Savoir si « sortir de l’euro et de l’UE » serait se couper de l’Europe ou non, leur dernière peau de banane, n’est vraiment pas la question.
SYRIZA n’a pas dans son programme « sortir de l’euro et de l’UE » et n’a pas été portée aux commandes par les Grecs pour cela.
Le KKE a peut-être ces objectifs, mais il a fait 5% et rien ne porte à croire qu’il prépare avec eux une ascension fulgurante comme celle de SYRIZA.
De plus, avec ce score, s’il n’y avait pas SYRIZA, non seulement il ne couperait pas la Grèce de l’Europe, mais il l’enfoncerait encore davantage en la laissant aux mains des libéraux.
D’où la conclusion : ne pas agir comme le fait SYRIZA, c’est se couper non pas de l’Europe, mais de son propre peuple, lui ôter la possibilité de se défendre, et là-dessus il n’y a aucun doute.
De façon plus générale, une bataille est engagée, l’issue en est incertaine, elle a déjà apporté certains éclaircissements sur ce que valent l’organisation de l’UE, l’Allemagne et les gouvernements réactionnaires qui la suivent, mais nul ne devrait s’en prendre à SYRIZA qui est exposé au feu.
Même et surtout dans la perspective de son échec éventuel qui n’aurait alors été que la première phase d’affrontements ultérieurs et plus larges pour une Europe des peuples.
Qui a déjà vu jeter la pierre au dominé qui se bat, sous prétexte qu’il n’est pas le plus fort et en dissimulant le fait que l’autre option, plus radicale, est une pure évanescence ?
Se gargariser de la défaite prophétisée, sinon soi-disant constatée, ce ne sont pas des manières, pour s’en tenir au simple plan de la convenance.
Je soutiens les dirigeants et les partis du Front de gauche solidaires du peuple grec qui, en avant-garde de tous les autres, se bat pour sa peau