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Des universités qui “ ensaignent ”

On nous fait croire, en Amérique du Nord, qu’on jouit de la liberté d’expression. Pendant que les États-Unis et le Canada encouragent le génocide palestinien, on violente les étudiants qui protestent contre le massacre des civils à Gaza. Déjà plus de 170 étudiants ont été arrêtés, certains blessés.

L’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), l’Université de New-York (CUNY) et l’Université Concordia à Montréal, gaspillent des millions de dollars, en embauchant des agences de sécurité en « gestion de crise », pour mater les étudiants qui réclament la fin du génocide palestinien.

Quatre millions de dollars ont été largués par Université de New-York, aux profits du Strategic Security Corp, dirigé par Joseph Sordi, ancien officier de la police de cette ville, lié au Mossad. En plus de techniques de contrôle des foules et de systèmes de surveillance, on recourt à l’aspersion de poivre de Cayenne.

L’Université de Californie c’est acheté un droit à la répression pour un million de dollars, en engageant des agences israéliennes comme Magen Am et la police municipale. Chez les anglophones du Québec, l’Université Concordia fait affaire avec Perceptage International et Moshav Security Consultants, dirigés par d’anciens officiers de l’armée israélienne. Ces faits sont même commentés par le média israélien Yedioth Ahronoth. ¹

Un État qui s’approprie des lieux que l’on désigne comme étant des territoires occupés, donc illégitimement colonisés, ne peut pas perpétuellement invoquer un Holocauste d’il y a 80 ans, durant une guerre qui a tué des millions d’Européens, majoritairement des Russes de l’ex-URSS, sans lesquels les Alliés n’auraient pu mettre en déroute les forces nazies. Ces morts au combat ont eux aussi subi un holocauste : ils ont été sacrifiés sur l’autel de la liberté.

Invoquer la Shoah, que peu d’entre eux ont vécu, pour s’arroger le droit de tuer et d’envahir des peuples, au-delà des terres assignées en 1948, relève de la duplicité. Depuis la création de l’État d’Israël, les plus dangereux antisémites sont ceux qui spolient et assassinent les Palestiniens.

Les (ir)responsables universitaires qui permettent à des agences répressives, liées au Mossad, d’agresser les étudiants qui paient leurs salaires grâce aux frais de cours, devraient immédiatement être démis de leurs fonctions, pour atteinte à la liberté de manifestation et d’opinion faisant partie de la Déclaration des droits de la personne.

Quel enseignement ces gens-là peuvent-ils propager ? L’histoire mondiale et la politique, en mêlant la mythologie avec l’histoire réelle, tout en confondant antisémitisme et sionisme illicite ?

Ça me rappelle l’époque des premiers syndicats. L’emploi de gardes de sécurité Pinkerton, agressant les ouvriers des usines étasuniennes et canadiennes. Avec le soutien oratoire de religieux tel que le futur Cardinal Léger. Voyez les deux articles cités en références à ce sujet, vous verrez comment on peut présenter des agences privées de manière élogieuse, en occultant leurs activités répressives ou, au contraire, relater la déviation de leur fonction première. ²

On se lamente du haut taux de suicide des jeunes, en pays « riches ». Être le moindrement lucide et sensible, dans un monde géré par des oligopoles privés et des psychopathes en uniforme ou cravatés, dans une parodie de démocratie, peut mener au désespoir.

Références :

1. file :///C :/Users/Admin/Desktop/Les facs américaines et canadiennes font appel A des sociétés israéliennes pour réprimer la mobilisation pro-Palestine.pdf

2.1 https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=13139&type=pge

2.2 https://secoursrouge.org/l-agence-pinkerton-a-homestead/

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Ceux qui n’ont pas le courage de lutter devraient au moins avoir la décence de se taire.

José Marti

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