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Auteur : Mauris DWAABALA

Dimanche : dans le monde des caves on appelle ça un cas de conscience, nous on dit un point d’honneur.

Mauris DWAABALA

Comme me le disait ma mère qui était croyante : - Mais tu penses trop, fiston !

Voilà, je vous expose ma couille : je dois voter dimanche dans un canton où, selon un schéma plutôt commun, le binôme socialiste affronte celui de la droite. Si, comme dans l'Allier, le travail revenait à un binôme conduit par un communiste (le président sortant Jean-Paul Dufrègne) la question que je me pose serait moins épineuse : je voterais pour lui, avec ma compagne, c'est-à-dire en binôme à deux voix. Ce candidat conclut l'entretien qu'il donne à l'Humanité par cette phrase : – "Dimanche, ce sera soit la droite, soit une équipe de gauche qui a fait ses preuves, qui porte un projet de vie et de société plus juste, plus solidaire, plus dynamique et ambitieux." Bien. Comme il s'agit de rassembler sur le second tour, il est compréhensible qu'il passe sur les restrictions des subventions accordées par le pouvoir aux collectivités locales, qui se traduisent non pas chez lui peut-être, mais dans la plupart des cas, par une hausse des impôts locaux assortie de coupes dans les (…) Lire la suite »

Qu’est-ce qu’un article ?

Mauris DWAABALA

Il en est de la valeur un peu comme de Dieu : un sujet qu'il convient de ne pas aborder en société si l'on veut respecter la bienséance. « On peut dire que la question de la valeur est à la fois très simple et extraordinairement compliquée. Très simple, parce que les choix faits par les uns et les autres face à cette question se traduisent de manière limpide dans leur options sociales et politiques... Extraordinairement compliquée, parce que cette question a soulevé des polémiques d'autant plus riches qu'elle était lourde d'implications... » Christophe Darmangeat : Les théories de la valeur in Introduction à l'analyse économique. http://pise.info/eco/valeur.htm

L'économie est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation des biens et services. L'économie capitaliste est un cas particulier mais, historiquement, un épanouissement, de l'économie marchande. L'économie marchande est le régime des rapports entre les hommes dans lequel ils échangent des marchandises. Les marchandises qu'ils échangent sont des choses qui leur sont utiles et qu'ils ont obtenues par leur travail. Les échanges ont lieu sur le marché. C'est l'échange des marchandises qui définit le marché. L'échange entraîne l'existence du marché. Le marché est donc le lieu où les marchandises comparent leurs valeurs. On verra quelques ligne plus bas ce que ce mot signifie, mais elles ne le font pas directement. Cette comparaison s'opère par l'intermédiaire de leur prix évalué grâce à l'existence de la monnaie. Cet intermédiaire, la monnaie, qui diffère l'échange, dissimule le fait qu'en dernière analyse ce sont les (…) Lire la suite »
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L’Europe et la Grèce

Mauris DWAABALA

Je demande pardon aux amoureux du poète, mais pour tenter de rendre hommage à nos cousins je n'ai pas trouvé mieux. M. D.

L'Europe un jour dit à la Grèce : Vous avez bien sujet d'accuser la facture ; Un malheureux pour vous est un pesant fardeau. Le moindre euro qui vous abaisse Ride la face du socialo, Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Capital pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphyr. Encor si vous naissiez à l'abri du pillage Dont je couve le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des Royaumes du vent. La facture envers vous me semble bien rudesse. Votre compassion, lui répondit la Grèce, Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci. Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots, Du bout de l'horizon accourt (…) Lire la suite »

Jean-Luc Mélenchon, oui ; mais pas jusqu’au bout.

Mauris DWAABALA

Je lis le blog de Jean-Luc Mélenchon. Il dénonce avec beaucoup de vérité les agissements de la BCE, en avant-garde, puis de la Commission européenne, et de l'Eurogroupe (la réunion de ministres des finances), alignés derrière l'Allemagne de Mme Merkel, incarnant « l'Europe » avec l'appui de la France contre le gouvernement que la Grèce s'est donné. La justesse de ses propos ne devrait pas empêcher quelques objections.

Ceci, qui revient chaque fois dans son analyse sans que change un iota : Le nombre de ceux qui m’objectent que « le problème ce n’est pas l’Allemagne c’est le capitalisme » me consterne. Revoilà la caverne de Platon de retour où les catégories idéelles précédent le réel ! Pour quelle raison l’Allemagne est-elle aujourd’hui collée à l’intérêt du capital transnational en Europe dont elle est le chien de garde zélé ? Pour les raisons liées à sa démographie, à ses rapports de domination de ses voisins de l’est, et à sa dépendance aux États-Unis depuis 1945. L’existence détermine la conscience collective. En Allemagne, la conscience collective comme partout ailleurs se construit autour du modèle et des préférences du noyau central qui domine la société : les vieux retraités par capitalisation et les suivants de la classe moyenne et moyenne supérieure. C’est eux qu’il faut convaincre ou contraindre. Une première remarque : la France n'est-elle pas tout autant « collée à l'intérêt du (…) Lire la suite »

Il se passe tous les jours quelque chose

Mauris DWAABALA

L'esprit du 11 janvier est-il toujours là ? Son prolongement par le baptême du feu du ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a tourné au fiasco. Faute d'une majorité pour voter sa loi. Une première et un (nouveau) tournant dans le quinquennat.

L'opposition socialiste avait fustigé l'emploi du 49-3 par Dominique de Villepin en février 2006 pour faire passer en amendement la loi sur le CPE. Conformément à un usage bien établi, elle s'était élevée contre cette façon de la faire adopter. Jean-Marc Ayrault avait parlé de « coup de force », il avait reproché au premier ministre de traiter le Parlement comme sa « chambre à coucher ». Et Laurent Fabius y avait vu un « aveu de faiblesse ». Sans compter les protestations d'Arnaud Montebourg, selon qui le premier ministre avait « décidé de tordre le bras une bonne fois pour toutes à la démocratie ». "Le 49-3 est une brutalité, le 49-3 est un déni de démocratie, le 49-3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire", avait déclaré François Hollande dans les couloirs de l'Assemblée nationale. "C'est bien le signe que le gouvernement doute de sa réforme et que la mobilisation va prendre de l'ampleur", avait renchéri le député de Corrèze, stigmatisant "un (…) Lire la suite »

Si je claque, je veux que tu le dises au Grand Soir (Lettre ouverte à ma femme)

Mauris DWAABALA

... et que tu donnes mon corps à la science.

J'aurai au moins servi à quelque chose, dans la mort au moins. Parce que dans la vie ce fut autre chose. Après m'être cru Lénine, pourquoi pas ? alors que certain était Trotski avec la barbichette et sa haute tignasse ondulée, et un autre Lénine, encore plus que moi, au moins dans le physique : quand nous étions face à face et qu’il cherchait à me convaincre, j’avais la photo d’une page de garde des Éditions de Moscou devant moi. Mimétisme ordinaire. Des gauchistes. Je ne me suis longtemps cru plus rien du tout, qu'un sybarite au mieux. Et pourquoi ne pas arriver à devenir Proust ? Puis, il y eut l'étape poétique, pas plus fine au fond puisqu'il s'agissait de se faire un nom. Comme me répondit d'une écriture tremblée Yves Bonnefoy, auquel j'avais proposé de la lecture « à titre professionnel » : « Je ne suis pas professionnel, mais... » Le reste plutôt rassurant, mais enfin... Si ! J'ai eu un ami dans le domaine : Robert Marteau, qui reçut alors que nous étions en (…) Lire la suite »
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Que penser ?

Mauris DWAABALA

Une loi vieille et nouvelle
Qui va se perfectionnant
Du fond du cœur de l'enfant
Jusqu'à la raison suprême
(Bonne justice, Paul Éluard)

Est-ce au bout d'une vie au long de laquelle il aura fallu être de ce monde tout en sachant très bien qu'il est condamné à disparaître, - mais longtemps après soi croyait-on, le signe annonciateur de sa déchirure ? Le réveil des peuples n'était pas inscrit dans le programme de ceux qui conçurent « la construction européenne ». Voici que l'un des plus humbles d'entre eux se manifeste par le vote. Il pose à cette représentation politique parasitaire, fruit elle-même du parasitisme absolu du capital parvenu à son agonie financière qui paraissait interminable, le plus redoutable des problèmes qu'elle puisse rencontrer. Elle est incapable non pas seulement de le résoudre à son seul profit comme elle le fit dans tous les autres cas, mais même de le concevoir. Ceci malgré les déclarations de respect de la démocratie et de la volonté populaire dont nous commençons à être abreuvés, mais derrière lesquelles se cache mal son désarroi. Car il s'agit d'une rupture au sein des (…) Lire la suite »

Allô ! Papa... et le triangle des Bermudes ?

Mauris DWAABALA

Le droit au blasphème, - ou le refus de ce droit, est une revendication qui doit être laissée aux adeptes d'une religion. Il est très étonnant d'entendre ce mot si souvent prononcé.

Chez les athées et chez les républicains français le blasphème n'existe pas, sauf dans le dictionnaire : il s'agit d'une catégorie appartenant au corpus des religions. Avec quelques autres comme le péché, sa rémission, la punition (fût-ce dans la bouche du pape François Hollande), l'absolution, la pénitence, l'hérésie, le schisme, l'idolâtrie, etc. La caricature est autre chose. L'athéisme n'approuve pas aveuglément celle qui blesse dans leur être le plus intime les croyants. Il la tient pour une manifestation d'un anarchisme de droite qui sous couvert de liberté de pensée ou d'expression fourvoie dans des chemins qui ne mènent nulle part, sauf à l'exacerbation du sentiment religieux chez ceux qu'elles ne fait pas ricaner. Et il ne pense pas pour autant que cette blessure peut faire d'eux des assassins en puissance ou en acte. Ceux qui le deviennent actuellement brandissent l'étendard de la religion, mais l'athée ne juge pas un individu, pas plus qu'un mouvement (…) Lire la suite »
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Le miracle n’a pas lieu qu’à Lourdes

Mauris DWAABALA

« Quant à moi, je montre, par contre, comment la lutte des classes en France créa des circonstances et une situation telles qu’elle permit à un personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros. » écrivait Karl Marx dans sa préface à « Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte ». Quant à moi, je vois aujourd'hui la même chose, à ceci près qu'il faudrait lire au lieu de « la lutte des classes » : « l'absence d'organisation assumée de la lutte des classes »

Les récents attentats ne sont pas malheureux pour tout le monde. Les brillantes opérations de maintien de l'ordre menées en Afrique ne suffisaient pas pour que la gloire du chef de guerre influât sur l'opinion que le peuple avait de sa politique. Il fallait un miracle pour que la courbe s'inversât, celle de sa popularité, s'entend. Le miracle a eu lieu : de prestigieux chef de guerre qu'il ne fut pas, le Président est devenu le plus sûr garant de l'ordre intérieur. Mieux, à quelques semaines de la mort du jeune Rémy Fraisse qui n'avaient pas rendu particulièrement populaire l'emploi par les forces de l'ordre de grenades offensives pour disperser les manifestations, chacun a pu constater que les mêmes usagers de ces engins, enfin leurs collègues sans doute, étaient chaleureusement applaudis par des manifestants qui avaient trouvés subitement en eux leurs porteurs d'avenir : « Regarde Saint-Christophe et va-t-en rassuré » Pas par tous, certes, mais ceux-là représentaient (…) Lire la suite »

Au sujet de deux articles de Jean Ortiz

Mauris DWAABALA

Le premier s'intitulant « Je ne veux pas partager mon deuil et ma douleur avec eux », chacun comprendra de qui il s'agissait ; le second « J'ai fait « un carton » sur les réseaux ! » montre en filigrane combien cette prise de position a déplu dans les rangs. Alors, je lui écris ce qui suit.

Jean ORTIZ, Ce n’est pas parce qu’il y a eu foule dimanche que votre parole de l'avant-veille se trouve dévaluée. Le phénomène est politique du fait de l’ampleur de la mobilisation. Comme la dévotion du peuple français après la finale de la Coupe du monde de football en 1998 a aussi été un phénomène politique. Le tout selon la loi dialectique de la transformation de la quantité en qualité, rien de plus. Les dirigeants de la France continueront à être solidaire de l’impérialisme US ; ils trouveront même leur justification dans cette mobilisation extraordinaire qui non seulement n’a en rien contesté de ce qu’ils font, mais s’est implicitement solidarisée avec eux. Et je n'insiste pas sur le fait que nous sommes tous des policiers, ou proches de « la communauté policière ». C'est pour cette raison que vous étiez en dessous de la vérité en vous indignant de l'« entreprise de récupération politicienne, dégoûtante, de la légitime et généreuse émotion populaire », car ici c'est (…) Lire la suite »