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Auteur : Mauris DWAABALA

Badinter et Lyon-Caen : - Quelle erreur avons-nous pu commetttre ?

Mauris DWAABALA

Au début du 20ème siècle, August Bebel, dirigeant des sociaux-démocrates allemands a dit : « Quand la bourgeoisie m’applaudit, je me demande quelle erreur j’ai bien pu commettre ».

C'est la question que doivent se poser non pas l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter et le professeur de droit Antoine Lyon-Caen coauteurs du livre « Le Travail et la loi » qui savent très bien ce qu'ils font, mais ceux qui les suivent. Derrière l’argument choc d’un texte devenu trop « complexe », celui du Code du travail, se cache une opération Katioucha réclamée par le patronat depuis des années contre un fondement de l’état de droit : seul un socle minimal de droits serait garanti par la loi, le reste étant renvoyé aux accords collectifs. Pierre Gattaz estime avoir rallié « deux grands personnages de gauche » à sa croisade contre le Code du travail. Le gouvernement saute sur l’occasion d’instrumentaliser le propos des auteurs. Emmanuel Macron remercie les deux personnalités pour leur contribution à la mission d’écrire un « Code du travail simplifié ». En quoi le droit social se trouverait-il simplifié par une usine à gaz de normes établies en fonction des branches (…) Lire la suite »

Tour d’horizons

Mauris DWAABALA

L'horizon est la limite de ce que l'on peut observer, du fait de sa propre position ou situation. Quand cette notion passe de l'espace dans le temps elle devient ce que l'on observe quand on est en pleine mer : monotone mais toujours renouvelée.

Ainsi, le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a-t-il mis au point son Le plan d’action stratégique d’amélioration de la sécurité « Horizon 2018 » Alors que selon Le Figaro La dette du régime d'assurance chômage dépassera... 35 milliards fin 2018 mais que si les conditions économiques continuent de s'améliorer, le taux de chômage passera ainsi de 10,1 % fin 2014 en France métropolitaine à 9,4 % fin 2018. Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, propose de réformer les grilles salariales qui n'ont pas bougé depuis 30 ans. Une revalorisation salariale pour les agents de l'Etat à l'horizon 2020. Selon Les Échos. Autre bonne nouvelle, mais à l'horizon du green : En s’inscrivant dans un plan plus large dont l’objectif affiché est de compter 700 000 licenciés à l’horizon 2018, la Ryder Cup peut s’avérer être un formidable accélérateur pour le golf en France. Il y a longtemps que notre Président voit loin. Le vendredi 19 avril 2013, (…) Lire la suite »

On a gagné ! :-(

Mauris DWAABALA

Les fonctionnaires devront vivre cinq ans dans l'espoir d'une revalorisation de leurs salaires, tandis que le débat parlementaire sur la loi Macron a assez duré car « au bout du compte ce sont tant d’emplois en moins, tant d’emplois perdus », a précisé Manuel Valls invité du 20h de TF1 . Autrement dit selon lui il faut choisir entre la démocratie ou le chômage.

La Ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a entamé aujourd'hui des négociations avec les représentants des fonctionnaires. Elle n'est pas venue la besace vide : elle propose de réformer les grilles salariales qui n'ont pas bougé depuis 30 (trente) ans. Soit une revalorisation salariale allant de 30 à 70 euros par mois (on attend incessamment sous peu des ordinateurs de Bercy qui tournent à plein régime la traduction en pourcentages) pour les agents de l'Etat à l'horizon 2020. En revanche, il y le feu au lac pour la loi Macron. Manuel Valls a donc engagé ce mardi la responsabilité de son gouvernement sur cette loi, recourant pour la deuxième fois sur ce texte au fameux article 49-3 de la Constitution qui est à la procédure législative ce qu'un aller Paris-Berlin en Falcon est au même voyage en train. Cinq minutes 27 secondes. C’est le temps qu’il lui a fallu à pour justifier son nouveau recours à l’article 49-3, ce n'est plus du Falcon, c'est de la fusée (…) Lire la suite »

Le Panthéon du Résistant inconnu

Mauris DWAABALA
Mes grands-parents, je les ai très bien connus puisqu'ils ont vécu jusqu'à mon adolescence et même au-delà ; une de mes deux grand-mères, la dernière survivante, est morte alors que j'étais marié, et elle a pu embrasser son arrière petit-fils. Ce qui paraît banal aujourd'hui, mais risque fort au train ou l'actuelle Présidence nous conduit de redevenir à bref délai exceptionnel. Mes quatre grands-parents donc, présentaient cette singularité à mes yeux d'être nés en quatre années successives et alternées suivant les sexes (on dirait aujourd'hui les genres), les femmes étant de deux années plus jeunes que leurs maris respectifs. Et singularité encore plus émouvante à ce que devinrent, mais plus tard, mes yeux, d'être nés exactement deux décennies après Lénine, né Oulianov, en considérant le barycentre de leurs dates de naissances. Ceci dit pour situer le choses. Et ajouter, d'une part qu'ils vécurent l'époque de la Grande guerre à l'âge adulte et fort douloureusement pour l'une (…) Lire la suite »

Le chemin des chemins qui ne mènent nulle part

Mauris DWAABALA

L'article « Le fil conducteur » de Ammar BELHIMER http://www.legrandsoir.info/le-fil-conducteur.html, si je l'ai bien lu, dit en substance deux choses : d'abord que les États-Unis et la France se sont fortement désindustrialisées bien que la masse des travailleurs salariés n'y ait jamais été aussi grande, et que cette masse formerait une sorte de nouvelle « classe ouvrière » ; et que d'autre part la « vraie » classe ouvrière existe toujours quoique réduite en effectifs, et que le jour où elle se mettra en branle, cela en cuira pour le capital. Ce qui, au lieu d'un fil conducteur pour le lecteur, constitue plutôt un strabisme divergent chez l'auteur.

Il faut se garder des erreurs de perspective. Bien sûr, si l'on se limite aux populations des EU ou de la France, comme le fait l'article, le nombre des producteurs directs de l'industrie capitaliste a fortement diminué depuis telle ou telle date, 1970 par exemple. Et pourtant, si l'on considère ce qu'était alors le nombre de ces producteurs dans le monde cette fois, en le comparant à ce qu'il est devenu aujourd'hui, que constate-t-on ? Qu'il a également diminué ? Rien n'est moins sûr. Autrement dit, les capitaux n'ont pas de frontières, donc l'exploitation des travailleurs est également sans frontières. Ce n'est pas un moyen secondaire pour le capital, outre les procédés connus et éprouvés pour augmenter ses profits chez lui, que d'avoir recours depuis plusieurs décennies à des forces de travail étrangères dont l'entretien journalier sur place est bien moins onéreux. Ou encore : le travail directement productif emploie-t-il moins de monde ici ? Il suffit de regarder (…) Lire la suite »

Athéisme et islamocriticisme

Mauris DWAABALA

L'islamologue 
et docteur 
en sciences Ghaleb Bencheikh apporte une réponse intéressante pour l'athée dans le domaine religieux et le matérialiste en matière de philosophie, à la question qui lui a été posée : « L’Islam politique existe-t-il ? » puisque cette réponse a été publiée sous le titre : « La conception religieuse de la politique est surannée ».

http://www.legrandsoir.info/la-conception-religieuse-de-la-politique-est-surannee.html Le point d'accord avec Ghaleb Bencheikh L’auteur de cette intervention dit en substance que la religion n’a à s’occuper que de ses affaires, c’est-à-dire du royaume des Cieux. Qu'on en juge par cette formule, qui la contient tout entière : « L’aspect formel et technique de l’organisation de la Cité est une entreprise neutre exclusivement humaine ». C’est effectivement la seule position de principe recevable.Toute autre démarche intellectuelle n’a pour effet, voulu ou non, que de faire passer subrepticement, au nez et à la barbe de l’athée et matérialiste le plus convaincu l’obscurantisme religieux dans le domaine ici considéré de la politique, comme elle a pu le faire dans celui, mémorable, de la philosophie des sciences auquel le titre du présent article essaie de faire allusion. Un rappel des bases de la politique moderne Depuis Locke, Montesquieu et les Lumières, la séparation des (…) Lire la suite »

Le prolo à la sauce financière : la recette Marmiton

Mauris DWAABALA

Prenez trois titres, récoltés dans le Jardin des saveurs des Échos d'hier 20, et aujourd'hui 21 avril 2015. Un conseil sur les vins en premier. 2015 sera un bon cru pour les actionnaires. La Finance n'est pas notre adversaire, mais notre chance. Les grands groupes devraient mieux rémunérer leurs actionnaires… à défaut de lancer de grands projets d’investissement.

Nous connaissons les ingrédients, passons maintenant à l'exécution de la recette, qui est assez simple. Attention cependant aux passages notés en caractères gras : les négliger ôterait beaucoup de saveur à la préparation. Les intertitres en italiques sont de notre fait. Il ne faut rien exagérer Un peu plus de dividendes, beaucoup plus de rachats d'actions : au total, l'année 2015 s'annonce comme un bon millésime pour les actionnaires d'entreprises françaises. L'annonce, par Airbus d'un programme exceptionnel de rachat d'actions qui portera sur 10 % de son capital, soit 5 milliards d'euros au cours actuel, est un signe qui ne trompe pas. Beaucoup d'observateurs s'attendent à une hausse significative des rachats d'actions cette année. Les esprits chagrins renâcleront sur cet argent que l'on ne consacre pas aux investissements, donc à l'emploi. Vrai débat. mais pour cette année, il est déjà tranché. Aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, la finance a retrouvé le soutien des (…) Lire la suite »

La prostitution du langage au service d’un texte sur la prostitution.

Mauris DWAABALA

Le projet de loi de la majorité sur la prostitution a été repoussé par le Sénat pour repasser devant l'Assemblée nationale qui l'adoptera. Il ne s'agit pas ici d'entrer dans le détail, ni de prendre parti (quand même, si, un peu, à la fin) mais de s'interroger sur ce qu'on a dans la tête quand on s'exprime sur le sujet de la prostitution.

« Aboli bibelot d’inanité sonore » (Sonnet en YX, Stéphane Mallarmé.) « Le PCF appelle les féministes et les progressistes du pays à se mobiliser largement pour que la proposition de loi soit votée, en deuxième lecture, avec l’abrogation du délit de racolage et la responsabilisation des clients. » Bien ; mais plus haut, dans sa déclaration, émise à la suite du vote du Sénat il énonce : « Cette orientation [celle du Sénat] est un renoncement de fait à la perspective d'abolir la prostitution... » Ce qui appelle à réflexion sur le degré de confusion mentale (qu'il faudrait elle aussi sans doute « abolir ») qui règne quand il s'agit de cette question. La prostitution n'est pas une institution légale ; la législation est floue, comme par hasard elle aussi, puisque l'acte lui-même, le fait de vendre son corps n'est pas un délit, mais tout ce qui l'entoure, si ; alors comment peut-on parler de « la perspective d'abolir la prostitution » ? Certes, des coutumes peuvent être (…) Lire la suite »

Affaire de chiffres : 2012, 2015, 2017... tout est là !

Mauris DWAABALA

Un correspondant attire mon attention sur la différence du nombre d'inscrits entre le premier et le deuxième tour des élections départementales 2015, selon les informations du Ministère de l'intérieur lui-même. 44 694 326 inscrits au premier tour, contre 40 333 325 au second, soit un déficit de 2 361 001 en valeur compensée entre les deux.

Perplexe, il écarte à juste titre l'hypothèse d'une augmentation accélérée de la mortalité ayant pour cause la politique de rigueur budgétaire menée par le gouvernement, puisque les listes ne sont pas modifiées entre les deux tours. Il écarte de même l'idée selon laquelle, je le cite, ces chiffres sont "erronés" parce que le journaliste ou le typo avaient picolé. Je pense qu'il tire cette information qui semble fiable, du fait qu'il ne les a pas rencontrés au comptoir. Reste donc son interrogation qui m' a déchiré : Une explication, ou même un début d’explication cohérent, seraient les bienvenus. C'est à cela que vais essayer de répondre, avec les modestes moyens qui sont les miens. Je crois que l'explication tient dans la différence elle-même : 2 361 001, que seule la numérologie est à même d'interpréter. Je remarque que le premier chiffre : 2, est la somme des deux derniers à ne pas être nuls : 1+ 1, ce qui est déjà, en soi, intrigant. Il y a plus : les zéros sont (…) Lire la suite »
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La Grèce et moi.

Mauris DWAABALA

Ah ! les chantres de « la sortie de l'euro et de l'UE » ne manquent pas d'air au sujet de la Grèce.

Savoir si « sortir de l'euro et de l'UE » serait se couper de l'Europe ou non, leur dernière peau de banane, n'est vraiment pas la question. SYRIZA n'a pas dans son programme « sortir de l'euro et de l'UE » et n'a pas été portée aux commandes par les Grecs pour cela. Le KKE a peut-être ces objectifs, mais il a fait 5% et rien ne porte à croire qu'il prépare avec eux une ascension fulgurante comme celle de SYRIZA. De plus, avec ce score, s'il n'y avait pas SYRIZA, non seulement il ne couperait pas la Grèce de l'Europe, mais il l'enfoncerait encore davantage en la laissant aux mains des libéraux. D'où la conclusion : ne pas agir comme le fait SYRIZA, c'est se couper non pas de l'Europe, mais de son propre peuple, lui ôter la possibilité de se défendre, et là-dessus il n'y a aucun doute. De façon plus générale, une bataille est engagée, l'issue en est incertaine, elle a déjà apporté certains éclaircissements sur ce que valent l'organisation de l'UE, l'Allemagne et les (…) Lire la suite »