RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Barack Obama

Le plan Irak

Manlio DINUCCI
Le « pacte de sécurité avec les Etats-Unis », approuvé par le gouvernement irakien, a été défini par la Maison Blanche comme « un pas important et positif » : il autorise les forces USA à rester en Irak trois années de plus après 2008. Après 2011, a précisé le porte-parole irakien « il appartiendra au gouvernement de conclure un autre accord ». En même temps, le président élu B. Obama a déclaré dans une interview à CBS News que, dès son investiture, il « commencera à mettre opérer un plan de réduction des troupes en Irak, à la lumière, en particulier, des problèmes que nous avons en Afghanistan, où la situation continue à empirer ». Obama confirme ainsi son programme. « Il est temps de tourner la page », a-t-il déclaré dans le discours prononcé à Washington le 1er août 2007 : « quand je serai président, je mènerai la guerre qui doit être gagnée, avec une stratégie générale : sortir d'Irak et passer au juste champ de bataille en Afghanistan et au Pakistan ; développer les capacités (…) Lire la suite »

Un vrai tournant, de nouveaux dangers : le plan énergie climat de Barack Obama

Daniel TANURO

Le domaine énergie-climat est de ceux où la politique de Barack Obama pourrait se distinguer le plus radicalement de celle de George W. Bush. Sous la houlette du nouveau Président, en effet, les Etats-Unis devraient adopter rapidement un plan de réduction obligatoire des émissions de gaz à effet de serre, investir massivement dans les énergies renouvelables et jouer un rôle actif dans la négociation d’un nouveau traité international pour prendre le relais de Kyoto, en 2013. Le tournant est indéniable. Il convient de l’acter mais aussi d’en mesurer les limites... et les dangers.

Depuis qu'elle a claqué la porte du Protocole de Kyoto, l'administration Bush refuse tout échéancier de réduction obligatoire des émissions de gaz à effet de serre. En contrepoint, elle plaide pour des engagements volontaires des entreprises et une politique de soutien à l'innovation technologique. Le moins qu'on puisse dire est que cette orientation n'a pas produit les effets escomptés : de 1993 à 2005, les émissions de CO2 du secteur énergétique étatsunien ont augmenté de plus de 15%. Obama renverse la vapeur en promettant une loi dont l'objectif serait de réduire les émissions de 80% en 2050, par rapport à 1990. Pour ce faire, son programme prévoit un système d'échange plafonné de droits d'émission (« cap-and-trade »), un taux annuel de réduction obligatoire, la mise en oeuvre accélérée de technologies « propres », un investissement massif dans la recherche-développement et une série de mesures en faveur de l'efficience énergétique, notamment. Objectif : restaurer le (…) Lire la suite »

Qu’est-ce qui va changer avec Barack Obama ?

Manlio DINUCCI
« Dès que je serai président, je ferai front à la crise en prenant toutes les mesures nécessaires pour alléger la crise du crédit, aider les familles qui travaillent dur, et restituer croissance et prospérité » : c'est ainsi que Barack Obama, dans sa première conférence de presse, a réaffirmé le concept qui, dans sa campagne électorale, lui a valu les faveurs des « mères et des pères qui n'arrivent pas à dormir parce qu'ils se demandent s'ils arriveront à payer leur emprunt ». Aux Etats-Unis, a-t-il dit dans son discours de victoire, « il ne peut pas y avoir un Wall Street qui prospère tandis que Main Street (l'homme de la rue) souffre ». Mais qu'est-ce qui a engendré la crise ? Justement la tentative de faire vivre « Main Street » au-dessus des possibilités offertes par l'économie étasunienne, en incrémentant la consommation des familles pendant qu'on réduisait leur revenu réel. On a produit cela en leur donnant un vaste accès au crédit. Les banques ont consenti des prêts et des (…) Lire la suite »

De quoi Barack Obama représente-t-il la victoire ?

MPEP
Pendant des mois, de nombreux médias nous ont parlé d'obamania comme d'une maladie typiquement française fonctionnant dans le déni de la réalité américaine, profondément raciste, obscurantiste, anti-sociale et anti-intellectuelle, acquise par nature et par culture aux causes de Sarah Palin autant qu'à celles de John McCain. Les mêmes aujourd'hui sont, ou bien gagnés par la maladie ou bien se consolent déjà avec l'idée que Obama, McCain et Bush sont blanc bonnet et bonnet blanc. C'est surtout dans la gauche « critique » que le deuil est déjà fait, à peu de frais puisqu'il précédait l'évènement. Certes, Barack Obama n'est pas un révolutionnaire, il n'est pas hostile au capitalisme, il ne se déclare ni communiste ni même socialiste. Pourtant il a obtenu 47% des voix nationales sur la base de ces propositions : à l'intérieur, augmentation des impôts pour les hauts revenus, couverture médicale universelle, engagement de l'Etat en faveur de l'éducation, de la recherche et de l'écologie (…) Lire la suite »
Du temps de l’esclavagisme, les américains blancs distinguaient leurs esclaves en deux catégories : Les "Field negroes et les House negroes"

Obama, un rêve américain ?

Djamaleddine BENCHENOUF

L’élection de Obama a suscité, à travers toute la planète, un enthousiasme tout à fait puéril, mais compréhensible à bien des égards. Parce que tous les êtres humains, de façon plus ou moins consciente, ont identifié les USA comme étant la principale source des malheurs qui meurtrissent l’humanité entière. Et ils ont cru, ou ont voulu croire, obstinément, que cette élection était une révolution, au sein même de l’empire qui mène leur monde au chaos. Je crains qu’ils ne déchantent bientôt.

Je crois que Obama est un mirage, un rêve, un de plus, qui a été créé de toute pièce pour parer à une situation, et en installer une autre, encore plus profitable, et plus confortable, pour ceux qui l'ont initiée, et dont les coûts se limiteront à un changement de décor, sans même qu'il soit besoin de changer de style. Le meilleur révélateur de cette orchestration, menée de main de maître, se trouve dans le financement de la campagne de Monsieur Obama. Plus de 600 millions de dollars, dont probablement plus de 400 viennent de lobbies et de groupes financiers. L'un de ces généreux donateurs est Goldman Sachs,la plus grande banque d'investissement au monde. Goldman Sachs est l'archétype même des groupes de pression qui installe dans toute les institutions américaines et dans le monde enier, des "agents" chargés de servir ses stratégies. Le Secrétaire d'Eta au trésor américain, Henry Paulson, était PDG de Goldman Sachs. L'ex Premier ministre italien, Romano Prodi était un conseiller (…) Lire la suite »
Après les élections US une analyse du PRCF

OBAMA, ou le nouveau visage de l’impérialisme américain

Georges GASTAUD

Même s’il comprend la joie et la fierté de millions de pauvres, d’ouvriers, d’intellectuels progressistes, de Noirs, de Latinos et d’autres progressistes états-uniens qui ont le sentiment de "tourner la page" avec la victoire d’Obama, le PRCF invite les progressistes de France à ne pas céder à l’obsédante "obamania" journalistique. Celle-ci vise à masquer la nature de classe du régime US, une ploutocratie capitaliste impitoyable, brutale et belliqueuse, dont les partis "démocrate" et "républicain" constituent le parti unique à deux faces.

Certes il est positif que Mc Cain, sa colistière pré-fasciste Pallin et à travers eux, le dangereux Bush, aient été balayés par les électeurs. Comme il est positif que, même de manière illusoire, des millions d'Américains exploités relèvent la tête, affichent leurs aspirations sociales et pacifiques, ce qui obligera Obama (au moins au début) à louvoyer avec son électorat qui veut le "changement" . Il est également positif que le néolibéralisme sous sa forme la plus brutale ait subi un début de défaite idéologique suite à la crise financière qui n'est que la face émergée de la crise du capitalisme. Ce recul de l" idéologie ultra-réactionnaire du néolibéralisme et du néo-conservatisme est d'ailleurs moins liée au "charisme" d'Obama, dont le programme est des plus flous, qu'au courage des résistants irakiens, à l'intelligence politique du PC de Cuba et des pays de l'ALBA qui ont tenu tête à l'Empire, ainsi qu'aux courageux progressistes américains qui (…) Lire la suite »

Hola, Mister Barack Obama ! Bienvenido ! Mais basta !

Jean ARAUD
Monsieur Barack Obama, Il semble que beaucoup vous souhaitent une sincère bienvenue dans le concert des nations. Mais beaucoup avec aussi des points d'interrogations, particulièrement dans notre continent sud-américain. A Bush, j'ai écrit une lettre de « good bye », avec un « Hey George » et tutoiement, parce que le vulgaire « cow-boy » qu'il a démontré être ne mérite pas le titre de Monsieur. Monsieur Obama, beaucoup veulent placer en vous une espérance, l'espérance d'un nouveau monde possible. Ceux qui ont cru au « rêve » de Martin Luther King, ceux qui en ont assez des discriminations raciales, ceux qui voudraient pouvoir dialoguer d'égal à égal avec le véritable peuple des Etats-Unis et pas seulement avec un Empire de yankees, de gringos ou pire de faucons de Washington ou de Marines. Luther King a dit qu'il avait le « rêve » que ses enfants vivent un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés par la couleur de leur peau, mais à la mesure de leur caractère. (…) Lire la suite »

L’ « Obomanie » et la gauche critique

Marco D’ERAMO
« Contre Obama » est le titre de la rubrique d'Alexander Cockburn publiée le 22 octobre par The Nation, l'hebdomadaire le plus important de la gauche américaine (*). Alexander est un représentant atypique de cette gauche. D'abord il est anglais et pas américain, même s'il n'est pas du tout flegmatique, plutôt même polémiste assez véhément, journaliste « méchant ». Son frère Patrick est un journaliste confirmé. Son père Claude, journaliste lui aussi, avait été dénoncé comme communiste par Georges Orwell (l'auteur de 1984, et de La ferme des animaux). Il ne vit pas dans une grande ville mais dans un conté perdu en Californie du Nord. Alexander a écrit avec Susanna Hecht un beau livre sur l'Amazonie ( The fate of the Forest : developers, destroyers and defenders of the Amazon, Verso 1989). Avec Jeffrey St Clair il est le producteur de Counterpunch, la plus radicale newsletter politique des Etats-Unis (ces jours ci justement Counterpunch a lancé une souscription pour pouvoir survivre (…) Lire la suite »
22 
Tribune de Genève

Emmanuel Todd : "Les Américains ont réalisé la plus grande escroquerie financière de l’histoire de l’humanité"

Emmanuel TODD

Pour l’historien Emmanuel Todd, l’élection de Barack Obama « redonnera quelques années de vie supplémentaires à l’empire ». Elle ne suffira pas cependant à restaurer l’autorité d’une puissance en voie de déclassement.

L'élection annoncée de Barack Obama sera interprétée comme une régénération de la démocratie américaine, affirme Emmanuel Todd. Suffira-t-elle pourtant à opérer les ruptures espérées ? Historien, démographe, auteur en 2002 d'« un « essai sur la décomposition du système américain », Todd ne cache pas sa perplexité. S'il accueille avec enthousiasme l'accession d'un président noir à la Maison-Blanche, il craint, dit-il, que l'événement ne s'inscrive dans un « processus de dislocation ». Voilà six ans, vous dressiez le tableau d'un pays devenu « un facteur de désordre international ». Une élection de Barack Obama pourrait-elle modifier ce constat ? Elle donnera dans un premier temps l'image d'une Amérique qui rebondit. Avec Bush, on a eu le pire des présidents - une sorte de Rantanplan, qui fait la guerre, qui par sa maladresse accélère la destruction de l'empire américain. Avec Obama, resurgit le visage d'une Amérique optimiste et dynamique. Une Amérique civilisée, à la politique (…) Lire la suite »

Obama, ou le messianisme planifié de l’establishment.

Camille Loty MALEBRANCHE
Avec toute la pollution médiatique au sujet des élections étasuniennes, avec le gigantesque tapage que font les intervenants des grands médias sur des élections considérées d'ores et déjà historiques par la simple présence d'un homme noir comme candidat - l'enchantement des communautés ethniques telles les hispaniques, les afro caribéens ou les afro-étasuniens - difficile de prendre du recul discursif devant le phénomène de société Obama. En effet, par la thaumaturgie de l'Olympe démocrate, comme surgissant d'une théogonie politique voulant sauver les délaissés, les victimes de l'absence, les exclus de la représentation au trône de Washington, Obama, par miracle, est le candidat du parti démocrate soudain devenu « révolutionnaire » pour avoir présenté deux prétendants insolites dans la course à son investiture pour les élections. Le mot changement n'a jamais eu autant un sens mièvre ! Changer de look serait donc changer de substance. Il faut dire que dans un pays mécanique où (…) Lire la suite »