Le 6 février dernier se déroulait au théâtre Toursky à Marseille, à l’initiative des « amis de Richard Martin », et de l’association « COMAGUER » une conférence sur le thème : « 6 février 1934 : la république menacée » dont notre fédération s’était fait l’écho dans son blogue et à laquelle elle avait été invitée. Au moment où Annie Lacroix-riz allait débuter son intervention, un individu d’une vingtaine d’années s’est levé pour lire une déclaration injurieuse à l’égard des communistes. Une quinzaine de jeunes se sont alors levés à leur tour pour scander des slogans qui n’avaient rien à envier à l’idéologie nazie.
Au moment où l’extrême droite, les fascistes de tout poil font plus que relever la tête en Europe et dictent les ordres du jour, le fait que le président du Conseil européen, le chrétien-démocrate flamand Van Rompuy ait osé publier sur son site un poème (daté de 1909) d’un prêtre flamand nazi, antisémite, condamné à mort par contumace à la Libération, et ce dans l’indifférence totale des opinions publiques, est extrêmement préoccupant.
Autant j’ai trouvé ahurissantes et complètement disproportionnées les attaques que Dieudonné a subies lors de son passage à la télé avec sa caricature du "colon juif", autant ses sketchs m’ont fait rire à une époque où il se moquait de tout le monde, autant ses fréquentations et ses dérives incessantes ne me font plus rire du tout.
Zeev Sternhell est un historien des idées et un penseur politique israélien qui s’est attaché à étudier le fascisme. La cohérence de ses thèses et ce qu’elles remettaient en cause dans le paysage de la politique et de la pensée dans la France de l’après-guerre, et beaucoup de grands noms, ne pouvait lui attirer les sympathies. De nombreux historiens à la lecture desquels, hélas ! l’intérêt n’est pas aussi soutenu se sont attelés à sa critique. Il ne sera retenu ici qu’un seul aspect de cette critique : celui de ne pas même avoir donné une définition du fascisme.
Qu’on en juge.
Trop d’événements se déroulent dans notre pays pour ne pas aiguiser la vigilance antifasciste.
La nouvelle extrême droite, newlook, prétend défendre les faibles et les minorités avec une inversion du sens devenue assez commune ces dernières années : car dans ces minorités est inclue la majorité dominante culturellement, victime de « racisme anti Blancs », la pauvre civilisation occidentale menacée au quotidien par les hordes de barbares arrogants venus d’ailleurs.
Vous connaissez le fameux point Godwin, ce moment inévitable où toute conversation sur internet dérape et se termine par une référence, souvent tirée par les cheveux, au IIIème Reich ?
Les faits se sont produits dans la soirée du 21 octobre à Paris, près de la place de la Bastille. Une étudiante de l’université de Nanterre, militante de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) a témoigné avoir été plaquée contre un mur par un homme qui l’a menacé de viol, la traitant de « sale arabe » et de « gauchiste ». Ajoutant « on sait où tu habites »...
Portés par une vague d’anticommunisme primaire, il est de bon ton, maintenant, dans certains milieux d’amalgamer le nazisme au communisme, mais ne nous y trompons pas, ceux qui entretiennent ces amalgames sont souvent très proches de la première de ces idéologies, et ne les confondent pas.
Ce texte date de 1942. Il provient de la présentation que fit Wilhelm Reich de son œuvre "Psychologie de Masse du Fascisme", à l’occasion de la troisième réédition de celle-ci. Il est plus que jamais d’actualité, à l’heure où n’importe qui traite n’importe qui de "fasciste", et où d’aucuns affirment toujours que la morale - fût-elle enrobée d’"identité de genre" - constitue toujours un remède aux effets morbide de la misère affective des masses.