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À vous qui, comme moi, avez voté François Hollande au second tour

Il ne faut pas avoir honte, ni s'en mordre les doigts ! Les lignes qui suivent ne sont qu'une simple réflexion, et ne sont pas une énième proposition de sauvetage de la France : le peuple laborieux n'est pas « en capacité » (comme disait l'autre) de le faire.

N’avez-vous pas pensé, espéré, qu’aux élections législatives ce ne serait pas le vote utile qui l’emporterait, mais qu’une majorité comptant un nombre suffisant de sièges pour le Front de gauche permettrait de faire pression au Parlement sur un Président qui ne laissait la place à aucune illusion ?

Cela n’a-t-il pas été le sens de votre lutte entre les deux scrutins ?

N’avez-vous pas été étonnés que dans la campagne de ces élections il n’y ait pas eu de vraie voix du Front de gauche pour prolonger la campagne de son candidat et proclamer cet objectif, et qu’au contraire on ait permis la focalisation des médias sur le combat hasardeux, mais secondaire, de J-L Mélenchon face à Marine Le Pen ?

Sous peine d’être amenés à penser que nous sommes dirigés par des responsables politiques incompétents qui ne connaissaient ni leur homme, ni le PS, ni leurs tendances, et qui sont incapables de la moindre anticipation, nous les aurions démasqués dans l’unanimité avec fermeté et clarté.

Les résultats n’auraient sans doute pas été meilleurs mais au moins, dans les mois qui suivirent, la justesse de la ligne aurait pu s’affirmer et la confiance des électeurs se conforter.

Il est inutile de dresser le tableau des attentes trompées de nos dirigeants, de leurs critiques allant se radicalisant, mais toujours impuissantes, qui ont suivi. Entériné par les résultats calamiteux aux élections qui viennent d’avoir lieu.

Et les tractations ou compromissions si souvent invoquées à charge furent plutôt une continuation, une confirmation, qu’une cause.

La France, c’est son peuple producteur. Ce n’est pas son Président de la République, ni ses députés, qui ne devraient en être que les représentants.

C’est pourquoi il est vain d’attendre qu’une fraction des socialistes et des verts fassent plus ou moins sécession pour infléchir la politique actuelle et que le Président entende enfin raison.

Sans le soutien massif du peuple, nous non plus ne sommes pas grand-chose. Et les alliances que nous attendons actuellement sont des alliances après lesquelles nous courrons, au lieu quelles s’imposent au pouvoir divisé sous la pression populaire.

Nous ne sommes pas en position de force, c’est une litote ; alors qui sommes-nous, dans cette attente ? Nous y perdons notre identité, et le peuple avec.

Et pour faire quoi, grands dieux ! dans l’hypothèse la plus favorable où cette union aboutirait ? Une modification de la ligne politique actuelle ne serait au mieux qu’« en faveur » des classes populaires, elle se limiterait à quelque saupoudrage, ce qui certes est mieux que rien, et encore ! Et serait non pas réellement voulue par le peuple déterminé.

La philanthropie n’est pas la politique des classes populaires.

D’ailleurs, elle soulèverait immédiatement un tollé de la réaction à laquelle bon nombre de socialistes s’associeraient pour gouverner « au centre » et dans l’état actuel ne trouverait aucun appui des masses.

C’est la quasi garantie que les choses iraient encore plus mal.

Au lieu d’entretenir notre appétence à gouverner, dénombrons-nous avec lucidité, et adaptons nos objectifs aux circonstances. Soyons modestes, nous tromperons moins les bonnes volontés qui nous restent attachées.

La meilleure, dans ces conditions et le rapport des forces actuel, - mais qu’allons-nous chercher ? est la revendication d’une VIe République !

Il vaut beaucoup mieux ne rien appeler à changer ; lutter évidemment pour se défendre au quotidien mais se rassembler sur d’autres principes... qu’il ne m’appartient pas d’inventer, car j’espère ne pas être tout-à-fait seul à y réfléchir.

Les menées du PS, de l’UMP, du Centre, du FN se font sur un terrain qui n’est plus le nôtre. Est-il toujours et en toute circonstance nécessaire de n’avoir pour programmes que des programmes de gouvernement ? N’y a-t-il pas un préalable, sans lequel on épuise ses forces dans des rêveries inconsistantes ?

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