Une 'remontada' inacceptable pour Washington
Ironie de l’Histoire. Alors que Le Monde, le Figaro, Libération, Radio France etc… dévoilent les plans de Donald Trump et d’Elon Musk pour refuser une éventuelle victoire de Kamala Harris, ces médias ont participé au banc d’essai trumpo-muskien au Venezuela. En juin, un mois avant l’élection présidentielle, nous avions analysé la complicité des médias français dans la préparation des violences de l’extrême droite vénézuélienne (1), à la remorque des médias états-uniens et des tweets signés par le propriétaire de « X » accusant le « dictateur » Nicolas Maduro de « fraude » puis appelant, ouvertement, à le renverser.
Tandis que le Venezuela du président Maduro - réélu depuis 2013 - semble sortir de l’ornière sur le plan économique, les agressions étasuniennes au faux-nez démocratique se multiplient contre l’Etat pétrolier. A tel point que les autorités vénézuéliennes ont récemment dénoncé une nouvelle tentative de coup d’Etat invariablement financée et pilotée par les Etats-Unis.
Le lauréat argentin du prix Nobel de la paix, Adolfo Pérez Esquivel ; Manuel Zelaya, ancien président du Honduras ; Evo Morales, ancien président de l'État plurinational de Bolivie, ainsi que plus de trois cents éminents intellectuels, écrivains, journalistes, dirigeants politiques et militants, rejettent les tentatives de coup d'État contre la République bolivarienne du Venezuela.
Les élections présidentielles vénézuéliennes du dimanche 28 juillet ont placé la nation sud-américaine au centre d’un ouragan mondial. Ce n’est pas la première fois, bien sûr, compte tenu de la centralité politique et géopolitique que le pays a acquise depuis le début du siècle. La tempête, ainsi annoncée, a commencé avant que le Conseil national électoral (CNE) n’annonce les premiers résultats aux premières heures de la matinée. Et même des semaines avant, si nous comprenons les récits de fraude (et aussi les sondages triomphalistes) publiés pendant des semaines par l’opposition locale, la droite mondiale et les médias dominants comme le moment propice.
Lors de la proclamation du président élu, Nicolás Maduro a déclaré que le Conseil national électoral avait été victime d’une cyber-attaque qui servirait de prétexte pour déclencher une escalade de la violence et provoquer un changement de gouvernement, quels que soient les résultats de l’élection.
« Le système de transmission du Conseil national électoral (CNE) a fait l’objet d’une attaque massive comme il n’y en a jamais eu dans notre histoire. L’attaque se poursuit. Des centaines d’attaques sur le site web du CNE », a déclaré le chef de l’État, qui a ajouté qu’ils s’étaient introduits dans le système pour empêcher “la transmission de données pour provoquer un black-out électoral”.
Compte tenu de la gravité des événements, M. Maduro a immédiatement demandé l’activation du Conseil d’État afin d’évaluer et d’enquêter de manière approfondie sur toutes les attaques contre le système électoral vénézuélien.