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Auteur : Mauris DWAABALA

Nous, la gauche, et les crimes djihadistes

Mauris DWAABALA

Réflexions d'un samedi soir sur : « Pour toutes celles et tous ceux qui refusent que les djihadistes nous divisent, rassemblement ce dimanche 28 septembre à 14h30 Place de la République à Paris. » http://www.humanite.fr/assassinat-dherve-gourdel-les-djihadistes-ne-nous-diviseront-pas-552990

Devant cet appel (et la liste de certains de ses signataires, dont BHL) je me suis posé des questions. À commencer par celle-ci : qui ce « nous » englobe-t-il ? Il m’a fallu bien réfléchir puis le relire pour finalement commencer à comprendre. Parce que les a-t-on vu manifester avec la même unanimité quand les USA ont lancé leur attaque contre l’Irak en 1990, puis ont patiemment poursuivi pendant plus de vingt ans leur campagne de déstabilisation des pays arabes ? Combien d’entre eux même n’ont-ils pas plus ou moins indolemment suivi, quand ils n’en n’ont pas été les chauds partisans ? Oui, je parle de ce que tous les analystes sérieux s’accordent à reconnaître comme cause et ceci par la destruction systématique des mouvements du nationalisme arabe au moyen des aides apportées en sous-mains à ces mouvements à étendard religieux. Le communiqué qui suit l’appel ci-dessus s’abrite derrière la crainte que nos racistes nationaux ne trouvent dans ce crime tout chaud matière à (…) Lire la suite »

Ma petite entreprise du CAC 40

Mauris DWAABALA

Ce sont les mêmes, de droite puis de gauche, puis de gauche et ensuite de droite, qui ont installé le chômage sans du tout s'en soucier à l'époque. Je m'en souviens, ce n'est pas une question de courbe, c'est du vécu. Le chômage n'est devenu leur souci que récemment, lorsqu'ils se retrouvèrent dans l'opposition et pour faire campagne.

... Et en même temps ils ont accrédité la thèse selon laquelle ce qu'ils appellent « le tissu industriel du pays » est tissé de PME. Il y a pourtant longtemps que le système capitaliste de production n'a plus pour base la propriété individuelle et familiale de l'usine dont les produits entraient en concurrence avec les autres sur le marché. Les grandes entreprises, celles qui font partie du système monopoliste dans lequel les capitaux industriel et bancaire, le capital financier duquel toute activité productive est dépendante ne font pas partie du tableau de ces messieurs : on n'en parle pas, puisqu'on le sert. Il serait malséant de la part de domestiques de parler de leurs maîtres sur la place publique. Les entreprises du CAC 40 auxquelles est pourtant soumise la politique du pays n'existeraient pas que ce serait dans leurs explications à peu près la même chose Or la grande industrie est la mère d'une multitude de PME qui en sont les sous-traitantes : la véritable structure (…) Lire la suite »

La VIe République, comme réalisation imaginaire d’un désir inconscient

Mauris DWAABALA

Je lis quelque part : « Sarkozy revient ? VIe République, na ! » Ce qui reflète assez bien le niveau de réflexion proposé à une fraction de l'opinion.

La Ve République donne à Jean-Luc Mélenchon la possibilité de se faire élire avec 56% des suffrages comme la IVe la donna au Venezuela à Hugo Chávez. Pour y arriver en 1998, le parti que Chávez fonda quelques années plus tôt sous la séculaire IVe s’appelait d’ailleurs « Mouvement pour la Ve République ». Depuis cette position de Président, il réussit en 1999 à faire passer par référendum (92% de oui, mais 60% d’abstentions) la convocation d’une Constituante élue, qui fut constituée à 95% de chávistes. La nouvelle Constitution, celle de la République bolivarienne du Venezuela, et non pas la Ve, dénomination abandonnée en chemin, fut soumise à référendum : 72% de oui, et Hugo Chávez fut réélu Président en 2000 avec 60% des voix. Ce qui appelle au moins quatre observations. D’abord sur l’état général de l’électorat d'un pays qui porta Hugo Chávez au pouvoir, et l’y maintint. Jusqu'à élire son successeur Nicolas Maduro. Puis, sur la personnalité du Vénézuélien qui, (…) Lire la suite »
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Défendre la Vème République : une utopie ?

Mauris DWAABALA

Le présent article est la réponse devenue un peu trop copieuse à un commentaire fait sous le précédent : « À vous qui, comme moi, avez voté F. Hollande au 2e tour », et comme le précédent, il n'engage que la responsabilité de son auteur et n'attend que d'être réfuté.

Il faut défendre les institutions contre le Président, au lieu de les mettre par terre comme il le pratique, en acte, à la suite de Nicolas Sarkozy là aussi, tout en prétendant qu’elles sont solides. Ce qui prouve mieux que toute démonstration qu’il les a ébranlées. En effet, quel autre Président, et quel autre parti au pouvoir ont-ils déjà osé ces paroles ? La VIe République, qui n’est d’ailleurs pas l’idée du seul tribun, est comme toutes les idées. Il est très facile de montrer sur le papier qu’elle marcherait. Il a été très facile aussi de montrer en son temps, déjà sur le papier, que le cadre de la Ve serait parfait pour l’application d’un programme socialiste. Ou d'un passage démocratique au socialisme. C’est ce qu’avait mis en avant le Programme commun. Or, aujourd’hui, sous l’hypothèse d’un effondrement du système des institutions, il est au contraire difficile d’imaginer ce que les eaux boueuses feraient émerger comme monstre ou comme avorton car, sauf renversement (…) Lire la suite »

À vous qui, comme moi, avez voté François Hollande au second tour

Mauris DWAABALA

Il ne faut pas avoir honte, ni s'en mordre les doigts ! Les lignes qui suivent ne sont qu'une simple réflexion, et ne sont pas une énième proposition de sauvetage de la France : le peuple laborieux n'est pas « en capacité » (comme disait l'autre) de le faire.

N'avez-vous pas pensé, espéré, qu'aux élections législatives ce ne serait pas le vote utile qui l'emporterait, mais qu'une majorité comptant un nombre suffisant de sièges pour le Front de gauche permettrait de faire pression au Parlement sur un Président qui ne laissait la place à aucune illusion ? Cela n'a-t-il pas été le sens de votre lutte entre les deux scrutins ? N'avez-vous pas été étonnés que dans la campagne de ces élections il n'y ait pas eu de vraie voix du Front de gauche pour prolonger la campagne de son candidat et proclamer cet objectif, et qu'au contraire on ait permis la focalisation des médias sur le combat hasardeux, mais secondaire, de J-L Mélenchon face à Marine Le Pen ? Sous peine d'être amenés à penser que nous sommes dirigés par des responsables politiques incompétents qui ne connaissaient ni leur homme, ni le PS, ni leurs tendances, et qui sont incapables de la moindre anticipation, nous les aurions démasqués dans l'unanimité avec fermeté et clarté. (…) Lire la suite »
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Sur la question politique de la liberté de penser

Mauris DWAABALA

À JC, qui écrit : « Je pense que tu vois le fond de ma pensée, soyons également des penseurs libres, et notamment libres d’en écouter d’autres sans perdre son esprit critique et sans se sentir obligé de se rallier à un camp. Les plus libres que je connaisse maintenant sont etc. »

Au risque d’être traité de dogmatique, tout en ne l’étant dans le fond pas plus que le patelin JC, et combien d'autres, pour qui la liberté de pensée est, elle est - a priori, posons la question : existe-t-il pour la pensée en politique deux camps, et seulement deux camps, en clair celui du travail et le camp du capital, entre lesquels la pensée la plus libre doit nécessairement choisir ? La première liberté qui lui est offerte résidant précisément dans le choix de sa réponse à cette question : – Je refuse d’écouter la question. C’est ma liberté. Tout le monde aura compris quel camp je défends, malgré toutes les grimaces que je pourrai faire pour fuir. – Bien sûr ! - À part : Je fais mine, mais dans toute mon action, comme je dois tout au premier, je compte bien faire passer en contrebande ma lutte contre le camp du travail. Combien n’en n’entend-on pas sur les ondes, des esprits objectifs, qui sont sur cette ligne ? – Je réponds : oui. Quitte à passer pour un esprit (…) Lire la suite »
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De chacun selon ses moyens

Mauris DWAABALA

Dialogue où l'on pourra discerner deux types d'hostilité face à une idée ; la première « de droite », c'est-à-dire qu'elle préfère attaquer la forme pour mieux dévaloriser le fond, la seconde qu'il faut hélas ! dénommer « communiste », mais au sens que la même droite prétend donner à ce mot.

Reprenons, pour savoir de quoi l'on parle : Moi. Il s’agit en fait d’un bien piètre idéal que de vouloir partager le gâteau sans vouloir tenir compte de la façon dont il a été fabriqué : c’est un appel à la collaboration de classe la plus plate ; mais il faut constater d’une part que ce fut pendant longtemps notre mot d’ordre au moins tacite et craindre d’autre part que ce soit là l’horizon toujours renouvelé, – et pour cause ! de bon nombre de ceux qui se pensent communistes aujourd’hui. Fait aggravant : ce genre de revendication traîne sur son dos comme la tunique de Nessus le soutien à l’impérialisme (national, européen, atlantiste) qui permet justement la production de la richesse en question, qu’elle soit partagée ou non entre les Français. Lui. Non sérieux, cet enchaînement de mots veut dire quelque chose ? L’avant dernier paragraphe, on dirait qu’il a été rédigé en prenant des mots au hasard dans le dictionnaire, et en les mettant à la suite. C’est quoi une « (…) Lire la suite »

Lettre ouverte à M. le Président de Solidarité Laïque

Mauris DWAABALA

« Pour cette rentrée scolaire, (...) nous avons choisi d'aider les enfants de Mayotte (...) Tout le système éducatif de ce 101e et plus récent département français est à refonder. Tous les indicateurs sont au rouge, etc. »

Monsieur Dominique THYS Président de Solidarité Laïque Monsieur le Président, Comme vous le rappelez dans votre message, Mayotte est un département français. Et comme je suis un citoyen français et que je paye donc mes impôts, je trouve particulièrement odieux que les « pouvoirs publics », comme vous nommez pudiquement l'actuelle équipe au pouvoir dont les responsables se disent socialistes, laissent ce territoire dans un état de dénuement tel qu'il faille en appeler au don pour améliorer un peu (« 1 cahier, 1 crayon ») les conditions de la rentrée scolaire. Bref, si je fais le don ci-joint ce n'est qu'avec la plus extrême réticence et avec l'objectif d'agir par ailleurs avec tout ce qui est en mon pouvoir de citoyen pour mettre un terme à la nocivité de ceux qui nous gouvernent actuellement. Afin qu'une politique de gauche, c'est-à-dire réellement digne et généreuse, et non pas au service de l'argent se mette enfin en place. Afin qu'auprès des Français de Mayotte je me (…) Lire la suite »

L’immobilisme s’est mis en marche

Mauris DWAABALA

Avant l'enterrement de la Ve et le prochain passage à la VIe République, un petit retour à la IVe s'impose sous la forme d'une citation d'un Président du conseil, Henri Queuille, qui disait que l'immobilisme est en marche et que rien ne saurait l'arrêter, mais aussi : « Il n'est point de problème qu'une absence de solution ne puisse résoudre »

Car il reste à expliquer le peu d’adhésion électorale populaire : échec différentiel à la présidentielle (16% à Le Pen), même si nous nous voulûmes satisfait du « score à deux chiffres » de notre candidat, échec absolu aux législatives (le groupe GDR a pu atteindre le quota parce qu'après tractations le PS nous a refilé un des siens), échec absolu aux municipales, échec absolu aux européennes. Sur ce fond, les journées de La Rochelle du PS sont pour nous un non-événement. Comme les socialistes, fussent-ils « nombre de socialistes » (L'Humanité.fr), se rangeront sous la bannière hollandaise quoi qu'il arrive, on voit d'ici les perspectives qui sont ouvertes par l'attente de quelque chose de ce côté-là. Présentons au peuple une position de classe si nous en sommes encore capables au lieu de nous accrocher à leurs basques et nous verrions bien ce qu'ils en feraient. Tout le reste n'est qu'illusion destinée à maintenir en survie artificielle une malade, la gauche, en état (…) Lire la suite »

Ce qu’il en coûte d’être esclave

Mauris DWAABALA
C'était hier au soir. Je feuilletais mon Journal Militant d'Information Alternative avant de m'arrêter sur un article de fond qui démontre que « L’idée selon laquelle la Banque mondiale serait devenue une énorme bureaucratie progressivement affranchie de l’influence des États ne correspond pas à la réalité...[puisque] ...l’institution est fermement sous contrôle du gouvernement des États-Unis. » La petite musique d'ambiance venait de la pièce à côté : d'abord une harangue du plus pur style jauressien, suivie d'un débat passionné avec des journalistes tantôt doucereux, tantôt sceptiques mais dans le fond toujours acharnés partisans du there is no alternative. C'était hier au soir, et cela provenait de la chapelle mélenchonienne de ma compagne : à chacun son ordinateur. C'était ce matin. Je suis allé chercher ma dose de poison hebdomadaire dans la petite station thermale à côté de chez moi, comme il en existe des centaines en France, croyant pouvoir y respirer un peu de bon (…) Lire la suite »