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Thème : Venezuela

Bonnes et mauvaises victimes au Venezuela

Maurice LEMOINE
Ce que la droite et l’extrême-droite vénézuéliennes n’obtiennent pas par les urnes, elles tentent, depuis 2002 et le coup d’Etat avorté contre Hugo Chávez, de l’obtenir par la force. Ainsi, quand, le 13 avril 2013, le « Bolivarien » Nicolás Maduro est élu président de la République, son adversaire malheureux, Henrique Capriles Radonski, appelle les partisans de sa coalition, la Table de l’unité démocratique (MUD), à exprimer leur arrechera (rage, haine, violence) dans la rue. Ce nihilisme radical provoquera la mort de neuf « chavistes » et fera des dizaines de blessés. Nouvelle désillusion, fin 2013, pour l’opposition : elle perd les élections régionales et municipales, dont elle avait voulu faire un plébiscite contre le président Maduro. Le 23 janvier 2014 – date symbolique et en rien anodine, car celle du renversement, en 1958, du dictateur Pérez Jiménez –, Leopoldo López, l’un des dirigeants « ultras » de la MUD (avec Antonio Ledezma et María Corina Machado), convoque ses (…) Lire la suite »
Mettre les médias publics et l’armée au pas et tout privatiser.

Venezuela : Carmonazo 2

T 34

Le 5 janvier avait lieu l'inauguration de la nouvelle assemblée nationale du Venezuela, la ressemblance avec le Carmonazo (tentative de coup d'état des contre-révolutionnaires en 2002) fut frappante. On ne reviendra pas sur les élections législatives et la campagne de l'opposition (votez pour nous ou la guerre économique continuera). Voici le récit de cette journée.

Les révolutionnaires chavistes avait fait une grosse manifestation pour soutenir leur députés et les contre-révolutionnaires une petite. Des députés contre-révolutionnaires ont essayé de pénétré dans l'assemblée en voulant franchir un cordon de police (alors qu'il y a une entrée dédié pour les députés) ne pouvant le faire il passèrent ailleurs après avoir insulté les policier (dont Ismaël Garcia bien connu pour avoir retourné sa veste passant d'un discours marxiste à un discours d'ultra droite. Henry Ramos Allup le nouveau président de l'Assemblé Nationale est lui entré dans la voiture du chargé d'affaire de l'ambassade des Etats-Unis. Mais qui est ce Henry Ramos Allup ? Photos Il fait de la politique depuis la quatrième république (c'est le chef d'Accion Democratica, un des deux partis piliers de la quatrième république avec COPEI, système Adeco), on pourrait presque dire que c'est un dinosaure qui a survécu mais il me fait plutôt penser à la faune d'Ediacara, ou celle (…) Lire la suite »

Venezuela : une révolution qui ne mourra pas (TeleSur)

Eric Draitser
Cette révolution ne peut être annulée par une seule élection ni simplement supprimée par des lois. On a beaucoup écrit sur le résultat des élections législatives au Venezuela du 6 décembre dernier, et de nombreuses analyses se sont concentrées très justement sur les manquements du Parti socialiste (PSUV) et la difficulté de la situation actuelle dans le pays. En effet, même avant que le corps politique soit froid, les examens post-mortem ont abondé dans les médias commerciaux et alternatifs, avec des dissections d’apparemment tous les aspects de la politique de la République bolivarienne et de la vie sociale. Mais ce que ces journalistes et analystes politiques oublient souvent est la détermination de la base de la Révolution bolivarienne, la base radicale qui s’est engagée à préserver ce que Hugo Chavez a commencé à construire il y a plus de dix-sept ans. Ce n’est pas une révolution qui peut être annulée par une seule élection, ni simplement supprimée par des lois. Cette (…) Lire la suite »

Venezuela : Renaître avec toutes les forces du mouvement populaire (La Cultura Nuestra)

Katherine Castrillo
Ma génération, celle qui a grandi sur les cendres vaincues de nos parents, a été témoin de l’agonie d’un projet politique misérable. Comme de nombreuses mères démobilisées par la pauvreté, le paramilitarisme, les grandes propriétés agraires ou la famine, la mienne fut contrainte de vivre sur une des hautes collines urbaines d’où elle sortait de l’eau pratiquement en creusant avec les mains. Mon frère conservait une longue cicatrice au bras de sa chute sur du verre brisé durant le Caracazo (1). Il avait neuf ans. J’ai grandi à la vue de cette blessure, en écoutant toutes les sornettes sur « comment surgir du bas », « comment sortir du barrio », qu’il fallait laisser le barrio « loin derrière soi », que nous ne devions pas nous habituer à lui, ne voir en lui que les murs hébergeant des familles à la recherche du « progrès » et qu’un jour on l’abandonnerait, pour devenir, enfin, « quelqu’un ». Je recours à la mémoire parce que dans les heures de “chute” c’est le seul lieu originel (…) Lire la suite »

Venezuela : l’opposition reste le seul espoir pour le peuple

Romain MIGUS

Les élections législatives du 6 décembre dernier ont adjugé une victoire indiscutable aux adversaires du processus politique initié par le commandant Hugo Chávez et par le peuple du Vénézuela il y a dix-sept ans. La conquête de l’Assemblée Nationale par une partie de la droite néolibérale n’est pas peu de chose. Même si le Vénézuela, comme d’autres démocraties dans le monde, se targue d’avoir un régime présidentiel dans un État fédéral mais centralisé, le pouvoir législatif est énorme. C´est de là que l´on a adopté pendant seize ans les lois qui ont permis l’immense majorité des changements révolutionnaires, dont les décrets-lois qui ont pu voir le jour grâce à la Loi Habilitante votée à l’Assemblée. Bien que ce pouvoir ait été symbolisé par la figure du commandant Chávez, les succès de la Révolution Bolivarienne ont été rendus possibles grâce au travail conjoint du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif afin de changer la vie des citoyens de la République.

Les porte-paroles politiques du Capital se sont distingués tout au long de l’histoire politique récente de l’hémicycle en s’opposant à tout ce que proposait le chavisme. Pas par caprice, mais parce que les représentants du peuple bolivarien s’évertuaient à construire un échafaudage légal afin de renforcer le bien-être commun, et ceci menaçait les intérêts capitalistes de ceux dont les politiques de droite se veulent les représentants. Alors que la Révolution s’attachait à construire la base légale au bénéfice de l’intérêt général, la droite plaidait pour la primauté des intérêts particuliers d’une minorité. Après dimanche dernier, le jeu politique législatif s’est renversé. Dorénavant la stratégie qui cimentait les politiques de la droite néolibérale, à savoir s’opposer à tout, s’effondre. Ils sont obligés de révéler au pays quelles sont ses véritables options politiques et en fonction de quels intérêts ils vont légiférer à partir de maintenant. Et avec un glissement sémantique (…) Lire la suite »
Ce n’est pas le moment et ça ne l’est jamais, d’attaquer en bande la révolution

Le Venezuela a besoin de solidarité, pas de cannibalisme

Timoleon Jimenez (FARC-EP)

Rayer d’un trait de plume son oeuvre libératrice démontre combien de terrain a été perdu dans le domaine de la bataille idéologique contre le capital et ses politiques totalitaires.

Le résultat des élections du 6 décembre au Venezuela défavorable au PSUV et à la révolution bolivarienne a fait que tout le monde donne son avis sur la situation dans ce pays frère. La première chose qu'il faut signaler, c'est qu'en même temps que le triomphe de la coalition temporaire de la droite soutenue avec une grande fougue par Washington, Londres et Madrid et de façon un peu dissimulée par la Colombie et les pays latino-américains gouvernés par la réaction continentale, semble aussi s'être produit un triomphe de l’idéologie néo-libérale transnationale. Tout à coup, il a été à la mode d'aller contre l'oeuvre d'Hugo Chávez Frías, d'attribuer la défaite aux échecs économiques, sociaux et politiques de la révolution, de considérer comme des incapables, des nuls et des corrompus les dirigeants du processus de rénovation vénézuélien, en plus de pontifier avec suffisance sur la position timide contre le capital adoptée par le modèle socialiste du pays voisin. C'est comme si (…) Lire la suite »
Réimpulser la Révolution Bolivarienne

Le chavisme sans Chávez commence vraiment

Ernesto BUSTOS

La Révolution Bolivarienne, le chavisme c’est beaucoup plus que l’exploit d’avoir gagné 18 des 20 élections sur 16 ans. Les victoires et défaites électorales sont un marqueur, le reflet d’un sentiment national à un moment précis, instable dans le temps comme les variations de la température du froid et du chaud.

« Les » partis d’opposition assoiffés de pouvoir qu’ils n’exercent plus depuis le commencement de la révolution, prêts à se dévorer entre eux pour la Présidence de l’Assemblé Nationale ou autres postes, se comportent ces jours comme des héroïnomanes en manque. Les dirigeants d’extrême-droite des partis qui composent la MUD, Ramos Allup de Acción Democrática et Capriles de Primero Justicia rivalisent dans le ridicule dans leurs déclarations à la presse avec l’arrogance qui les caractérise et l’irrespect des institutions démocratiques. La MUD ne reconnaîtra pas la séparation des pouvoirs. Le Venezuela garantie constitutionnellement 5 pouvoirs indépendants : le Pouvoir Exécutif, le Pouvoir Législatif, le Pouvoir Judiciaire, le Pouvoir Electoral et le Pouvoir Citoyen. La MUD a gagné des élections parlementaires mais pense pouvoir disposer de tous les pouvoirs. Ils oublient que Nicolas Maduro est légitiment le Président avec la force d’un peuple conscient et organisé prêt à mourir pour (…) Lire la suite »

Comment la CIA fabrique des informations contre le gouvernement du Venezuela (La Jornada)

José Manuel Martín Medem
Quand Felipe Gonzalez dit que le Venezuela vit sous un régime tyrannique, personne ne demande à l’ancien chef du gouvernement espagnol qu’il expose ses arguments qui soutiendraient un mensonge aussi éhonté. Et lui de rajouter que le Chili de Pinochet respectait plus les droits de l’homme que le Venezuela de Maduro. Par contre quiconque voudrait lui répondre se verrait obligé d’apporter milles et une preuve, lesquelles n’auraient de toute façon aucun effet contre la mauvaise foi. Le Venezuela n’est pas une démocratie jusqu’à ce que l’on démontre le contraire, c’est une tyrannie bien que cette accusation ne tienne que... "parce que tout le monde le sait". Pour Fernando Casado, parler de "tyrannie au Venezuela" est un parfait exemple de sound bites, des messages courts qui résument des idées complexes et dont le but est d’être injectés l’opinion publique internationale. Spécialiste en droit et communication, Casado vient de publier à Madrid un livre (1) qui reprend ses conclusions (…) Lire la suite »
Pourquoi la victoire de la droite n’a-t-elle déclenché aucune liesse dans les rues ?

VENEZUELA : PAYSAGE AVANT LA BATAILLE

Thierry DERONNE

Avec l’élection de deux tiers de députés de droite vient de se répéter le scénario médiatique qui accompagna la défaite électorale des sandinistes au Nicaragua en 1990. Le pays semble rentrer dans l’ordre néo-libéral, on reconnaît que la « dictature » est une démocratie, on félicite les perdants pour leur reconnaissance immédiate des résultats.

Mais pourquoi Caracas, au lendemain du scrutin, était-elle si triste ? Pourquoi une telle victoire n’a-t-elle déclenché la moindre liesse dans le métro, dans les rues ? Comment comprendre la mobilisation de collectifs populaires, ou que les syndicats se déclarent en « état d’urgence », alors qu’il y a trois jours une partie de même cette base populaire ne s’est pas mobilisée en faveur des députés bolivariens ? Dès l’élection de Chavez en décembre 1998, nombre d’institutions révolutionnaires se sont peuplées du « chiripero » – surnom donné à la masse d’employé(e) qui troquèrent en 24 heures la casquette du populisme des années 90 pour une chemise rouge (alors que souvent les révolutionnaires authentiques étaient écartés). L’angoissante guerre économique a rendu insupportables la corruption et la surdité de ce secteur de fonctionnaires face à l’exigence d’une protection forte, d’un État plus efficace, plus participatif, travaillant à écouter les citoyen(ne)s. Parallèlement, le « (…) Lire la suite »

Elections au Venezuela : l’heure est décisive pour le processus bolivarien

Alex ANFRUNS

L’opposition a remporté la majorité dans un processus électoral qui a été défini par les observateurs internationaux comme l’un des systèmes les plus sûrs et transparents au monde.

Le Plan République, composé de 163.000 membres des forces armées bolivariennes a été efficacement déployé dans tout le pays, notamment dans la région frontalière avec la Colombie, pour veiller à ce que les élections se déroulent dans un climat de paix et sécurité. Depuis que la nouvelle Constitution fut approuvé en 1999 sous l’initiative du président Hugo Chavez, et avec des taux de participation les plus élevés dans l’histoire de la démocratie au Venezuela, 20 élections ont eu lieu les derniers 16 ans avec un modèle de démocratie participative originale et créative. A cette occasion, les votants des différents partis se sont montrés particulièrement satisfaits avec le déroulement du processus électoral, malgré les campagnes persistantes de rumeurs ayant pour cible le Conseil National Electoral. Jusqu’à la dernière minute, des acteurs nationaux et internationaux ont questionné la fiabilité du système électoral vénézuelien, avec la répétition d’un récit grossier et mensonger (…) Lire la suite »