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Thème : Venezuela

Trump se dit prêt à discuter avec Maduro (l’Humanité)

Rosa MOUSSAOUI

Devant l’échec de ses manœuvres, de ses sanctions et de ses menaces de guerre, l’administration américaine lâche Juan Guaido et cherche à renouer le dialogue.

Ses parrains occidentaux le lâchent avec le même empressement qu’ils avaient mis à le « reconnaître » quand il s’était autoproclamé « président en exercice », le 23 janvier 2019. Donald Trump, désormais, affirme n’avoir « pas beaucoup confiance » dans l’opposant vénézuélien Juan Guaido, dont l’adoubement par Washington, assure-t-il, n’a pas « eu une grande signification ». C’est ce qu’il a confié en marge d’un entretien publié dimanche sur le site d’information Axios. Volte-face, après le durcissement des sanctions, le déploiement de l’armada américaine en mer des Caraïbes et les équipées de barbouzes de ces derniers mois ? L’hôte de la Maison-Blanche confie, dans cette interview, être prêt à rencontrer son homologue vénézuélien Nicolas Maduro : « Vous savez, je me suis rarement opposé à des rencontres. Je dis toujours, on ne perd pas grand-chose à se rencontrer. » Intention précisée sur un ton plus cassant, lundi, dans un tweet : « Contrairement à la gauche radicale, je me battrai (…) Lire la suite »

Les États-Unis contre le Venezuela : « un échec dans leur zone d’influence majeure »

Patricia Poleo, Daniel Lara Farías
Radicalisés dans l'immigration, aux États-Unis la dame, en Allemagne le monsieur, deux opposants de haut vol à la Révolution bolivarienne nous offrent un spectacle hilarant, stupéfiant, ou consternant, c'est selon. Patricia Poleo et Daniel Lara Farías dialoguent : Patricia Poleo : Tu crois que les États-Unis ne savent pas, exactement, la corruption qu'il y a eu dans le gouvernement par intérim [de Juan Guaidó Márquez] ? Tu crois qu'ils ne le savent pas ? Daniel Lara Farías : Ils devraient le savoir. Patricia Poleo : Ils le savent. Ils le savent. Et s'il y a quelque chose que ce pays ne tolère pas – je parle des institutions, pas des individus – c'est la corruption. Et ils le savent. Et il y a Guaidó reconnu par les États-Unis. L'affaire Lester Toledo, qui a été révélée, et qui a circulé sur les réseaux sociaux, avec des preuves qu'il avait pris de l'argent, argent pris à un citoyen d'ici, des États-Unis, qui avait fait un apport humanitaire pour le Venezuela, et ce monsieur (…) Lire la suite »

La Nausée

Maurice LEMOINE
Qui oserait, aujourd'hui, se réclamer de Donald Trump (nous parlons là de tout humain doté de raison) ? Sans aller jusqu'à faire le bilan de trois années de mandat, sa gestion de la pandémie du coronavirus et de la crise raciale qui a suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd en disent long sur le président des Etats-Unis. S'agissant de la crise sanitaire, il y eut d'abord, entre fin janvier et la mi-mars, dénégation, puis minimisation de la gravité de l'épidémie. Avec ses épisodes ubuesques. Quand, le 10 février, en meeting dans le New Hampshire, Trump déclare : « En avril, dès que les températures auront un peu remonté, ce virus disparaîtra. Comme par miracle. » Quand, en pleine réunion à la Maison-Blanche, le 23 avril, il « réfléchit » à haute voix et suggère d'injecter de l'eau de javel dans les poumons malades ou, pourquoi pas, un traitement aux UV ? « Les briefings de Trump mettent activement en danger la santé du public. Boycottez la propagande. Ecoutez les experts. Et (…) Lire la suite »
Une interview contre les fake news

Julio Chávez : “L’opposition ne veut pas d’élections car elle sait qu’elle va perdre”

Romain MIGUS

La Constitution du Venezuela reconnait cinq pouvoirs indépendants. Aux côtés des pouvoirs exécutif, législatif et Judiciaire, la République Bolivarienne du Venezuela compte aussi le Pouvoir citoyen et le Pouvoir électoral. Ce dernier est chargé d’organiser les élections et de rédiger les lois et les procédures pour arriver à cette fin. Dans le pays d’Hugo Chávez, les élections ne sont donc pas organisées par le pouvoir exécutif en place -comme en France, par exemple- mais par le Centre National Électoral, dirigé par cinq recteurs.

Au cours du dernier trimestre de 2019, le gouvernement bolivarien et l’opposition se sont mis d’accord pour changer les cadres de l’organisme électoral. A commencé un processus que les partisans de Guaido ont fait capoter pour des raisons électoralistes. Le 12 juin 2020, le Tribunal Suprême de Justice du Venezuela a donc nommé de nouvelles autorités, comme le stipule la Constitution.

On pourrait penser, à première vue, qu’il s’agit avant tout de politique intérieure du Venezuela. Ne vous méprenez pas. La nomination des nouveaux recteurs du CNE est la première pierre d’une opération psychologique dont vous allez être les victimes. Juan Guaido et ses sicaires médiatiques ont déjà donné le la. Selon eux, le nouveau CNE est illégitime et en conséquence ils ne participeront pas aux élections et allongerons ad vitam eternam leur mandat de députés. Ce nouveau coup d’État institutionnel se fera avec la complicité des médias dominants toujours prompts à pousser le Venezuela vers la guerre civile.

Pour comprendre la légitimité des nouvelles autorités électorales, nous sommes allés interroger Julio Chávez, député vénézuélien, et vice-président du Comité de Postulation pour la rénovation des autorités électorales, l’organe législatif qui aurait dû sélectionner les nouveaux recteurs du CNE.

Il nous explique le fonctionnement de ce comité et les raisons qui ont poussé les secteurs extrémistes de l’opposition à le saborder. C’est un autre son de cloche, et un puissant antidote aux (futures) campagnes psychologiques et médiatiques dont vous serez la cible.

Romain Migus : Comment a commencé ce processus pour rénover les autorités électorales ? Julio Chávez : C’est une décision qui a été prise à l’Assemblée Nationale lors d’une session ordinaire, c’est-à-dire avec la présence de tous les députés. C’est le processus normal lorsque le mandat d’un recteur du Centre National Électoral (CNE) arrive à son terme. Mais tous les recteurs n’étaient pas dans ce cas-là, car certains avait été élus en 2014 pour sept ans. Certains recteurs devaient donc finir leur mandat en 2021. Mais, le Président Maduro a tenu compte du fait que lors des rencontres de dialogue avec l’opposition, le G4 (1) insistait -et cela paraissait être un point d’honneur- pour rénover toutes les autorités du pouvoir électoral. Et donc, le président Maduro a jugé bon de changer tous les recteurs du CNE, même si certains n’avait pas terminé leurs mandats, pour que l’opposition puisse ainsi revenir dans le chemin constitutionnel. L’Assemblée Nationale, bien que celle-ci soit (…) Lire la suite »

« La révolte qui a lieu aux États-Unis est la même qui fonde la résistance du peuple vénézuélien »

Thierry DERONNE
Quelle est la situation qui prévaut en ce moment au Venezuela ? Les problèmes quotidiens dérivés du blocus états-unien et des sabotages, comme le manque d’eau, de gaz, d’électricité, d’essence, ou la guerre des prix d’un secteur prépondérant, qui ont brutalement diminué le pouvoir d’achat, n’ont pas entraîné la révolte populaire qu’espèrent les Etats-Unis. D’une part parce que le gouvernement continue à inventer des barrières de contention, allocations, nourriture à bas prix, d’autre part parce que la population est dans une école de résistance depuis six ans au moins, s’entraide et s’adapte très vite. Le traitement de la pandémie, les dépistages massifs et gratuits à domicile, le rapatriement gratuit de dizaines de milliers de vénézuéliens pris au piège de l’explosion du virus dans les régimes néo-libéraux voisins, réaffirment cette volonté politique de protéger la population de la part du gouvernement Maduro. Enfin, la coopération des « deux tiers du monde » rêvée par Simon (…) Lire la suite »
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Le Canada et la tentative de coup d’État contre le Venezuela

Arnold AUGUST
À l’aube du 3 mai, puis de nouveau le 4 mai, des mercenaires lourdement armés sur des vedettes rapides ont tenté d’entrer au Venezuela par voie maritime depuis la Colombie. Ils ont été confrontés aux forces armées vénézuéliennes, aux milices, à la police et aux pêcheurs locaux. Huit mercenaires ont été tués dans une fusillade qui a suivi, tandis que les autres ont été arrêtés. Parmi les personnes détenues figuraient deux anciens bérets verts de l’armée américaine. Les poches isolées des déserteurs de l’armée sont encore en train d’être rassemblées au moment où ces lignes sont écrites. L’un des dirigeants de la tentative de coup d’État raté est Jordan Goudreau, un ancien Marine américain né au Canada qui dirige une société de sécurité privée basée en Floride, la Silvercorps USA. Bien qu’il n’ait pas participé directement au raid, il a laissé derrière lui une vidéo enregistrée en Colombie dans laquelle son partenaire militaire vénézuélien et lui s’attribuent le mérite de la (…) Lire la suite »

Génocide et occupation militaire : Les cinq clés essentielles du "contrat guaido" - Silvercorp

PIOTR
Finalement, le contrat complet du contrat signé par Juan Guaido', Sergio Vergara et J.J. Redon avec la société mercenaire américaine Silver corp, sous la direction de l'ancien officier militaire Jordan Goudreau, a été publié. Le ministre des communications vénézuélien Jorge Rodriguez, dans une conférence de presse depuis le Miraflores Palace il y a deux jours, a fourni une analyse détaillée des clauses de ce contrat et expliqué sa portée et ses objectifs, qui intégraient l'élimination physique du président Nicolas Maduro et des hautes autorités de l'état vénézuélien. Avec les preuves révélées jusqu'ici, il est établi que Juan Guaido avait une connaissance précise de ce qu'il avait signé, en vue de promouvoir l'intervention mercenaire contre le Venezuela qui s'est déployée sur ses côtes le 3 mai. Même si ce membre auto-proclamé du congrès a refusé toute implication au moyen de vagues déclarations, son conseiller J.J. Rendon a confirmé la véracité de ce contrat, pendant que, par (…) Lire la suite »

Fin des sanctions au Venezuela (Pétition)

En période de coronavirus, les sanctions internationales nordaméricaine, canadienne et européenne imposées au peuple vénézuélien sont intolérables.

Le Venezuela vit déjà depuis plusieurs années une guerre économique : spéculation sur la monnaie et le taux de change, flux illicites, rétention de marchandises, sabotages de biens publics. Dans ce contexte, les sanctions ne servent qu’à aggraver les difficultés rencontrées à gérer la pandémie et à appauvrir encore plus la population d’un pays déjà fortement meurtri par une hyperinflation et les pénuries. Les dommages causés par ces sanctions ont dévasté l’économie et le système de santé bien avant la pandémie du coronavirus. Ces sanctions ont un impact négatif sur les infrastructures vitales. Contrairement aux déclarations du 28 avril 2020 de 4 membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU (réprésentants de la Belgique, l’Allemagne, la France et l’Estonie), ces sanctions ainsi que des dizaines d’autres implications de la guerre non-conventionnelle contre le Venezuela, ont provoqué une baisse des indicateurs de santé à tous les niveaux, entraînant 100 000 décès à la suite des (…) Lire la suite »

Baie des Cochons ou « Opération Mangouste » ?

Maurice LEMOINE
« Toutes les options sont sur la table » … Phrase mille fois répétée à Washington. Et sur tous les tons. Au micro, devant les caméras : Donald Trump (président), Mike Pence (vice-président), John Bolton (ex-conseiller à la Sécurité nationale), Mike Pompeo (secrétaire d’Etat), Elliott Abrams (envoyé spécial au [sur le] Venezuela). Plus, bien sûr, leur domestique de luxe, Luis Almagro, secrétaire général de l’Organisation des Etat américains (OEA) [1]. Un mantra repris depuis septembre 2018, dès qu’est évoqué le nom du président vénézuélien Nicolás Maduro. Levons d’emblée une équivoque : du temps de Richard Nixon (1969-1974), le secrétaire d’Etat Henry Kissinger ne s’exprimait pas autrement. Le 27 juin 1970, lors d’une réunion du Conseil national de sécurité, avec une arrogance qui tient presque du rite, c’est lui qui déjà déclarait : « Je ne vois pas pourquoi nous devrions rester tranquilles quand un pays devient communiste à cause de l’irresponsabilité de son propre peuple. » Au (…) Lire la suite »

Sept ans d’agressions paramilitaires contre le Venezuela : la liste de tous les plans démantelés (Mision Verdad)

Après le décès du Président Hugo Chavez et l’élection en 2013 de Nicolás Maduro à la présidence du Venezuela, dans un contexte de chute mondiale des prix du pétrole, les Etats-Unis ont cru l’heure venue d’anéantir la révolution bolivarienne et d’effacer son influence en Amérique Latine. S’est ouverte une ère de déstabilisation violente sans précédent dont l’objectif reste le changement de “régime” à travers l’assassinat du gouvernement élu et de ses sympathisants, dans un scénario de terreur à la colombienne. On se rappelle comment les insurrections d’extrême droite ont été transformées par les médias internationaux en “révoltes populaires” et la réaction des forces de sécurité en “répression par la dictature”. De nombreux courants et militants de gauche sont tombés dans le piège de cette propagande. C’est l’époque où est apparu le slogan “ni Trump, ni Maduro”. Cacher les causes, les remplacer par les effets : pour discréditer une expérience de gauche participative et souveraine, (…) Lire la suite »