Dirigeant du parti d’opposition de droite Voluntad Popular (Volonté populaire) au Venezuela, Leopoldo López a été condamné jeudi 10 septembre 2015 à treize ans et neuf mois de prison par le Tribunal de justice de Caracas. M. Lopez purgera sa peine dans le complexe carcéral de Ramo Verde situé dans la capitale où il était détenu depuis le 18 février 2014 à la suite des violences de rue, les « Guarimbas » (Lire « Venezuela : la fabrique de la terreur »), qui avaient, à partir du 12 février 2014 à Caracas, frappé le pays et provoqué sur l’ensemble du territoire la mort de quarante-trois personnes, ainsi que des centaines de blessés et de nombreux dégâts matériels. Le fondateur de Voluntad Popular était accusé d’être le principal instigateur de ces événements. Le jugement du 10 septembre le rend coupable de « commission de délits d’incendie volontaire, d’incitation au trouble à l’ordre public, d’atteintes à la propriété publique et d’association de malfaiteurs ». Qui est Leopoldo López ? Mémoire des luttes publie ci-dessous le portrait que lui a récemment consacré l’influente revue américaine Foreign Policy.
Avec la complicité active du responsable des Affaires politiques et de la presse à l’ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela à Paris, le stand du Venezuela (au Village du Monde) accueillait plusieurs auteurs présentant leur livre, samedi 12 septembre après-midi.
J’ai eu le privilège de commencer et de parler sous le regard et le contrôle de redoutables spécialistes de l’Amérique latine : Maurice Lemoine, Ignacio Ramonet et Bernard Cassen. Par la grâce de l’éclairage qui m’empêchait de voir le public, j’ai subodoré pendant mon intervention qu’ils étaient venus se mettre à l’abri un moment (il pleuvait dru) avant de partir ensemble boire un mojito ou une « Polar Ice », en attendant que je leur donne le micro.
Christophe Ventura, chargé de cours à l’Institut d’études européennes de l’université Paris VIII, avait bien voulu animer le débat et j’y ai vu un honneur et un geste d’amitié.
Voici le texte (à peu près fidèle) de ma causerie.
Ce village est un terrible résumé de ce que fut et de ce qu’est encore aujourd’hui, la Colombie d’Alvaro Uribe. Sauf qu’il se trouve du côté vénézuélien, à 300 mètres de la frontière et qu’il est ironiquement baptisé “La Invasión”. « Je fuyais les paramilitaires et je panique car ici je retrouve mes bourreaux » raconte un réfugié colombien.
¡Qué viva Vivas !
A l’abri d’une barbe faussement soixante-huitarde, Maxime Vivas, co-animateur du site « Le Grand Soir », journaliste londresque, a écrit 17 ouvrages, été primé à deux reprises, lui qui sent le souffre dès que l’on s’en approche... Maxime souffre en effet avec les peuples du monde, et plus encore avec ceux qui luttent.
Le crime se prépare, comme en 1973 au Chili de l’Unité Populaire. La campagne de discrédit, de déstabilisation, contre Caracas, s’accélère avec le déchaînement, l’activisme, des vraies droites, des fausses gauches, et des médias « libres » internationaux.
Après 40 ans de critique de médias passés sous contrôle de grands actionnaires privés ou imprégnés de logique commerciale, à quoi bon perdre encore le temps à tirer sur les “pianistes” – journalistes qui se déchainent contre un référendum en Grèce ou transforment en “dictatures” des démocraties d’Amérique Latine ? La solution n’est-elle pas plutôt de démocratiser la propriété des médias ? Après Tatuy TV, Lara TVe, nous poursuivons avec Canal Z notre enquête sur l’appropriation populaire de la communication au Venezuela. Expérience difficile… mais unique au monde.
L’économie vénézuélienne va très mal : inflation record, pénuries de produits de première nécessité... Pourtant le pays regorge de pétrole (et possède même les plus grandes réserves de la planète : 300 milliards de barils soit près de 18% des réserves mondiales). Comment expliquer alors cette situation ?