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Auteur : Mauris DWAABALA

Non ! DSK n’a pas signé avec les 343 salauds

Mauris DWAABALA

La proposition de loi, déposée le 14 octobre par la députée socialiste Maud Olivier, qui doit être examinée fin novembre prévoit notamment la création d’une amende de 1.500 euros sanctionnant le recours à la prostitution, doublée en cas de récidive.

Voici un nouveau thème bien consensuel. Surtout quand vient directement à sa rescousse le répugnant "Manifeste des 343 salauds". Qui donne l'occasion aux dames patronnesses de la majorité présidentielle de rappeler haut et fort leur intention de tout faire pour "l'abolition de la prostitution". Car on parle du "système de la prostitution", comme s'il ne s'agissait pas d'une pratique déjà illégale. La dernière mesure, sur le racolage passif datant de N. Sarkozy. Le bilan n'est guère brillant : peut-être parce qu'il manque la botte législative en préparation. Rien n'y a fait, et la plaie va même en s'aggravant, s'il faut se fier aux propos tenus par les promoteurs. – Que la politique économique que soutient la majorité présidentielle, politique qui conduit à la pauvreté des pans entiers de la société ne soit pas prise en compte par ces moralisateurs n'a rien d'étonnant : il est beaucoup plus facile pour leur conscience d'entrer en lutte contre ses effets qui poussent à la (…) Lire la suite »

De bonnes nouvelles de l’otage de la finance

Mauris DWAABALA

Les images rassurantes de Bratislava nous ont montré l’otage du MEDEF et de la finance, F. Hollande, qui a pu envoyer un message aux Français, alors qu’il semblait dans un état de santé correct.

D'un côté, la colère des salariés, ceux qui se battent pour maintenir leurs emplois et, de l'autre, les patrons qui utilisent cette colère sociale pour ne pas payer une taxe. La suspension de l'écotaxe, la seule décision possible face à la situation provoquée par les tensions et leur cristallisation sous la forme des mobilisations, n'apporte aucune réponse à la situation de l'agroalimentaire et à la multiplication des fermetures d'usines qui touchent directement les salariés bretons. Une nouvelle mouture de la loi votée sous le gouvernement Fillon, avait été votée au Sénat à l'unanimité le 12 février 2013, puis à l'Assemblée en avril. Une mesure votée par la majorité présidentielle comme par la droite est remise en cause à partir du moment où un groupe d'individus cassent des biens publics sous l'œil complaisant des caméras de télévision. Toujours produire plus, dans le moins de fermes avec le moins de salariés possible et en continuant à polluer le plus longtemps (…) Lire la suite »

Après Brignoles : l’espoir

Mauris DWAABALA

Alors que la grande offensive contre le FN est lancée par les responsables socialistes, qui donnent même des leçons à la droite sur une collusion à laquelle elle est sommée de devoir mettre un terme, et pendant qu’ils appellent à l’union républicaine avec la même droite, il s’agit de prendre un peu de recul et de juger sereinement et objectivement leur politique afin de ne pas se laisser aller au découragement.

Image Les leçons d'un échec Comme l'avaient très bien compris les dirigeants socialistes en 2012, qui tiraient la leçon de l'échec de Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle, il n'était dû qu'à une mauvaise communication : les Français, eux, n'avaient pas compris tout le bien que leur avaient apporté les privatisations à tout va, par exemple ; ni que « l'État ne peut pas tout ». C'est pourquoi il est grand temps de réagir, afin de ne pas voir se répéter les mêmes erreurs des uns et des autres. Ces quelques lignes se font fort de démontrer sur deux exemples simples comment il faut décrypter de manière positive l'action des socialistes et des verts au pouvoir, sur le plan économique d'abord et, en conclusion, de quelles armes démocratiques ils entendent pouvoir disposer à l'avenir. Une politique résolument tournée vers l'écologie Il y a une autre voie que la décroissance écologique ; c'est celle que François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont choisie : (…) Lire la suite »

Un colloque du PS, c’est-à-dire une colique

Mauris DWAABALA

Le chapeau d’un article de l’Humanité précise que le PS « oublie d’être une gauche combative ». Cette formulation relève de l’art de l’atténuation.

Le forum du PS « La République face aux extrémismes » s'est tenu sous la banderole déployée derrière la tribune : « Ce qui nous unit est plus fort que ceux qui nous divisent », car à l'approche des élections municipales, la mise en vedette du FN dans les mandats locaux inquiète le PS... qui n'y puise cependant que de quoi tenter d'afficher son unité. Charité bien ordonnée... Oui ! c'est faire contre mauvaise fortune bon cœur ; mais avant d'analyser le contenu latent de cette fière proclamation, une remarque en passant sur l'élection cantonale partielle de Brignolles n'est pas superflue. Ce qui fait le succès de la non vraie extrême droite FN, et de l'extrême droite qui appelle d'ailleurs à voter UMP au second tour, c'est la mobilisation de leurs électeurs, en léger fléchissement cependant, et surtout l'abstention de nombreux inscrits. Quand les adversaires se liquéfient et que soi-même on se maintient, comment ne pas voir là un succès, amplifié évidemment par les médias ? (…) Lire la suite »

« C’est difficile, mais il n’y a pas d’autre choix. »

Mauris DWAABALA

Les journées des parlementaires communistes, républicains, citoyens et du Parti de gauche, se sont ouvertes le dimanche 25 septembre à Auray (Morbihan). Les présidents (communistes) de leurs groupes à l’Assemblée nationale, André Chassaigne et au Sénat, Éliane Assassi se sont expliqués sur les sujets de la rentrée.

J'ai lu avec beaucoup d'attention et de bonne volonté les propos de Éliane Assassi et de André Chassaigne. (*) Ils montrent l'énorme travail que les parlementaires de gauche effectuent pour amender les textes nocifs du gouvernement dans tous les domaines : réforme des retraites, réforme des collectivités territoriales avec la création des métropoles, le budget inacceptable en l'état, etc. La question de la pertinence de leurs critiques (gravissimes) de la politique de F. Hollande et JM Ayrault, et leur bonne volonté pour limiter les dégâts n'est pas en cause. Non. J'ai voulu essayer de comprendre ce qui les porte à être « dans un état d’esprit très offensif ». À avoir « des ambitions pour notre pays ». Pêle-mêle, j'ai trouvé ceci. Nous ne mettons pas sur le même plan les choix faits sous Sarkozy et ceux du gouvernement Ayrault... Nous faisons tout pour montrer à quel point ce gouvernement fait fausse route, combien cette politique est contraire au changement voulu par (…) Lire la suite »

Qui sommes-nous, où allons -nous ?

Mauris DWAABALA

Quelques réflexions inspirées par la lecture de notes du penseur révolutionnaire italien A. Gramsci (1891-1937).(*)

Voir et prévoir Est-il difficile, sinon impossible, de dresser un tableau objectif d'un état social et économique ? Une sorte d'instantané photographique ou bien, encore mieux, le mouvement de cet objet saisi dans sa complexité, comme le ferait une séquence vidéo ? Avec l'assurance que le plan suivant va arriver en respectant une certaine logique ? Ce que la plupart des experts patentés ne se privent pas de faire, implicitement le plus souvent. Aujourd'hui il est déjà délicat d'affirmer ce qui fait société, autrement que sur les plans culturel, politique, national et historique bref, idéologiques et encore... : le fait de pouvoir manger dans un Mc Donald ou de porter des jeans sur à peu près toute la planète, au moins dans ses grands centres urbains, ou d'y débarquer dans un aéroport sont-ils suffisants ? La France ? Douteux tant sa dépendance économique à l'égard du reste du monde est forte. L'Europe ? Non moins douteux, pour la même raison, mais aussi à cause du disparate (…) Lire la suite »

Municipales : l’embrouille

Mauris DWAABALA

Si les pères du socialisme n’avaient pas assez de mépris pour ce qu’ils désignaient comme le « crétinisme parlementaire », comment nommeraient-ils aujourd’hui le double-jeu de l’opportunisme électoraliste sectaire ?

La situation de la gauche n'est pas bonne. Oui, on le sait, elle a fait quatre millions de voix (chiffre jugé un peu décevant par certains) au premier tour de la présidentielle ; mais attention ! seulement deux millions de voix quelques semaines plus tard, avec le résultat désastreux que l'on connaît : la constitution disparate à l'Assemblée nationale du groupe GDR formé de quinze députés, dont cinq ultramarins. Oui, son noyau s'est montré fort et uni grâce aux deux grandes manifestations contre le traité européen le 29 septembre 2012 puis pour « le coup de balai » et la sixième République le 5 mai ; mais attention ! sans que jamais elle n'ait donné l'image qu'elle entraînait un mouvement des masses au-delà des cercles qu'elle influence déjà. Le point de vue du Parti de gauche Le mouvement ne se trouve donc pas dans une phase active d'extension. Le constat amer en est fait sur son blog par le leader du Parti de gauche :« On sait dans quel état de délabrement et de résignation (…) Lire la suite »

Municipales : les raisons d’espérer

Mauris DWAABALA

Le député des Hauts de Seine et Secrétaire national du Parti socialiste au travail et à l’emploi Jean-Marc Germain était parmi les personnalités invitées par Pierre Laurent au stand du Comité central du PCF à la Fête de l’Humanité. Il a réagi aux critiques du Secrétaire national du PCF à l’encontre de la politique économique et sociale du gouvernement.

Certes, pour le PCF, faire liste commune avec le PS aux prochaines élections municipales ce n'est pas encore participer au Gouvernement. Cependant les promoteurs les plus ardents de cette option en son sein et les suiveurs sont ceux qui dans l'entre deux tours de l'élection présidentielle auraient voulu que l'éventualité ne fût pas écartée. Si l'on veut avoir autant qu'eux de la suite dans les idées, il faut donc considérer que, leur déconvenue de 2012 passée, ils ont remis le pied à l'étrier ; qu'il ne s'agit que d'une étape précédant un remaniement ministériel qui viendra bien un jour, dans lequel ils n'auront que la place qu'ils méritent, mais toute cette place. L'argument massif avancé pour justifier le choix des listes communes, à savoir que le peuple a besoin de ses élus communistes pour que ses intérêts puissent être défendus, pourra resservir ensuite à l'échelon gouvernemental. Parce que si l'autre choix avait été fait, celui d'aller courageusement à la bataille du (…) Lire la suite »
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La bataille de Syrie

Mauris DWAABALA

Avec l'amorce d'un mensonge, on pêche une carpe de vérité.

Hamlet. W. Shakespeare

Il ne s'agit ici de jouer, ni au stratège sans armée, ni à l'informateur qui est démuni de sources, ni au partisan révolutionnaire sans un peuple accablé, ni à l' haruspice sans entrailles, mais de simplement mettre au jour ou mettre à jour les sentiments vagues du simple pioupiou, les échos d'ondes qui troublent un téléspectateur saturé de vilénies, les espoirs qui naissent quand un jour nouveau se lève, et des idées sur l'avenir qui tiennent aux tripes. Parce que cela fait bien longtemps qu'ils nous la servent l'histoire des grands amis et partenaires pour le maintien de leur ordre local dans telle ou telle république bananière ; régional quand tout un sous-continent qui se libère aujourd'hui s'est trouvé soumis pendant des lustres aux agissements de manipulateurs copieusement appointés en dollars ; planétaire enfin quand un violoncelliste de talent s'est mis à jouer les cheveux au vent sur les ruines d'une résistance qui eut ses grandeurs et des moments de gloire porteurs (…) Lire la suite »

Démocratie et impérialisme : le cas athénien

Mauris DWAABALA

Il est somme toute étonnant que, pour nos contemporains, le nom d’Athènes évoque uniquement la notion de démocratie et de beaux monuments, alors qu’il pourrait tout aussi bien renvoyer à l’idée de rapine et d’impérialisme.

La démocratie athénienne et sa beauté architecturale ne purent en effet s'épanouir que sur la base de la richesse de la cité, et cette richesse lui fut acquise par bien d'autres moyens que le strict travail sur son territoire. Sa grande époque fut celle que l'ensemble des historiens de l'Antiquité nomment l'impérialisme athénien. Un mot sur Thucydide, l'historien de "La Guerre du Péloponnèse". Thucydide, fut le premier historien "moderne" reconnu à cause de son souci d'objectivité, ce qui ne fut pas le fort des historiens de l'Empire romain, Tacite d'abord, dont le talent littéraire fit que nombre de lycéens latinistes encore près de deux millénaires plus tard s'arrachèrent les cheveux sur ses textes elliptiques proposés en versions, ou Suétone qui écrivit sur chacun des douze César qu'il débina une série de péplums des plus excitants ; historiens peu objectifs donc, car ils avaient à cœur de noircir la dynastie qui avait précédé celle qu'ils avaient pour tâche de mettre en (…) Lire la suite »