RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Libéralisme, quand tu nous tiens...

Aujourd'hui, dans la journée j'ai entendu une voix féminine dans la pièce à côté...

Qu’étais-je en train de faire ? Oh ! je devais simplement classer des papiers ; une tâche suffisamment peu absorbante pour me laisser des moments d’attention intermittente.

Ce qui était sûr, ce n’était pas la voix de ma femme, mais celle de la télévision ; alors je m’interrogeai, sans doute à cause de l’élocution de cette sirène... à moins que ce ne fût une Amazone ?

Mais non ! Bougre ! C’était le contenu qui m’intriguait, et non pas la forme.

Vous dire sur quelle chaîne ? Impossible, puisque je n’y étais pas... sinon à l’écoute distraite, dans la pièce d’à côté.

Cependant, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une managère (?) d’Amazon*, qui défendait sa boutique...

Alors, au bout d’un moment, intrigué et pour m’en assurer, je pose la question cruciale à la cantonade :

 C’est Amazon qui entretient son pré carré ?

Réponse de la pièce voisine. Une voix non moins féminine mais plus familière et pour tout dire plus agréable, celle de ma femme riant :

 Tu n’y es pas ! C’est une Secrétaire ou une sous-Secrétaire d’État !

Pour résumer ce qui m’a fait tendre l’oreille et réagir : selon cette voix passionnée pour la cause qu’elle défendait, la firme Amazon a autant le droit à l’existence que les libraires indépendants, et pour un peu, en allant au bout du plaidoyer ministériel, se trouverait concurrencée par eux de manière déloyale.

Et maintenant, en vous racontant l’épisode, tout me revient : j’ai ensuite reconnu la voix de Jean-Pierre Elkabbach ; il s’agissait de l’émission sur les livres qui repasse le dimanche après-midi , celle qui est tournée sous les ors de la bibliothèque Médicis.

Puis, revenant sur le sujet qui quand même me travaillait, je reçus un peu plus tard un complément d’information : le meneur de l’émission fut lui-même sidéré, – paraît-il, par les propos de son interlocutrice.

Jean-Pierre Elkabbach : c’est vous dire...

Et ce fut à mon tour de rire quand j’imaginai ses sourcils relevés sous son front soucieux.

* On peut facilement commander ses livres ailleurs...
Offres d’emplois chez Amazon pour Noël : un cadeau empoisonné ?

URL de cet article 27322
   
La Colombie [sans Ingrid ni Pablo] – Un récit de voyage
Cédric Rutter
On ne peut pas évoquer la Colombie sans penser à Ingrid Betancourt ou à Pablo Escobar. Pourtant, les interlocuteurs rencontrés par Cédric Rutter au cours de son voyage n’ont jamais parlé d’eux. Ce pays ne se limite pas au trafic de drogue et à la guérilla des Farc. Cette zone stratégique et magnifique, porte de l’Amérique du sud entre deux océans, abrite des communautés et des individus en demande de paix dans une démocratie fragile. Ils ont tant à enseigner et à dire. L’auteur les a écoutés (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le fait est que les slogans du type "soutenons nos soldats" n’ont aucun sens... Et c’est tout l’objectif d’une bonne propagande. Il vous faut créer un slogan auquel personne ne s’oppose, et tout le monde y adhérera. Personne ne sait ce qu’il veut dire parce qu’il ne veut rien dire. Son importance réside dans le fait qu’il détourne l’attention d’une question qu’il aurait fallu poser : soutenez-vous notre politique ? Mais ça c’est une question qu’on n’a pas le droit de poser.

Noam Chomsky

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.