RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
15 

Sur la question politique de la liberté de penser

À JC, qui écrit : « Je pense que tu vois le fond de ma pensée, soyons également des penseurs libres, et notamment libres d’en écouter d’autres sans perdre son esprit critique et sans se sentir obligé de se rallier à un camp. Les plus libres que je connaisse maintenant sont etc. »

Au risque d’être traité de dogmatique, tout en ne l’étant dans le fond pas plus que le patelin JC, et combien d’autres, pour qui la liberté de pensée est, elle est - a priori, posons la question : existe-t-il pour la pensée en politique deux camps, et seulement deux camps, en clair celui du travail et le camp du capital, entre lesquels la pensée la plus libre doit nécessairement choisir ?

La première liberté qui lui est offerte résidant précisément dans le choix de sa réponse à cette question :

- Je refuse d’écouter la question. C’est ma liberté.
Tout le monde aura compris quel camp je défends, malgré toutes les grimaces que je pourrai faire pour fuir.

- Bien sûr ! - À part : Je fais mine, mais dans toute mon action, comme je dois tout au premier, je compte bien faire passer en contrebande ma lutte contre le camp du travail.
Combien n’en n’entend-on pas sur les ondes, des esprits objectifs, qui sont sur cette ligne ?

- Je réponds : oui.
Quitte à passer pour un esprit obtus, voire à me faire traiter d’« encarté ».

- Je ne récuse pas la question, mais il existe le pré carré de la pensée libre dans lequel j’entends me tenir à l’écart du tumulte de la bataille. Je multiplie mes sources d’information, et j’écoute ceux qui sont libres.
Suprême sagesse et objectivité ! Sur quel critère, parmi la masse d’opinions, vais-je me faire la mienne ? Et m’en remettre à ces penseurs non-engagés, ne revient-il à rejeter sur eux la question ?

Il s’agit simplement de montrer ici que selon la réponse à cette question, qui n’est donc pas posée aux premiers, ni à ceux qui sont rémunérés pour défendre quotidiennement le capital, la pensée se trouve inconsciemment du côté de ces derniers, ou alors du côté du travail.

La pensée qui défend lucidement le travail n’est pas exempte d’erreurs ou d’illusions, elle peut se trouver temporairement ou sur tel ou tel point dans la situation de défense involontaire du capital, mais elle conquiert sa liberté dans sa lutte quotidienne contre les forces qui obscurcissent la question.

La pensée qui croit pouvoir se maintenir libre et en dehors du champ et du tumulte, peut occasionnellement se trouver du côté du travail et offrir un point d’appui à la précédente, mais en gros, étant donné que l’idéologie dominante est celle de la classe dominante, elle se trouve massivement et à son insu dans le camp du capital. Elle n’est absolument pas libre, quoi qu’elle pense d’elle-même.

Il n’y a bien que deux camps, et deux camps seulement, entre lesquels il faut choisir si l’on veut penser librement, c’est-à-dire lutter.

URL de cet article 26886
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Maurice Tournier. Les mots de mai 68.
Bernard GENSANE
« Les révolutionnaires de Mai ont pris la parole comme on a pris la Bastille en 1789 » (Michel de Certeau). A la base, la génération de mai 68 est peut-être la première génération qui, en masse, a pris conscience du pouvoir des mots, a senti que les mots n’étaient jamais neutres, qu’ils n’avaient pas forcément le même sens selon l’endroit géographique, social ou métaphorique où ils étaient prononcés, que nommer c’était tenir le monde dans sa main. Une chanson d’amour des Beatles, en fin de compte très (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"La seule façon de garder un secret, c’est de ne pas en avoir".

Julian Assange - Wikileaks

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.