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Thème : Venezuela

Au Venezuela, une armée non conventionnelle pour une guerre non conventionnelle : l’armée productive ouvrière

Joseph M. MARTORELL CALAF

Les projets d’autogestion tels que l’Armée productive ouvrière représentent une expérience prometteuse pour surmonter la guerre économique vénézuélienne, menée à partir de positions de classe.

Depuis 2017, il existe au Venezuela une armée de travailleurs et de travailleuses qui parcourt le pays pour lutter contre les effets de la crise économique et du blocus. Pour ce faire, ils remettent en marche des usines et des installations qui sont restées à l’arrêt pendant de nombreuses années. Il ne s’agit pas d’une initiative gouvernementale ou d’un autre secteur de l’Etat, mais du projet d’un groupe de travailleurs de l’Est du pays né de stratégies politiques de classe. Après l’abandon de plusieurs entreprises métallurgiques de Guayana par leurs propriétaires, les travailleurs qui se sont proposés de les remettre en route n’ont trouvé que cette solution pour surmonter les grosses difficultés en résultant. Face au lockout, au désinvestissement, au pillage et à l’abandon délibéré des entreprises, Chavez avait lancé dès 2005 la consigne du contrôle ouvrier, mais il revenait aux travailleurs d’inventer les solutions aux problèmes rencontrés lors de leur redémarrage. A Ciudad (…) Lire la suite »
Il y a 31 ans au Venezuela

Retour sur le Caracazo

Romain MIGUS

Le Caracazo s’est déroulé du 27 au 29 février 1989. C’est un évènement essentiel pour comprendre la Révolution Bolivarienne au Venezuela car il s’agit de la première révolte mondiale contre le néolibéralisme. Sa répression sauvage par le gouvernement social-démocrate de l’époque -3000 morts- a fait naitre une prise de conscience collective et fait surgir le petit peuple comme sujet historique. Hugo Chávez deviendra par la suite le futur porte parole de cette révolte des opprimés.

Mais l’analyse du Caracazo nous donne aussi des clés pour comprendre les révoltes contemporaines en France et en Europe. Car les conséquences de l’application du modèle néolibérale sont les mêmes sous toutes les latitudes. Laissons donc de côté l’eurocentrisme et penchons nous sur le passé de l’Amérique latine pour mieux comprendre notre présent.

Nous présentons l’analyse de Romain Migus, écrivain, communicateur social et de Gustavo Borges, activiste vénézuélien (depuis Caracas).

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Le système politique colombien vu de l’intérieur

"L’achat de vote est une coutume traditionnelle de la Colombie"

Romain MIGUS

En Colombie, ces derniers jours ont été marqués par des révélations extrêmement graves sur l’état de déliquescence du système politique du pays. L’affaire Merlano, du nom d’une politicienne condamnée pour achat de vote a connu d’extraordinaires rebondissements. Revenons sur cette trame politico-judiciaire qui passionne outre-Atlantique mais que, curieusement, taisent les médias occidentaux.

Aida Merlano est une avocate colombienne. Elle se lance très jeune en politique, parrainée par le politicien Roberto Gerlein, et son frère Julio, qui est à la tête d’une des plus importantes entreprises de BTP de Colombie. Après vingt ans de bons et loyaux services au sein du clan Gerlein, Merlano accède à un siège de député en 2014. Loin d’assouvir son ambition politique, elle se sent pousser des ailes et compte alors succéder à Roberto Gerlein au Sénat de la République colombienne.

Le vieux sénateur, élu sans discontinuité de 1974 à 2018 -44 ans, sans qu’aucun média ne l’accuse de « s’accrocher au pouvoir » - ne l’entend pas de cette oreille, préférant préserver un lignage de sang et promouvoir un membre de sa famille pour sa succession. En revanche, son frère Julio, soutient la pétition de l’avocate colombienne, avec qui il entretient une relation intime. Pour s’assurer de son élection, les deux amants vont pacter avec l’autre famille politico-économique qui règne sur le nord de la Colombie : les Char. Dans la famille Char, je voudrais d’abord le père. Bonne pioche. Fuad Char est le fondateur du groupe économique Olimpica, un conglomérat aussi divers que puissant. Il possède des hypermarchés, des entreprises de BTP, des médias, des industries de textile et d’alimentation, des banques. Le groupe est aussi propriétaire d’équipes de sport (dont l’équipe de football Atletico Junior de Barranquilla, où a évolué la star colombienne et ex-montpelliérain Carlos (…) Lire la suite »

Venezuela : coup de projecteur sur les zones d’ombre médiatiques

Romain MIGUS
A lire les media internationaux en ce mois de février 2014, on pourrait croire que le Venezuela est –de nouveau- à feu et à sang. Le coupable désigné par les grandes entreprises de communication est toujours le même depuis maintenant 15 ans : le gouvernement bolivarien massacrerait –de nouveau- son peuple comme s´il s´agissait du passe temps favori des élites politiques révolutionnaires depuis l´accession d´Hugo Chavez à la présidence de la République. Oubliés les onze chavistes assassinés au lendemain de la victoire électorale de Nicolas Maduro en avril 2013, passée sous silence la large victoire du camps bolivarien aux municipales de décembre 2013, gommé le soutien populaire dont bénéficie la Révolution, les vénézuéliens seraient désormais face à un « régime » qu´ils réprouvent et qui n´hésite pas á faire feu contre ses compatriotes. Un retour sur les derniers évènements qui ont secoué le Venezuela est donc nécessaire pour prendre la mesure de ce qui se déroule en ce moment au (…) Lire la suite »

Venezuelaaaaaa : « Le Monde » ne nous informe pas

Jean-Luc MELENCHON

Le journal Le Monde a, sur la politique latino-américaine, une ligne éditoriale totalement alignée sur la droite du parti Démocrate des États-Unis d’Amérique et les agences d’influence diverses qui entourent cette fraction du pouvoir aux États-Unis. C’est bien son droit. S’il prévenait ses lecteurs de ce parti-pris ce serait mieux. Ceux-ci méritent de savoir qu’ils ne sont pas informés mais orientés dans ce domaine.

Ainsi de l’entretien très étrange que le quotidien consacre au putchiste Juan Guaido. Je mets le lien pour que tout le monde puisse profiter du niveau intellectuel des arguments de ce personnage déchu. Mais après lecture, une question reste : pourquoi le grand quotidien ne dit-il pas à ses lecteurs que ce monsieur n’est plus président de l’Assemblée nationale depuis le mois de janvier dernier ? En effet la droite anti-chaviste a choisi un autre candidat et l’a élu dans une assemblée où les Chavistes sont minoritaires. Ils l’ont fait parce qu’au Venezuela, comme dans tous les pays du monde, personne n’aime les politiciens qui appellent les forces étrangères à intervenir dans leur pays et les sanctions commerciales à être renforcées alors que le peuple souffre déjà cruellement des menaces de l’une et de la réalité de l’autre. Rendre compte de ce qui se passe au Venezuela pour aider à comprendre nécessite au cas présent de se demander pourquoi Juan Guaido n’est arrivé a rien en (…) Lire la suite »
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Macron et le Venezuelaaaaaaa ! Un putschiste a l’Elysée

Jean-Luc MELENCHON

Emmanuel Macron entretient une passion vénézuélienne des plus cocasses. Son principal conseiller en communication fut un participant essentiel à la campagne présidentielle du chaviste, Nicolas Maduro. Pourtant, dès qu’il fut élu, Macron s’aligna très strictement sur la diplomatie des USA et sur les personnages violents qui l’animent.

Ces jours-ci a eu lieu un épisode peu relevé par la presse et même par les milieux anti-chavistes les plus radicalisés. En effet, personne n’y a fait attention, mais le président Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée Juan Guaido, le chef du putsch raté au Venezuela. Quoi que l’on pense du Venezuela et de son gouvernement, une telle réception interroge. Est-il normal de dérouler le tapis rouge pour un homme qui a fait une tentative de putsch dans son pays ? Un homme qui prétend y vivre sous une dictature mais qui s’y trouve pourtant en liberté après une tentative de soulèvement et une tentative de putsch militaire ? Un homme qui rentre et sort du pays sans obstacle après tout cela ? Est-il acceptable qu’il soit reçu en grande pompe alors qu’il n’est même plus président de l’Assemblée nationale de son pays après avoir été battu par un autre opposant de droite au gouvernement chaviste ? En effet, le 5 janvier 2020, un groupe de députés frondeurs de l’opposition a ravi le perchoir de (…) Lire la suite »
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Juan Guaido reçu à l’Élysée : quel intérêt pour la France ?

Romain MIGUS

A la suite du premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson, des eurodéputés de l’ultradroite espagnole VOX, et du chancelier autrichien conservateur Sebastian Kurz, le président Emmanuel Macron et la diplomatie française accueillent Juan Guaido. La question qui nous interpelle surtout est de savoir en quoi cela défend les intérêts de la France et des Français, ou participe à l’influence de notre pays à l’étranger ?

Suite à l’autoproclamation de Guaido, les entreprises françaises ont été sanctionnées et ne peuvent plus commercer avec le Venezuela (à la différence des entreprises pétrolières des USA, exemptées de sanctions par leur gouvernement). Pourquoi donc s’enfermer dans un jusqu’au-boutisme idéologique qui pénalise nos industries ?

Des scandales de corruption ont éclaboussé Guaido et son entourage comme l'ont révélé le très droitier journal PanAm Post (le 18 juin 2019), le propre représentant de Guaido en Colombie, Humberto Calderon Berti (le 30 novembre 2019) ou encore plus récemment l'agence de presse Reuters (le 22 janvier 2020). N'oublions pas non plus les liens avérés qui unissent Juan Guaido et ses proches au cartel narco-paramilitaire colombien Los Rastrojos. En quoi recevoir un tel personnage contribue-t-il au rayonnement politique et culturel de la France ? Juan Guaido et son entourage cherchent, de manière réitérée, à provoquer un conflit armé contre le Venezuela dans le but de précipiter la chute du président Maduro. La demande de recours au Traité Inter-américain d'Assistance Réciproque est un des nombreux exemples de leur volonté d'embraser la région. Doit-on rappeler à notre président que, depuis le 17 juillet 1980, la République française et celle du Venezuela partage une frontière commune (…) Lire la suite »
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La Via Campesina au Venezuela : une mission pour la fraternité

VIA CAMPESINA
(Harare, le 17 janvier 2020) Le renversement de la Révolution bolivarienne figure parmi les plans du gouvernement des États-Unis pour reprendre le contrôle, la domination et l’oppression de l’Amérique latine. Aujourd’hui, le Venezuela est la cible d’une agression hybride et multidimensionnelle (économique, financière, diplomatique, médiatique et militaire), qui affecte profondément la vie du pays et de son peuple. Cette agression est orchestrée avec l’appui de gouvernements servant les intérêts des États-Unis et de forces politiques internes apatrides et élitistes. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette première mission internationale de solidarité de La Via Campesina avec le Venezuela, qui se déroulera du 20 au 27 janvier 2020. La mission vise à faire connaître les effets du blocus, mais surtout à rendre visibles les différentes expériences d’organisation populaire que réalisent les groupes et la population organisés pour résister. La Mission est organisée avec le courant (…) Lire la suite »

"Temps de lutte", un nouveau documentaire sur la révolution bolivarienne

Thierry DERONNE
https://youtu.be/AAc8IeehkOI On sait pourquoi le gouvernement mondial des médias a creusé un abîme entre la réalité du Venezuela et son image. Encore faut-il pouvoir ressourcer notre conscience à cette réalité. Temps de lutte nous fait entrer au coeur d’une démocratie participative que la plupart des journalistes ont substituée par “la-dictature-de-Maduro”. Les réalisateurs Jesús Reyes (gauche) et Víctor Hugo Rivera (droite) dans la Commune Socialiste Altos de Lídice. © SPUTNIK / MARCO TERUGGI Les réalisateurs de ce documentaire dense et imposant de 90 minutes, Jesús Reyes (image) et Víctor Hugo Rivera (son), se sont immergés pendant un an dans un “barrio”. Un de ces quartiers populaires où vit la majorité des vénézuélien(ne)s, invisibilisés par les grands médias depuis vingt ans en tant que base sociale de la révolution. Ils y ont suivi sept conseils communaux qui, face à la guerre économique impériale, prennent en main la santé, le transport, l’approvisionnement, et (…) Lire la suite »

18000 exécutions au Venezuela : le journal Le Monde a menti

Romain MIGUS

Le journal Le Monde a publié, le 4 octobre 2019, un article mensonger sur un massacre organisé par l’Etat vénézuélien. Dans la vidéo suivante, Maurice Lemoine (journaliste), Pablo Fernandez (Conseil Général de la Police du Venezuela), Freddy Bernal (préfet de la région frontalière du Táchira) et Romain Migus reviennent sur cette fake news en démontant, preuves à l’appui, la propagande des médias mainstream.

Au delà de la fake news du Monde, reprise par un grand nombre de médias français, cette vidéo vous montre la gestation mensongère de ce que l'on présente comme de l'information. Un véritable système où se mêlent ONG financées par les Etats-Unis, ONG internationales dont les dirigeants viennent de l'élite politico-militaire étasunienne et organismes internationaux. Le système médiatique est le rouage qui unit ces véritables machines à mensonges. Votre cerveau devient alors une cible d'opérations psychologiques. Lire la suite »