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Dimanche : dans le monde des caves on appelle ça un cas de conscience, nous on dit un point d’honneur.

Comme me le disait ma mère qui était croyante : - Mais tu penses trop, fiston !

Voilà, je vous expose ma couille : je dois voter dimanche dans un canton où, selon un schéma plutôt commun, le binôme socialiste affronte celui de la droite.

Si, comme dans l’Allier, le travail revenait à un binôme conduit par un communiste (le président sortant Jean-Paul Dufrègne) la question que je me pose serait moins épineuse : je voterais pour lui, avec ma compagne, c’est-à-dire en binôme à deux voix.

Ce candidat conclut l’entretien qu’il donne à l’Humanité par cette phrase :

 "Dimanche, ce sera soit la droite, soit une équipe de gauche qui a fait ses preuves, qui porte un projet de vie et de société plus juste, plus solidaire, plus dynamique et ambitieux."

Bien. Comme il s’agit de rassembler sur le second tour, il est compréhensible qu’il passe sur les restrictions des subventions accordées par le pouvoir aux collectivités locales, qui se traduisent non pas chez lui peut-être, mais dans la plupart des cas, par une hausse des impôts locaux assortie de coupes dans les soutiens aux actions sociales.

Et comme je ne suis pas un militant en campagne électorale, je me dis cependant que ce silence ne m’avance guère dans ce que je dois affronter dimanche. Parce que la désignation "équipe de gauche" pour ceux que je devrais aider est problématique.

Je connais pourtant la consigne de vote : "La gauche doit faire barrage à la droite antisociale", "... un appel à la mobilisation qui n’a rien d’un chèque en blanc pour le gouvernement, mais qui vise à protéger les politiques publiques locales pour les populations."

Et c’est arrivé ici que ma gamberge commence. Parce qu’il s’agit d’aller voter pour des candidats dont la politique nationale ne protège pas les politiques publiques locales pour les populations. À un point tel qu’elle entendait purement et simplement les supprimer.

Mon daron, lui, ne se serait pas gratté pour tomber les fadés.

Bon ! j’arrête de reufleuchir est j’verrai ben c’qu’en dira ma gonzesse qu’y n’me restera plus qu’à coller.

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« Les révolutionnaires de Mai ont pris la parole comme on a pris la Bastille en 1789 » (Michel de Certeau). A la base, la génération de mai 68 est peut-être la première génération qui, en masse, a pris conscience du pouvoir des mots, a senti que les mots n’étaient jamais neutres, qu’ils n’avaient pas forcément le même sens selon l’endroit géographique, social ou métaphorique où ils étaient prononcés, que nommer c’était tenir le monde dans sa main. Une chanson d’amour des Beatles, en fin de (…)
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