Alors que Bernard Kouchner se trouve en Amérique latine, Danielle Mitterrand a exhorté mercredi le ministre français des Affaires étrangères à sortir de l’"indifférence" et à s’élever contre les "tentatives putschistes" dont serait menacé le président bolivien Evo Morales et le soutien que fournirait Washington à ce dessein.
Le sénateur d’extrême droite membre du parti Pouvoir Démocratique Social bolivien (Podemos) Oscar Ortiz n’a pas obtenu l’approbation du Gouvernement du Mexique sur le statut local qui sera soumis à consultation dimanche prochain dans la ville de Santa Cruz, capital du département bolivien du même nom.
L’OEA a alerté sur le risque que des faits de violence se produisent en raison du référendum séparatiste illégal du département de Santa Cruz, le 4 mai prochain, c’est pourquoi elle a incité les gouverneurs boliviens d’opposition à soutenir un "nécessaire et urgent dialogue" avec le Gouvernement de La Paz qui, ce samedi, a réitéré sa disposition à négocier.
Divers secteurs sociaux du peuple bolivien, ont répudié l’annonce faite ce vendredi par le préfet d’opposition du département de Santa Cruz, Rubén Costas, de proclamer une seconde république en Bolivie, suite au référendum autonomiste illégal qu’il prétend effectuer le 4 mai.
Le Secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, s’est accordé avec Caputo et a incité le gouvernement bolivien et les secteurs d’opposition à examiner la situation pour résoudre la crise. Devant les prétentions des autorités départementales de Santa Cruz, en Bolivie, d’organiser un référendum sur son statut illégal d’autonomie le 4 mai prochain, le secrétaire des Affaires Politiques de l’Organisation des États Américains (OEA), Dante Caputo, a signalé la possibilité que la crise politique dégénère en violence.
« Ils souhaitent se séparer de la Bolivie parce qu’ils considèrent que dans leur territoire on trouve les plus grandes richesses, d’importantes réserves d’hydrocarbures, les terres les plus productives et avec ces richesses, ils peuvent se maintenir », a expliqué le diplomate en se référant au referendum séparatiste à Santa Cruz.
A travers un communiqué, l’organisme international a affirmé que les actes de violence suscités contre les indigènes « sont incompatibles avec le respect des droits humains, et des recherches doivent être faites pour éclaircir le sujet de manière à ce que les responsables soient sanctionnés dès que possible ».
Le vice-président de la Bolivie, à lvaro Garcàa Linera, dans une entrevue exclusive avec TeleSUR a assuré ce mercredi que l’opposition conservatrice qui s’oppose au changement, n’est pas disposée à dialoguer, et parie sur la violence en promouvant des politiques anticonstitutionnelles qui cherchent à déstabiliser le pays.
Le rapporteur de l’ONU, Rodolfo Stavenhagen, a observé ’’ avec préoccupation l’intention des autorités du département de Santa Cruz de procéder à un référendum unilatéral sur l’autonomie départementale en marge de la Constitution Politique de l’État ’’.
Des représentants de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont qualifié comme unilatéral et en marge de la Constitution Politique de l’État (CPE), le référendum autonomiste que prépare l’opposition pour le 4 mai prochain dans le département de Santa Cruz, Bolivie.