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Auteur : Mauris DWAABALA

Des guerres peuvent-elle être de religion ?

Mauris DWAABALA

Un article signé caleb irri paraissait hier sous le titre : « Les guerres ne sont jamais de religion. » (*)

Parmi les commentaires , on pouvait lire cette objection intéressante : « ... celle qui a sévi en France entre Catholiques et Protestants, était bel et bien une guerre de religion. »

Nous reprendrons dans cet article quelques-unes des idées déjà relevées dans deux de nos articles précédents : « Religion et lutte des classes, d’après F. Engels ».

Quelques réflexions préalables Les tenants des guerres dites de religion pensent nécessairement qu'en dernière analyse c'est le conflit des idées religieuses qui est la cause la plus profonde de ces guerres. Sinon ils ne s'opposeraient pas farouchement à ceux pour lesquels la religion n’est jamais que l’étendard sous lequel, éventuellement, se mènent les guerres, - guerres civiles dans le cas présent. Si les gens de cette époque avaient seulement pu s’entendre au sujet des choses célestes, ils n’auraient eu aucune raison de se disputer sur les choses de ce monde. Tel est le fond nécessaire de leur position qui prend le prétexte du conflit, sa cause immédiate, pour la vraie cause ; et les étendards idéologiques et politiques sous lesquels les partis s'affrontent pour son moteur. Il pourrait leur être très généralement opposé qu'ils sont assez crédules pour prendre pour argent comptant toutes les illusions qu'une époque se fait sur elle-même, ou que les historiens d'une (…) Lire la suite »

Arrêtons les délires du Président F. Hollande

Mauris DWAABALA

Non à une intervention militaire de la France en Syrie

Une intervention militaire des États-Unis et de leurs alliés, dont la France, ferait courir le risque d’une nouvelle escalade de la violence, d’un embrasement régional favorisant un recours sans limites aux armes de destruction massive, notamment chimiques. Ajouter la guerre à la guerre serait la pire des solutions. Nous exigeons que la France ne participe pas à une intervention militaire en Syrie.

Signez la Pétition http://www.humanite.fr/non-a-une-intervention-militaire-de-la-france-en-syrie

J'ai signé la pétition : Non à une intervention militaire de la France en Syrie, que L'Humanité présente aujourd'hui en ligne. Jamais je n'ai ainsi traîné des doigts sur le clavier pour le faire. L'analyse politique de la situation en Syrie qui ouvre le texte est irrecevable : "L’utilisation d’armes chimiques, dont ont témoigné de nombreux médecins dans un quartier de Damas le 21 août 2013, a fait franchir à la Syrie un nouveau palier dans l’horreur. Depuis deux ans, la confrontation provoquée par le régime de Bachar Al Assad, qui a refusé d’entendre les revendications populaires de démocratie, affiche un bilan effroyable : 100 000 morts, plusieurs millions de réfugiés, dont un million d’enfants, un pays dévasté, des villes détruites, une population prise en otage par les affrontements internes soutenus par les différents Etats de la région." C'est rejoindre pratiquement les positions médiatiques et gouvernementales dont l'opinion en France est saturée, qui justifient qu'il (…) Lire la suite »
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Une lutte sans classe (Sic itur ad astra)

Mauris DWAABALA

A l’occasion du meeting de clôture de ses remue-méninges, le co-président du Parti de gauche a dressé le bilan de la « politique de droite » menée par le gouvernement et a revendiqué son parler « dru et cru », pas du goût de tous ses alliés. (*)

Nos socialistes Pendant qu'ils mènent une politique d'alliance des couches moyennes avec les forces apatrides du grand capital dont ils observent servilement les desiderata quand ils ne courent pas au devant, nos socialistes font passer pour une politique de gauche aux yeux éblouis de leurs partisans qui n'en demandent pas plus compte tenu des circonstances difficiles, l'octroi de miettes aux classes défavorisées. Nonobstant la mise à la diète de ces dernières. La réforme du régime des retraites est un exemple d'actualité ; miettes qu'ils prélèvent d'ailleurs essentiellement sur la croûte des premières susnommées. Il faut aussi admettre sans acrimonie que la fleur des pois de ces couches dites moyennes pourrait aller jusqu'à laisser prélever un peu de la mie de son pain quotidien sans sombrer dans la malnutrition. Pourtant, là où nos socialistes sont les champions, c'est pour mettre en œuvre des réformes et mener des actions parfois tapageuses qui, à défaut de s'attaquer à (…) Lire la suite »

Il n’y aura pas de guerre civile en Égypte

Mauris DWAABALA

C’est par ces mots que Georges Corm concluait un entretien avec Farid Allouache à Beyrouth, le 24 juillet. (*) Non sans avoir précisé qu’il pourrait y avoir de la violence en Égypte, mais point de guerre civile ouverte.

Dans la révolution en marche, qui n’a plus rien à voir avec le Printemps arabe qui faisait les délices des médias occidentaux, le peuple égyptien a besoin d’une solidarité active 
et non de sombres spéculations favorisant, in fine, l’obscurantisme.

Il y en a un qui se laisse oublier dans les évènements sanglants actuels : le peuple. Et c'est très bien pour lui. Et s'il y a une leçon à tirer des péripéties qui retournent l' Égypte c'est bien celle, très ancienne, que les mouvements de fond se laissent difficilement prévoir. Avant la chute de Moubarak, les Frères musulmans et l'armée marchaient de concert. Les premiers laissaient l’armée disposer des principaux leviers économiques en partenariat avec les investisseurs étrangers, occidentaux en tête. Pendant que les intégristes avaient largement le champ libre pour faire main basse sur l’aide sociale, étendant un réseau de proximité qui avait le double avantage pour les militaires d’éviter l’émergence d’une opposition politique et laïque au pouvoir en place. L'équilibre a été rompu par l'intervention massive du peuple en janvier 2011, ce qui a provoqué la mise hors jeu de Moubarak, temporairement la mise sur la touche de l'armée, et corrélativement l'élection d'un Morsi peu (…) Lire la suite »

Courage, fuitons !

Mauris DWAABALA

Le 8 juillet 2013, les négociations du pacte transatlantique ont été ouvertes. L’objectif est de parvenir à un accord de libéralisation accrue du commerce et des investissements entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis.

Les États-Unis sont, dans le même temps, engagés dans des négociations de partenariat trans-pacifique en vue de conclure un accord de libre-échange. Quel est l’objectif ? « S’assurer que le capitalisme version occidentale reste la norme mondiale et pas le capitalisme d’État chinois », comme l’a indiqué Bruce Stokes, du German Marshall Fund of the United States. Autrement dit : imposer leurs normes aux dépens des règles européennes jugées trop contraignantes.

La base de travail pour l'accord de libre-échange transatlantique datée du 12 mars 2013 était claire : José Manuel Barroso, le Président de la Commission européenne, est prêt à satisfaire les États-Unis dans leur volonté de renforcer leur présence économique et commerciale sur le continent européen. Ce texte a été soumis au Parlement européen, qui l’a amendé, avant d’être présenté aux 27 chefs d’États et de gouvernements (le Conseil européen). Ce projet souligne les potentialités d’un accord entre l’UE et les États-Unis en matière de développement économique. Au Parlement européen, les débats ont été vifs sur cet accord, et fait notoire, le 16 mai, des organisations d’entreprises européennes se sont associées à l’European Business Summit pour demander instamment la mise en place du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement. Le 20 mai, l'Humanité.fr sous-titrait ainsi un de ses articles : « déjà passé en commission au Parlement [européen], et ses amendements (…) Lire la suite »

L’Égypte, l’armée, le peuple, Israël et les États-Unis.

Mauris DWAABALA

Le point de vue d’un Français moyen qui essaye de se faire une idée sur les actuels développements de la situation en Égypte

Certains, les plus nombreux à s'être exprimés, ont poussé des cris de vierges effarouchées quand les Frères musulmans ont été écartés du pouvoir par un coup d' État militaire. Ceci au nom du sacro-saint principe du respect de la démocratie. Il faut bien admettre pourtant que la politique qu'a appliquée Morsi avait contrarié si profondément les aspirations populaires que les masses se sont retrouvées dans la rue pour la contester radicalement, et que l'armée n'a fait qu'achever le travail de sape que les Frères avaient mené contre eux-mêmes. Les mêmes qui se sont scandalisés auraient sans doute préféré l'alliance impossible de l'armée et des Frères pour réprimer le mouvement populaire et faire ainsi respecter la démocratie. La situation est très tendue aujourd'hui, alors que le gouvernement entreprend de mettre fin à l'agitation entretenue dans la rue par les partisans de Morsi, encore que celle-ci soit en net reflux. Du point de vue du mouvement populaire et des forces (…) Lire la suite »
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Chronique de la ligne 13, station Mairie de Clichy

Mauris DWAABALA

En flânant dans mon quartier, le nez au vent et les mains dans les poches de mon short.

Le maire de Clichy-la-Garenne est Gilles Catoire, il est socialiste. La ville, autrefois très industrielle, traversa une longue période de désertion. Elle est en pleine transformation, d'ailleurs plutôt agréable pour le Clichois. De vieilles maisons lépreuses, des hangars à façades de tôles rouillées disparaissent et de beaux immeubles ou des espaces verts les remplacent. Le parler socialiste s'affiche sur les panneaux (qui sont aussi des médias) annonçant les travaux. On lisait dans le temps : « démolition d'une habitation, ou d'un îlot, insalubre ». Aujourd'hui on apprend qu'il a été procédé à « l'éradication d'un habitat indigne. » Voyez donc jusqu'où va se nicher le moralisme des donneurs de leçons du PS ! Ceci en bordure d'un nouveau parc municipal dédié (comme on dit maintenant)... entre la rue Henri Barbusse, le boulevard Jean Jaurès et l'avenue Anatole France, et non loin du vénérable Parc Salengro*... comme les temps ont changé avec la désindustrialisation et (…) Lire la suite »
Pourquoi les Banques avait-elles voulu et obtenu la possibilité de proposer à leurs clients l’ouverture d’un Livret A ?

Bon sang, mais c’est bien sûr !

Mauris DWAABALA

Il ne s’agit pas, hélas ! des Cinq Dernières Minutes, la fameuse émission policière en noir et blanc de l’unique chaîne de télévision de l’époque.
Il faudrait tant pourtant que leurs affaires en soit aussi à leur dénouement !

Pourquoi les Banques avait-elles voulu et obtenu la possibilité de proposer à leurs clients l'ouverture d'un Livret A ? Cette mesure avait de quoi intriguer le quidam qui jusque là allait tranquillement à la Poste ou à l'Écureuil. Hé bien ! d'abord parce qu'elles faisaient de celui-ci un produit d'appel qui leur permettait de dévoyer une partie de l'épargne du client sur quantité d'autres offres alléchantes pour lui et lucratives pour elles mais au détriment de la Caisse des dépôts. Qui n'a pas vécu l'expérience, s'il avait quatre sous à mettre de côté ? L'opération de détournement n'était déjà pas mauvaise, mais tout-à-fait insatisfaisante. Il leur en fallait beaucoup plus. Parce qu'ensuite et surtout, et c'est ce qui justifie le « bon sang mais c'est bien sûr ! » il s'agissait tout simplement, à terme, de faire main basse sur l'épargne populaire, comme cela apparaît en pleine mais obscure clarté aujourd'hui. Ce qui retient jusqu'à présent l'attention de l'Humanité.fr, (…) Lire la suite »

Patrons, salariés et État : une négociation truquée

Mauris DWAABALA

Le 10 septembre prochain, un grand nombre de travailleurs manifesteront à l’appel de la CGT, FO et la FSU contre l’attaque sur les retraites que concocte le pouvoir social-libéral, c’est-à-dire néo-libéral dans sa tendance vaselinée. Les mots d’ordre précis de la lutte se trouvent sur les sites des syndicats. Il s’agit ici d’essayer plutôt de réfléchir sur le champ dans lequel se situe l’affrontement à venir.

La durée de la vie active et le mode de rémunération (la rémunération ne se réduit pas au salaire) ainsi que son montant, sont le résultat à un moment donné du rapport de forces entre les exploiteurs de la force de travail et ceux qui leur en vendent l’usage, c’est ce qui se constate avec acuité dans les jours présents. Quand le capital, via le néolibéralisme, détruit les emplois, les précarise, réduit leur rémunération, mène une campagne idéologique massive contre le principe même de la retraite, de l’âge auquel on peut y accéder et du montant des pensions, et de leur constitution, il est doux de rêver que la retraite est une entrée dans une autre vie active.* Ainsi peut-on croire que l'on a trouvé un argument pour contrer préventivement ceux qui voient dans la pension de retraite comme une rente parasitaire perçue de façon indue par des gens qui devraient encore travailler ; des fainéants improductifs au même titre que les chômeurs. Il est cependant peu probable que cette (…) Lire la suite »

Un homme de caractère, ou l’affaire Cénodin (extrait)

Mauris DWAABALA

39.- Cléante est un grand ami de Cliton. En gage de l’indéfectible amitié qu’il lui porte il accède au moindre de ses désirs et ferme les yeux sur ce qui, pour chacun, serait des défauts :

Cliton de sa canne, dans la rue, roue de coups les gens qui lui cèdent le trottoir ; afin de bien marquer qu'on ne lui manque pas impunément de politesse. S'il entre dans un commerce, c'est pour se servir sans payer ; et repart non sans avoir préalablement gratifié le boutiquier de quelques horions. Il aime à se rendre dans la nature pour vidanger son automobile et, quand il rentre chez lui, fait tourner sa machine à imprimer de fausse monnaie. Il a récemment introduit la brouille entre Cléante et ceux qui le pensaient de leurs amis en lui demandant, pour l'un qui rentrait simplement chez les siens, d'en empêcher le passage sur ses terres : sous prétexte qu'il aurait pu être accompagné de Cénodin ; l'homme qui lui apprit que Cliton avait introduit, pour le mieux contrôler, de ses gens dans sa propre demeure. Au demeurant, Cliton est très croyant : il ne jure que sur la Bible et invoque Dieu à chaque détour de phrase. Peut-être parce qu'il a une idée fixe : il croit maladivement que (…) Lire la suite »