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Thème : Venezuela

Vivre le Venezuela (3) : au pays du bûcheron perdu

Thierry DERONNE
« Nous n’avions pas de terres mais ici nous pouvons offrir un futur à nos enfants. C’est ce qui nous a motivées à participer en tant que mères. Ils ne tomberont pas malades comme dans les villes. Ici, ils apprendront à partager, à être humbles et respectueux » raconte Maria. « Ouiiii ! Ouiiii ! » font les machettes qu’on affûte sur la pierre plantée entre deux churuatas, cabanes en forme d’étuves, faites de palmes, planches, zinc et bambou. L’une sert aux paysan(ne)s de salle de réunion et de dortoir, l’autre de cuisine. « C’est dans cette casserole qu’on a cuit le poisson ? » « Oui, ne jette pas l’eau ! » Hommes et femmes de garde travaillent sans relâche à nourrir le collectif. A cheval ou à pied, paysan(ne)s et fonctionnaires de l’Institut National des Terres – qui sont ici des alliés – vont et viennent du camp de base à la terre en friche pour démarquer les lots assignés aux 107 familles. Après quinze ans d’attente, chaque agriculteur aura droit à neuf des 1200 hectares (…) Lire la suite »
Le Venezuela entre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Appuyé par 105 pays, Maduro choque gravement Le Monde

Vladimir MARCIAC

Vous n’êtes pas de l’espèce des poissons rouges qui auraient oublié que Maduro était condamné naguère par la « communauté internationale » ?

Celle-ci reconnaissait, nous disait-on, le putschiste Juan Guaido comme le président légitime du Venezuela. Vous ne pouvez pas l’avoir oublié car les médias l’ont martelé. Même Manon Aubry, chef de file de LFI aux européennes en fut un instant ébranlée. En vérité (mais ça, vous pouviez l’ignorer si vous ne nous lisiez pas) pour l’Assemblée générale des Nations unies, Nicolas Maduro a toujours été le président légitime du Venezuela. Dans un article que LGS a publié en mars 2019, on lisait : « Si on prend la communauté internationale dans son ensemble, des pays comme la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud ou l’Union africaine lui ont envoyé [à Maduro] un message de sympathie. Sur 194 pays qui composent l’assemblée générale de l’ONU, il n’y en a qu’une quarantaine qui a reconnu Guaido ». Et voici qu’en octobre 2019, le Venezuela entre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. « C’est un choc », geint le Monde, KO debout : « Malgré les critiques d’ONG et de pays (…) Lire la suite »

"Droits-de-l’homme-au-Venezuela" : aux "sources" de la désinformation

Maurice LEMOINE
Journaliste et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Maurice Lemoine (ici au Paraguay) couvre l’Amérique Latine depuis plus de quarante ans. Derniers ouvrages parus : “Chávez Presidente”, « Sur les eaux noires du fleuve », “Cinq cubains á Miami”, “Les enfants cachés du général Pinochet” et « Venezuela, chronique d’une déstabilisation« Copie à (entre autres) : médiateur du Monde mediateur@lemonde.fr médiatrice de Radio France http://mediateur.radiofrance.fr/mediateur/ Quelle discrétion d’un seul coup… A croire que le Venezuela avait disparu ! Depuis le 23 janvier, un babil incessant et plutôt enthousiaste accompagnait « les aventures de Juan Guaido », le « président » élu par Donald Trump et censé renverser Nicolás Maduro en (au grand maximum) deux temps, trois mouvements. « Juan Guaido et l’aide humanitaire « Juan Guaido et ses copains (de l’Organisation des Etats américains) », « Juan Guaido et ses super-amis du Groupe de Lima », « Juan Guaido et son (…) Lire la suite »
C’est l’oligarchie médiatico-politique qui distingue pays démocratiques et pays dictatoriaux

"Par essence démocratique"

FLOREAL
« Les États-Unis d’Amérique sont une grande démocratie ! » : cet article de foi étant posé, Washington pourra bloquer, voire martyriser des pays entiers (Corée du Nord, Vietnam, Cuba, Chili, Irak, Afghanistan, Syrie… et maintenant le Venezuela), torturer à Guantanamo, fermer les yeux sur les massacres à répétition dans les écoles étasuniennes, laisser pourrir en prison des innocents comme Mumia Abu-Jamal ou Leonard Peltier, saboter l’accord mondial sur le climat, se retirer unilatéralement de l’accord de 87 sur les euromissiles, soumettre le monde entier aux caprices de Wall Street et des marchands de « subprimes », cela n’a aucune importance. Il s’agira en effet de bombes « démocratiques », d’embargos « civilisés », voire de tortures « humanitaires »… « Israël est une grande démocratie ! ». Ce dogme étant récité comme un mantra, Netanyahou et ses ministres d’extrême-droite pourront impunément violer cent résolutions de l’ONU, faire du casse-pipes forain sur les jeunes (…) Lire la suite »

Le retrait d’Adobe (pour cause de blocUS) est une opportunité pour le Vénézuela

PRENSA LATINA

Le colonisateur suggère lui-même l’indépendance technologique. N’attendons plus pour remplacer les logiciels propriétaires par des logiciels libres partout où c’est possible, c’est-à-dire à peu près partout !

Caracas, 10 octobre (Prensa Latina) Le président du Centre National des Technologies de l’Information (CNTI) Kenny Ossa, a déclaré aujourd’hui que le départ de la société américaine de logiciels Adobe du Venezuela est une opportunité pour l’indépendance numérique du pays. Interviewé dans l’émission Al Aire, qui diffuse Venezolana de Televisión, Ossa a célébré le retrait de la multinationale et a déclaré que la décision, conditionnée par les mesures coercitives imposées par le gouvernement de Donald Trump contre ce pays, renforce les technologies et programmes nationaux promus par la révolution bolivarienne dans ce domaine. Du Centre National des Technologies de l’Information nous générons une conscience transformante que les outils libres dont nous disposons sont très professionnels et fonctionnent depuis plus de 10 ans sur le marché national pour faire face au blocus. Le logiciel libre et les technologies libératrices sont le seul moyen de gagner cette bataille pour (…) Lire la suite »

Socialiser ou privatiser ?

Pascualina CURSIO

Titre original : s'insurger en temps de guerre. Je l'ai mis au goût du jour pour nous Français avec ce qui nous pend au nez en terme de privatisations de nos biens publics. Assimbonanga

Voyons en face la dimension de la guerre économique contre le peuple vénézuélien. Cela fait 7 ans que les monopoles transnationaux et nationaux nous font faire des files d'attente et courir d'un lieu à l'autre pour obtenir des biens vitaux (nourriture, médicaments et produits d'hygiène). Notre monnaie, le Bolivar, a été attaquée à hauteur de...29.862.393.456 % : en 2012 le taux de change était de 8,69 BsF/US$, aujourd’hui les sites comme DolarToday, sans base économique, pures créations politiques et guerrières, marquent 2.595.042.000 BsF/US$ et produisent la hausse incessante des prix depuis 2013. Cette guerre, sans précédent historique en raison de ses dimensions, a débuté en 1999 et s’est intensifiée en 2013. Le peuple vénézuélien n’a pas seulement résisté, il a choisi de s’insurger héroïquement. Un phénomène inexplicable pour Donald Trump et ses conseillers, au point que John Bolton a perdu son emploi. Nous, les Vénézuéliens, avons fait quelque chose que l’impérialisme (…) Lire la suite »
Une vidéo exceptionnelle sous-titrée

"Venezuela, le coup d’Etat manqué", le nouveau documentaire d’Ahmed Kaballo (2019) sous-titré en français

Thierry DERONNE

Le 14 août, LGS a publié la vidéo du reportage d’Ahmed Kaballo, un très bon travail, du "lourd" comme on dit chez les journalistes. Thierry Deronne avait fait l’effort de le sous-titrer en français. Bizarrement, ce document exceptionnel est un peu passé inaperçu.
Sur une suggestion de Thierry Deronne, nous le republions pour que les lecteurs du LGS, que le mois d’août avait éloignés, en aient connaissance
LGS

« Venezuela, le coup d’Etat manqué », le nouveau documentaire du journaliste britannique Ahmed Kaballo, est un antidote documenté, très précieux pour se libérer de ce que martèlent 99 % des médias depuis si longtemps. Six semaines passées sur place en 2019 à la rencontre des diverses sensibilités politiques font pivoter le regard des effets vers les causes et permettent de découvrir les invisibles du champ médiatique. Kaballo démonte les catégories du storytelling (« Etat répressif », « crise humanitaire ») et les stratagèmes étasuniens. Il décrit la violence exercée par les insurrections de l’extrême droite contre les personnes identifiées au chavisme. Le réalisateur révèle également les grandes occultations journalistiques, comme les ressorts de classe et de race qui propulsent un processus de changement que nombre de vénézuélien(ne)s continuent d’appuyer. "Pendant mon séjour, j’ai rencontré beaucoup de gens qui luttent contre de sévères sanctions économiques, formellement (…) Lire la suite »

L’institut agro-écologique latino-américain "Paulo Freire" prépare un noyau de production audio-visuelle avec TerraTV

Betzany GUEDEZ

A la demande de porte-paroles étudiants de l’Institut Agroécologique Latino-américain « Paulo Freire » (IALA, Venezuela), Betzany Guedez de Terra TV est allée à leur rencontre entre juin et juillet 2019 pour dialoguer avec eux et jeter les bases d'un travail collectif de visibilisation audiovisuelle de l’énorme travail qui se développe dans cette école intégrale.

« Dans l’État de Barinas, tout près de Sabaneta, se trouve l’IALA, où 60 jeunes de différents États du Venezuela ainsi que d’Haïti, d’Uruguay et d’Équateur, sont actuellement en formation pour cinq ans. Au petit matin, dès que sonne la cloche, le groupe de volontaires se lève pour préparer le petit déjeuner. Ils assument cette tâche par solidarité avec les travailleurs chargés de la cuisine qui ne peuvent arriver très tôt en raison des difficultés de transport. Si par hasard il n’y a pas de gaz, il leur revient d’aller chercher du bois pour cuisiner. Ensuite tout le monde se joint aux activités prévues la veille : visites des communautés voisines où se développe un travail avec les habitants pour partager les connaissances, la recherche et l’échange d’expériences, ainsi que la participation aux plantations avec les familles paysannes. Les Maestros Pueblos apportent également leur contribution à la formation des étudiants. Ce sont des paysannes et des paysans qui pratiquent (…) Lire la suite »
L’occident frappe, dépense des milliards de dollars, utilise les mercenaires locaux : puis vient la défaite misérable.

Soudainement, l’Occident ne parvient plus à renverser des « régimes »

Andre VLTCHEK

Avant, c’était fait régulièrement et ça marchait : l’Occident identifiait un pays comme son ennemi, lâchait sa propagande professionnelle contre lui, puis administrait une série de sanctions, affamant et tuant des enfants, des personnes âgées et autres groupes vulnérables. Si le pays ne s’effondrait pas en quelques mois ou quelques années seulement, les bombardements commençaient.

Et la nation, totalement ébranlée, dans la douleur et le désarroi, s’effondrait comme un château de cartes, une fois que les premières bottes de l’OTAN touchaient terre. De tels scénarios ont été rejoués, encore et encore, de la Yougoslavie à l’Irak. Mais soudain, quelque chose d’important s’est produit. Cette anarchie terrifiante, ce chaos s’est arrêté ; il a été découragé. L’Occident continue d’utiliser les mêmes tactiques, il essaie de terroriser les pays indépendants, d’effrayer les gens, de renverser ce qu’il définit comme des « régimes », mais son pouvoir monstrueusement destructeur, est soudain devenu inefficace. Il frappe, et la nation attaquée tremble, crie, répand du sang, mais reste debout, fièrement dressée. Ce que nous vivons est un grand moment de l’histoire humaine. L’impérialisme n’a pas encore été vaincu, mais il perd son emprise mondiale sur le pouvoir. Il nous faut maintenant comprendre clairement « pourquoi » pour pouvoir poursuivre notre lutte, avec (…) Lire la suite »
Marchandisation de l’accouchement ou respect de la femme enceinte et du bébé

Le Venezuela célèbre deux ans de son programme d’humanisation de l’accouchement.

Michele de MELLO

En juillet 2019, le Plan National d’Accouchement Humanisé a célébré ses deux années d’existence au Venezuela. Approuvé par le Président Nicolas Maduro et institué comme politique d’État visant à établir et à promouvoir les conditions pour que les femmes puissent choisir une autre façon d’accoucher.

Cette mesure fait du Venezuela un pionnier d’une politique publique qui permet un accouchement sans actes chirurgicaux ni médicamenteux. Ce programme concerne plus de 50% de la population féminine vénézuélienne, et parmi celle-ci, près de 9 millions de femmes en âge de procréer. 520 000 accouchements par an sont réalisés dans le pays selon les données de 2014 de l’UNICEF. De plus, le Venezuela est l’un des pays sud-américains ayant le taux de grossesse le plus élevé chez les adolescentes : 23% des naissances sont des enfants nés de mères ayant entre 15 et 19 ans. Les autres 75% de grossesses se produisent entre 25 et 35 ans. « C’est un défi qui signifie surmonter un tabou. C’est aussi la construction d’un projet de vie avec ces jeunes femmes non seulement pour construire une société juste où chacun(e) est l’égal(e) de l’autre mais aussi sur le plan personnel, car les femmes peuvent avoir un projet, un horizon dans la société socialiste que nous voulons construire » affirme (…) Lire la suite »