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Thème : Médias

Que signifie une « guerre humanitaire » ?

« Les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive » (Resumen Latinoamericano)

Enric LLOPIS

Dans les milieux alternatifs circule principalement l’idée que les grandes entreprises de médias et, par extension, les médias qu’elles contrôlent, sont des armes dans les mains des puissants pour développer les guerres et contrôler le pouvoir. Mais la politologue Ángeles Díez est allée un pas plus loin : ces grands groupes commerciaux sont « en eux-mêmes la guerre et le pouvoir ». De fait, leurs principaux intérêts souvent ne se trouvent même pas dans les milieux de la communication, mais dans le secteur du pétrole et autres domaines de l’économie.

Il suffit de s'en remettre aux preuves. L'industrie militaire et les entreprises de médias, de relations publiques, sont celles qui déplacent le plus d'argent dans le monde. « Nous nous trouvons vraiment devant un grand commerce », estime Diez. Pour analyser la notion de propagande, il ne faut pas tomber dans le simplisme. Ángeles Díez la considère au sens large : « La propagande est un système complexe dans lequel ne participent pas seulement les milieux de la communication ; elle circule dans tous les espaces de sociabilité (dans les écoles, dans la rue, dans les cafés) ». Quant à la propagande de guerre, elle utilise des mécanismes chaque fois plus sophistiqués et efficaces, car la manipulation grossière reste beaucoup plus facile à découvrir par le public. Un de ces mécanismes est de « vendre » la guerre comme « humanitaire ». Cela a été testé, rappelle Ángeles Díez, pour la première fois dans le conflit de Yougoslavie (1999) et ce système s'est répété depuis dans les guerres (…) Lire la suite »
Qui surveille les surveillants ?

Responsabilité des médias en démocratie libérale

Ueli Maurer

Seuls des médias diversifiés rendent la démocratie possible. Sans vous, en effet, nous ne saurions rien des idées et des solutions nouvelles, brillantes ; sans vous, nous ne saurions rien des abus auxquels il faut mettre fin de toute urgence, et sans vous, le monde politique serait sourd aux demandes des citoyennes et des citoyens.

Seul le texte prononcé fait foi Quand le ver est dans le fruit, il ne suffit pas de s'en prendre au vers. Il vaut mieux se donner une vue d'ensemble. Considérer la pomme entière, par exemple : Ne serait-elle pas attaquée par la pourriture ? Ou l'arbre entier : Ses racines sont-elles encore saines ? C'est pourquoi je vais creuser un peu mon sujet, aujourd'hui. Je suis d'avis en effet que tout ne va pas pour le mieux dans notre paysage médiatique ... Comment asseoir la liberté ? Tournons-nous vers la première moitié du 19e siècle. L'époque où se constitue notre ordre libéral. Après la période de la Restauration, de nouvelles constitutions cantonales voient le jour et elles sont d'inspiration libérale. Puis, en 1848, la Confédération elle-même se dote d'une constitution qui vise à donner la plus grande liberté possible aux citoyens. Les années 1820 et 1830 sont politiquement très fructueuses. Elles sont agitées par de vives discussions : Comment garantir à long terme la (…) Lire la suite »
L’un débranche les couveuses, l’autre interdit les biberons : heureusement, l’Oncle Sam veille...

Le Venezuela en vélo atomique : c’est reparti pour un tour

Thierry DERONNE

Vous n’avez pas oublié les photos satellitaires nous montrant des hangars irakiens baptisés usines de fabrication des Armes de destruction massive ?
Vous avez toujours en mémoire le bobard des soldats irakiens débranchant les couveuses dans les maternités du Koweït ?

Alors, vous allez aimer apprendre comment Chavez fabriquait des armes nucléaires sous des usines à bicyclettes et comment son successeur interdit les biberons sur tout le territoire du Venezuela.

Le Grand Soir

Frémissement au Parti de la Presse et de l’Argent (PPA), de Libération à El País, du New York Times à RTL : Nicolas Maduro et sa nouvelle équipe viennent d’être photographiés dans une attitude menaçant la sécurité des États-Unis. Rappelons que dès le mois de mai 2011, dans le magazine belge « Express.BE » (information that works) une certaine Audrey Duperron nous avait averti que le Venezuela avait décidé de dresser vers le ciel de Manhattan de redoutables ogives, information qu’elle disait tenir de Die Welt, qui la tenait pour sa part de « sources américaines »… et que quelques années auparavant en effet, on avait appris par des confidences du Département d’État, que c’était sous une usine de fabrication de bicyclettes que le Venezuela avait décidé de cacher une usine de fabrication d’armes de destruction massive. Information que le président Chavez avait d’ailleurs confirmée : « c’est exact, nous sommes en train de produire les premières bicyclettes atomiques ». Caracas, le 5 (…) Lire la suite »
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Renverser la dictature médiatique

Michel ROLLAND
« La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures. » Noam Chomsky Les sites alternatifs de gauche ne sont que des atomes dans l’univers médiatique du Québec. Ils ne sont rien à côté du Journal de Montréal propriété de Québécor du milliardaire Pierre-Karl Péladeau. Ils ne sont rien à côté de son rival, La presse de Gesca qui appartient à Paul Desmarais grand-prêtre de Power Corporation, multinationale vouée aux intérêts de la bourgeoisie capitaliste. Ils ne sont rien non plus à côté du petit, Le Devoir, sans capitaliste majeur pour le supporter, mais au service de ses commanditaires. Ces trois journaux font partie de la dictature médiatique au service de la bourgeoisie capitaliste, du néolibéralisme et de la propagande canadienne. Les journalistes, les vrais, ont été chassés de la médiasserie. Ils ont été remplacés par des béni-oui-oui grassement payés. Résultat : 1) Le phénomène répandu de surconsommation qui entraîne l’endettement, qui amène tant de (…) Lire la suite »

« Et pourtant elles tournent » : l’incroyable révélation d’un Pulitzer du New York Times

Viktor DEDAJ
Le New York Times est, comme on dit, un quotidien « influent », sinon le plus influent au niveau mondial. Tellement influent que lorsque le NYT dit « noir », des journaux provinciaux comme Le Monde s'autorisent au maximum un vague « gris sombre, peut-être ? ». Lorsque le NYT dit, tout le monde écoute. Et par « tout le monde » je veux dire tout le monde qui compte, c'est-à-dire ni vous ni moi. Exemple : lorsque le NYT affirme, « preuves à l'appui », que l'Irak possède des armes de destruction massive, qui sont les quotidiens provinciaux tels que Le Monde ou Libération pour dire autre chose que « à l'attaque !!! » ? Bref, le NYT est le faiseur d'opinion, réputé, sérieux et même – j'ose à peine l'écrire tant le terme est intimidant– un journal de référence. Oui, si le NYT était une voix, ce serait celle de Dark Vador. C'est clair, bande de ploucs chevelus ? Alors, lorsque le 15 juillet 2013, dans la rubrique « sciences », le NYT publie un article signé William J. Broad, vous (…) Lire la suite »

La Révolution Bolivarienne a multiplié les médias au Venezuela (Correo del Orinoco)

Ernesto Villegas
Le ministre de la communication et de l’information, Ernesto Villegas, a affirmé ce jeudi, lors de la journée du journaliste, les médias de communication publics, communautaires et privés se sont multiplié significativement dans le pays avec la révolution bolivarienne. « Au Venezuela le nombre de médias de communication ont substantiellement augmenté avec Chavez , il y a eu une explosion autant les médias privés que les publics que dans la communication alternative et communautaire » a-t-il exprimé depuis la paroisse de Petare où le journal local Ciudad Petare y est distribué. Villegas a rappelé, qu’avant l’arrivée du commandant Hugo Chavez en 1998, les médias communautaires et alternatifs étaient inexistants et la communication populaire était criminalisée. « Aujourd’hui nous avons un large champ de journalistes populaires ainsi que des médias qui comptent avec le soutien du peuple vénézuélien ». Lors d’une retransmission en direct dans le programme « Toda Venezuela » de la (…) Lire la suite »

Médias en Amérique Latine : comment Sisyphe déplace la montagne

Thierry DERONNE

Ce n’est pas seulement par peur d’un procès médiatique en totalitarisme que la gauche qui gouverne en Occident a enterré l’information de peuple à peuple que proposaient dès les années 70 Sartre, Bourdieu ou Mattelart. La démocratisation de la propriété des médias ne l’intéresse plus parce qu’elle s’est convertie au libre marché et a régressé au “sociétal” et au “néo-colonial” sous des masques humanitaire ou laïc.

Ainsi, s’il y a autant, voire davantage, de violations des droits humains en Libye aujourd’hui que sous le gouvernement Kadhafi, le black-out médiatique dispense les socialistes ou les verts, qui ont rejeté la diplomatie des africains et des latino-américains et voté pour la guerre, d’expliquer pourquoi les droits humains de la population libyenne ont cessé de les passionner. Cette “naturalisation” de l’appropriation des médias par les grands groupes économiques et l’asservissement d’une pâle copie appelée service public, condamne ce qui reste de vraie gauche à rouler le rocher de Sisyphe sur la montagne quotidienne de désinformation. La gauche latino-américaine, elle, déplace la montagne. Citoyen(ne)s équatorien(e)s fêtant le vote de la nouvelle Loi Organique de Communication (juin 2013). Le 14 juin 2013, l’Assemblée Nationale de l’Équateur a approuvé la Loi Organique de la Communication (1). Bien qu’exigé par la Constitution de 2008, ce vote a dû attendre quatre ans faute de (…) Lire la suite »

Sauvetage de la Grèce

Ahmed HALFAOUI

La Grèce se confirme en laboratoire à ciel ouvert du néolibéralisme et de l’efficacité du Traité de Lisbonne. A chaque fois que nous croyons la démonstration achevée, se produit un fait nouveau, encore plus spectaculaire. Et cette fois-ci, il est des plus inattendus pour ceux qui avaient cru avoir tout vu de ce dont est capable le système.

Ils ont vu les usines fermées, les travailleurs licenciés, les revenus ponctionnés, la pauvreté s'installer, ils n'auraient pas souscrit un seul instant à l'idée que la Télévision publique (ERT) passe à la trappe. C'est ce qui vient d'arriver. Le gouvernement grec lui a fait baisser les rideaux. Trois chaînes, qui employaient plusieurs milliers de personnes, n'existent plus. D'après le porte-parole des autorités, Simos Kedikoglou, le geste constitue un acte de salubrité publique contre la « mauvaise gestion », puisqu'il est considéré que l'ERT est « un cas exceptionnel d'absence de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant ». Un argument qui se veut imparable et qui doit justifier un acte unique au monde. Un précédent aussi, peut-être une jurisprudence qui peut être invoquée ailleurs, maintenant que les imaginations ont été frappées. Une promesse au bout. Une nouvelle structure verra le jour sous une « autre forme », nous ne savons quand avec… (…) Lire la suite »

La plus grande maladie de l’Amérique : ses médias pressetitués

Paul Craig ROBERTS
Si le constat outre-Atlantique de Roberts est sans appel, il est évident que tout ce qui est dit dans cet article est valable pour les médias occidentaux dits "officiels" ou médias "de masse"… On peut trouver des exemples similaires de ceux avancés ici dans toutes les nations, c’est pourquoi les médias alternatifs et citoyens continueront à monter en puissance et susciteront à un moment donné un contre-pouvoir réel, ils le sont déjà du reste, mais cela va aller en s’accélérant, c’est pourquoi l’oligarchie accélère désespérément l’avènement de sa société totalitaire. C’est son empressement qui sera la cause de sa chute inéluctable. Le larbinisme dans toute sa splendeur… et décadence… – Résistance 71 – La plus grande maladie de l’Amérique : Ses médias pressetitués Quand Gerald Celente a estampillé les médias américains comme la “pressetituée”, il a fait mouche et avait parfaitement raison. La presse écrite et les médias audio-visuels sont les prostitués de Washington et du (…) Lire la suite »
La jeune femme s’empare du micro, elle dit sa détresse, provoquant rires et mensonges

Un enfumage médiatique démontré en cinq étapes.

Vladimir MARCIAC

Le jeudi 30 mai 2013, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission de divertissement "Touche pas à mon poste" animée par Cyril Hanouna sur D8.

Sophie Tissier, 34 ans, opératrice prompteur, a surgi sur le plateau pour dénoncer les baisses de salaires (25 % en ce qui la concerne) que subissent les intermittents depuis le rachat de la chaîne par le groupe Canal Plus.

1 - Le Nouvel Observateur, Le Plus, le 31-05-2013. « Une intermittente interrompt Hanouna sur D8 : pourquoi Mélenchon reste-t-il silencieux ? Par Bruno Roger-Petit, Chroniqueur politique ». L’article commence par : « Une intermittente qui travaille pour l'émission "Touche pas à mon poste" sur D8, a interrompu l'animateur Cyril Hanouna pour faire passer un message dénonçant les pratiques sociales de la chaîne. Invité de l'émission, le leader du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, n'est pas intervenu. Pourquoi ? Bruno Roger-Petit y voit une faute politique » et finit par : « … le politique, confrontée à un drame social et humain, en direct, sur un plateau de télévision, ne peut rien contre la télévision de l'émotion et du divertissement, qu'il en subit les us et coutumes, règles et lois, fût-il Jean-Luc Mélenchon, dénonciateur des travers du système dont il est pour un soir l'acteur objectivement complice ». Donc, Jean-Luc Mélenchon silencieux et complice. 2 - (…) Lire la suite »
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