« Les capitalistes appellent « liberté de la presse » la liberté de corruption de la presse par les riches, la liberté d’utiliser la richesse pour fabriquer de toute pièce et falsifier la supposée « opinion publique ». Les défenseurs de la « démocratie pure » se manifestent aussi dans ce cas comme des défenseurs du plus immonde et vénal système de domination des riches sur les médias de masse, et en deviennent des menteurs qui trompent le peuple et qui, avec des phrases belles mais fausses jusqu’à la moelle, le détournent de la tâche historique concrète de libérer la presse de sa soumission au capital ».
Oscar Arias, président du Costa Rica.
Les journaux télévisés de ce week-end ont battu tous les records dans la dérive sensationnaliste en ouvrant les journaux télévisés, pendant 10 longues minutes, sur un fait divers. Le viol puis le meurtre (suivi de crémation) de la jeune Agnès par un de ses camarades de lycée.
Fait sans précédent, une réunion interministérielle a été convoquée ce lundi. En pleine crise économique et financière un fait divers retient toute l’attention d’un gouvernement aux abois.
La bataille pour le contrôle des médias et, plus concrètement, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (nTIC) est devenue une des batailles, si pas la bataille idéologique principale de notre temps ; le terrain privilégié sur lequel se déroule la véritable guerre entre l’idéologie dominante d’un système à bout de souffle et les contre-pouvoirs porteurs de projets de société alternatifs.