RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Auteur : Mauris DWAABALA

Les « Faits Fumeux » ne sont plus les cheminées d’usines

Mauris DWAABALA

Dans son roman policier« Le Bibliothécaire », le romancier étasunien Larry Beinhart, définit « les Faits Fumeux » comme connus sans être connus. C'est à quelques-uns de ceux-ci qu'un simple amateur en économie, qui s'évente au milieu des microparticules médiatiques, s'intéresse ici.

Qu'est-ce que le capital financier ? Le capitalisme a conduit à la concentration de la production avec, comme conséquence, les monopoles et à la fusion ou interpénétration des banques et de l'industrie. C'est là l'histoire primitive de la formation du capital financier et le contenu de cette notion. Le capital financier n'est donc pas une valeur virtuelle, il a sa réalité enracinée dans la production. L'idée de la « démocratisation » du capital financier Il suffit de posséder une minorité des actions pour gérer les affaires d'une grande société anonyme (une très petite comprend au moins 7 membres et avance 37 000 euros de capital), car un certain nombre de petits actionnaires disséminés n'ont pratiquement aucune possibilité de participer aux assemblées générales. La "démocratisation" de la possession des actions, dont les sophistes bourgeois et les opportunistes pseudo-social démocrates attendent (ou assurent qu'ils attendent) la "démocratisation du capital", (…) Lire la suite »
La notion de socialisme a été vidée de tout sens par le parti qui porte son nom

Requiem pour le communisme.

Mauris DWAABALA

Ces quelques lignes sont dédiées d'une part à ceux qui n'ont que la Stasi, le Goulag ou Pol Pot, c'est-à-dire Le Livre noir du communisme à brandir, d'autre part à ceux qui votent « socialiste » ou « écologiste » sans plus se poser de question, ou « Front national » pour emmerder le monde, ou s'abstiennent ayant le dégoût et le désintérêt pour parti, enfin à ceux, les rares, qui au nom de « l'humain » tournent le dos à l'histoire et à la théorie auxquelles ils doivent jusqu'au titre qu'ils revendiquent... j'allais oublier UMP et centrisme, mais la plupart peuvent se reconnaître chez les premiers, ou les seconds.

Le communisme, au sens marxiste du terme, pour ce que je croyais avoir compris, n’est pas un parti, ni une intention, ni une morale, et par conséquent n’est pas une utopie non plus. Et ceci, même s’il a pu ou peut, comme il ne se prive pas de le faire chez ses rares défenseurs ou partisans et ses quasi universels ignorants ou détracteurs d’aujourd’hui, - ou pourra revêtir l’un ou l’autre de ces oripeaux. Il est stupéfiant que personne, au moins parmi celles qui s’expriment quelquefois avec les meilleures et touchantes intentions ne semble, ne serait-ce que seulement entrevoir comment il conviendrait sans doute de poser le concept. Alors que, pour la théorie, il est simplement la forme sociale encore parfaitement indéterminée qui émergera de la période socialiste pendant laquelle le mode de production dominant sera celui de la propriété sociale et non plus privée des moyens de production et d’échange. Cette position demande évidemment un gros effort intellectuel, sauf le (…) Lire la suite »
10 

De haute lutte

Mauris DWAABALA

Le mode de production est industriel quant à la technique. Il mobilise des armées, qui a ses divisions, ses régiments, ses bataillons, ses escouades, dont il épouse les principes de mobilisation de masse, de commandement, d'ordre, et de discipline.

Rien de ce qui nous abrite, nous chauffe en hiver, nous aère en été, nous habille, nous nourrit, rien de ce que quotidiennement et à longueur de journées nous manipulons ou simplement touchons, rien de ce que nous foulons sous nos pas, rien qui ne soit issu de cette production. Et pour le plus grand nombre la vie n'est autre chose qu'être membre de ces armées. Il existe une histoire de la technique, qui a ses chaires, ses historiens, à vrai dire peu nombreux, et cette histoire est passionnante. Pourtant, ce qui occupe tant de monde et constitue l'essentiel de l'activité humaine intéresse bien peu les producteurs et réalisateurs de documentaires. Ce qui me rappelle une petite aventure que je vécus au Maroc où, – paraît-il, les choses auraient bien changé depuis. Je fus mis en relation – je ne sais plus ni pourquoi ni comment – avec un fabricant bcbg de tapis de haute laine auquel je commandai trois beaux tapis sur présentation de modèles. À moi de choisir les couleurs dans (…) Lire la suite »

Libéralisme, quand tu nous tiens...

Mauris DWAABALA

Aujourd'hui, dans la journée j'ai entendu une voix féminine dans la pièce à côté...

Qu'étais-je en train de faire ? Oh ! je devais simplement classer des papiers ; une tâche suffisamment peu absorbante pour me laisser des moments d'attention intermittente. Ce qui était sûr, ce n'était pas la voix de ma femme, mais celle de la télévision ; alors je m'interrogeai, sans doute à cause de l'élocution de cette sirène... à moins que ce ne fût une Amazone ? Mais non ! Bougre ! C'était le contenu qui m'intriguait, et non pas la forme. Vous dire sur quelle chaîne ? Impossible, puisque je n'y étais pas... sinon à l'écoute distraite, dans la pièce d'à côté. Cependant, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une managère (?) d'Amazon*, qui défendait sa boutique... Alors, au bout d'un moment, intrigué et pour m'en assurer, je pose la question cruciale à la cantonade : – C'est Amazon qui entretient son pré carré ? Réponse de la pièce voisine. Une voix non moins féminine mais plus familière et pour tout dire plus agréable, celle de ma femme riant : – Tu n'y es pas ! (…) Lire la suite »

Mise au point sur le marxisme

Mauris DWAABALA

Une théorie se présente sous forme hypothético-déductive comme disent nos amis philosophes. Cela signifie qu'elle procède d'un système de « postulats », dits aussi « principes » ou « hypothèses fondamentales », en nombre restreint (...) Aspect souvent méconnu et pourtant essentiel : les concepts et notions qu'introduisent les postulats pour les relier et le agencer ne peuvent se concevoir indépendamment de la théorie ; celle-ci les définit et les définit d'un seul et même mouvement... (Bernard Diu. Traité de physique à usage des profanes. Paris : Éditions Odile Jacobe, p. 17).

Nul n’est contraint au marxisme, pas plus qu'à aucune science, mais la clé de voute de cette théorie est la critique de l’économie politique. C'est-à-dire que l'on peut très bien vivre, comme beaucoup l'on fait avant nous, en ignorant la loi de la chute des corps, même s'ils l'ont éprouvée ou utilisée dans ses effets. Le Capital est lui-même le monument qui a pour fondation la formation de la valeur, dont le corollaire est celle de la plus-value. Friedrich Engels qui prit en charge après la mort de son ami la mise en ordre des manuscrits pour la publication des Livres II et III de l’ouvrage, disait sur sa tombe, en 1883 : « De même que Darwin a découvert la loi du développement de la nature organique, de même Marx a découvert la loi du développement de l’histoire humaine, c’est-à-dire ce fait élémentaire voilé auparavant sous un fatras idéologique que les hommes, avant de pouvoir s’occuper de politique, de science, d’art, de religion, etc., doivent tout d’abord manger, (…) Lire la suite »

Grandeur et misère des travailleurs : variation sur le thème du travail intellectuel et du travail manuel

Mauris DWAABALA

Un vieux souvenir, une anecdote. Des camarades ouvriers discutaient. L'un d'entre eux dit, plutôt fier, qu'il travaillait chez Vallourec, - les tubes, qui devait devenir bien plus tard une entreprise du CAC 40 . Un autre dresse alors l'oreille et demande : - À la production ? L'autre répond, pavoisant un peu moins : - Non, je suis à l'entretien. Nette déception de l'interlocuteur. Le pourquoi de ces attitudes ?

Il ne s'agissait pas d'un simple point de vue technique et ils n'avaient sans doute ni l'un ni l'autre lu Le Capital, mais ils savaient tous les deux par intuition que seul le travail directement productif est créateur de valeur. C'est une explication de leur dialogue qui en vaut bien d'autres : la noblesse de l'acte productif. Cette satisfaction toute simple mais profonde que l'on ressent quand on a fait soi-même quelque chose de ses mains. Une chaîne de montage automobile par exemple, comme toute grande industrie de ce type, est le dernier stade d’un processus de fabrication dans lequel une multitude de sous-traitants sont impliqués, réalité dont elle masque l’existence pour laisser croire que l’automobile sort toute prête d’un travail presque réduit au simple entretien des machines et à leur contrôle. Il est donc à la fois possible et impossible de dire qu’il n’y a pratiquement plus de travail créateur de valeur, ce que que l'on désigne communément par travail manuel. Si (…) Lire la suite »

Le monde vit sur le produit du travail manuel, ou : pourquoi le marasme « à gauche »

Mauris DWAABALA

La réflexion suivante part de la lecture d'un court article trouvé sur internet « Sur la contradiction travail manuel - travail intellectuel »... qui m'a déçu par son schématisme. Il ne répond aucunement aux questions que je pose ici. Je ne les ai trouvé traitées nulle part dans la littérature d'économie scientifique, où elles existent peut-être. Elles me semblent de nature à éclairer les comportements de telle ou telle catégorie de la population dans les luttes sociales, et sont soumises à la critique acerbe du lecteur qu'elles ne manqueront pas de heurter.

Pour paraphraser J-J Rousseau ( Émile ou De l’éducation (1762) – Livre I) : « Tout est bien, sortant des mains de l’Auteur des choses ; tout dégénère entre les mains... » du capital . Chacun le sait, selon la théorie, le travail manuel est seul producteur de valeur, mais l'ouvrier produit, en valeur et dans un temps donné, plus que ce que le capital lui alloue pour s'entretenir, entretenir sa famille et renouveler sa force de travail. Cette valeur supplémentaire qui est récupérée par le capital selon ce qui semble être une loi de la nature est la plus-value. Alors, quid ? du travail intellectuel du point de vue de la valeur et de la plus-value . Incorpore-t-il comme on le croit en général de la valeur à la marchandise comme le fait le travail manuel ? Une simple constatation d'ordre sociologique d'abord : il est très rare que le travailleur intellectuel (cadre, ingénieur, dirigeant) soit solidaire de l'ouvrier dans ses revendications. Cela éclairerait déjà sur le bord auquel (…) Lire la suite »

Du deuil au seuil (... ou inversement ?) de la société de l’avenir

Mauris DWAABALA

L’opportunisme ne peut plus triompher aujourd’hui complètement au sein du mouvement ouvrier d’un seul pays pour des dizaines et des dizaines d’années, comme il l’a fait en Angleterre dans la seconde moitié du XIXe siècle. Mais, dans toute une série de pays, il a atteint sa pleine maturité, il l’a dépassée et s’est décomposé en fusionnant complètement, sous la forme du social-chauvinisme, avec la politique bourgeoise. (Lénine, M&E)

L'idéologie indo-européenne archaïque qui divisait la société en prêtres, guerriers et producteurs* voyait plus juste que le Tiers-état de l'Ancien régime qui se représentait portant sur ses épaules les classes privilégiées ; car ce Tiers état qui dirigea la Révolution vivait sur le dos des producteurs, et ceci malgré la conception universaliste qu'il avait de lui-même. Et les deux époques voyaient toutes les deux plus juste qu'aujourd'hui où l'on ne voit carrément plus grand-chose. Les producteurs véritables de la société capitaliste sont ceux entre les mains desquels s'élabore concrètement le produit qui devient marchandise. La mise en œuvre et le surproduit* reviennent au capitaliste industriel (lui ou sa société par actions) dans la grande production, celle qui compte et domine, et à son organe intellectuel qui conçoit, organise, informatise, surveille, perfectionne, et écoule la production sur le marché : les ingénieurs, cadres, managers, commerciaux. Le capital bancaire (…) Lire la suite »

Raoul et l’esprit du socialisme du XXIe siècle

Mauris DWAABALA

J'ai reçu des nouvelles de mon vieil ami Raoul, instituteur ainsi que sa compagne Éliane, aujourd'hui tous les deux à la retraite. Il m'informe de ce qui leur tombe sur le paletot ; eux qui ont cotisé en toute confiance au régime de retraite complémentaire UMR pendant toute leur carrière.

Le Président de l'UMR qui convoque une Assemblée générale extraordinaire commence par leur annoncer « l’allongement continu de l’espérance de vie, ce qui est une bonne chose pour chacun d’entre nous. » Cela les a rendus fort joyeux, car à mesure que leur vie s'allonge, il peuvent espérer la voir s'allonger encore davantage puisque le phénomène est continu. C'est un peu l'histoire d'Achille dont la flèche n'atteindra jamais la tortue : la mort ( vous savez bien ! ce que les Anciens disaient des heures, les flèches du temps : omnes vulnerant ultima necat, elles blessent toutes, la dernière tue) ne les atteindra pas, la vie éternelle qui leur est promise ne fait plus aucun doute. Ce qui est une bonne chose pour chacun d'entre nous. Oui mais dans quelles conditions ? Puisque voilà-t-y pas que « mais notre pays subit aujourd'hui les effets d'une conjoncture dégradée qui bouleverse le modèle économique de tous les assureurs de long terme. » La mine de mes amis a commencé à (…) Lire la suite »
Dormez, braves gens, ils vendent les bijoux du pays...

Avis aux intéressés

Mauris DWAABALA

Mardi, le gouvernement a annoncé la vente pour 4 milliards d’euros de ses participations dans des grandes entreprises françaises.

Pour rappel, L’État détient actuellement des parts dans 74 entreprises, comme la SNCF, Air France, Orange ou encore Renault. La valeur totale de ses participations dépasserait 110 milliards d’euros, dont 85 milliards pour les seules entreprises cotées en Bourse (hors PSA Peugeot Citroën). Elles ont rapporté à l’État 4,4 milliards d’euros de dividendes, pour un chiffre d’affaires de 145 milliards. Avec plus de 3 milliards d’euros, c’est le secteur énergétique, par le biais d’EDF et GDF Suez, qui reverse le plus de dividendes à l’État, suivi des industries de défense avec 267 millions d’euros. L’explication de cette manœuvre de revente de parts est simple : pour tenir ses engagements d’économies, de réduction de la dette et d’équilibre budgétaire promis dans le cadre européen, l’État gratte dans tous les coins pour que ça rapporte tout de suite. Un gouvernement qui vend au privé les actions qu’il détient chez les opérateurs publics, c’est un gouvernement de droite. D'ailleurs, (…) Lire la suite »
11