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Auteur : Thierry DERONNE

Victoire de Nicolas Maduro contre l’extrême droite et l’internationale médiatique.

Thierry DERONNE
Dès le début on a senti une forte affluence des électeurs/trices aux présidentielles du 28 juillet, qui opposent le programme socialiste du président sortant Nicolás Maduro au programme de privatisations « à la Milei » de l’extrême droitier Edmundo Gonzalez. A midi, deux « exit polls » de firmes privées donnent une avance d’au moins 10 points à Nicolás Maduro : la vénézuélienne Hinterlaces et l’états-unienne Lewis and Thompson (Miami). Une troisième firme privée (CMIDE 50.1), relayée par l’ex-président Rafael Correa, donne à peu près le même écart. Plus de mille observateurs internationaux sont présents : de l’espagnol Rodriguez Zapatero, l’envoyé spécial de Lula – Celso Amorim, Roland Lumumba, le fils de Nelson Mandela, l’ex-président hondurien Mel Zelaya, la Chine, l’Union Africaine, mais aussi et surtout des organismes électoraux professionnels (CEELA, Centre Carter, ONU, etc...) et de très nombreux journalistes, intellectuels comme Ignacio Ramonet, Atilio Boron ou Irene Leon, (…) Lire la suite »

Comment les médias français préparent la violence de l’extrême droite au Venezuela.

Thierry DERONNE
Un matin, parce que c’est la seule qui ne passe pas de pub, on écoute une radio publique parler des présidentielles de juillet au Venezuela : « Nicolas Maduro apparaît treize fois sur le bulletin électoral » ; « Le Venezuela refuse les observateurs internationaux ». Avant de passer à l’antenne, le pigiste du service public a sans doute allumé son ordinateur pour « s’informer » via les agences et médias du monde entier : « Nicolas Maduro apparaît treize fois sur le bulletin électoral », « Le Venezuela refuse les observateurs internationaux ». « Nicolas Maduro apparait treize fois sur le bulletin électoral ». Logique, puisque 13 partis de gauche appuient sa candidature. Les 25 partis d’opposition – soit le double de ceux qui appuient Maduro – occupent la majorité du bulletin. On pourrait donc saluer le pluralisme d’élections où se présentent 38 organisations politiques qui vont de l’extrême gauche à l’extrême droite (1). Priver l’audience de ce contexte et répéter que « Maduro (…) Lire la suite »
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« Juanito la vermine, roi du Venezuela »

Maurice LEMOINE, Thierry DERONNE

L’action se déroule dans un pays imaginaire, la République bolivarienne du Venezuela. Il y a là du pétrole. Beaucoup de pétrole. Et un président qui dérange, Nicolás Moro. A l’initiative du locataire de la Maison-Blanche, le Grand Fuck You, un député vénézuélien d’opposition, Juanito, s’autoproclame « président ». Commence une bataille infernale. Washington multiplie les sanctions pour asphyxier le Venezuela ; à Caracas, Juanito et les siens peaufinent un coup d’État ; en Colombie, l’ex-béret vert étasunien Jordy Goureau et ses mercenaires préparent une invasion. Fiction, sûrement. Mais...

Thierry Deronne – Ce roman se déroule dans un pays prétendument imaginaire, la République bolivarienne du Venezuela ; cependant, si j’en crois la « quatrième de couverture », il raconterait la crise vénézuélienne, « la vraie », de façon très fouillée. Si tel est l’objectif, pourquoi une fiction ? Maurice Lemoine – Parce que, s’agissant du Venezuela, c’est devenu la règle ! Lorsque je lis ou écoute la grande majorité de mes confrères et consœurs journalistes, les commentateurs, éditorialistes et supposés spécialistes qui prétendent rendre compte de la situation vénézuélienne, j’ai avec effarement l’impression de lire ou d’entendre de la fiction. D’ailleurs, je ne suis pas le seul. Récemment, lors d’un Sommet des pays d’Amérique du Sud, le président brésilien « Lula » lui-même a parlé de « construction narrative » pour analyser le traitement médiatique auquel ce pays a été soumis. Du coup, et comme le judoka retournant contre celui-ci la force de son adversaire, j’ai décidé (…) Lire la suite »

« La révolte qui a lieu aux États-Unis est la même qui fonde la résistance du peuple vénézuélien »

Thierry DERONNE
Quelle est la situation qui prévaut en ce moment au Venezuela ? Les problèmes quotidiens dérivés du blocus états-unien et des sabotages, comme le manque d’eau, de gaz, d’électricité, d’essence, ou la guerre des prix d’un secteur prépondérant, qui ont brutalement diminué le pouvoir d’achat, n’ont pas entraîné la révolte populaire qu’espèrent les Etats-Unis. D’une part parce que le gouvernement continue à inventer des barrières de contention, allocations, nourriture à bas prix, d’autre part parce que la population est dans une école de résistance depuis six ans au moins, s’entraide et s’adapte très vite. Le traitement de la pandémie, les dépistages massifs et gratuits à domicile, le rapatriement gratuit de dizaines de milliers de vénézuéliens pris au piège de l’explosion du virus dans les régimes néo-libéraux voisins, réaffirment cette volonté politique de protéger la population de la part du gouvernement Maduro. Enfin, la coopération des « deux tiers du monde » rêvée par Simon (…) Lire la suite »
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Les entretiens des Nouvelles Libres – L’école de communication internationale des mouvements sociaux

Thierry DERONNE

Thierry Deronne, créateur du blog Venezuela infos, a accepté de nous parler du projet qui est en train de voir le jour à Caracas : celui d’une école de communication internationale des mouvements sociaux. Entretien.

Bonjour Thierry. Vous habitez au Venezuela depuis 1994. Comment d’abord avez vous pris la décision d’aller vivre là-bas ? « Dans les années 80, parmi d’innombrables “internationalistes”, j’ai vécu deux ans au Nicaragua pour apporter mon modeste concours de vidéaste à l’immense effort de transformation mené par le gouvernement sandiniste (1). J’y ai rencontré Mariana Yonüsg Blanco, une militante vénézuélienne féministe dont l’appartement était devenu une sorte de “siège de l’ONU ». Jésuites madrilènes, théologienne de gauche allemande, infirmières basques, professeur de musique mexicain, médecins cubains, femmes bâtisseuses de Condega, nous débattions passionnément, de longues nuits durant, de comment nous allions construire la planète socialiste. Après la défaite électorale des sandinistes en 1990, nombre de ces “architectes” ont dû renoncer à leur « folie » et sont rentrés dans leur pays. Mariana est retournée au Venezuela avec ses enfants. Elle m’a invité à la rejoindre à (…) Lire la suite »

Le Venezuela inflige une nouvelle défaite à l’Empire... et aux grands médias

Thierry DERONNE
Mauvais remake de la Baie des Cochons signé Trump dans son opération caraïbe pour renverser le Président élu Nicolas Maduro : une incursion de paramilitaires venus de Colombie (photo) et munis d’un imposant armement vient d’être mise en déroute par l’armée bolivarienne, le dimanche 3 mai à l’aube, sur les côtes du Venezuela. Tout avait commencé par les habituelles opérations de “storytelling du chaos” : affrontements à l’arme lourde de la pègre dans les quartiers sous contrôle colombien de Petare dans l’est de Caracas, mutinerie probablement téléguidée dans une prison de l’intérieur du pays, à Guanare (1). Avec en aval, depuis quelques semaines, une pénurie d’essence planifiée par les Etats-Unis (2) et une nouvelle hausse délirante des prix alimentaires par le secteur privé. Le 29 avril, fâché par la volonté gouvernementale de contrôler la guerre des prix, Lorenzo Mendoza – patron du géant alimentaire privé POLAR -, avait demandé à travers le WhatsApp du MEDEF local, « une (…) Lire la suite »
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L’ONU demande au Venezuela l’autorisation d’étudier sa stratégie de suppression de la pandémie pour la reproduire dans d’autres pays

Thierry DERONNE

La coordination du Système des Nations Unies (ONU) présente au Venezuela a demandé au gouvernement de Nicolas Maduro l’autorisation d’étudier sa stratégie de suppression de la pandémie de Covid-19. « Les experts utilisent l’expression de stratégie de suppression, ainsi qu’on appelle épidémiologiquement, et demandent l’autorisation d’étudier ce modèle pour pouvoir le reproduire dans d’autres pays » a déclaré la vice-présidente de la République, Delcy Rodriguez, au terme d’une réunion du groupe de travail permanent avec les experts onusiens, au palais présidentiel (photo).

Delcy Rodriguez a précisé que les responsables de l’organisme international ont valorisé le modèle et le parcours épidémiologique qui a permis au pays d’enregistrer un aplatissement de la courbe de propagation, depuis les diverses mesures appliquées de manière précoce jusqu’à l’assouplissement adapté de la quarantaine.

La vice-présidente a expliqué que l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS) a accès en permanence aux résultats des diagnostics, et qu’elle a informé l’ONU de la deuxième phase de dépistage massif que le Venezuela mettra en oeuvre dans les prochains jours. « La massification des tests moléculaires va s’amplifier : rappelons que la méthode de santé publique populaire mise en place avec l’aide de Cuba (« Barrio Adentro ») nous permet d’aller de maison en maison, pour détecter et freiner la propagation du virus à la racine. (1)

Anecdote significative : certains médecins des quartier chics de Caracas (fiefs de l’opposition de droite) ont refusé d’effectuer les tests par crainte d’être infectés, demandant aux médecins cubains de le faire, c’est-à-dire aux médecins qu’ils stigmatisent depuis toujours comme une « concurrence déloyale » à leur médecine commerciale (2). Le président Maduro a pour sa part salué la capacité des quartiers populaires, où vit la majorité sociale, de faire preuve d’une discipline, d’une patience et d’une unité qui ont permis de renforcer le confinement généralisé et le dépistage de masse. « Nous avons fait de grands progrès, mais nous n’avons pas encore terminé la première phase de tests. Nous planifions la seconde en détail« . Depuis le début de la pandémie jusqu’au 1er mai 2020, et malgré le redoublement des sanctions états-uniennes qui l’empêchent d’acheter l’ensemble du matériel médical nécessaire, le Venezuela a limité à 10 le nombre de décès (soit un taux de 0,3 par million (…) Lire la suite »

L’école de communication continentale Hugo Chavez : pour rester maîtres de notre futur

Thierry DERONNE
Si les grands médias du capitalisme n'ont de cesse d'effacer l’Histoire des peuples et d'opposer les citoyen(ne)s pour mieux démobiliser leurs luttes, nous suffira-t-il de démocratiser leur propriété ? Préparer le monde nouveau ne pourra se faire sans en créer de nouveaux qui permettent "au peuple de discuter avec le peuple" (Sartre). Récupérer tous ces espaces n’aura de sens qu’en nous formant partout à une forme nouvelle, plus participative et moins éphémère, d’informer. L’école internationale de communication des mouvements sociaux « Hugo Chavez » est un projet que nous demandent de réaliser depuis vingt ans de nombreux mouvements du monde entier qui n’acceptent plus l’écrasement des luttes sociales par le champ médiatique. Comme disent les Travailleur(se)s Sans Terre du Brésil "c’est en période de reflux qu’il faut se former pour ne pas être pris au dépourvu quand revient la courbe ascendante". C’est pourquoi nous sollicitons votre soutien. Voici la présentation détaillée (…) Lire la suite »

Au dictateur !

Thierry DERONNE

Nicolas Maduro décrète toute une série de mesures pour protéger les travailleurs et les travailleuses vénézuélienne(ne)s.

Le président vénézuélien Nicolás Maduro a décrété dimanche plusieurs mesures pour protéger les travailleurs et les travailleuses vénézuélien(ne)s face à la situation générée par le Covid-19. Ces mesures viennent accompagner les mesures de santé publique (confinement général à domicile, port généralisé de masques, interruption ou réduction des activités économiques au minimum vital des transports et des services publics et commerces, etc..) qui ont déjà permis d’endiguer la progression de l’épidémie (1) Ces mesures sont : 1. Prolongement de l’interdiction totale de licenciement jusqu’à la fin de 2020. 2. Les banques doivent suspendre pour six mois le recouvrement du capital et des intérêts sur tous les prêts, dettes, crédits. 3. Suppression immédiate du paiement des loyers des logements principaux et des commerces pendant 6 mois. 4. Interdiction de toute coupure d’électricité, de téléphone et d’internet. 5. Plan spécial par lequel le gouvernement assumera le paiement des (…) Lire la suite »

L’AVANTAGE DE LA DÉMOCRATIE COMMUNALE DANS L’ENDIGUEMENT D’UNE PANDÉMIE

Thierry DERONNE

« Le Venezuela à l’agonie » nous dit France Inter. Il y a quelque chose de réconfortant dans le fait que les tigres de papier soient obligés depuis vingt ans de s’accrocher aux dix principes de la propagande de guerre pour nous convaincre que le Venezuela est une dictature doublée d’une faillite du socialisme, où tout effet aura fait fuir les causes.

A part les quelques fake news ponctuelles de Marie Delcas du Monde (comme les « 18 000 morts du régime », resucée du « charnier de Timisoara« , ou des « charniers sandinistes » de De la Grange dans le même journal), démontées en leur temps par Maurice Lemoine, la méthode aura été aussi bête que peut l’être toute propagande. Les journalistes français basés dans les quartiers chics de l’Est de Caracas, ou.. à Bogota, ont tout simplement occulté la majorité de la population, les 80 % de secteurs populaires, la base sociale du chavisme. Ils ont repeint en « peuple » substitutif les insurrections périodiques de l’extrême droite et en « répression » les affrontements générés. Ils n’occultent pas le peuple par pure morgue idéologique ou par mépris de classe, comme ils le font en France face à la colère sociale. Il leur faut aussi cacher la mise en place par une révolution de gauche d’une participation citoyenne comme ressort démocratique renforçant la forme représentative. On pourra (…) Lire la suite »