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Thème : Médias

Les dix commandements sans lesquels nos guerres sembleraient injustes

Principes élémentaires de propagande de guerre

Anne Morelli

Les dix « commandements » sont avant tout une grille d’analyse qui se veut pédagogique et critique. Elle n’a pas pour but de prendre parti, ou de prendre la défense des « dictateurs », mais de constater la régularité de ces principes dans le champ médiatique et social. Au ban des accusés, on retrouve tant les vaincus que les vainqueurs.

Principes élémentaires de propagande de guerre, (utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède…) est un livre de Anne Morelli paru en 2001, réédité en 2010 pour compléter la première édition avec les guerres d'Irak et d'Afghanistan, ainsi qu'une analyse du discours d'Obama « Prix Nobel de la paix ». « Je ne tenterais pas de sonder la pureté des intentions des uns ou des autres. Je ne cherche pas ici à savoir qui ment et qui dit la vérité, qui est de bonne foi et qui ne l'est pas. Mon seul propos est d'illustrer les principes de propagande, unanimement utilisés, et d'en décrire les mécanismes. » [1] Il est néanmoins indéniable que depuis les dernières guerres qui ont marqué notre époque (Kosovo, guerre du Golfe, Afghanistan, Irak) ce sont nos démocraties occidentales et le champ médiatique qui leur correspond qui sont mis en question. Anne Morelli réactualise, grâce à ce petit manuel du citoyen critique, des formes invariables pour des contenus divers. La propagande (…) Lire la suite »
Aujourd’hui, certains devraient avoir honte de se regarder dans une glace….

Décès de Michel Naudy : « Adieu Michel, Ils ont pris ta voix… »

SNJ-CGT

On n’entendra plus la voix teintée d’accent de son Ariège natale ; on ne verra plus la moustache indignée de ses accès de fureur contre les adeptes du consensus mou dans la profession ou fustigeant les dérives de la gauche néo-libérale.

Notre camarade, notre ami, Michel Naudy a mis fin à ses jours d'une balle dans la tête. Michel faisait honneur au journalisme d'investigation, au journalisme d'analyses et d'éditos, enfonçant les clous là où ça faisait mal. Le lutteur a décidé d'en finir. Sa dernière apparition publique aura été pour dénoncer les « nouveaux chiens de garde » dans le film éponyme. Les luttes, il les menait depuis sa jeunesse à l'Union des Etudiants communistes. Il les a poursuivies durant sa carrière de journaliste, troquant les assemblées générales pour laplume, comme d'autres* avant lui, avaient « remplacé la mitraillette de la Résistance par le stylo ». D'abord à L'Humanité dont il eut la responsabilité du service politique, fondant parallèlement Politis, puis après 1981 à France 3, ou il gravira les échelons pour devenir Rédacteur en chef de la rédaction nationale et éditorialiste. Durant toutes ces années, malgré sa grande honnêteté intellectuelle, sa rigueur, quelques-uns en (…) Lire la suite »

Julian Assange ou la faillite morale des médias de masse

Lode Vanoost

La désinformation partiale sur la soi-disant nouvelle fourniture d’hélicoptères russes à la Syrie et les eulogies sur le décès du prince héritier du royaume d’Arabie saoudite (pourtant un fondamentaliste rabique) est à peine tombée qu’on se retrouve devant un autre échantillon d’information nourrie de préjugés.

Assange aurait fait un choix 'bizarre' en cherchant l'asile politique en Equateur. Ah bon ? La vérité est une fois de plus un peu plus nuancée Julian Assange demande l'asile politique en Equateur, un choix 'ironique' selon les grands médias qu'il critique si violemment, pourtant un choix très logique selon ceux qui cherchent à s'informer par eux-mêmes. Radio au petit déjeuner Le matin du 20 juin 2012, je me suis presque étranglé en déjeunant quand vers 8.15 heures, j'entendais le journaliste de la radio flamande du VRT Geert Spillebeen discuter avec son collègue Bert Rymen la nouvelle que Julien Assange, le créateur de Wikileaks - qui attend pour le moment à Londres son extradition vers la Suède - se trouverait à l'ambassade de l'Equateur à Londres où il aurait demandé l'asile politique. Apparemment la VRT avait cherché en vain un expert juriste pour l'éclairer sur le droit d'asile. Il n'était pas disponible. On a donc fait recours à la formule classique de la (…) Lire la suite »
Malinformation, Sédentarisme culturel et Obésité intellectuelle

Médias et Information : il est temps de tourner la page.

Viktor DEDAJ
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » David Bohm, 1977 Préambule Si un boucher nous empoisonnait en nous vendant de la viande avariée, les consommateurs que nous sommes n'accepteraient jamais l'idée que « les choses sont comme ça » et qu'il ne nous resterait plus qu'à trouver un autre fournisseur. Mais lorsqu'une journaliste du New York Times ment sciemment sur les armes de destruction massive en Irak - et participe à l'extermination d'un million et demi d'Irakiens innocents - elle se voit simplement « remerciée » et (…) Lire la suite »
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L’enquête Leveson sur la presse britannique - une belle blague

John PILGER
Rupert Murdoch est un homme mauvais. Son fils James l'est aussi. Il paraît que Rebekah Brooks l'est aussi (ancienne rédactrice en chef du tabloïd News of the World, a été inculpée d'entrave à la justice dans le cadre du scandale des écoutes téléphoniques qui a éclaboussé la police et la classe politique britanniques - NdT). Le quotidien News of the World était très mauvais ; ils ont mis des téléphones sur écoute et des gens au pilori. Des premiers ministres britanniques ont rampé devant cette malfaisance. David Cameron a même envoyé des SMS à Brooks signés "LOL", et ils se réunissaient tous pour faire la fête dans le Cotswolds avec Jeremy Clarkson (présentateur vedette de la BBC - NdT). Des hochements de têtes et des clins d'oeil s'échangeaient autour de la vente de (la chaîne de télévision par satellite) BskyB. L'effroi, l'horreur. Je pense que l'enquête menée par Lord Leveson, qui laisse entre-apercevoir le pouvoir et les manières de petits gangsters de la presse tabloïd (…) Lire la suite »
Dimanche soir, 20 heures...

La télévision inapte au changement ?

Anatole BERNARD

Il est 20 heures et l’image de François Hollande envahit l’écran de mon poste de télévision ; ça n’est pas une nouvelle nouvelle, car ce triomphe est un plat réchauffé déjà servi avant l’heure constitutionnelle sur d’autres réseaux. Mais, très vite, j’ai l’impression que quelque chose s’est cassé, s’est enrayé. Je zappe du privé au public, mais rien ne varie, la lumière des plateaux me paraît morne et le visage des animateurs blafard.

Ca ne rayonne plus comme au moment de la pub d'avant 20 heures où le réalisme libéral nous a gratifié d'une dose de modes d'emplois sans lesquels la vie ne serait qu'un long fleuve pollué. C'est un peu comme si le centre de gravité de ce petit monde écranique arrogant venait de se désaxer en entraînant la voix de chaque commentateur dans une couleur en berne. J'avais devant moi des gensdetélé orphelins de leur maître à paraître, celui-là même qui ne se gênait pas de les piétiner et de les traiter de tous les noms, jusqu'à se faire passer pour une de leurs victimes. C'est bien connu et le refrain de fin de campagne nous l'a suffisamment rabâché : Nicolas Sarkozy aurait été l'objet d'un lynchage médiatique pendant tout son mandat. D'ailleurs, il suffit de voir la tenue des entretiens télévisés du quinquennat pour le vérifier, non ? En vérité, durant ces cinq années du candidat sortant, c'est progressivement, mais sûrement, que la plupart de ces gensdetélé sont devenus des larbins (…) Lire la suite »
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Retour aux sources pour la "Pravda" qui fête ses cent ans

socialisme

Cent ans après la sortie de son premier numéro à Saint-Pétersbourg le 5 mai 1912, la "Pravda", qui fut pendant plus de sept décennies l’organe tout puissant du Parti communiste soviétique, est redevenue aujourd’hui un journal d’opposition et appelle toujours les travailleurs de tous les pays à s’unir.

Le sort de la "Pravda" ("la Vérité", en russe) semblait scellé après la chute de l'URSS en 1991. Interdit par le président de l'époque, Boris Eltsine, le journal a quand même survécu. Vendu à un groupe familial grec, confronté à de graves problèmes financiers, il a été racheté en 1997 par le Comité central du Parti communiste russe. Quinze ans après, les temps sont toujours aussi difficiles, les autorités toujours aussi hostiles, les difficultés financières et les menaces de fermeture toujours aussi prégnantes. "A bien des aspects, nous sommes revenus à la situation d'avant la révolution de 1917", dit le rédacteur en chef Boris Komotski dans son bureau de la rue Pravda à Moscou. Derrière lui, sur le mur, une grande photographie de Lénine en train de lire la "Pravda". "Nous sommes le principal organe de l'opposition, nous nous battons pour des réformes politiques." Pour marquer son centenaire, le journal organisera une réception dans ses bureaux, mais sans luxe excessif - (…) Lire la suite »

Le 6 mai, libérons l’information

SNJ-CGT
Communiqué Mensonges, manipulations des médias, choix des interlocuteurs lors des interventions télévisées à répétition, nomination des présidents de chaines de l'audiovisuel public directement par l'Elysée, réforme des aides à la presse, encouragements apportés à la constitution de grands groupes de presse et aux concentrations avec leur corollaire le recul du pluralisme, dénigrement systématique des médias ou des journalistes trop soucieux du respect du public, perquisitions dans les rédactions, communication des « fadettes » de journalistes, interventions directes auprès des patrons de presse, vote d'amendements à la loi Hadopi réformant le statut du journaliste et limitant ses droits d'auteur, mise à l'écart des organisations représentatives de journalistes lors des Etats généraux de la presse, communication de sondages favorables au Figaro : faut-il en rajouter ? Le quinquennat qui se termine a été, sans doute possible, le plus désastreux pour l'information des citoyens et (…) Lire la suite »

Les médias français dans le lit du pouvoir - (The Financial Times)

Simon KUPER

Les liens de Nicolas Sarkozy avec les barons de la presse sont presque hilarants, avec des liaisons dignes d’un feuilleton brésilien.

Il serait facile de faire l'erreur de penser que la France est un pays de gauche. Je vis à Paris sur le parcours des régulières marches de protestation - des manifestations, appelées affectueusement "manifs" . A la radio ce samedi matin, les gens se souhaitaient les uns aux autres : "Bonne manif !". Le socialiste François Hollande, favori pour remporter les élections présidentielles de ce printemps, déclare : "Mon adversaire est la finance." Il appelle à un taux d'imposition de 75% pour quiconque (sauf peut-être les footballeurs) gagne plus d'un million d'Euros. Mais le socialisme n'est que le vernis français. En dessous, une cabale de milliardaires exerce une emprise surprenante. Le politologue français Patrick Weil déclare : "Vous avez un pays où l'idéologie est révolutionnaire et égalitaire. Alors, les détenteurs de fortunes se protègent par des moyens différents" . Un coup d'oeil sur les médias français dissipe l'illusion que la France serait une (…) Lire la suite »
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Médias sociaux ou anti-sociaux ? (Dissident Voice)

Frank SCOTT
"Si nous voulons changer l'humanité et la vie, il faut mettre fin au système capitaliste" - Evo Morales, président de la Bolivie On nous ressasse en boucle que l'économie repart —une fois de plus— et cette fois pendant une campagne présidentielle qui coûte des milliards de dollars. Mince alors ! Les menaces de nouvelles guerres à l'étranger n'ont aucun rapport avec la politique, ni les signes de dépression physique et mentale de notre armée et d'ailleurs rien de tout cela ne doit nous inquiéter puisque l'économie repart ! Une fois de plus ! Malheureusement cette logique marchande optimiste domine encore notre conscience, mais la pensée critique gagne de plus en plus de sujets de ce système. Même si c'est parfois très lentement, comme lorsque des personnes honnêtes et droites sont emportées dans des tsunamis émotionnels par un outil de manipulation appelé média social. Il y a eu récemment un buzz sur Internet à propos des Enfants Invisibles* qui a provoqué une tragédie dans les (…) Lire la suite »