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Thème : Venezuela

Des « porteurs de boucliers » à Oscar Pérez : comment les médias blanchissent l’image du terrorisme au Venezuela

Alba Ciudad

L’agence Reuters a organisé une séance photo à 23 “escuderos” (du mot escudo = bouclier) ou membres de la dénommée Résistance, des jeunes qui ont commis de graves délits sous couvert de leur « lutte » contre le gouvernement de Nicolas Maduro. “(Le palais présidentiel de) Miraflores en flammes”, dit ce bouclier. Photo : Carlos García Rawlins, Reuters.

Qu’arriverait-il si les fondamentalistes religieux qui posent des bombes, écrasent des personnes et exécutent des actes terroristes dans des pays européens, était soudain présentés par les agences de presse internationales comme des héros, des personnes sensibles qui se préoccupent d’autrui ? C’est à peu près ce qui se passe en ce moment au Venezuela : d’importantes agences internationales comme Reuters, et des médias du monde entier (du Washington Post, à CNN, El País d’Espagne ou El Comercio du Pérou) présentent comme des héros et de grands combattants ces jeunes opposants qui ont détruit des édifices publics et assassiné des personnes innocentes. C’est la même chose dans le cas d’Oscar Pérez, le pilote protagoniste mardi dernier d’une attaque terroriste contre deux édifices gouvernementaux, que l’on présente dès lors comme un “Rambo”, un “Superman” et une personne sensible, qui aide les enfants atteints de cancer. Comment expliquer cette attitude des médias ? L’agence Reuters (…) Lire la suite »

Venezuela : comment les médias internationaux incitent à tuer

Thierry DERONNE

Au sortir de la deuxième guerre mondiale, l’écrivain Primo Levi parlait de cette « zone grise » où la barbarie ne s’appuyait pas tant sur les plus visibles des chefs sanguinaires que sur le petit fonctionnaire qui se contentait d’ouvrir et fermer la porte d’un camp, de tourner la clef de contact d’un convoi (1).

Lorsqu’on fait le bilan de cent jours d’insurrection de la droite au Venezuela, on voit émerger comme pièce essentielle du dispositif la « zone grise » du pouvoir médiatique : combien de pigistes, de webmasters, de « spécialistes internationaux » qui ne voyagent plus depuis le rachat de leur journal par la Bourse et qui relaient l’AFP ou Reuters, combien de « fonctionnaires gris » de l'« actu » à demi inconscients de ce qui se passe ou simplement conformistes et désireux de faire carrière, auront-ils contribué à donner l’onction de manière permanente et automatique à des assassins ? En cent jours de violences, huit personnes ont été lynchées et brûlées vives par les « manifestants pacifiques », certaines parce qu’elles tentaient de traverser de barricades montées pour empêcher la circulation, d’autres parce qu’elles ont été confondues avec des « infiltrés chavistes » (2). La plupart des assassins reste en liberté vu les défaillances ou la lenteur de la Justice vénézuélienne, (…) Lire la suite »
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« Liberté d’expression » contre « Droit à être informé »

Le chef d’un réseau de « pressetitution » expulsé du Venezuela

Maurice LEMOINE

« L’envoyé spécial du Monde, Paulo Paranagua, a été refoulé par les autorités vénézuéliennes dès son arrivée à l’aéroport de Caracas, mercredi soir 28 juin, s’indigne en page 5 de son édition du 30 juin 2017, le directeur du quotidien Jérôme Fenoglio.

Le but de son déplacement était de rendre compte de la poursuite des manifestations de l’opposition et de l’intensification de la répression par le pouvoir, qui a déjà causé près de 80 morts depuis début avril. (…) Le Monde proteste contre cette entrave caractérisée à la liberté d’informer. » Informer ? Vous avez dit informer ? Commencez, Monsieur, par vous mettre d’accord avec votre employé qui, dans la même livraison, quelques pages plus loin, ment un peu plus que vous en rajoutant dix unités au massacre imputé au président Nicolás Maduro : « La garde nationale (gendarmerie), la police et les groupes paramilitaires, dits “collectifs”, ont fait 90 morts et 1 400 blessés. » Et si l’on plongeait un instant dans la réalité ? Paranagua a déjà été pris la main dans le pot d’excréments le 21 avril – « Deux manifestants ont été tués par balles, mercredi, lors de la “mère de toutes les manifestations” » – alors qu’il trompait les lecteurs en inventant de toutes pièces : « Un étudiant (…) Lire la suite »
Sans les habits ad hoc, les idées antichavistes ne suffisent pas

Peut-on porter des habits rouges quand on est journaliste au Venezuela ?

Thierry DERONNE
Les images d’un jeune afro-descendant lynché et brûlé vif par les manifestants anti-Maduro avaient jeté le soupçon sur le martèlement médiatique de la répression-de-manifestants-pacifiques-au-Venezuela. Ce meurtre dans le plus pur style du Ku Klux Klan a rappelé le type de société dont rêve une opposition qui use de mortiers et de grenades pour déstabiliser un gouvernement élu et empêcher la campagne qui permettra aux vénézuéliens d’élire en juillet une Assemblée Constituante. Mêmes les médias d’opposition – majoritaires au Venezuela et qui couvrent quotidiennement ces mobilisations de droite, subissent des agressions de la part de ces militants pourtant du même bord qu’eux. La journaliste Yasmín Velasco de Televen (chaîne privée, d’opposition) vient de dénoncer sur son compte Twitter, qu’elle se trouvait à Altamira, une zone riche de l’est de Caracas, pour couvrir les manifestations contre Nicolás Maduro quand elle a été cernée par un groupe violent. Face à l’avancée de ses (…) Lire la suite »

Le pouvoir par tous les moyens

Maurice LEMOINE

Loin de l’image de jeunes pacifistes réprimés, le Venezuela affronte un mouvement organisé et violent de déstabilisation, témoigne notre reporter. La réplique de l’État peine à ramener la concorde, tandis que la Colombie voisine joue désormais le même rôle que la Turquie dans le conflit syrien : francs-tireurs et paramilitaires colombiens (mais aussi vénézuéliens) servent de bras armé à la restauration néolibérale.

Ce 13 mai, tandis que des pneus crament sur la chaussée, une foule d’opposants au président Nicolás Maduro stationne sur la place Francia du quartier bourgeois d’Altamira (est de Caracas). « J’ai 57 ans, j’ai connu diverses présidences et, bien qu’il y ait toujours eu de la pauvreté et de l’insécurité, il y avait une bonne qualité de vie, nous explique une femme élégante. Hélas, depuis [Hugo] Chávez, la situation a bien changé... » Perplexe, elle fixe l’épais nuage de fumée qui s’élève à proximité : « Des jeunes ont monté une barricade, la Garde nationale est arrivée et il y a eu une grande confusion. Un autobus a été incendié, mais cela n’a pas été provoqué par les manifestants, il a brûlé (elle cherche ses mots)... spontanément. » Autour d’elle, la paranoïa rôde, instillée depuis des lustres par les médias : « Ce sont des colectivos infiltrés qui ont fait ça. » Les supposés paramilitaires du « régime », systématiquement accusés de tous les maux. Notre interlocutrice, elle, nous (…) Lire la suite »
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La majorité des victimes sont des travailleurs qui allaient au boulot , des militants chavistes ou des membres des forces de l’ordre

Comment « Le Monde » invente la « répression » au Venezuela

Thierry DERONNE
Mettons-nous dans la peau d’un habitant de la planète qui n’aurait que les médias pour s’informer sur le Venezuela et à qui jour après jour, on parlerait de « manifestants » et de « répression ». Comment ne pas comprendre que cette personne croie que la population est dans la rue et que le gouvernement la réprime ? Mais il n’y a pas de révolte populaire au Venezuela. Malgré la guerre économique la grande majorité de la population vaque à ses occupations, travaille, étudie, survit. C’est pourquoi la droite organise ses marches au départ des quartiers riches. C’est pourquoi elle recourt à la violence et au terrorisme, dont les foyers sont localisés dans les municipalités de droite. ll y a 90% de quartiers populaires au Venezuela. On comprend l’énorme hiatus : les médias transforment les îles sociologiques des couches aisées (quelques % du territoire) en « Venezuela ». Et 2% de la population en « population ». (1) Le 12 mai l’ex-présidente argentine Cristina Fernández, après Evo (…) Lire la suite »
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« Le Monde » lâché par la BBC : Stephen Sackur démasque la droite vénézuélienne et ses rêves de coup d’État

Thierry DERONNE
Dès les premiers jours de l’insurrection de la droite vénézuélienne, Paulo Paranagua (du journal français « Le Monde ») avait tenté de donner un visage humain aux « enfants de Pinochet ». Le 14 avril 2017, une interview complaisante nous campe Julio Borges, un des leaders de l’extrême droite, en sympathique combattant pour la démocratie qui ne rêve que d’« élections libres » et, la main sur le cœur, jure ne pas vouloir de coup d’Etat. Un double mensonge pourtant facile à démonter. En ce qui concerne les élections, le Venezuela va vivre d’ici mars 2018 pas moins de trois scrutins majeurs : celui de l’Assemblée Constituante en juillet, celui des gouverneurs et parlements régionaux en décembre et last but not least, la présidentielle de mars 2018, sans assurance de victoire pour les chavistes. (1) Quant au serment de Julio Borges de ne pas vouloir de putsch, rappelons qu’il fut un des acteurs publics du coup d’État sanglant mené en avril 2002 contre le président Chavez, avec la (…) Lire la suite »

Venezuela : L’opposition paie des enfants pour les enrôler dans ses violences (AlbaCiudad)

AlbaCiudad
Au Venezuela, la base militante de la droite voit s’éloigner l’objectif promis par ses dirigeants de chasser par la force le président Maduro et commence à se lasser de sacrifier des journées de travail ou de commerce. Ceci explique l’affaiblissement de sa participation aux manifestations – où sa propre violence se retourne parfois contre elle (des militants de droite en ont assassiné d’autres). Pour les leaders de l’opposition le problème est de maintenir les conditions d’une intervention extérieure et d’alimenter les médias internationaux en images de morts. Ils sont donc contraints de maintenir en activité des foyers de violence notamment en faisant donner directement les paramilitaires colombiens, en sous-traitant des pillages par la pègre locale ou en payant des mercenaires de tout âge… C’est ce que vient de révéler la journaliste Madeleine García de Telesur, en diffusant des interviews d’enfants utilisés par la droite pour les manifestations violentes organisées dans les (…) Lire la suite »
De l’usage du « plan serré » pour faire mentir une photo et conclure à la folie de Maduro

« Le président qui parlait aux vaches » ou comment les médias transforment un président élu en « dictateur »

Thierry DERONNE

Les médias français nous ont régalé de photos truquées où disparaissaient la bague trop luxueuse de Rachida Dati et les bourrelets ventraux de Nicolas Sarkozy. La cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron nous a confinés dans des images serrées masquant l’absence du peuple tout autour. Le Canard enchaîné a révélé que les services de l’Elysée ont téléphoné à France 2 pour que soient évités les plans larges.
A l’international, Libération avait fait fort avec un titre choc (« Le credo antisémite de Chavez ») s’appuyant sur un reportage truqué.
Le Monde emploie un « envoyé spécial en Amérique latine », Paulo Paranagua, qui écrit des « articles de terrain » en s’en tenant à des centaines de kilomètres et qui justifie l’adage « A beau mentir qui vient de loin ».
Pujadas avait annoncé au JT de 20 H (avant de démentir 2 jours après) que la pauvreté a augmenté dans le Venezuela de Chavez, pays « où n’existe qu’une seule ligne de chemin de fer ».
Au Venezuela même, les enfumages médiatiques sont si nombreux qu’on ne peut en tenir la liste à jour.
Relisez cependant ce court billet de Théophraste illustré d’une photo truquée où des fleurs dans la main de Chavez se transforment en pistolet.

Dans l’article qui suit, on voit comment un trucage de photos fait parler Maduro avec des vaches (preuve qu’il est fou).
Et demandons-nous pourquoi les contre-révolutionnaires latino-américains, leurs médias, nos médias, ont besoin de recourir à de tels procédés.
Le Grand Soir

Au cours d’un meeting de sa campagne présidentielle en 2013, le candidat Nicolas Maduro était passé par une analogie historique pour illustrer la bataille entre le socialisme bolivarien et la menace d’une revanche néolibérale. Il avait évoqué la tragédie historique de la bataille de Macarapana (1567) où les espagnols avaient réussi à diviser et à monter les peuples indigènes les uns contre les autres, pour mieux écraser ensuite leur résistance : « Cette bataille de 1567, nous pourrions l’appeler la bataille de la trahison. Si la droite gagnait, ce serait comme si la malédiction de cette bataille retombait sur nous mais nous n’allons pas permettre que cela se reproduise ». Dans « Le Monde » du 7 avril 2013, cela devint : « Maduro agite la menace d’une malédiction sur les Vénézuéliens Le Monde.fr avec Reuters | 07.04.2013 à 05h23 Candidat à l’élection présidentielle au Venezuela, Nicolas Maduro a affirmé samedi 6 avril qu’un sortilège vieux de plusieurs siècles s’abattrait sur (…) Lire la suite »
Comment brûler un chaviste noir ?

La rage raciste de l’extrême droite vénézuélienne

Thierry DERONNE

Vous craignez que Maduro soit un dictateur soutenu par des hordes bolivariennes ? Vous regrettez que nos télés ne nous montrent pas les images et les vidéos les plus dures sur les affrontements à Caracas ?
Alors, vous allez être comblés.
Eloignez les enfants.
LGS

On croyait avoir tout vu de la part de l’extrême droite vénézuélienne (rhabillée en « combattante de la démocratie » par les médias français) : formation par les paramilitaires colombiens, terrorisme, attentats à l’explosif, destructions de centres de santé et de maternités, sous-traitance de violences par la pègre, utilisation d’enfants-mercenaires, assassinats et tortures (1). Hé bien non. On peut toujours faire mieux dans la barbarie. Avoir la peau trop foncée n’est pas conseillé si on veut participer aux manifestations des fils des beaux quartiers d’Altamira ou de Chacao (Est de Caracas) : on peut être pris pour un « chaviste infiltré » (2). Ces photos et cette vidéo montrent un des manifestants éloigner ses comparses pour mettre le feu à Orlando Jose Figuera (21 ans) après l’avoir tabassé, jeté au sol et aspergé de combustible. Ces faits ont eu lieu le 20 mai 2017. Images déconseillées aux âmes sensibles. Pour les historiens Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas : « (…) Lire la suite »