Les projets d’autogestion tels que l’Armée productive ouvrière représentent une expérience prometteuse pour surmonter la guerre économique vénézuélienne, menée à partir de positions de classe.
Le Caracazo s’est déroulé du 27 au 29 février 1989. C’est un évènement essentiel pour comprendre la Révolution Bolivarienne au Venezuela car il s’agit de la première révolte mondiale contre le néolibéralisme. Sa répression sauvage par le gouvernement social-démocrate de l’époque -3000 morts- a fait naitre une prise de conscience collective et fait surgir le petit peuple comme sujet historique. Hugo Chávez deviendra par la suite le futur porte parole de cette révolte des opprimés.
Mais l’analyse du Caracazo nous donne aussi des clés pour comprendre les révoltes contemporaines en France et en Europe. Car les conséquences de l’application du modèle néolibérale sont les mêmes sous toutes les latitudes. Laissons donc de côté l’eurocentrisme et penchons nous sur le passé de l’Amérique latine pour mieux comprendre notre présent.
Nous présentons l’analyse de Romain Migus, écrivain, communicateur social et de Gustavo Borges, activiste vénézuélien (depuis Caracas).
En Colombie, ces derniers jours ont été marqués par des révélations extrêmement graves sur l’état de déliquescence du système politique du pays. L’affaire Merlano, du nom d’une politicienne condamnée pour achat de vote a connu d’extraordinaires rebondissements. Revenons sur cette trame politico-judiciaire qui passionne outre-Atlantique mais que, curieusement, taisent les médias occidentaux.
Aida Merlano est une avocate colombienne. Elle se lance très jeune en politique, parrainée par le politicien Roberto Gerlein, et son frère Julio, qui est à la tête d’une des plus importantes entreprises de BTP de Colombie. Après vingt ans de bons et loyaux services au sein du clan Gerlein, Merlano accède à un siège de député en 2014. Loin d’assouvir son ambition politique, elle se sent pousser des ailes et compte alors succéder à Roberto Gerlein au Sénat de la République colombienne.
Le journal Le Monde a, sur la politique latino-américaine, une ligne éditoriale totalement alignée sur la droite du parti Démocrate des États-Unis d’Amérique et les agences d’influence diverses qui entourent cette fraction du pouvoir aux États-Unis. C’est bien son droit. S’il prévenait ses lecteurs de ce parti-pris ce serait mieux. Ceux-ci méritent de savoir qu’ils ne sont pas informés mais orientés dans ce domaine.
Emmanuel Macron entretient une passion vénézuélienne des plus cocasses. Son principal conseiller en communication fut un participant essentiel à la campagne présidentielle du chaviste, Nicolas Maduro. Pourtant, dès qu’il fut élu, Macron s’aligna très strictement sur la diplomatie des USA et sur les personnages violents qui l’animent.
A la suite du premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson, des eurodéputés de l’ultradroite espagnole VOX, et du chancelier autrichien conservateur Sebastian Kurz, le président Emmanuel Macron et la diplomatie française accueillent Juan Guaido. La question qui nous interpelle surtout est de savoir en quoi cela défend les intérêts de la France et des Français, ou participe à l’influence de notre pays à l’étranger ?
Suite à l’autoproclamation de Guaido, les entreprises françaises ont été sanctionnées et ne peuvent plus commercer avec le Venezuela (à la différence des entreprises pétrolières des USA, exemptées de sanctions par leur gouvernement). Pourquoi donc s’enfermer dans un jusqu’au-boutisme idéologique qui pénalise nos industries ?
Le journal Le Monde a publié, le 4 octobre 2019, un article mensonger sur un massacre organisé par l’Etat vénézuélien. Dans la vidéo suivante, Maurice Lemoine (journaliste), Pablo Fernandez (Conseil Général de la Police du Venezuela), Freddy Bernal (préfet de la région frontalière du Táchira) et Romain Migus reviennent sur cette fake news en démontant, preuves à l’appui, la propagande des médias mainstream.