L'aut'journal16 octobre 2007.
La franco-colombienne, Ingrid Bétancourt, chef d'un parti environnementaliste, a été enlevée le 23 février 2002 près de la municipalité de Florencia, en compagnie de sa responsable de campagne électorale, Clara Rojas.
Elle est détenue par les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC), une guérilla mythique, en armes depuis 1964, et qui a résisté à une dizaine de présidents et aux plans américains Colombie et Patriote.
Les FARC, « l'ennemi indispensable »
Les FARC comptent aujourd'hui 17 000 combattants et sont dirigées par le légendaire « Manuel Marulanda » (dont le vrai nom est Pedro Antonio Marin) qui a plus de 70 ans et n'a jamais mis les pieds dans une grande ville.
Depuis l'arrivée au pouvoir d'Alvaro Uribe, un président plus proche des paramilitaires que de toute autre composante de la société, la guérilla propose d'échanger 45 politiciens (incluant Bétancourt), militaires et policiers contre environ 500 de ses guérilleros (…)Lire la suite »
solidaritéS, 5 septembre 2007.
Entretien exclusif avec Rodrigo Granda.
Le 24 juillet dernier, à la Havane, notre journal a obtenu un entretien exclusif avec Rodrigo Granda, membre de la Commission internationale des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP), enlevé au Venezuela par la police secrète colombienne, incarcéré, puis sorti de prison à la demande de Nicolas Sarkozy. Il permet de mieux comprendre les positions de ce mouvement politico-militaire très controversé qui combat le régime de l'oligarchie colombienne, soutenu par les Etats-Unis, depuis 43 ans.
Question : Les FARC se considèrent comme un mouvement politico-militaire qui mène une guerre sociale insurrectionnelle contre l'Etat colombien. A ce titre, les FARC capturent des policiers, des soldats, des officiers et des mercenaires. Les FARC ont également décidé de séquestrer des personnalités civiles représentatives de l'appareil d'Etat colombien. Enfin, elles ont enlevé aussi des (…)Lire la suite »
Chavez-Uribe
Jeudi 6 septembre 2007.
Sollicité par la sénatrice colombienne Piedad Córdoba, le président vénézuélien Hugo Chávez vient de s'engager à jouer un rôle de facilitateur dans la recherche de l'Échange humanitaire de prisonniers en Colombie. Chávez entretient des relations cordiales avec le président colombien Uribe Vélez malgré des visions, politiques et stratégiques, diamétralement opposées. Par principe Chávez souhaite entretenir des relations cordiales avec tous les pays du monde, même si avec la Colombie uribiste la diplomatie bolivarienne a dû montrer davantage de patience, davantage de nerfs. Les provocations et les insidieuses invitations à l'affrontement n'ont pas manqué ces dernières années, mais Chávez considère raisonnablement que rien ne serait pire qu'un affrontement ouvert, l'interpénétration entre les deux pays voisins étant si forte.
Le vendredi 31 août 2007 Chávez s'est donc rendu à Bogotá, pour converser longuement avec le président Uribe Vélez. (…)Lire la suite »
Alvaro Uribe, Président de la Colombie.
Le Courrier, 25 juillet 2007.
Le grand déballage sur les crimes paramilitaires a commencé en Colombie. Avec les aveux en mars dernier de Chiquita et le procès intenté actuellement à Drummond, les Etats-Unis s'interrogent sur la responsabilité de leurs transnationales dans la campagne de terreur qui a coûté la vie à 2400 syndicalistes depuis 1991.
La cinquantaine de mineurs exténués vient juste de quitter la mine de charbon de La Loma, ce 12 mars 2001, dans le nord-ouest de la Colombie, lorsque plusieurs hommes armés bloquent l'autobus de la compagnie Drummond. Les assaillants font descendre Valmore Locarno et Victor Hugo Orcasita, président et vice-président de la section locale du syndicat. On ne les reverra plus vivants. Moins de sept mois plus tard, un troisième employé de l'entreprise étasunienne, Gustavo Soler, subira le même sort. Il venait de remplacer Valmore à la tête de Sintraminergetica [2].
Trois assassinats [3]. Trois (…)Lire la suite »
Bush-Uribe
solidaritéS, 11 juillet 2007.
Mardi 26 juin, avec la collaboration du Groupe de travail Simon Bolivar et du journal Le Courrier, notre bimensuel organisait une soirée à Genève sur les enjeux de la guerre en Colombie, à laquelle ont pris part 120 personnes. Aux côtés de Maurice Lemoine, rédacteur en chef adjoint du Monde Diplomatique, à qui nous avions demandé une introduction, nous avions fait appel au Département fédéral des affaires étrangères, qui a décliné notre invitation, ainsi qu'aux témoignages personnels de Mónica, fille de Rodrigo Granda, et d'un membre de la famille d'Ingrid Bétancourt, qui nous a adressé un message écrit. (...) Les 27 et 28 juin, Caracol, l'une des principales radios privées colombiennes, proche du pouvoir, alertée par notre initiative, interviewait longuement en direct Jean Batou et Maurice Lemoine. Afin de contribuer à l'information et au débat, nous reproduisons ici l'essentiel de l'introduction de Maurice Lemoine à cette soirée. (…)Lire la suite »
Colombia Journal, 17 mai 2007.
Cela devait être simple, la voie royale pour la réinsertion des dirigeants des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC) dans la société colombienne et la possibilité pour eux d'entrer dans l'arène politique. Selon le plan de départ, les dirigeants du paramilitarisme devaient révéler les emplacements des charniers et nommer quelques politiciens et quelques officiers militaires coupables d'avoir collaboré avec eux. D'une part, ces « révélations » devaient être considérées comme des confessions et, d'autre part, les années passées dans une hacienda pendant les négociations devaient être comptabilisées comme temps de réclusion ; les dirigeants du paramilitarisme n'auraient finalement dû passer que deux ans en prison, très vraisemblablement dans une propriété de l'Etat assez luxueuse. Or, du point de vue du gouvernement Uribe Vélez, le processus de démobilisation de la plus grande organisation paramilitaire a terriblement mal tourné. Finalement ce processus (…)Lire la suite »
Chomsky.info et Aqnt98, Octobre 2003.
Les analystes de la politique étrangère, aussi bien les libéraux que les conservateurs, ainsi que la majorité des universitaires spécialistes des relations internationales, considèrent que la politique étrangère des Etats-Unis est débonnaire et démocratique. La Guerre froide est généralement analysée en termes bipolaires avec un est fondamentalement hostile et expansionniste et un Occident sur la défensive - bien que réagissant parfois avec excès. Avec la fin de la Guerre froide, et bien que certains théoriciens critiques dans le domaine des relations internationales contestent l'image débonnaire de la politique étrangère des Etats-Unis, une interprétation très orthodoxe de la politique des Etats-Unis dans la période de l'après-Guerre froide a émergé qui signale des discontinuités par rapport au début de la Guerre froide. Dans les relations internationales, sur le thème de la politique étrangère des Etats-Unis dans l'après-Guerre froide, la (…)Lire la suite »
Il manifesto, vendredi 16 mars 2007.
Si José Arcadio Secondo avait été syndicaliste cueilleur de bananes ces années-ci et non pas à Macondo il y a trois-quarts de siècle, il aurait eu encore mois de probabilité de mourir de vieillesse. Les bananes, à l'époque comme aujourd'hui, continuent à ruisseler de sang. C'est ce que confirme la sentence du tribunal de Washington, qui a condamné Chiquita Brands (des fameuses « Chiquita 10 e lode ! » ? NDT), à payer une amende de 25 millions de dollars pour avoir financé, de 1997 à 2004, à travers sa filiale Banadex, les Autodefensas Unidas de Colombia (Auc). L'histoire, ainsi, se répète, bien qu'on ait changé le nom de la multinationale (qui autrefois s'appelait United Fruit) et ses méthodes de répression, réalisée dans les années 20 par les massacres de l'armée (comme le raconte Gabriel Garcia Marquez dans Cent ans de solitude), et maintenant avec les mini-Uzi (des armes dont vous verrez la photo en allant sur un site très instructif à ce (…)Lire la suite »
[Correspondant de TeleSur en Colombie, détenu par les forces de l'« ordre », accusé sans preuve -et pour cause- de soutien à la rébellion, Fredy Muñoz a été libéré le mardi 9 janvier 2007 grâce à une campagne internationale. Innocent, il est resté 52 jours en prison. C'est une pratique très généralisée en Colombie, l'arrestation de ceux qui osent dénoncer le régime de terreur. Etant donné que les personnes libérées ne sont pas à l'abris de la répression para-militaire, la vigilance et la solidarité sont de rigueur, pour Fredy, pour tous les journalistes de la dignité, pour les militants des droits humains et pour tous les Colombiens dressés contre la barbarie fascisante de l'oligarchie vassale de l'empire.]
5 janvier 2007.
Lors d'une allocution publique, au début du mois de décembre 2006, le président colombien a demandé que toute personne ayant des liens avec les paramilitaires d'extrême droite -ou qui leur aurait apporté de l'aide-, à l'intérieur ou à l'extérieur des (…)Lire la suite »
Caracas, 1er décembre 2006.
Atteinte à la liberté de la presse en Colombie
Le 19 novembre dernier, Fredy Muñoz, journaliste de la télévision latinoaméricaine TeleSur, était arrêté à l'aéroport de Bogotá, au retour d'un voyage au siège de la chaîne à Caracas. Les autorités colombiennes n'ont apporté aucune preuve tangible pour justifier son arrestation et les graves accusations qui sont portées contre lui. Tout indique à penser qu'il s'agit là d'une tentative de déstabilisation et de criminalisation d'un média qui se présente comme la voix du Sud, l'anti-CNN.
Il est difficile de parler de liberté de la presse en Colombie, le pays est l'un des plus dangereux du continent pour les journalistes. Nombre d'entre eux sont assassinés, alors que d'autres doivent fuir le pays et les menaces de mort. Dans ces conditions, le cas de Fredy Muñoz apparaît comme un avertissement à toute la presse mais également comme une tentative de lier TeleSur à des milieux subversifs (notamment les (…)Lire la suite »