Nous publions ci-dessous, sous forme de tribune [1], un texte qu’une correspondante nous a fait parvenir. L’auteure y fait part de ses observations (qui offrent amplement matière à discussion) devant une information défigurée par les logiques de production et de diffusion pour et par internet. (Acrimed)
Venezuela. Le 28 mai 2007 à 10 heures, je me trouvais dans le bureau d’Eleazar Diaz Rangel (1), directeur d’Últimas Noticias, un des plus importants quotidiens d’Amérique-latine par son tirage et son prestige (on peut le comparer à ce que fut Le Monde de Beuve-Méry). Pour les besoins d’écriture d’un livre, j’enquêtais depuis deux ans sur une organisation française que dirigeait une personnalité super-médiatisée qui, à la même heure, donnait une conférence de presse anti-chaviste à l’hôtel Hilton de Caracas. Eleazar Diaz Rangel m’écouta, fit venir un journaliste et me confia à lui. Après la publication de l’article qui en résulta et de celui qui rendit compte de la conférence de presse de Robert Ménard (car c’était lui !), Reporters sans frontières a résolument classé Últimas Noticias parmi les journaux chavistes !
Ci-dessous, Eleazar Diaz Rangel nous raconte une autre entrevue avec un journaliste européen.
Maxime Vivas
LGS
Dans le générique d’un film étasunien, une voix off déclare solennellement qu’aux États-Unis les avocats peuvent faire deux choses, assombrir une situation pourtant claire où éclaircir une situation extrêmement confuse et inextricable. Partout dans le monde, le pouvoir des médias est désormais abyssal.
A tous les CANAL+ et autres torchons de la désinformation, les media privés en général.
Publié par Venezuela infos.
O tempora, o mores ! En 1973 même des journaux conservateurs condamnaient le massacre de la démocratie au Chili. Quarante ans plus tard la Sainte Alliance des actionnaires de “l’actu” piétine la démocratie vénézuélienne, en légitimant les violences d’une droite qui refuse sa défaite lors de scrutins validés par les observateurs internationaux et veut s’emparer du pouvoir sans passer par les électeurs.
Au Venezuela, lorsqu’une minorité de casseurs nostalgiques de l’apartheid réagit violemment à l’accession d’une majorité de jeunes d’origine populaire, de peau brune ou noire, aux études universitaires, les grands médias occidentaux annoncent la “révolte de la jeunesse”.
Souris ou taupe ? En tout cas, un carton d’invitation en main, l’agent LGS 117 s’est glissé dans la foule des Lèche-Qatar à l’occasion du départ de l’ambassadeur. C’était pendant l’horreur d’un début de profonde nuit, à Paris, le 12 novembre 2013, dans une débauche de bouquets de fleurs, d’inconnus gras et roses, de marbre, de députés, de dorures, de ministres, de lustres de cristal, d’artistes, de bouteilles de champagne, de larbins obséquieux, de messieurs en costumes sombres et de dames emperlouzées comme la Castafiore.