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Thème : Venezuela

Venezuela - Tatuy TV : le besoin d’être libres

Johanna Marquez et Maritfa Perez

Si elles ne pèsent encore que quelques pour cent d’audience locale face à la grosse machine des médias privés, les 46 télévisions populaires du Venezuela, chacune avec son identité et sa liberté de parole, cherchent à construire un nouveau type de télévision. C’est à ces jeunes rebelles ignorés par les journalistes occidentaux que Venezuela Infos va donner la parole dans les mois à venir. Commençons par ceux de Tatuy TV, une télévision perchée dans les Andes de Mérida.

Q. Pouvez-vous nous parler des origines de ce collectif et de la lutte qu’il mène jusqu’à présent ? R. Tatuy n’est pas un média dépendant d’une commune rurale ou d’autres secteurs. Elle est implantée en milieu urbain. A Mérida. C’est une ville de droite sur le plan médiatique et autres. On s’adresse surtout au milieu étudiant. Ce qui caractérise ce milieu à Mérida, c’est qu’il est composé de jeunes originaires de toutes les parties du pays, qui fréquentent les nombreuses universités locales. C’est le lieu de rencontre de personnes originaires des montagnes, de Tachira, de Mérida proprement dit, de Barinas, de Valencia. On a eu à subir toutes les difficultés auxquelles se heurtent ceux qui souhaitent fonder une chaîne de télévision communautaire. On se confronte d’abord à la réalité, ce qui n’est pas facile. Et puis, il y a les questions de l’organisation proprement dite, c’est complexe. Pour rassembler les gens dans une ville comme Mérida, il faut prendre en compte le fait (…) Lire la suite »

Démocratisation des élections : la lutte entre l’ancien et le nouveau au Venezuela et en Amérique Latine

Thierry DERONNE

On savait la droite vénézuélienne divisée entre courants “accumulation de forces” (tendance Enrique Capriles Radonski) et “coup d’État” (tendance Maria Corina Machado). Voici qu’elle se déchire sur les élections législatives qui auront lieu en 2015. Pourquoi ? Tout comme son adversaire le Parti Socialiste Unifié du Venezuela, elle va organiser des primaires dans quelques semaines (1). Sauf que les deux camps ont suivi des méthodes diamétralement opposées.

Du côté de la droite (regroupée dans la MUD, Mesa de la Unidad Democrática), chacun des aspirants-candidats aux primaires du 17 mai devait réunir 1 % des signatures du registre électoral, payer 150.000 bolivars soit 26 fois le salaire minimum, et ne disposait que d’une semaine pour ce faire (du 10 au 17 mars). Conséquence, on ne trouve parmi les 110 candidats retenus que très peu de citoyens de base et… beaucoup d’entrepreneurs privés (comme Braulio Jatar Alonso, Luis Alberto Silva, Franciovy Hernández, Ylidio Abreu, Vestalia San Pedro ou Isaac Pérez). « Comment un producteur, un employé, un professeur universitaire ou un syndicaliste auraient-ils pu réunir toutes ces signatures et 150 mille bolivars en une semaine ? Serait-ce que les gens ne travaillent pas ? » s’insurge Claudio Fermin, membre de la MUD, ex-maire de Caracas et dirigeant du parti Acción Democrática. En outre, les militants de base ne pourront s’exprimer que dans 38 des 87 circonscriptions que compte le pays. Le (…) Lire la suite »

Venezuela : Occuper, résister, produire (La Cultura Nuestra)

Marco Terrugi
Inquiet de l’avenir, Vicente Pacheco a décidé ce soir, de parler à sa femme et à son fils. Ils vivent de son labeur. Vicente compte 32 ans d’ancienneté dans la même usine. C’est dur, mais ils font avec. Il leur a parlé des décisions prises par l’entreprise, de ce qui pourrait se passer, des doutes qui traversent la plupart de ses collègues. La conversation a été longue. Il se rappelle ce qu’il se sont dit : « tu resteras ici jusqu’à la fin, pas question de s’en aller ». C’est en 1981 -à l’âge de 29 ans- qu’il a été embauché. A l’époque, cette usine de Barquisimeto produisait de la bière, de la marque Zulia. Vicente a occupé tous les postes, en particulier celui du conditionnement des canettes de bière (palettiseur) en fin de chaîne de production. Dans l’intervalle, l’entreprise a changé de patrons, et Pacheco a poursuivi son travail pour le compte de la Cervecera Nacional. Toujours avec un maigre salaire et sans possibilité de défendre ses droits, malgré la présence d’un syndicat (…) Lire la suite »

Venezuela : La question des expropriations à l’ordre du jour.

Franco VIELMA
Le même Nicolas Maduro qui, il y a deux ans, en début de mandat, invitait les chefs d’entreprises au palais présidentiel pour tenter de nouer le plus large dialogue, arrive aujourd’hui à l’étape qu’il savait possible : l’obligation de mettre au pied du mur les acteurs de la guerre économique, du système de sabotages et d’accaparements comme éléments d’une guerre d’usure visant à mécontenter la population. Contrer les plans de ce secteur privé impliqué dans une stratégie de coup d’État, a requis pas mal de sagesse politique, de patience stratégique mais aussi un minutage précis des moments de l’intervention. Maduro a bien compris qu’il s’agit d’une guerre menée sous diverses formes et depuis des années et que même si on se trouve à un tournant, les temps ne sont pas au radicalisme du style « en avant toute ». Ce n’est pas le moment du volontarisme utopique cher aux représentants d’une gauche protégée qui parle beaucoup et agit peu. Bref, pas l’heure de dogmatismes ou de mesures (…) Lire la suite »

Venezuela : Obama ment tout en révélant une grande vérité

Jean ARAUD
« Parfois nous aimons les choses et nous utilisons les personnes, quand nous devrions utiliser les choses et aimer les personnes » (Abraham Lincoln). Le président Obama a commis un gros mensonge et avoué une grande vérité en déclarant que le « Venezuela était une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité des Etats-Unis d'Amérique ». * * * Le mensonge d’Obama Le mensonge, c’est que jamais le Venezuela n’a été une menace ni pour les Etats-Unis ni pour n’importe quelle autre nation. Le mensonge d’Obama concerne « la sécurité nationale des États-Unis » La vérité, c’est que, tout au long de leur histoire, les forces armées vénézuéliennes sont toujours sorties des frontières de leur pays pour défendre d’autres nations latino-américaines afin de les libérer du colonialisme de l’Empire espagnol et aujourd’hui pour porter assistance à ces nations dans des situations de catastrophes naturelles comme par exemple à Armero en Colombie, à Mexico City, à Haiti et même à (…) Lire la suite »
Le livre omniprésent dans nos médias (non, c’est pour rire).

HUGO CHÁVEZ, ma première vie. Conversations avec IGNACIO RAMONET

Maxime VIVAS

Qui est Ignacio Ramonet ? Je pose la question pour ceux qui ne s’informent que sur TF1 et qui ne connaissent même pas Wikipedia. C’est un sémiologue du cinéma, l’ancien directeur du Monde diplomatique. Il est actuellement directeur de l’édition espagnole du Monde diplomatique1 et président de l’Association Mémoire des luttes (dont LGS publie des articles).

Il est également éditorialiste de politique internationale à l'agence Kyodo News (Tokyo), à l'agence Inter Press Service (IPS)3, à Radio Nederland(Amsterdam), au quotidien Eleftherotypía (Athènes) et au journal d'information numérique Hintergrund en Allemagne. A l’origine de la création d’Attac, il a été un des promoteurs du Forum social mondial de Porto Alegre, fondateur de l'Observatoire français des médias, il a été parmi les premiers à définir le concept de Pensée unique, il est auteur de nombreux livres, il est primé dans plusieurs pays pour ses écrits, il est titulaire d’un doctorat, docteur honoris causa de plusieurs universités. Il ne lui manque même pas la mère de toutes les médailles : la haine de Reporters sans frontières. La première fois que j’ai rencontré Ignacio Ramonet, c’était en 2006, dans son bureau du Diplo. J’étais avec Viktor Dedaj et on était venu lui demander des conseils et une aide pour un projet que nous nourrissions depuis quelques mois. Le conseil (…) Lire la suite »
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"Il y a une volonté délibérée de cacher ce qui se passe au Venezuela"

Alex ANFRUNS

Le président des États-Unis, Barack Obama, vient de publier un décret qui déclare le Venezuela comme étant « une menace inhabituelle et extraordinaire » pour son pays...Afin d’apporter un éclairage sur les faits et la portée de ces déclarations, Investig’Action offre à ses lecteurs une interview exclusive de Son Excellence Antonio Garcia, Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela pour le Royaume de Belgique, le Luxembourg et l’Union Européenne.

Nous venons de voir certains parlementaires de la droite européenne voter, le 12 mars, une résolution qui condamne fermement le Venezuela et qui présente les leaders de l’opposition vénézuélienne, Leopoldo López et Antonio Ledesma, comme des victimes, une déclaration qui ne dit pas un mot des preuves impliquant certains de ces personnages dans une tentative de coup d’État. Ces mêmes parlementaires ont par contre refusé d’accorder le même statut aux victimes des guarimbas* qui eurent lieu l’an passé et se refusent à reconnaître les faits concernant la tentative de Coup d’État du 12 février de cette année. Comment analysez-vous cette attitude de deux poids deux mesures de la part des parlementaires européens, attitude qui coïncide et s’aligne totalement sur la position nord-américaine ? Si un mandat d’amener a été émis par les tribunaux compétents c’est parce que des éléments à charge, en nombre suffisant, existent. Nous croyons qu’il en est ainsi parce que le Venezuela est un pays (…) Lire la suite »

Les agences de Washington au Venezuela : une menace inhabituelle et extraordinaire

Romain MIGUS
9 mars 2015 : Le président étasunien Barack Obama déclare, par décret, que le Venezuela représente une « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieur des Etats-Unis”. Pour une personne peu au fait des relations entre le pays pétrolier et le géant impérial, il pourrait s´agir d´une blague de mauvais gout. En réalité, elle n´est que l´aboutissement d´une longue série de 16 ans d´ingérence et d´action subversive pour renverser la Révolution Bolivarienne. L´acharnement de l´empire contre le gouvernement de Caracas commença dés que celui-ci considéra que le modèle de développement choisi par le Peuple vénézuélien sortait du cadre de l´American Way of Life, et que sa réussite effritait le bloc idéologique conçu au sortir de la guerre froide. Dès lors, une véritable guerre de basse intensité s´est abattue sur le pays caribéen. Contrastant les méthodes violentes (coup d´Etat de 2002, 2014, 2015, tentative de magnicide en 2004) avec d´autres (…) Lire la suite »

Venezuela : COMMUNIQUE DU MINISTERE DU POUVOIR POPULAIRE POUR LES RELATIONS EXTERIEURES

Le Ministère du Pouvoir Populaire pour les Relations Extérieures de la République Bolivarienne du Venezuela condamne énergiquement les déclarations d'ingérence du coordinateur de la Politique de Sanctions du Département d'Etat des Etats-Unis d'Amérique, Daniel Fried, faites à Madrid à l'occasion d'une rencontre avec José Manuel García-Margallo, ministre espagnol des Affaires Etrangères, le 7 avril 2015, où il a à nouveau tenté de justifier l'agression systématique de son Gouvernement contre le Peuple vénézuélien. Les déclarations cyniques de Fried, non seulement ignore les centaines de pays et de représentations internationales qui condamnent unanimement le décret impérial de Barack Hussein Obama, mais les millions de Vénézuéliens qui, avec leur signature et leur fierté patriote, demandent son abrogation. De même, il ignore les déclarations de soutien et d'appui unitaire et inconditionnel qui ont été signées dans le cadre des instances multilatérales du monde entier comme (…) Lire la suite »

Venezuela : Mille tambours contre les médias (photos)

Thierry DERONNE

Rarement un président états-unien a fait une telle unanimité contre lui. Après l’UNASUR soit les douze gouvernements sud-américains, la CELAC qui regroupe les 33 états d’Amérique Latine et des Caraïbes, l’ALBA, PetroCaribe, les 134 pays membres du G-77 + la Chine… bref, tout le sud de la planète a rejeté le décret Obama parce qu’”il viole le droit international, la souveraineté et l’indépendance politique du Venezuela”.

Partout dans le monde, des mouvements sociaux soutiennent cet appel qui, au Venezuela, a déjà recueilli 5 millions de signatures. On peut le signer ici : http://bit.ly/1OyOoNz Parallèlement à cette mobilisation nationale, il semble que le travail de fond entrepris par le gouvernement Maduro pour contrer la guerre économique commence à porter ses fruits. Une étude de la firme privée Hinterlaces (réalisée du 14 au 18 mars sur base de 1200 interviews dans tout le pays) et portant sur le moral de la population montre que 65 % se disent “optimistes”, soit quatre points de plus qu’en janvier 2015. 34 % se disent “pessimistes” contre 38% en janvier. En Équateur, le président Correa s’est joint à la campagne Signataires de l’appel au Nicaragua On fêtait le 24 mars le 161ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage décidée par le président José Gregorio Monagas dans la foulée des décrets de Simon Bolivar. Une politique qui valut à ce dernier d’être traité par les journaux des grands (…) Lire la suite »