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lnterview de Nicolas Maduro par Ignacio Ramonet (janvier 2025) Première partie.

« Le Venezuela est en paix, tranquille et sûr de son destin et de sa route »

Nicolás Maduro Moros, né le 23 novembre 1962 à Caracas, est un syndicaliste et homme d’État vénézuélien, président de la république bolivarienne du Venezuela depuis 2013. Il a succédé à Hugo Chavez.

Ignacio Ramonet, journaliste, est à l’origine de la création d’ATTAC . Il a été directeur du mensuel Le Monde diplomatique. Il est actuellement directeur de l’édition espagnole du Monde diplomatique et président de l’Association Mémoire des luttes.

L’interview a été enregistrée : https://youtu.be/h31wT15O3W8

Le président vénézuélien Nicolás Maduro et le journaliste espagnol Ignacio Ramonet, lors de l’entretien de ce dernier avec le président au palais de Miraflores à Caracas. Photos de l’article publiées avec l’aimable autorisation d’Ignacio Ramonet .

Ignacio Ramonet : Monsieur le Président, permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter une bonne année.

Le Président de la République bolivarienne du Venezuela, Nicolás Maduro : Merci.

Ignacio Ramonet : Et, d’autre part, je voudrais vous remercier d’avoir accepté de donner cette interview, qui est l’interview numéro 10, depuis que nous avons commencé ces rencontres de début d’année, devenues un classique. La semaine dernière, un article est paru en France, par exemple dans un hebdomadaire, avec un article contre moi et en particulier axé sur le fait que je suis le journaliste qui vous interviewe tous les premiers de l’année.

Nicolás Maduro : Auraient-ils peur de l’interview, ces gens-là ?

Ignacio Ramonet : Oui, parce que c’est une conversation très franche, n’est-ce pas ?

Nicolás Maduro : Pour dire les vérités qu’ils cachent. Vous pouvez d’ailleurs revoir ces dix interviews, dix ans de suite, et comparer ce que nous avons dit sur l’année écoulée et les prévisions pour l’année à venir.
Ignacio Ramonet : Ce qui a également été fait, c’est qu’à chaque fois, ces entretiens nous permettent de faire le bilan de l’année écoulée et d’ouvrir des perspectives pour la nouvelle année.

Nicolás Maduro : et celui qui n’est pas d’accord, hé bien qu’il ouvre le débat ! Nous, nous ouvrons un débat. Nous aimons beaucoup le débat, le débat d’idées, la bataille de la vérité contre tant de manipulations, et c’est pour cela que je vous remercie pour cette fenêtre d’opportunité, car lorsque nous avons commencé ces interviews, elles étaient publiées par écrit. C’était un autre siècle, un autre monde.

Ignacio Ramonet : C’était un autre monde.

Nicolás Maduro : Aujourd’hui, ces interviews sont diffusées par ce que l’on appelle les réseaux sociaux et les plateformes.

Ignacio Ramonet : Monsieur le Président, l’interview sera comme chaque année divisée en quatre parties. Nous allons parler de la politique intérieure, qui comporte beaucoup de questions importantes, de l’économie, qui est une question fondamentale. Nous allons parler de technologie et de société, précisément à cause de ce que vous venez de dire, des réseaux sociaux. Et nous terminerons par la politique internationale.

Nicolás Maduro : Oui.

Ignacio Ramonet : Je voulais donc commencer par la question suivante, qui concerne la question de la démocratie au Venezuela. Au Venezuela, l’année 2024, qui vient de s’achever, a été une année très électorale. Il y a eu les élections présidentielles du 28 juillet, le référendum sur la Guyana Esequiba, la consultation populaire du 25 août sur les budgets participatifs des communes, l’élection des juges de paix et, cette année, les élections locales et régionales, toute une série d’élections, y compris les élections parlementaires. En d’autres termes, depuis le début de la révolution bolivarienne il y a 25 ans, le Venezuela s’est caractérisé par une grande intensité électorale. Mais récemment, vous avez dit que vous pensiez à une éventuelle réforme constitutionnelle pour injecter plus de démocratie au Venezuela. Je pense qu’il y a déjà assez de démocratie, que faut-il ajouter à la démocratie vénézuélienne ?

Nicolás Maduro : Eh bien, il y a plusieurs questions. Tout d’abord, le bilan que nous tirons, maintenant que la Constitution a célébré son 25e anniversaire le 15 décembre, est de très bon augure, très positif, parce que malgré tant de conspirations, tant de tentatives de coup d’État, le coup d’État que nous avons réussi à renverser en avril 2002, la guerre économique dans ses différentes phases, la guerre psychologique et cognitive, la guerre politique nationale et internationale, nous pouvons reprendre de la principale proposition de l’Assemblée constituante de 1999, à savoir la construction d’une démocratie participative et protagonique (au Venezuela ce mot désigne le droit du peuple à déterminer le cours de la politique, NdT). A l’époque, à la fin des années 1990, le Commandant Chávez a commencé à promouvoir l’idée de dépasser la vieille démocratie de partis, épuisée, la démocratie représentative. Parce que tout en se disant démocratique, elle limitait fortement la souveraineté, le pouvoir du peuple. Et nous pouvons dire que les idées et les propositions d’il y a 25 ans ont été pleinement et entièrement mises en œuvre.
Nous avons eu 31 élections constitutionnelles, 31 élections, périodiques, permanentes, avec un calendrier impeccable, des élections présidentielles, quand il le fallait malgré toutes les guerres, les blocus, il n’y a jamais eu d’excuses pour reporter une élection présidentielle, ou des élections pour les gouvernorats et les conseils législatifs, qui sont le pouvoir de l’État, ou des élections pour les mairies et les conseils municipaux, le pouvoir municipal. Nous avons organisé sept référendums, y compris le référendum sur le territoire de la Guyana Esequiba, pour régler des questions essentielles et fondamentales. Nous devons nous souvenir d’un référendum très important, en 2007, pour une réforme constitutionnelle que nous avons perdue pour 20.000 voix, et nous avons immédiatement reconnu le résultat. Et souvenons-nous du référendum de février 2009 pour modifier la Constitution, parce qu’au Venezuela, pas une virgule, pas un point, pas un mot de la Constitution ne peut être modifié sans référendum. Il s’agit d’un mandat constitutionnel et d’un droit constitutionnel du peuple. Ensuite, en 2006-2007, le Commandant Chávez a entamé la construction d’une démocratie populaire directe, avec la création des premiers conseils communaux, puis le développement du concept de commune, qui est l’agrégation des conseils communaux, et le transfert du pouvoir d’autogestion aux voisines et aux voisins.

Nous avons repris avec force l’idée de la démocratie directe, de la démocratie de quartier et de la démocratie communautaire. Dans ce cas, la construction de ce que notre peuple appelle un nouvel État communal, un nouvel État moderne, dans l’idée de la modernité socialiste bolivarienne du XXIe siècle, et non dans l’idée de la modernité ratée du monde occidental, ni de la post-modernité, qui était une critique de la modernité. Dans ce cas, nous essayons de construire un nouveau concept, basé sur la Constitution de 1999, et les résultats ont été, et sont, extraordinaires. Cette année, en 2024, nous avons organisé trois consultations directes avec les communautés. Deux consultations pour des projets, pour l’exécution de budgets, pour des projets communautaires, décidés, définis, planifiés, votés et approuvés par un vote populaire, direct, secret, large et majoritaire. Cela impliquait l’approbation de milliers, de milliers de projets de quartier, pour résoudre des problèmes souvent aigus que la bureaucratie de l’ancien État n’aborde pas, ne résout pas. J’ai été témoin, dans une région appelée Guatire, Araira, ici dans l’État de Miranda, de l’élaboration d’un projet, un mur de soutènement pour une route d’accès principale à une zone productive, sur la route des producteurs de mandarines.
Et comment la population a demandé au maire, pendant des années, la construction d’un mur de soutènement, parce que toute la route d’accès allait s’effondrer, et il ne leur a jamais donné de réponse. Et nous, et la communauté, lors d’une des consultations, la première, avons approuvé le projet, la ressource directe a été réduite, quelque chose comme 10 mille dollars, mais la communauté, en 4 mois, a construit le mur mais d’une manière incroyable, complète, sûre, et il leur restait assez d’argent pour récupérer un centre de santé et une école, ce qui démontre que la démocratie directe, avec la participation, l’œil omniprésent du peuple, la démocratie de proximité, est infiniment supérieure, beaucoup plus efficace que le vieil État bourgeois usé que nous avons encore, qui est comme une coexistence étrange entre le vieil État qui ne finit pas de résoudre les problèmes locaux, et la force tellurique d’un nouvel État qui est en train d’émerger de la base.
Nous avons également réalisé, à la fin de l’année, le 15 décembre, une très belle expérience, car l’Assemblée nationale a approuvé la loi organique sur la justice de paix communale, et 15 000 juges de paix ont été élus au Venezuela par vote populaire direct, 15 000 juges de paix principaux et 15 000 juges de paix suppléants issus du territoire, des voisins. On ne le dit pas dans le monde, parce que le monde est intéressé à répéter qu’au Venezuela il y a une dictature, qu’il n’y a pas de démocratie, et que la seule démocratie qui existe est leur démocratie, la démocratie du Nord, de l’Ouest, de cet empire collectif, dégradé, décomposé, en phase finale de décadence, et on ne dit pas qu’ici, dans le Sud, dans le Sud global, en Amérique du Sud, il y a une belle expérience qui est en train de naître de démocratie populaire, de démocratie directe, de démocratie des voisins.
Nous avons donc vécu une période formidable pour prouver qu’il est possible de construire une autre façon de faire de la politique, qu’il est possible, nécessaire et urgent pour l’humanité d’envisager de nouveaux modèles. Et de là, de ce débat, est née une proposition très forte, qui a été très bien accueillie par l’ensemble de la société vénézuélienne, à savoir qu’à partir de janvier 2025, nous devrions nous orienter vers une réforme constitutionnelle qui démocratise l’ensemble de l’État, qui démocratise l’ensemble de la société et qui s’oriente vers un processus de renforcement d’une nouvelle façon de faire de la politique, d’une nouvelle démocratie. C’est dans cette direction qu’il faut aller, et aussi avec une méthode fondée sur le dialogue et l’inclusion.

Je suis en train de constituer une équipe spéciale d’experts, de conseillers, de consultants, j’ai un œil sur les formes de consultation du pouvoir populaire que nous appliquons constamment, ainsi qu’un groupe de conseillers internationaux qui ont proposé de nous soutenir, et très bientôt, peut-être dans les prochains jours….

Ignacio Ramonet : Traduire cela dans la loi, dans une certaine mesure ?

Nicolás Maduro : Oui, parce que la réforme constitutionnelle, pour être appliquée, doit d’abord être un projet. La réforme doit aller à l’Assemblée nationale, le pouvoir législatif du Venezuela, le Parlement, le seul qui existe au Venezuela, le Parlement élu par le peuple en 2020, une fois que le Parlement approuve un projet, ce projet doit aller dans la rue, au peuple, au débat, au référendum, et celui qui a le dernier mot au Venezuela pour approuver une réforme, pour changer la Constitution, c’est la souveraineté populaire, c’est la démocratie directe, c’est le peuple.

Ignacio Ramonet : Monsieur le Président, le monde entier attend actuellement deux investitures qui vont avoir lieu dans les prochains jours. D’une part, celle du président élu des États-Unis, Donald Trump, à Washington, qui aura lieu le 20 janvier, et la vôtre, qui aura lieu dans quelques jours, le 10 janvier. La question est de savoir comment vous expliquez que pour tant d’observateurs internationaux, il y a le même intérêt entre votre investiture et celle qui a lieu dans la première puissance mondiale avec un changement de leadership, qui en l’occurrence n’a pas lieu ici puisque vous avez été réélu… Qu’est-ce que le Venezuela a de si particulier pour être au coeur de l’attention mondiale ?
Nicolás Maduro : Parce qu’il y a une bataille pour le contrôle et la domination du Venezuela. Le Venezuela a été le centre des luttes anticolonialistes et indépendantistes il y a exactement 200 ans. Nous sommes ici accompagnés de l’épée, l’épée libératrice de Carabobo, avec laquelle le libérateur Simón Bolívar a mené la bataille victorieuse du 24 juin 1821 qui a chassé l’armée impériale espagnole des terres de ce qui est aujourd’hui le Venezuela. L’épée que lui ont donnée les habitants de Lima, les pauvres de Lima, les indigènes, les artisans, pour signifier que Bolívar était leur libérateur, leur sauveur. Ce sont deux épées d’une grande importance symbolique dans notre histoire, d’une grande importance. Nous avons également ici un poignard ayant appartenu au grand maréchal d’Ayacucho, le vainqueur d’Ayacucho il y a 200 ans, qui a finalement chassé les armées impériales d’Europe, d’Espagne, de ce territoire, de l’Amérique du Sud. Tous ces symboles, comme le pistolet du libérateur Antonio José de Sucre, marquent avec force les luttes que nous menons aujourd’hui.

Ignacio Ramonet : Il faut dire, Monsieur le Président, que nous sommes dans le bureau présidentiel.
Nicolás Maduro : Oui, il s’agit du bureau numéro un du palais de Miraflores, qui est la maison du peuple. Et ce sont précisément ces symboles qui nous accompagnent quotidiennement, en permanence. Et c’est un rappel permanent, Ramonet, d’où nous venons, quel est notre projet, d’où vient toute notre force et notre énergie pour le XXIe siècle.

Alors, écoute, l’empire a cru qu’en 2024 il pourrait faire un coup d’État définitif au Venezuela, il a joué un double jeu. D’une part, ce que j’ai appelé la diplomatie de la tromperie, qui est très pratiquée par les empires et l’empire états-unien dans le monde, avec ses différentes modalités, la diplomatie de la tromperie avec de fausses offres pour essayer après avoir gagné de l’espace, de vous poignarder dans le dos ; à d’autres moments, ils appliquent également la diplomatie de la tromperie basée sur le chantage, sur la menace d’invasion, de guerres économiques.

Nous connaissons toutes ces façons d’agir de l’empire états-unien et de ses alliés. Ils pensaient que 2024 était l’année décisive et ils ont appliqué la diplomatie de la tromperie, sur la base des négociations que nous avons menées avec le gouvernement sortant, Joe Biden, et qu’ils n’ont respectées en rien.
Ignacio Ramonet : Ce qu’on a appelé les négociations de la Barbade, n’est-ce pas ?

Nicolás Maduro : Et du Qatar.

Ignacio Ramonet : Et du Qatar.

Nicolás Maduro : Oui. Et la signature des documents. Vous avez là les documents qu’ils n’ont pas respectés de manière vulgaire et éhontée. Et par dessous, ils ont favorisé, financé, soutenu et promu la résurgence d’un foyer fasciste d’extrême droite qui contrôlerait une bonne partie de l’opposition vénézuélienne, et qui la ramènerait vers une grande conspiration, le cheval de Troie dont ils ont besoin pour détruire les pays. Et ils ont cru, une fois de plus, comme ils l’avaient fait lors du coup d’État de 2002, en nous sous-estimant, en sous-estimant le peuple vénézuélien, qu’ils avaient construit le plan parfait. Mais, petit détail, ils n’ont pas compté sur l’immense pouvoir du bloc historique de la révolution bolivarienne. Ils n’ont pas compté sur le fait qu’au Venezuela il y a un bloc historique puissant et qu’il y a une fusion parfaite entre le pouvoir populaire, le pouvoir militaire et le pouvoir policier. C’est ce que nous appelons l’union et la fusion populaire, civique-militaire-policière, en reprenant le concept de Gramsci, développé par Chávez, de la révolution bolivarienne.
Cette année, nous avons donc déjoué le plan impérialiste visant à détruire la révolution bolivarienne. Mais ils maintiennent leur détermination obsédante de déstabiliser le Venezuela. Ils essaient donc de transformer notre élection, tout comme ils ont transformé les élections présidentielles du 28 juillet, en enjeu mondial, et maintenant avec les réseaux sociaux encore plus, avec la manipulation des réseaux sociaux. Combien d’élections y a-t-il eu en 2024 dans le monde ? Des centaines d’élections.

Ignacio Ramonet : Des dizaines au moins, c’est l’une des années les plus électorales de l’histoire.

Nicolás Maduro : Mais on dirait qu’il n’y a eu que deux élections, celle du 28 juillet au Venezuela…

Ignacio Ramonet : Et aux États-Unis.
Nicolás Maduro : Et aux États-Unis en novembre. Ils en ont fait une élection mondiale. Maintenant, ils veulent que le 10 janvier soit une prise de pouvoir mondiale. Ils essaient de faire ce qu’ils n’ont pas réussi et ne réussiront pas, c’est-à-dire déstabiliser notre patrie, déstabiliser notre démocratie, faire dérailler le Venezuela et essayer de l’entraîner sur la voie du chaos, de la division, de la confrontation et, avec le chaos, la division, la violence, appeler à une intervention militaire étrangère, ce qui est le rêve ultime de cette idée folle du fascisme vénézuélien, de l’extrême droite, d’essayer d’appliquer une méthode de pression maximale, de violence et de destruction des forces révolutionnaires du chavisme.

Le Venezuela est tout simplement en paix, calme, tranquille et sûr de son destin, sûr de son chemin. Et de la même manière que nous avons été capables de démanteler les conspirations internes, les chevaux de Troie fascistes internes, les pressions externes, les conspirations, les mercenaires, les terroristes, au cours de ces 25 années, nous avons déjà acquis l’expérience et la capacité de garantir au peuple vénézuélien et aux peuples du monde qui nous soutiennent, qui nous aiment, qui aiment le peuple vénézuélien, que le Venezuela va continuer sur la voie de l’indépendance, de la paix et de la révolution. Sois-en sûr.
Ignacio Ramonet : Comme vous le dites, Monsieur le Président, la campagne médiatique contre le Venezuela dure depuis 25 ans et nous avons vu comment cette campagne s’est intensifiée depuis votre victoire électorale du 28 juillet. En particulier, les médias conservateurs internationaux ont changé sans vergogne l’histoire de ce qui s’est passé le lendemain des élections, le 29 juillet. C’est-à-dire lorsque des groupes armés organisés ont attaqué un certain nombre d’institutions officielles et causé une trentaine de morts. La version qui a été donnée dans les médias internationaux, qui s’est répandue sur les réseaux sociaux, c’est que ces victimes ont été causées par les autorités. C’est donc un peu le monde à l’envers, comme disait Eduardo Galeano. Vous avez réagi contre ces mensonges et vous avez lancé, vous avez relancé non seulement le mouvement révolutionnaire, notamment avec le bloc historique, mais aussi une grande offensive antifasciste. Vous avez organisé, une série de congrès antifascistes, de mouvements antifascistes, ont été organisés à Caracas. L’antifascisme international s’est maintenant rassemblé à Caracas pour soutenir la révolution bolivarienne.

Et je voulais vous demander, d’une part, votre avis sur cette nouvelle campagne internationale, bien que vous veniez de le dire dans une certaine mesure, et quelle est votre évaluation de ces congrès antifascistes qui ont eu lieu à Caracas au cours des derniers mois.
Nicolás Maduro : Les congrès antifascistes au Venezuela ont montré l’immense soutien dont nous bénéficions dans tous les mouvements mondiaux, anticolonialistes, antifascistes, progressistes, de gauche, révolutionnaires, dans tous les mouvements humanistes. Ici, au Venezuela, des gens se sont rassemblés, issus de l’immense diversité des civilisations, de tous les continents, de tous les pays, qui cherchent quoi ? Une alternative, une alternative pour que le monde unipolaire ne revienne pas, pour que l’hégémonisme cesse, et aussi pour dire aux propriétaires, aux entreprises privées, aux propriétaires des réseaux sociaux, des portails et des grands médias du monde, qu’un autre monde est possible.
Et nous, au Venezuela, nous soutenons cet autre monde, le vrai monde, tout d’abord.

Première partie. Voir la suite ci-dessous.)

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