La « guerre » vénézuélienne a réellement lieu dans la presse internationale et sur les réseaux sociaux.
Ici il existe bien sûr des foyers de violence, dont beaucoup pourraient être taxés de terroristes, par exemple lorqu’ils entraînent la destruction d’un immense entrepôt qui contient des médicaments alors que les coupables savent parfaitement combien ceux-ci se font rares et qu’ils connaissent le besoin urgent de la population dans ce domaine.
Le Venezuela domine une fois de plus l’actualité internationale alors que les manifestations violentes visant à renverser le gouvernement élu de Maduro entrent dans leur septième semaine.
Les manifestations ont coûté la vie à cette date à au moins 54 personnes depuis le 4 avril, dépassant la précédente vague de manifestations violentes anti-gouvernementales de 2014, connue comme « la Sortie ».
Quelques lecteurs, assommés par la désinformation sur le Venezuela, doutent de ce que nous en écrivons : « Vous y êtes allés ? ». Une réponse négative donnerait l’avantage aux correspondants de notre « grande presse » dont certains, depuis le Mexique, rapportent sans rien vérifier, ce que dit la presse d’opposition vénézuélienne.
Or, il se trouve que, depuis des années, LGS bénéficie d’articles écrits sur place par des témoins journalistes (Romain Migus, Thierry Deronne, Ignacio Ramonet, Maurice Lemoine, Hernando Calvo Ospina) et qu’un de nos administrateurs a séjourné à deux reprises au Venezuela pour y mener une enquête sur les médias, travail qui a servi d’aliments à deux livres qu’il a publiés (1).
Laissons le temps au temps : 9 milliardaires fabriquent l’opinion chez nous, mais la vérité finit toujours par sortir du puits. Et nos lecteurs nous diront merci.
LGS
La place prise dans nos médias par les événements en Amérique latine, et notamment au Venezuela ne témoignent pas d’un intérêt soudain pour l’information (ils mentent, déforment, tronquent), mais de la forte présence de Jean-Luc Mélenchon au premier tour des élections présidentielles, puis du rôle qu’il entend jouer dans les élections législatives où il compte faire fructifier les voix obtenues le 23 avril, jusqu’à se faire élire lui-même député.
Comprenez ce qu’on nous prie de comprendre : Mélenchon= Chavez=Maduro= chaos, violence et désastre économique.
Il nous a donc semblé utile de publier (plus bas) l’article de Bernard Tornare : « Venezuela : ce que l’on ne vous dit pas sur les manifestations » et d’y ajouter celui-ci, écrit par un grand connaisseur du Venezuela (où il se trouve d’ailleurs en ce moment).
LGS.
L’une des choses qui se répètent des milliers de fois dans les médias et les réseaux sociaux, consiste à dire que le gouvernement de Maduro "réprime brutalement" les manifestations supposément pacifiques de l’opposition. Cependant la réalité est tout à l’opposé, le gouvernement vénézuélien depuis l’arrivée de Hugo Chávez a diminué les méthodes répressives (1) antérieurement utilisés dans la lV ème République, au point qu’actuellement les seules armes utilisées par les forces de l’ordre pendant les manifestations sont l’eau et les gaz lacrymogènes. Et seulement en cas de manifestations violentes.
De mai à juillet 2016, les médias espagnols firent de la « dictature bolivarienne » un thème central de la campagne électorale. Passé le scrutin, ils n’en ont pratiquement plus parlé (1). C’est pour la même raison que les médias français dominants, dont les mensonges sur le Venezuela rempliraient plusieurs bibliothèques, redoublent d’ardeur dans une campagne présidentielle, où la plus-value de 18 ans de désinformation quotidienne revêt un intérêt très particulier…