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Renverser la dictature médiatique

« La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures. » Noam Chomsky

Les sites alternatifs de gauche ne sont que des atomes dans l’univers médiatique du Québec. Ils ne sont rien à côté du Journal de Montréal propriété de Québécor du milliardaire Pierre-Karl Péladeau. Ils ne sont rien à côté de son rival, La presse de Gesca qui appartient à Paul Desmarais grand-prêtre de Power Corporation, multinationale vouée aux intérêts de la bourgeoisie capitaliste. Ils ne sont rien non plus à côté du petit, Le Devoir, sans capitaliste majeur pour le supporter, mais au service de ses commanditaires. Ces trois journaux font partie de la dictature médiatique au service de la bourgeoisie capitaliste, du néolibéralisme et de la propagande canadienne. Les journalistes, les vrais, ont été chassés de la médiasserie. Ils ont été remplacés par des béni-oui-oui grassement payés.

Résultat :

1) Le phénomène répandu de surconsommation qui entraîne l’endettement, qui amène tant de familles, alors qu’il y a souvent deux revenus par foyer, à augmenter leurs heures de travail, à considérer la venue d’un nouvel enfant comme un facteur d’appauvrissement, à retarder l’âge de la retraite, ou à conserver un travail peu rémunérateur après la retraite.

2) Des Québécois qui défendent les intérêts de l’occupant canadien au détriment des leurs, qui votent contre eux-mêmes lors des élections, lors des référendums.

3) Des travailleurs qui voient leurs conditions de travail, leurs salaires, leurs avantages sociaux diminuer sans cesse et qui tiennent des propos que l’on s’attendrait plutôt à entendre sortir de la bouche de leurs patrons.

4) Les médias qui nous disent pour qui voter ont tué la démocratie. Les partis politiques sont tous tributaires d’eux pour leur visibilité. Trois d’entre eux sont des laquais au service du néolibéralisme. Ce sont le PQ (Parti québécois), le PLQ (Parti libéral du Québec) et la CAQ (Coalition avenir Québec) qui s’échangent le pouvoir et l’opposition à Québec.

5) Ces médias sont les commères des Temps modernes. Ils attirent notre attention en disant n’importe quoi et augmentent ensuite l’auditoire par les démentis de leurs propres qu’en-dira-t-on.

Ces discours, ces comportements correspondent-ils à une évolution normale des mentalités ? Est-il normal pour les travailleurs de travailler contre leurs propres intérêts ? Qui manipule ? Qui profite de cette « évolution » ? La presse capitaliste que nous subissons est tout à fait comparable à la Pravda. Non par son style, mais par le fait qu’elle biaise la nouvelle. Les nazis lors de la dernière guerre mondiale avaient commencé à utiliser les médias à leurs fins. Au XXIe siècle, la bourgeoisie capitaliste, profitant des progrès de la psychologie des masses ainsi que de ceux de la technologie en est arrivée à contrôler la pensée des citoyens… de ceux qui en étaient. Comme à la fin de l’Antiquité avec la montée du christianisme, nous entrons avec le contrôle de la pensée par la bourgeoisie (pensée unique) dans un nouveau Moyen Âge, dans un obscurantisme dont nous risquons de ne pas sortir de sitôt.

Pire que la dictature militaire : la dictature médiatique. La dictature militaire offense, blesse l’opinion publique. Elle tire sur les citoyens, les torture, se les met à dos, se met aussi à dos une partie de l’armée issue du peuple. Devant l’évidente oppression, tous se mobilisent, prennent les armes à leur tour, et renversent la dictature militaire. Il n’en va pas de la même manière de la dictature médiatique. Elle contrôle la pensée en l’annihilant. Elle entretient les cerveaux de stupidités. Elle crée le sentiment que tout va bien. Peu de gens se sentent opprimés. Elle décide des gouvernements et de leurs oppositions. Ceux qui la dénoncent sont qualifiés par elle de malades, de paranoïaques. Les citoyens devenus zombies vivent heureux dans une pseudo démocratie où personne ne se révolte, sauf… Comme dit la chanson : « les idées cher Edgard, c’est pour les imbéciles ! »… et vogue la galère, …ce pouvoir, cette puissance anesthésiante, durablement installée, peut détruire sans douleur tous ceux qui seraient susceptibles de la contester.

En 1944, les Alliés, après les Soviétiques qui avaient fait le gros du travail, attaquaient à leur tour les nazis. En 1945, la planète était débarrassée de cette dictature. Il n’en ira pas de même avec la dictature médiatique au pouvoir partout en Occident… Avant de penser à quelque changement politique ou social que ce soit, il faudra pourtant contrer la dictature médiatique. Pour instaurer la démocratie en ce début du XXIe siècle, il faut remettre l’information, le libre arbitre, à chaque individu. Le renversement de la dictature médiatique est la mère de toutes les révolutions. Cela tient presque de l’utopie. Il faut de toute urgence se protéger de tous les médias tels qu’ils existent présentement en Occident. Cela veut dire, fermer tous les médias subventionnés par la publicité, par des particuliers, par des institutions ou par l’État. Les seuls médias : papier, électronique, parlé ou télévisuel qui doivent avoir droit de cité sont ceux dont le revenu provient de l’achat, du paiement lors de l’utilisation par leurs lecteurs, auditeurs, etc.. Il n’y a pas d’autre manière d’abattre la dictature médiatique. L’Histoire, les faits, démontrent que la modération est la meilleure manière de ne rien changer tout en se disant sympathique au changement… Il faut dénoncer chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde l’action de la bourgeoisie capitaliste internationale propriétaire de tous les gouvernements et de tous les médias non alternatifs (et encore…) en occident. Les vrais journalistes, ceux qui sont au service de la vérité, ceux qui sont les chiens de garde du peuple, des nations, travaillent bénévolement pour les journaux alternatifs anticapitalistes comme LGS.

Michel

»» http://www.lavenirduquebec.org/
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Le fait que nous soyons martelés de propagande de manière si agressive 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 est une cause d’espoir, pas de désespoir. Le fait qu’ils doivent déployer tant d’efforts pour maintenir l’humanité à ce niveau de folie signifie que l’attraction gravitationnelle va vers la raison, et qu’ils luttent de plus en plus fort contre cette attraction.

Il faut beaucoup d’éducation pour nous rendre aussi stupides.

Caitlin Johnstone

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