Le PS est sanctionné dans les urnes pour la quatrième fois depuis l’an dernier. La droite en profite, en dépit d’un score médiocre faisant les frais d’un FN qui fait son miel de l’abstention populaire élevée. Seule lueur d’espoir, le Front de gauche et ses alliés résistent bien mieux qu’annoncé à la vague bleue et brune.
Depuis dimanche soir, montage à l’appui des photos de Valls, Sarkozy, Le Pen côte à côte, on nous vend le tripartisme. La vie politique français se résumerait donc à deux libéraux (un de « gauche », un de droite) et une « facho ».
Incontestablement la droite a gagné cette élection en étant unie. Incontestablement le FN a consolidé son implantation. Mais l’image d’une gauche rassemblée derrière Manuel Valls est évidemment une arnaque. Il n’y a pas un bloc « de gauche » derrière le PS.
Cet article de Thierry Deronne est une implacable démonstration, étayée, datée, chiffrée des enfumages médiatiques des Français, dès lors que les intérêts des USA sont en cause.
A beau mentir qui vient de loin. Mais, à l’heure d’Internet, l’Amérique latine est éloignée de quelques centièmes de secondes ; chacun peut lire Libération et le Monde des années passées, voir un JT de 2009 avec Pujadas, écouter en replay France Culture et s’attrister de voir cette radio se transformer en soldat d’un monde unipolaire et belliqueux, découvrir pourquoi la presse d’opposition vénézuélienne serait interdite en France… et aux USA.
Cet article magistral mérite d’être mis dans des bibliothèques d’écoles de journalisme, comme l’est le livre « La face cachée de Reporters sans frontières », ouvrage préfacé par Thierry Deronne.
Le Grand Soir est honoré d’être un des médias choisis par l’auteur pour faire connaître ce décorticage, cette oeuvre de salubrité journalistique.
LGS
Evénement dans le monde de la presse : le 29 mai prochain sera lancé un nouveau mensuel, baptisé Ruptures. Ce dernier prendra la suite du journal Bastille-République-Nations. Il sera conçu dans le même esprit, mais avec une ambition renouvelée : plus de thèmes, plus de rubriques, plus de pages, plus de journalistes, le tout piloté par une équipe étoffée.
Il nous en faudra du temps – si nous nous l’accordons – pour dénouer les fils qui tissent la toile de fond des attentats de janvier 2015 à Paris. Mais s’il y en avait un à tirer, ce serait celui de l’hypocrite et déplorable couverture des médias sur les questions de la violence et de la « misère » sociales des banlieues françaises depuis des années.
Toutes les études récentes sur les nouvelles pratiques d’accès aux contenus audiovisuels - principalement chez les jeunes générations -, révèlent que notre rapport à la télévision est en train de se modifier rapidement. Nous passons d’une consommation « linéaire » de la télévision à une consommation souvent « différée » sur un « deuxième écran » (ordinateur, tablette, smartphone).
La semaine dernière, le célèbre journaliste John Pilger a participé à une série de Questions-Réponses avec Des Freedman (le 18 novembre 2014), membre de la Media Reform Coalition (coalition pour la réforme des média) ; c’était à l’occasion de la sortie du nouveau livre de Des Freedman « The Contradictions of Media Power » (les contradictions du pouvoir des médias.) Nous avons extrait les meilleures citations de cette intervention de John Pilger, ce qui donne un aperçu de son expérience et de sa compréhension du pouvoir des médias ; nous pouvons tous en apprendre. Et il a véritablement été brillant.