Le 14 août, LGS a publié la vidéo du reportage d’Ahmed Kaballo, un très bon travail, du "lourd" comme on dit chez les journalistes. Thierry Deronne avait fait l’effort de le sous-titrer en français. Bizarrement, ce document exceptionnel est un peu passé inaperçu. Sur une suggestion de Thierry Deronne, nous le republions pour que les lecteurs du LGS, que le mois d’août avait éloignés, en aient connaissance LGS
« Venezuela, le coup d’Etat manqué », le nouveau documentaire du journaliste britannique Ahmed Kaballo, est un antidote documenté, très précieux pour se libérer de ce que martèlent 99 % des médias depuis si longtemps.
Six semaines passées sur place en 2019 à la rencontre des diverses sensibilités politiques font pivoter le regard des effets vers les causes et permettent de découvrir les invisibles du champ médiatique. Kaballo démonte les catégories du storytelling (« Etat répressif », « crise humanitaire ») et les stratagèmes étasuniens. Il décrit la violence exercée par les insurrections de l’extrême droite contre les personnes identifiées au chavisme.
Le réalisateur révèle également les grandes occultations journalistiques, comme les ressorts de classe et de race qui propulsent un processus de changement que nombre de vénézuélien(ne)s continuent d’appuyer. "Pendant mon séjour, j’ai rencontré beaucoup de gens qui luttent contre de sévères sanctions économiques, formellement condamnées par les Nations Unies (…) J’ai rencontré beaucoup de gens critiques envers le gouvernement et beaucoup de gens qui le soutiennent, mais, surtout, des gens vivant une vie normale avec un sens profond de la communauté. Un contraste total avec ce que montrent les médias occidentaux" .
Une réalisation d’Ahmed Kaballo pour Press TV et APARAT MEDIA Productions (Londres, UK 2019). Durée : 26 min. 40 sec.
Traduction de l’anglais et sous-titrage en français : Thierry Deronne, https://wp.me/p2ahp2-4U6
L’affaire Julian Assange aurait été réglée en quelques mois si nous avions une presse agressive et indépendante qui aurait mis une claque aux autorités américaines et britanniques pour leur persécution criminelle d’un journaliste qui a révélé des crimes de guerre.
Stefania Maurizi