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Lettre ouverte à M. le Président de Solidarité Laïque

« Pour cette rentrée scolaire, (...) nous avons choisi d'aider les enfants de Mayotte (...) Tout le système éducatif de ce 101e et plus récent département français est à refonder. Tous les indicateurs sont au rouge, etc. »

Monsieur Dominique THYS
Président de Solidarité Laïque

Monsieur le Président,

Comme vous le rappelez dans votre message, Mayotte est un département français.

Et comme je suis un citoyen français et que je paye donc mes impôts, je trouve particulièrement odieux que les « pouvoirs publics », comme vous nommez pudiquement l’actuelle équipe au pouvoir dont les responsables se disent socialistes, laissent ce territoire dans un état de dénuement tel qu’il faille en appeler au don pour améliorer un peu (« 1 cahier, 1 crayon ») les conditions de la rentrée scolaire.

Bref, si je fais le don ci-joint ce n’est qu’avec la plus extrême réticence et avec l’objectif d’agir par ailleurs avec tout ce qui est en mon pouvoir de citoyen pour mettre un terme à la nocivité de ceux qui nous gouvernent actuellement.

Afin qu’une politique de gauche, c’est-à-dire réellement digne et généreuse, et non pas au service de l’argent se mette enfin en place. Afin qu’auprès des Français de Mayotte je me sente digne d’être Français.

En attendant ce jour, croyez bien que je suis entièrement solidaire de votre collectif dans toutes les démarches qu’il pourrait entreprendre auprès de nos dirigeants.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués

Mauris Dwaabala

P.S. L’école publique est ouverte à tous les enfants, du primaire au lycée, l’école coranique, organisée par les autorités musulmanes dans un lieu réservé, où habite parfois le fundi chargé de leur apprentissage du coran. La pédagogie consistant à leur faire apprendre et réciter par coeur des sourates entières en arabe, écrites sur des tablettes en bois ou sur leurs livres. Le fundi sur les photos de droite est muni d’un cable utilisé comme un martinet pour menacer ceux qui ne parlent pas assez fort ou qui flanchent. Parfois, comme sur la photo ci-dessus à gauche à M’Bouini, le cours est donné dans la rue sous l’autorité d’une bouéni.

Tous les âges sont présents dans le cours, de l’enfant de 3 ans qui dort sur sa natte, au grand adolescent qui se charge de quelques petits. De l’aveu d’un clandestin, il leur est impossible de refuser d’envoyer leurs enfants à l’école coranique, il faut comme dans toute chose faire comme tout le monde sous peine d’exclusion du village, ce qui leur est impossible pour leur survie.

Source : http://www.nougaret.com/pages/mayotte-lesenfants.htm

* « Solidarité Laïque est un collectif qui rassemble plus de 50 organisations, associations, coopératives, syndicats, fondations, mutuelles, proches de l’école publique et partageant nos valeurs. »

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« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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