Il est également éditorialiste de politique internationale à l’agence Kyodo News (Tokyo), à l’agence Inter Press Service (IPS)3, à Radio Nederland(Amsterdam), au quotidien Eleftherotypía (Athènes) et au journal d’information numérique Hintergrund en Allemagne.
A l’origine de la création d’Attac, il a été un des promoteurs du Forum social mondial de Porto Alegre, fondateur de l’Observatoire français des médias, il a été parmi les premiers à définir le concept de Pensée unique, il est auteur de nombreux livres, il est primé dans plusieurs pays pour ses écrits, il est titulaire d’un doctorat, docteur honoris causa de plusieurs universités. Il ne lui manque même pas la mère de toutes les médailles : la haine de Reporters sans frontières.
La première fois que j’ai rencontré Ignacio Ramonet, c’était en 2006, dans son bureau du Diplo. J’étais avec Viktor Dedaj et on était venu lui demander des conseils et une aide pour un projet que nous nourrissions depuis quelques mois. Le conseil fut limpide : « Laissez tomber ! ». C’est ainsi qu’il nous a aidés (rire) car notre projet (une sorte de GS en version papier) n’était pas viable. Puis, j’ai participé à des débats à ses côtés à la fête de l’Huma, ce qui m’a permis de ressentir le « syndrome de l’imposteur » qui me taraude quand j’ai l’impression d’avoir été posé trois marches trop haut. N’essayez pas d’expliquer ça à François Hollande (il se prend pour le président de la République). N’en parlez pas d’avantage à David Pujadas (il croit vraiment faire du journalisme).
Il y a quelques semaines, Ignacio Ramonet était à Toulouse et je lui ai dit que j’allais faire exploser les ventes de son livre grâce au GS (rire de l’imposteur) puisque Ruquier, Ardisson, Busnel ne s’y collaient pas.
Car ce livre considérable, véritable vivier pour les journalistes, pour les chercheurs, les historiens, fait l’objet d’une censure de fait par nos grands médias qui savent populariser les pauvres gribouillis de nos sportifs, vedettes de cinéma, politiciens, maîtresses de politiciens (pas vrai, Valérie T. ?).
Pourtant, (le croirez-vous ?) ce livre est grand public, bourré d’anecdotes et d’humour. De plus, on vibre, on reprend espoir en l’homme et en la politique, on rit, on se sent meilleur de l’avoir lu.
L’Université Ouvrière (UOG) présente le livre comme suit à l’occasion d’un débat organisé par le « Collectif Amérique Latine RÉSISTANCES ! » en avril avec Ignacio Ramonet.
« … Comment comprendre le président Hugo Chávez, sans s’intéresser à sa vie et à son rapport avec le peuple vénézuélien ? Comment s’expliquer la haine que l’oligarchie soutenue par les États-Unis voue à son héritage ? Cette personnalité, en démocrate convaincu, n’a pas interdit les médias qui impulsent le coup d’état contre lui en 2002 et il leur permet de poursuivre leur travail. Ces médias qui n’ont eu de cesse de conspirer contre le gouvernement démocratiquement élu jusqu’aujourd’hui. Ils sont tous violemment contre le processus bolivarien que le président a mis en route ».
Quant à l’éditeur, il écrit :
« Rares sont les personnalités contemporaines qui ont eu, sur l’histoire de leur pays, un impact aussi décisif que celui provoqué par Hugo Chavez (1954-2013). Elu président du Venezuela en 1999, Il a réveillé l’ensemble de l’Amérique latine par la puissance de son verbe, la modernité de ses idées et l’exemple des avancées de sa Révolution bolivarienne. L’impuissance des castes latino-américaines traditionnelles à répondre aux aspirations de « ceux d’en bas » a ouvert le chemin à une génération de dirigeants néoprogressistes venus du monde syndical, du militantisme social, des luttes indigènes et même de la guérilla : Lula et Dilma au Brésil, Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Equateur, Nestor Kirchner et Cristina Fernandez en Argentine, Tabaré Vazquez et José Mujica en Uruguay, et tant d’autres. Mais le premier d’entre eux fut Chavez.
Dans ce livre gorgé de révélations, résultat de cinq ans de travail et de plus de deux cents heures de conversations avec Hugo Chavez, Ignacio Ramonet dresse un passionnant portrait du leader vénézuélien qui raconte sa vie avec ses propres mots.
Qui était Chavez avant de devenir une célébrité politique universellement connue ? Quelle fut son enfance ? Quelle éducation a-t-il reçu ? Quand commença-t-il à s’intéresser à la politique ? Quels livres lisait-il ? Par qui a-t-il été influencé ? Quelle était sa vision géopolitique ? De quels courants idéologiques se réclamait-il ?
Ces mémoires dialogués, centrés sur la première étape de la vie du commandant vénézuélien, apportent des clés indispensables pour comprendre son destin politique. C’est un indispensable livre d’histoire pour celles et ceux que veulent comprendre la première étape du XXIe siècle en Amérique latine et dans le monde ».
A voir absolument, sur le site de notre collaborateur Bernard Gensane, ces vidéos (http://bernard-gensane.over-blog.com/2015/04/bernard-cassen-evoque-le-souvenir-d-hugo-chavez.html) où Ignacio Ramonet, Bernard Cassen et Régis Debray évoquent Hugo Chavez.
« HUGO CHÁVEZ, ma première vie. Conversations avec IGNACIO RAMONET », Editions Galilée, mars 2015, 656 pages, 32 euros.
Le livre est en vente dans les bonnes et les moyennes librairies ; les adeptes des achats en ligne peuvent le commander ici : http://www.librairie-renaissance.fr/
Maxime Vivas