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Valls et Sarko : même combat ? De l’instrumentalisation du « burkini » : « Le burkini et les bourricots ».

Jamais la France n’aura eu un premier ministre aussi provocateur, méprisant, matamoresque, cynique... Comme Sarko et le FN, il a décidé que les prochaines présidentielles porteraient sur « l’identité », la « sécurité », la « nation », à la sauce ultra réact, reléguant ainsi la question des questions : la « question sociale »...

La polémique sans cesse relancée, burinée, sur le « burkini » relève d’une offensive proche de la « révolution nationale » du bon maréchal. Bien qu’elle puisse apparaître burlesque, elle n’en est pas moins dangereuse, instrumentalisée de tout bord ; elle peut se terminer par la mise à mort de la République, alors que nous avons besoin d’une République et d’une laïcité ouvertes, intégratrices, d’inclusion. Mais ces hommes sont prêts à tout, à mettre la France à feu et à sang s’il le faut, comme ceux qu’ils dénoncent, pour asseoir leur ambition personnelle et surtout servir un capitalisme de plus en plus carnassier dont ils sont les hérauts besogneux.

La France est menacée d’éclatement, de fragmentation, oui, par leur politique antisociale, leur inféodation à l’Union européenne et aux Etats-Unis, ravagée par une austérité létale, l’austérité pour « ceux d’en bas ». Ces politicards créent les conditions pour que des jeunes français, ne se sentant pas exister, se retournent criminellement contre leur pays. La révolte populaire est en partie récupérée par le FN et « les islamistes », qu’on le veuille ou non. C’est qu’ils « offrent » des illusions trompeuses et mortelles d’appartenances fallacieuses. Notre pays est orphelin d’un grand pôle de gauche véritable, radicale, révolutionnaire, tribunicienne, et de proposition d’alternative anticapitaliste ; orphelin d’un parti communiste fort, enraciné dans les milieux populaires, internationaliste. Autant de raisons pour réussir une grande et belle Fête de l’Humanité.

C’est pour cacher leur bilan, et leurs projets de hold-up financier et idéologique sur le peuple, que Valls, Sarko et le FN ont inventé, et qu’ils alimentent, une « guerre de civilisation », « guerre de religion ». Ils en viennent même à ne pas tenir compte de la décision du Conseil d’État, se mettant en quelque sorte hors la loi de la République. Assez de leurres ! Après le voile intégral, le débat délétère sur les signes religieux extérieurs, sur la déchéance de nationalité, ils nourrissent eux-mêmes « l’islamisme politique » pour mieux s’en servir comme repoussoir. Ce dernier doit être combattu sur tous les fronts, sur la durée, sans instrumentalisation, sans médiatisation à outrance.

Les véritables « troubles à l’ordre public », ce sont la situation des femmes travailleuses, leurs salaires, leurs pensions de survie, inférieurs de 20 à 40% à ceux des hommes, leur statut de plus en plus précaire, la vague croissante des chômeurs et des « travailleurs pauvres », des jeunes sans avenir, largués, l’université sacrifiée, « l’ascenseur social » en panne, l’implacable « loi du fric », les inégalités insupportables et insupportées... Voilà le véritable combat ! Lutter contre le terrorisme, c’est avant tout l’assécher en amont, « voiler », couper ses racines sociales, sans angélisme, réprimer quand il le faut, sans tomber pour autant dans la répression spectacle, dans le piège que les terroristes nous tendent...

La création d’un climat anxiogène, haineux, de peur, la division, c’est tout bénéf’ pour le FN et les « islamistes ».

Il serait temps aussi de rappeler nos militaires à la maison, de les consacrer à la défense des frontières nationales, et non à bombarder, fût-ce « chirurgicalement », pour dicter la loi impérialiste au Proche et Moyen Orient, à la Syrie, l’Irak, la Libye... en supplétifs de Washington partout où ça pue le pétrole. On dirait une fable, terrible : « Le burkini et les bourricots ».

Jean Ortiz,
universitaire, membre du PCF.

 http://www.humanite.fr/blogs/valls-et-sarko-meme-combat-de-linstrumentalisation-du-burkini-le-burkini-et-les-bourricots
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COMMENTAIRES  

28/08/2016 19:53 par Louise de Bretagne

Juste pour mémoire ; « diviser c’est mieux régner » et cela passe par l’ignorance comme éducation et le mensonge appliqué pour conditionner.

Donc quelques soit le personnage ou l’enseigne déclarée (bonnet blanc et blanc bonnet) tout n’est que mise en scène à deux balles, car la raison principale de toute polémique jetée en pâture aux crédules par monts et par vaux, toute cette merde sortie de la tête malade de quelques schnocks parasites aux chevilles enflées sorti(e)s de « l’Ecole Nationale des Arnaqueurs » ou de nulle part, pour atteindre le pouvoir le profit...

"La bêtise et l’ignorance sont les critères de base de la xénophobie" Les racistes sont des gens incultes et "seuls" cherchant désespérément à se faire entendre par n’importe quel moyen et prétexte en médisant comme les pires commères sur le dos de qui n’est pas aussi cons qu’eux car ils croient dur comme fer que les êtres intelligents et tolérants sont une menace pour eux ces « pauvres racistes »

28/08/2016 21:54 par Palamède Singouin

Mais ces hommes sont prêts à tout, à mettre la France à feu et à sang s’il le faut, comme ceux qu’ils dénoncent, pour asseoir leur ambition personnelle et surtout servir un capitalisme de plus en plus carnassier dont ils sont les hérauts besogneux.

Les peuples n’ont pas d’autre ennemi que leur gouvernement.
Saint-Just, révolutionnaire guillotiné en 1794.

28/08/2016 22:16 par vagabond

Le pire est que ces deux apprentis Machiavel sont issus eux-même de l’immigration...

29/08/2016 01:06 par Caton l'Ancien

Quelqu’un va-t-il dire un jour à ces incapables qui dirigent la France, que chaque fois qu’un des leurs tient des propos négatifs ou dégradants à l’égard des musulmans de quelque pays qu’ils soient, que chaque fois que leur gouvernement prend des décisions injustes et inconstitutionnelles à leur égard, ce sont des centaines si ce n’est des milliers de vocations terroristes qu’ils suscitent !
Le terrorisme en France, peuple de France, c’est votre gouvernement lui-même qui l’alimente et personne d’autre.

29/08/2016 07:37 par François

Valls est un expatrié espagnol dont la famille bourgeoise vivait en bonne harmonie avec le franquisme.
C’est loin d’être une victime agonisante de la guerre d’Espagne !

29/08/2016 08:12 par hf

Je suis d’accord avec tout ce qui est dit sur les déchirures sociales et l’instrumentalisation politicienne, mais il n’en demeure pas moins que reste posée, comme l’une des conséquences des brutalités sociales, des fragmentations qui en résultent, des énormes injustices et inégalités, la question de la dés-intégration d’une partie importante de notre peuple, peut être la plus fragile, celle issue de l’immigration, et du sens à lui donner.
Le salafisme s’inscrit là dedans, il avance peu à peu ses pions dans divers secteurs de la vie sociale et le combattre et le dénoncer au nom d’une conception égalitaire, démocratique et authentiquement républicaine, suppose d’en finir avec les atermoiements autour de toutes ses manifestations, sans rien oublier du statut de victime, doublement victimes, des populations concernées.

29/08/2016 09:53 par Palamède Singouin

que chaque fois que leur gouvernement prend des décisions injustes et inconstitutionnelles à leur égard, ce sont des centaines si ce n’est des milliers de vocations terroristes qu’ils suscitent !

On sait pourtant depuis l’Empire Romain que la répression - même féroce - en matière de pratique religieuse ne fait que renforcer les croyants dans leurs convictions jusqu’à susciter des vocations au martyr.
Bien que vague étudiant en Histoire, Valls reste avant tout un ignare politique qui n’a rien appris ni rien retenu et n’a pas d’autre horizon que son nombril.

29/08/2016 10:37 par AF30

A ceux qui prétendent que seuls la bêtise et l’ignorance sont le terreau nécessaire au racisme et plus généralement aux idées réactionnaires il est bon de rappeler qu’il n’en est rien et que les porte- paroles de ces idées sont souvent intelligents et cultivés. D’où on peut déduire malheureusement que ces 2 qualités ne sont pas forcément au service de l’humanité. De même certains de leurs prétendus échecs - chômage entre autres - ne sont que des choix délibérés car ils sont au service d’une idéologie et, partant, d’une classe sociale. Il est vrai cependant que leur domination nécessite de maintenir les populations dans la désinformation et l’ignorance. Il ne faut accorder aucun crédit à ceux qui nous gouvernent même ceux de l’ignorance ou de l’erreur.

29/08/2016 11:37 par aldamir

La Droite et la Gauche en France c’est comme qui dirait di pareil au même, 2 faces de la même pièce. Et le dindon restera toujours le peuple qui maintienne en otage avec leur système de l’imposition d’un quota de 500 maires pour toute candidature à la présidentielle. Si le peuple ne réagit pas il ne pourra jamais récupérer son pouvoir légitime et l’exécuter librement.
La différence entre l’homme politique et l’homme d’État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération.
James Freeman Clarke

29/08/2016 17:09 par Ouled Riah

Jean Ortiz fabuliste
Jean Ortiz peut-il nous expliquer l’essence cachée, à tout le moins la morale, de cette fable, ainsi qu’il qualifie son article, qui ne répond pas, par sa gravité, au ton décontracté et plaisant de la fable
Autre question pourquoi "bourricots", qui est un mot assez connoté dans l’imaginaire colonial hexagonal, et pas âne, mule.
Enfin, si les personnages ciblés sont les "politiciens" de l’opposition et du gouvernement, ils sont tout, sauf des bourricots, ces petits ânes si gentils et si serviables.

29/08/2016 22:10 par xpfo

La bourgeoisie réactionnaire s’est partout appliquée, et commence à s’appliquer chez nous aussi, à
attiser les haines religieuses, pour attirer dans cette direction l’attention des masses et les détourner des
questions politiques et économiques véritablement importantes et capitales.
Citation de Lénine, "socialisme et religion", 1905

29/08/2016 22:57 par Maxime Vivas

@Ouled Riah
« Le burkini et les bourricots ».

...pourquoi "bourricots", qui est un mot assez connoté dans l’imaginaire colonial hexagonal, et pas âne, mule.

Parce que « L’ânekini (ou la mulekini) et les bourricots », ça n’existe pas et que « Le burkini et les burmules ou les burânes, ça le fait moins, je crois.

30/08/2016 02:44 par redracam

Ma mère comme la plupart des femmes du nord de l’Angleterre jusqu’à la fin des années soixante-dix ne sortaient pas la tête découverte, la plupart n’étant pas des chrétiennes pratiquantes mais héritant des meurs d’une autre époque qui voulaient que ce soit ainsi.
Au début du vingtième siècle les femmes se couvrirait du pied jusqu’à la tête avant de se plonger dans la mer.
La bikini est interdit un peu partout en Europe lors de son apparition en 1946 et les mannequins françaises ne veulent pas en porter par pudeur.
Libre à tous de faire ce qu’ils / elles veulent au dedans du respect de l’autre. MAIS !! Surtout ne pas mélanger la république avec les uses et coutumes du moment ni les modes vestimentaires aléatoires.
Certains bonimenteurs par ailleurs voudraient protéger la femme musulman d’une prédation de leur propre religion et ainsi infligent des amendes à ses mêmes femmes qui portent la tchador, la burkha ou la burkhini - Caroline (non-je-ne-chie-pas-dans-les-églises-chrétiennes-personnellement-mais-je-n’ai-rien-contre) Fourest la première. Quelle pensée éclairée qu’est celle-là !
L’Edit de Nantes a bien était mise en place pour assurer la défense de la diversité religieuse (moi je dirai plutôt la diversité de croyance). En tout cas, l’athée que je suis ne comprends plus comment la laïcité est au service de la république et ses citoyens lorsque les énergumènes comme Manuel Valls et sbires qui promeuvent l’identité nationale voilant une nationalisme et une racisme évidente ont une telle place sur la scène publique ; ça me tue.

30/08/2016 02:46 par redracam

Milles pardons à Jean Ortiz de ne pas le reprendre dans mon commentaire ci-dessus mais parfois il est bien trop compliqué.

30/08/2016 03:23 par Ouled Riah

à l’attention de Maxime Vivas

bourrikoni, burmules, anekini et burkâne sont donc les quatre mamelles de la politique politicienne hexagonale.
Fallait le dire plutôt . La fable aurait ainsi mérité son nom

30/08/2016 07:02 par jean-marie Défossé

Il serait temps aussi de rappeler nos militaires à la maison ...

Jean Ortiz aurait pu rajouter à ce paragraphe : « ... et nos Forces de l’Ordre à la raison ! »
Ces Forces de l’Ordre françaises , peuvent-elles continuer à se faire les complices d’un bradage , voire d’une liquidation totale des valeurs républicaines françaises au mépris de la volonté populaire ?
L’histoire de la 2ème guerre mondiale nous a prouvé que les Forces de l’Ordre françaises peuvent être à tout moment instrumentalisées par un pouvoir usurpateur et devenir ainsi , comme par le passé , des Forces collaboratrices du Désordre de la République et des valeurs qui accompagnent celle-ci .

Il sera bientôt demandé probablement à ces "forces de l’ordre" issues majoritairement du peuple français ... de se confronter à d’autres français de mêmes et simples origines , mais ces derniers du côté de la légitime contestation .
Traditionnellement , les pouvoirs français en place donnaient des "ordres" et , militaires comme forces de l’ordre obéissaient aveuglément sans avoir le droit de réfléchir .

Si nous approfondissons l’histoire contemporaine de notre pays , nous voyons apparaître une multitude de dysfonctionnements de Notre République et de ses valeurs , cette fois-ci aux profits d’oligarchies qui n’ont eu de cesse de s’enrichir sur notre dos et de "copuler" outrageusement avec des pays sans foi ni loi ; plus globalement avec un Système mafieux qui s’accommode fort bien du chaos généralisé en piétinant régulièrement l’exemplarité , la morale et l’honnêteté .
Est-ce genre de société , de civilisation que nous voulons enraciner pour l’avenir ?

Je ne pense pas que la plupart les militaires et les membres des Forces de l’Ordre de notre pays aient choisi leur métier dans le but de se faire les comparses et receleurs de cette dérive avérée de notre République .
Le simple quidam pour beaucoup moins que cela se verrait finir à juste raison et juridiquement derrière des barreaux de prison ...à la condition sine qua non que cette justice soit ce que le peuple attend d’elle et non pas une justice de classe à la botte du pouvoir en place .

30/08/2016 08:41 par banal

Il est quand même banal de dire que le racisme (qu’on aurait tort de condondre avec le concept d’islamophobie qui est un tout autre problème,même si l’islamophobie peut être un faux nez du racisme mais ce n’est pas le sujet...) est lié au système capitaliste puisqu’il donne une justification à l’exploitation et à l’accumulation primitive du capital (guerre et colonialisme ou néo colonialisme).
Donc à moins de découvrir que Valls et sarkozy sont des porte paroles du système capitaliste, et ce sont loin d’être les seuls car on se demande qui le remet vraiment en cause en ce moment, on ne peut pas être étonné de leurs problématiques.
A ce sujet, quelle a été la plus nette et la plus scandaleuse expression de racisme ces 6 derniers mois en France, et de très très loin, sur laquelle ces mêmes politiciens ont été d’accord sans que l’on parle de racisme ?
C’est au moment de la loi "travaille" qui a exprimé un racisme de classe qui n’a jamais dû être vu à ce point dans ce pays depuis des décennies et des décennies.
C’est l’expression de ce racisme, entre autres, qui a mis des millions de gens -dont beaucoup de prolétaires- dans les rues.
Il est bon de rappeler les choses importantes.

30/08/2016 09:57 par banal

citation d’Ouled Riah

pourquoi "bourricots", qui est un mot assez connoté dans l’imaginaire colonial hexagonal

aïe, c’est du lourd là..."bourrique" ça aurait été mieux, non ?

30/08/2016 10:16 par macno

Je ne résiste pas à reproduire le commentaire [08:12 par hf], tant il décrit parfaitement les faces de ce "problème", car il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt par angélisme serein, il y a bel et bien pour le moins un "soucis" :

Je suis d’accord avec tout ce qui est dit sur les déchirures sociales et l’instrumentalisation politicienne, mais il n’en demeure pas moins que reste posée, comme l’une des conséquences des brutalités sociales, des fragmentations qui en résultent, des énormes injustices et inégalités, la question de la dés-intégration d’une partie importante de notre peuple, peut être la plus fragile, celle issue de l’immigration, et du sens à lui donner.
Le salafisme s’inscrit là dedans, il avance peu à peu ses pions dans divers secteurs de la vie sociale et le combattre et le dénoncer au nom d’une conception égalitaire, démocratique et authentiquement républicaine, suppose d’en finir avec les atermoiements autour de toutes ses manifestations, sans rien oublier du statut de victime, doublement victimes, des populations concernées.

TOUT est très bien dit.
J’ajouterai que notre société compte une autre partie importante elle aussi très "fragile" (en dehors de celle issue de l’immigration), ceux qui en bavent jour après jour dans des boulots de merde payés "au lance-pierre". En tant que travailleur indépendant j’en ai rencontrés pas mal dans les travaux de la vigne et dans ceux du bâtiment, et en plus j’ai bossé avec eux...
On est alors très loin des illusions bobo de "gauche" sur le communautarisme, ils n’en veulent pas, point.
Mais dans le fond, enfin ceux avec qui j’ai parlé, ils n’étaient pas vraiment ""racistes"", plutôt ignorants, et sans porter en cela de jugement péjoratif...
J’aime bien cet article de Jean Ortiz, il fait partie de ceux auxquels je n’ai aucune envie d’y chercher un quelconque défaut.

30/08/2016 12:56 par simon

N’est-il pas une pitoyable ironie que les deux bouricots qui s’en prennent aux signes exterieurs de la religion sioent non seulement issus de la deuxieme generation d’immigres mais pire trouvent naturel de s’affubler d’un couvre chef caracteristique d’une religion quand ils se rendent aux galas du crif. Pour un des deux ,devons nous trouver naturel que sa meuf alors quil venait juste d’etre elu ait posee nue dans un magazine espagnol,signe exterieur ,peut etre de la digite feminine,et se permettede dire un avis sur la femme musulmane ,instrument du machisme .femme trophee denudee pour vendredes produits de conso(badinter dirigeante de publicis) contre femme voilee :nous faut il trancher ou se trouve la dignite.

30/08/2016 17:12 par Jean Cendent

Bonjour,
Bon article de Daniel Mermet à propos de Modes & Costumes de bain, sur le site : Là-Bas si j’y suis
BURKINI, UNE CAMPAGNE ANTISÉMITE ?

30/08/2016 17:38 par depassage

@Banal
Vous êtes formidable banal, j’avoue que je commence à voir de la sympathie pour vous parce que vous êtes impressionnable et vous avez besoin d’être rassurer comme tout le monde d’ailleurs, mais vous c’est à une ou deux coches au-dessus.

« Il est quand même banal de dire que le racisme (qu’on aurait tort de confondre avec le concept d’islamophobie qui est un tout autre problème, même si l’islamophobie peut être un faux nez du racisme mais ce n’est pas le sujet...) est lié au système capitaliste puisqu’il donne une justification à l’exploitation et à l’accumulation primitive du capital (guerre et colonialisme ou néo colonialisme) »

D’abord un concept qui cesse d’être interrogé ou questionné finit obligatoirement en mythe. Comme nous sommes des mythomanes qui s’ignorent ou plutôt des consommateurs impulsives de mythes pour conforter nos récits intérieurs par besoins de s’identifier à quelque chose : un ou des groupes humains donnés ou des entités identitaires de toutes sortes même si les liens qui les font sont tirés par les cheveux et n’ont aucune assise ou réalité objectif, sinon ailleurs où l’on croit qu’elle (réalité) est.
Ceci étant dit, j’irais dans votre sens et dirais que le concept islamophobe est un concept incongrue et je ne l’utilise jamais, parce qu’il sert à cacher une réalité au lieu de la dévoiler. En un mot, c’est une burqa qui sert plus les occidentaux que les musulmans. Mais avant de continuer à m’expliquer, je voudrais vous faire deux remarques :
1) L’accumulation primitif du capital est limitée dans le temps et n’est pas éternelle, elle correspond à la première étape du capitalisme ou à son enfance, mais une fois le capitalisme a mûri, il a besoin de se répandre pour ne pas s’imploser. Son expansion se manifestant comme un besoin, il crée les conditions politiques, idéologiques … pour cela. Pour dominer ou exploiter quelqu’un, le passe-passe consiste à le déshumanisé, à lui enlever le statut d’humain comme on le fait avec le reste des animaux, insectes et végétaux qu’on distingue en race, en espèce…non seulement pour mieux les exploiter, mais surtout pour en choisir les plus utiles et les plus rentables pour nous et laisser ce qui reste à son destin.
2) Dans le cas spécifique de la France et sachant que dans tout pays capitaliste, il y a le capital sous ses différentes formes et ses possédants, le prolétariat et le lumpenprolétariat ou les prolétaires déclassée qui vont alimenter les circuits informels et criminels, il se trouve que la majorité du lumpenprolétariat fut remplacé par l’immigration à majorité musulmane. Si ce n’est pas une aubaine, qu’est-ce que cela pourrait être ?

Poursuivons. Cette deuxième remarque nous fait voir que le mépris et le rejet du lumpenprolétariat par les classes moyennes et les nantis trouvent un double exutoire, celui d’une classe délaissée et celui d’une entité aux mœurs bizarres, mœurs qu’elle a adopté certainement pour résister à son anéantissement. Et c’est là qu’intervient le mot islamophobie, non pas pour protéger cette classe des délaissés mais pour plaire aux soi-disant musulmans avec qui on traite des grandes affaires et qui font du bon boulot pour nous.

Et puis, il ne faut pas confondre racisme avec mépris de classe. Quant aux références que vous donnez dans vos interventions, je n’ai trouvé que de gros ventre insatiable mais aucune pensée digne de ce nom. Si notre monde est une personne qui souffre d’une hémorragie, ils la laisseraient mourir et eux avec elle.
@ AF30
Un esclave aliéné reste un esclave qu’il soit savant ou super qualifié.

30/08/2016 18:15 par Jean Cendent

Donc à moins de découvrir que Valls et sarkozy sont des porte paroles du système capitaliste ...

Est-ce vraiment hors sujet ?

le journal d’information, La Découverte Incroyable tient le scoop de la rentrée :
Valls et Sarkozy sont des porte paroles du système capitaliste et peut être même plus ...

Valls avant, plante un olivier youtube.com/watch ?v=YaaFeIfyUkY
Valls après, parle de sa liaison youtube.com/watch ?v=MMNTArJoU3Q

30/08/2016 20:25 par daniel adam

Comment peut-on invoquer un "besoin d’une République et d’une laïcité ouvertes, intégratrices, d’inclusion" ?
La laïcité ne supporte aucun adjectif. Ceux qui la désirent une, ouverte, ou plurielle ne veulent, en fait, que l’accommoder à la particularité du choix de société qu’impose leur croyance religieuse... ou politique ?

Depuis la Révolution de 1789, nous ne sommes plus des sujets, mais des citoyens. En tant qu’individu à égalité de droits, le citoyen est à la base de la République. C’est cette égalité qu’a renforcé la loi de séparation des Eglises et de l’État votée en 1905.

Cette loi est l’application d’un principe politique s’appliquant à une République une et indivisible. Depuis 1905, notre République est dite laïque. C’est au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité que la laïcité assure la liberté de conscience et donc de culte, ainsi que leur libre exercice. L’article 1 de la loi de 1905 est conforme, en cela, à l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi ».

L’article 2 dispose que la République ne peut reconnaître aucun culte. Cela ne signifie pas une neutralité de l’État envers les religions, mais simplement qu’il les apprécie à l’égalité de n’importe quel mouvement de pensée ou de croyance. Implicitement, l’article 2 fait référence à la situation antérieure à 1905, lorsque les "cultes reconnus" étaient organisés par chacun en tant que « service public du culte ». Toutefois, comme la République ne reconnaît pas les cultes, ces derniers ne peuvent plus bénéficier de l’argent public.

Il suffit donc de constitutionnaliser les deux premiers articles de la loi de 1905 pour ne plus se laisser "enfumer" par le burkini qui est un problème politique, mais en aucun cas un problème de laïcité. La religion relève de la liberté de conscience. Or, nous constatons que le problème n’est pas la liberté de conscience, mais la porosité existant entre la religion et la politique, car leurs "champs" ne sont pas indépendants l’un de l’autre.

Dans le désordre actuel, il est indispensable de réaffirmer le caractère universel et indivisible des droits de la femme, de l’homme et de l’enfant.

30/08/2016 21:10 par mandrin

bourricot est une insulte a caractère raciste et humiliante qui se dis "rmall" en arabe je crois... et deux marocain l’on transformé en humour sur des tee-shoort ou l’inscription "rmall" supplantais un âne dont les ventes ont a fait un carton au Maroc...

30/08/2016 21:19 par banal

@depassage
Oh, vous m’êtes très sympathique aussi

L’accumulation primitif du capital est limitée dans le temps et n’est pas éternelle, elle correspond à la première étape du capitalisme ou à son enfance, mais une fois le capitalisme a mûri, il a besoin de se répandre pour ne pas s’imploser.

Non point.
La version de l’accumulation primitive du capital (de Marx) a été améliorée (Rosa Luxembourg par exemple) depuis bien longtemps et c’est une phase qui lui est tout le temps nécessaire : par exemple en ce moment la main mise des impérialistes sur les ressources (pétrolières et autres) c’est de l’accumulation primitive du capital et la main mise de Daech sur le pétrole c’est aussi de l’accumulation primitive du capital. "Primitive " c’est la condition nécessaire ou la fondation d’une structure capitaliste pour qu’elle existe, une sorte de pillage ou de vol initial si vous voulez.
2/ cela nous ramène au sujet qui est basé sur une erreur de raisonnement d’une partie de la gauche particulièrement déphasée qui assimile aujourd’hui "classe des prolétaires " et musulmans ce qui est économiquement faux (en prenant le mot prolétariat dans une acception très large) : même s’il y en a une plus forte proportion tous les musulmans ne sont pas des prolétaires ou des sous prolétaires, loin de là, et la majorité des prolétaires et sous prolétaires ne sont pas musulmans en France.
C’est donc une identification fausse mais vous n’êtes pas le seul à la faire.

31/08/2016 01:28 par depassage

@ banal
Il y a des choses sur lesquelles je ne peux pas m’étendre ici, pour raison d’espace et d’autres raisons qui me regardent. Une même chose peut être dite de milles façons, mais chaque façon peut introduire un point de vue différent et important. On peut considérer que le capitalisme est en perpétuel recommencent et reste toujours dans l’accumulation primitif du capital. C’est en partie vrai, mais cela fait de l’ombre à beaucoup de choses, entres autres le stade où il doit rentrer en expansion car l’espace de sa naissance ne lui suffit plus et ne peut combler ses besoins comme celui de continuer à se fructifier toujours plus à moins de retourner sur son espace et le détruire (implosion) pour recommencer de nouveaux. C’est pour cette raison que, pour être juste avec l’histoire, il faut séparer l’accumulation primitive du capitalisme de son expansionnisme. Ceci est pour bien comprendre que son expansionnisme ne peut pas aller à l’infini sur une terre finie et des richesses dont la plupart sont limitées. Même s’il (le capitalisme) arrive à s’étendre jusqu’à tout englober et se concentrer en quelques mains choyées comme c’est déjà le cas maintenant, il finira par se replier sur lui-même, ce qui revient à dire à s’imploser ou s’autodétruire pour pouvoir renaître de ses cendres comme un phénix. Mais ce n’est pas certain qu’il le puisse, cette fois-ci.
Au sujet de la réalité du sous prolétariat et de sa composition, vous exprimer un penchant et non pas un point de vue sur une réalité que j’avoue qu’elle est bien complexe. Le destin d’un immigré et celui d’un autochtone en position de force, ne serait-ce par le statut de son pays, n’ont rien de comparable. Les siciliens, les portugais, les grecs, en partie les espagnoles et les latinos en connaissent un bout. Et comprenez que je ne généralise pas et que toute chose qui existe présente des nuances sur lesquelles on ne peut pas tout le temps s’étaler. Juste pour terminer, sachez que les immigrés sont plus néfastes à leur pays d’origine qu’à leur pays d’accueil auquel ils rendent des services inestimables dont personne n’ose parler surtout en période de crise où ils peuvent servir de défouloir.

31/08/2016 03:28 par Jean Cendent

Le prolétariat et le lumpenprolétariat ou les prolétaires déclassée qui vont alimenter les circuits informels et criminels, il se trouve que la majorité du lumpenprolétariat fut remplacé par l’immigration à majorité musulmane.

Bonjour,
C’est pas très gentil ( malgré que j’ai capté le message ) comme propos mais j’y suis habitué depuis tant d’années. Je suis l’aliment des circuits informels déjà pas très sympa comme formulation, alors criminels cela vous donne un certain sens de l’humour ou c’est : le gaz, les médocs, la corde, etc . Eh oui ! Je suis grâce aux écrits de frère Marx, effectivement du lumpenprolétariat, un sous-prolétaire mais je ne suis pas un voleur, un criminel, un assassin ( enfin pour l’instant ).
Je n’ai jamais volé, ni tué personne de ma put.in de vie de merde, c’est même le contraire, c’est moi qui suis le volé, le bai.é de l’histoire. Mais je vais pas vous raconter ma vie, j’ai encore un peu de dignité .

Marx, c’est mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude pour le sous-prolétariat, lui le petit bourgeois vivant grace à l’aide d’un autre plutôt grand bourgeois, Engels*. ( lire le chiffon rouge, très bon article, PCF / Front de Gauche ). Nous sommes plus aux 19eme siècle et si Marx a écrit des vérités, il n’a jamais su lire dans l’avenir ? Surtout avec son ego plus qu’énorme qui donne aux amoureux du pouvoir quels qu’ils soient, l’aveuglement nécessaire à écrire des belles con...ies et lui comme les autres n’échappe pas à la règle .

Oui, je suis un ouvrier déclassé, un précaire, un chômeur au RSA et 100% de l’avant, avant Gaule d’AOC depuis la préhistoire .
Puissiez, vous et votre famille être un jour dans la même condition sociale que mézigue pour goûter aux joies du mépris que vous inspirez aux autres ; Les travailleurs sans peurs et sans reproches mais qui un jour ..... grâce à un gentil plan social....adieux, veaux, vaches, cochons et salaires .
Et bonjour à toi Camarde Précaire, votre tour viendra ( non, parce que retraité ) mais vos enfants, petits enfants ....d’ailleurs en 2016 nous sommes combien ? Les sous-prolétaires 4, 5, 6, 7, 8, etc. millions .

L’avenir c’est le salaire à vie, même si de la vraie gauche à l’extrême gauche en passant par les anarchistes cela donne : Ah ben, non c’est de la collaboration de classe qu’il ou elle me dit, l’universitaire en futur docteur mais pas généraliste parce que c’est trop d’heures de travail surtout à la campagne.

En attendant le jour du, ni dieu ni maître pour les bourricots têtus comme ma pomme .

Le salaire à vie / Bernard Friot ( et puis rien que pour voir « l’intelligence » de l’élite, S. Le Foll, cela vaut le coup de clic )
dailymotion.com/video/x384v47

Adios Amigos .

*Interdit de séjour en Allemagne et cessant d’être entretenu par des parents qui se sentaient déshonorés par leur canaille de révolutionnaire de fils, Engels est contraint de mettre pendant 20 ans, de 1850 à 1870, en suspens ses activités de théoricien et de leader politique socialiste pour devenir...... un « vrai seigneur du coton », un grand industriel bourgeois de Manchester, dirigeant associé de la firme « Ermen et Engels »....... et à aider financièrement les réfugiés socialistes désargentés et à entretenir l’ensemble de la famille Marx basée à Londres, avec leurs trois filles en bas âge.....
« Nous sommes tous deux associés d’une même entreprise, (où je suis celui qui) consacre son temps à la théorie et au parti », expliqua Marx pour réconforter Engels, qui avait quant à lui pour tâche d’assurer l’intendance grâce à ses revenus dans le monde des affaires ». Marx était très mauvais gestionnaire et n’avait quasiment pas de source de revenu propre......

31/08/2016 03:40 par Ouled Riah

A l’attention de banal
Citation d’Ouled Riah

pourquoi "bourricots", qui est un mot assez connoté dans l’imaginaire colonial hexagonal

aïe, c’est du lourd là..."bourrique" ça aurait été mieux, non ?

"Banal" le bien nommé, banalise, avec sa lourdingue remarque sur "bourricots". Comme le note Mandrin, le terme bourricot est un terme humiliant et insultant," C’est avec de tels termes quel les petits blancs et les colons qualifiaient "les indigènes". Attention à la banal isation des stéréotypes.
Du coup votre blague est aussi épaisse que celle d’une ...

31/08/2016 06:27 par Maxime Vivas

Bourricot est le nom d’un petit âne (Larousse) et melon, au cas où le mot serait écrit un jour dans un article, est un fruit de la famille des cucurbitacées.

31/08/2016 07:37 par banal

@ouled Riah
Bah, si on ne peut plus blaguer...Je ne savais pas du tout que bourricot était employé dans ce sens là, il me semblait que c’était un diminutif de "bourrique". "Bourrique" était lui employé pour désigner les cognes et autres pandores.
Mille excuses donc.

31/08/2016 08:15 par banal

@depassage : comme l’a bien expliqué(03:28) Jean Cendent, un prolétaire ou sous prolétaire "autochtone en position de force par rapport à son pays" ça n’existe pas : il est en position de faiblesse comme les autres. Ensuite vous ne parlez plus des musulmans mais des immigrés ce qui n’a rien à voir.
Jean cendent a aussi exprimé ce qu’est le racisme de classe (qui est pire que le mépris) et qui est une stigmatisation en raison de l’appartenance à une classe : il suffit de voir comment les dirigeants et les médias ont parlé des mouvements de la loi travail, de la CGT, des "casseurs", des précaires etc... ces 6 derniers mois. C’est du vrai et du bon racisme il n’y a aucun doute.

31/08/2016 16:37 par depassage

@Jean Cendent.
Votre argumentation repose sur votre expérience, et bien à vous si vous vous êtes tirés d’affaire. Quelques précisions quand même, s’imposent :
  Je n’ai jamais ni mis une personne sur un piédestal ou dans le caniveau quelle qu’elle soit, parce qu’il y a la personne et le personnage qui est construit par le système, que cette construction soit positive ou négative ou partagée entre ceux qui en font une construction négatif ou ceux qui en font une construction positif, ni méprisé un quidam. Pour moi une réalité reste une réalité, on ne peut ni la mépriser ni l’aimer, et encore faudrait-il être capable de mettre le doit dessus. C’est tout un challenge, un défi dont les résultats ne sont jamais assurés.
  Quand vous dites que Karl Marx s’est mis un doigt dans l’œil et qu’on est plus au dix-neuvième (19) siècle, vous vous référez à un personnage et une de ses constructions et non pas à Karl Marx qui est bien mort et enterré pour pouvoir vous répondre et, au même temps, vous croyez que parce que le temps a changé que la nature ou la réalité humaine a changé. Je pourrais vous dire que le dix-neuvième (19) siècle persiste encore en France, même si, en grande partie, il s’est déplacé vers des contrées lointaines comme l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud, les réserves bénies des Dieux du grand capitalisme financier de l’occident.
  D’un autre côté, nous sommes bien faibles pour pouvoir nous voir et nous accepter tel que nous sommes, on préfère jeter un regard mystifié qu’un regard lucide sur les choses afin de les voir telle qu’elles sont, parce que telles qu’elles sont, elles peuvent nous être insupportables. Exemple : quelqu’un qui n’a jamais vu ce que fait une bombe sur les humains, va être plus horrifiée par une exécution au sabre que par une exécution à la bombe lancé par un drone. Sur le premier, on a une idée sur ce que c’est, mais sur le deuxième on n’en a aucune. En plus, si on ajoute que l’un est moderne et l’autre archaïque, on est automatiquement mis face au binôme civilisé-sauvage.

Sachez que la classe des délaissés, du sous prolétariat, du lumpenprolétariat ou d’êtres humains abandonnés sur la touche n’est pas de ma création ou de Karl Marx, mais du système qui en a besoin comme bassin de réserve de main-d’œuvre ou d’énergie car seul le travail, l’énergie humaine peut créer de la valeur qu’on estime et mesure. Sans humain, nulle valeur sur cette terre n’a de sens. Que cela soit fait d’une manière juste ou un juste, c’est une autre affaire. Ce n’est pas moi qui méprise et criminalise cette classe mais ceux qui l’exploitent et mettent tous sur son dos parce qu’elle vit dans la précarité. On l’utilise bien pour alimenter le travail au noir, à lui faire les besognes les plus sales et les plus dangereuses, à la couper de tout espoir à une vie décente ou la possibilité d’élever ses enfants normalement sans trop de frustrations et de déchirements de toutes sortes. Et la liste est longue.
Renseigner vous sur la provenance des contingents qui remplissent les prisons occidentales et vous aurez une idée bien fixée.
Pour le reste, on est libre de penser ce qu’on veut, ce n’est pas encore tout à fait interdit.

31/08/2016 19:37 par Geb.

Pour mon compte en Provence "bourrique" est un adjectif qui signifie "têtu".

Un adjectif relativement "affectueux. On dit à un enfant "espèce de petite bourrique" lorsqu’il fait une "ânerie".

Bourrique = ânerie. Vous voyez le rapport ???

Et "bourricot" c’est une "petite" bourrique. Un "ânon".

Alors je vois pas ce que ce terme peut avoir de "colonialiste" ?

Quand au terme de "melon", et les autres termes synonymes dans la dialectique raciste du colon, (" crouille", "bicot", "tronc de figuier", et j’en passe), pour désigner un Arabe, je l’ai découvert en 1961 avec l’arrivée de Pieds Noirs à Marseille. Et en particulier des Juifs Pieds Noirs qui étaient les plus racistes de tous les réfugiés d’Algérie.

Avant 1961 j’ai jamais entendu un Marseillais parler avec ce langage. Même pas les Juifs, et pourtant je suis né à côté de la Grande Synagogue de la Rue Breteuil. Et presque tous mes potes étaient Israélites.

A trop vouloir prouver...

Même Alphonse Daudet, (fils de Léon), qui était Maurassien comme son papa, donc pas du tout très à gauche, ((- : a utilisé le terme de "bourricot". Mais plutôt pour victimiser le petit âne, dans une démonstration magistrale de la politique coloniale française en Algérie nouvellement colonisée, (On est au XIXème siècle), dans ses "Lettres de mon Moulin".

Il parle du "Colon", qui tape sur le "Juif", qui tape sur l’"Arabe", qui tape sur le "bourricot".

Lequel se prend tout car il ne peut taper sur personne en dessous...

Et donc le "bourricot supporte à lui tout seul les méfaits de la politique coloniale.

C’était juste pour détendre l’atmosphère !

31/08/2016 22:38 par depassage

@ banal
Parce que les musulmans sont des extra-terrestres. Ce sont une marchandise comme une autre. Un point c’est tout. Pour le reste vous faites semblant de pas comprendre, qu’à cela ne tienne. Quand on est un autochtone, cela veut dire qu’on est dans son milieu, un milieu qu’on peut décoder et situer, comme on peut être reconnu et identifié par ceux qu’on considère être les siens. Quand on vient d’ailleurs, on a du mal à comprendre quoi que ce soit à ce niveau milieu et cela peut s’étaler sur une génération ou deux. Cela ne veut pas dire qu’un autochtone ne puisse pas se sentir perdu dans son propre milieu. Il y a des gens qui usent de beaux concepts mais de ce qu’ils désignent, ils s’en foutent.
Allons soyons sérieux banal et dites moi avec combien de personnes musulmanes qui vivent d’expédients et de petits trafics avec leur pays d’origines, connaissez vous ?

01/09/2016 10:26 par Palamède Singouin

Quand au terme de "melon", et les autres termes synonymes dans la dialectique raciste du colon, (" crouille", "bicot", "tronc de figuier", et j’en passe), pour désigner un Arabe, je l’ai découvert en 1961 avec l’arrivée de Pieds Noirs à Marseille. Et en particulier des Juifs Pieds Noirs qui étaient les plus racistes de tous les réfugiés d’Algérie.

C’est un constat qu’ont pu faire, à Marseille ou ailleurs, beaucoup de ceux qui ont vécu cette époque. Personnellement je ne me prononcerait pas sur le degré de racisme plus ou moins important des Juifs ou des Goys.
Reste que le sujet - en fait les racines coloniales du racisme en France - reste largement tabou.

01/09/2016 17:47 par Jean Cendent

Bonjour, 
Qui parle de caniveau, personne.

Alors comme vous dite mais je remplace le on par vous car moi je ne le suis pas vraiment « libre ».
Vous êtes libre de penser ce que vous voulez, ce n’est pas encore tout à fait interdit. Oui je suis d’accord et profitez de votre vie pleinement et soyez heureux, je ne peux pas vous dire mieux.

Toute autre argumentation que sa propre expérience est elle mieux quand il s’agit de sa propre vie ? Pour moi, cela revient légèrement à me dénier le droit de vivre malgré effectivement des erreurs toujours possibles qui pourraient être évitées par un tiers, expérimenté et compétant mais l’époque n’est pas porté à la philanthropie. j’en ai aperçu que des faux-semblants ou des talons disparaître avec le même dédain dupliqué, alors à la longue c’est assez destructeur mais bon si le fruit de mon expérience ne vaut pas grand chose celui ou celle qui émet cette hypothèse ne vaut pas grand chose non plus, humainement ou est bien imbu de sa personne.

Il y a des explications ou je suis d’accord avec vous ( d’ailleurs je l’ai écrit dans le commentaire 1 « malgré que j’ai capté le message » ) et d’autre non, mais c’est trop long à traiter, plus le commentaire 2, phrase par phrase car votre pensée est dense et tend vers la philosophie et pour une conversation réelle je suis d’accord mais en mode virtuel, je me répète mais cela est trop long ( pour moi ).

Exemple : Pour moi une réalité reste une réalité, on ne peut ni la mépriser ni l’aimer.
C’est toute une pensée ( en combien de page la réponse ) alors si je fait vite je répond :
Si pour moi une réalité reste une réalité alors je peux soit l’aimer ou la mépriser tout dépend de cette réalité .
Mais si nous philosophons sur : la réalité c’est quoi, effectivement essayez donc d’attraper une note de musique avec les mains . Il faut écrire tout un bouquin .

Je sais bien que vous n’avez pas créé le sous-prolétariat, ni K. Marx mais Marx l’a bien conceptualisé et discrédité donc je ne suis pas d’accord avec lui sur ce point. fr.wikipedia.org/wiki/Lumpenprol%C3%A9tariat

Le sous-prolétariat n’existe pas ce n’est que du prolétariat précarisé ou en passe de le devenir notre époque le prouve, les 4, 5, 6, 7, 8, etc. millions de chômeurs ou autres travailleurs pauvres c’est du prolétariat . Le chômage je connais il y en avait déjà un million en 79 / 80 quand j’étais lycéen, la crise j’ai grandi avec et les trente glorieuses étaient déjà mortes et enterrées.

Et philosophiquement soit le travail n’a aucune valeur soit le travail vos tout l’or du monde, personne ne peut fixer de valeur à qui et à quoi que soit, c’est de l’arbitraire total et de l’esclavage social.

Exemple ( mais j’aurai pu prendre le pape ou le burkini ) : Marx au niveau de son milieu social était un sous-bourgeois ( un écrivassier de luxe ? ) quand il vivait au crochet de Engels puis quand il est reconnu grâce aux ventes de ses livres, il a donc du « travail » de la « valeur » et devient légitime, fréquentable aux yeux de se même milieu social et il devient un bourgeois. Mais Marx avant et après était la même personne c’est la reconnaissance de ses paires qui l’on fait exister et reconnaître au yeux de son milieu social donc tout n’est qu’arbitraire et partial .

Tout prolétaire est un sous-prolétaire qui se voile la face comme et depuis 81 vs 83 ou tout le monde est devenu la classe moyenne même si elle est plus que très moyenne la classe.

Intérim, CDD, stages, etc. ou les anciens de chez goodyears prolétaire un jour et hop ! Sous-prolétaire le lendemain.
Comme dit @harisson , Marx est une boite à outils pas un dogme, prenons les outils qui nous sont utiles .

J’ai vécu en ville ( 8 ans Paris, 10 ans Toulouse ), dans le bâtiment /gros oeuvre et manutentions diverses mais lourdes. A part le chef de chantier c’est à 80% des français immigrés du continent Africain de " 1er "génération ou en instance de naturalisation, ainsi que des clandestins et à 20 % des français de la " 2eme" ou "3eme" génération dont les parents maintenant retraités ont immigré du continent Africain. ( à l’erreur prés ) 
A la campagne ou j’ai vécu et de retour maintenant dans le bâtiment 5% d’immigré et encore. ( à l’erreur prés )

Donc pour le même corps de métiers suivant la taille de la ville ou de la campagne ce n’est pas les mêmes origines de français. Il ne faut pas croire que seul les personnes d’origines émigrés ou émigrés font un travail pénible physiquement même si par contre c’est effectivement plus vrai dans les grandes villes . C’est " normal " dans les grandes villes il y a plus de travail, en principe .

Maintenant que vous me croyez ou pas, ce n’est pas grave de tout façon que pourriez vous faire ? Mais je ne suis pas le seul dans ce cas ( enfin par certain côté je suis un cas « grave » ou « lourd » genre je n’ai pas ma place ou on a voulu me caser )

Bon on ne sera sûrement jamais d’accord, aucune importance, le plus simple serait d’aller dans une ville de 8.000 à 20.000 habitants assez loin d’une métropole ou capitale régionale, voir une AS du Pôle Services aux Populations Délégation Territoriale XXXXX service RSA et de lui parler des personnes qui ont entre 45 ans et 55 ans ou même un peu plus jeune.

Réponses rapidos : Mais la plupart du temps vous « prêchez » un convaincu, pour les avoir vécu ou « comprises ».

vous croyez que parce que le temps a changé que la nature ou la réalité humaine a changé. / Oh que non hélas .

Je pourrais vous dire que le dix-neuvième (19) siècle persiste encore en France  / oui et même ont y retourne de plus en plus .

Ce n’est pas moi qui méprise et criminalise cette classe / je sais.

mais ceux qui l’exploitent et mettent tous sur son dos parce qu’elle vit dans la précarité. / je sais c’est mon cas mais depuis plus de 20 ans, je me « bats » ( mots à la con, bien de notre époque si tu te bats, tu vas en tôle) pour ne pas faire un travail subi. 

On l’utilise bien pour alimenter le travail au noir / Je sais, j’en ai fait à Paris pour « survivre » 

à lui faire les besognes les plus sales et les plus dangereuses / Je sais et il y a toujours pire, que ce que l’on a subit soi-même.

à la couper de tout espoir à une vie décente / OUI. 

ou la possibilité d’élever ses enfants normalement sans trop de frustrations et de déchirements de toutes sortes / j’en ai pas et n’en voudrais jamais vu la gueule du monde et de ma vie.

Et la liste est longue. / OUI

Renseigner vous sur la provenance des contingents qui remplissent les prisons occidentales / Je sais. Parce que les flics sont des sur-citoyens assermentés et moi un sous-citoyen coupable d’avance, j’ai fait 24h de garde à vue, le long de la Seine à Paris en 1993 où dans un pièce avant d’être dispatcher dans les cellules collectives pour la nuit, j’ai pu le constater :
2, blancs type européen ( moi et un autre, facile pour compter )
5, 6 blancs type Maghrébins
30 ou 40 noirs d’Afrique , je ne sais pas trop ( j’étais pas vraiment dans mon assiette )

et vous aurez une idée bien fixée. / Oui , la révolution sociale, anarchiste, sans dieu, sans maître .

Ou comme les Cubains aiment mieux la musique que les Français même si cela n’est pas exactement mon style, je demande l’asile politique à Fidel pour balayer les rues avant de disparaître.

Je m’excuse mais cela me prend trop de temps LGS.

@banal comme j’ai dit à @depassage ( malgré que j’ai capté le message ) donc j’ai bien compris ce qu’il démontré même si bien évidement, nous ne sommes pas d’accord sur tout .
Mais il existe effectivement un mépris, une stigmatisation,etc. de classe et pour moi c’est LE racisme, l’unique et le seul car nous sommes tous de la même race avec des couleurs différentes et moi je suis même pour le métissage ou la créolisation. Mais je sais trop bien qu’il existe un raciste, basé sur la différence : de physique, de couleur de peau, de culture soit disant supérieur ou inférieur etc.

Et plus on a vécu dans sa chair ce mépris d’être déconsidéré plus on ressent facilement la discrimination sociale en cela je peux remercier la droite, mais surtout le PS et ses amis qui dans certains domaines et lieux font du népotisme pur et simple. Mais je n’ai rien a l’encontre de @depassage et il ne m’a pas stigmatisé personnellement et puis la « froideur » du virtuel pour ma part n’arrange rien .

Salut à tous ou même adieux en rapport avec la nouvelle ligne du forum .

01/09/2016 21:07 par banal

@depassage

dites moi avec combien de personnes musulmanes qui vivent d’expédients et de petits trafics avec leur pays d’origines, connaissez vous ?

comme tout le monde- ou presque - je connais des prolétaires et des sous-prolétaires (le "prolétariat en guenilles") , parmi eux des musulmans et à ma connaissance ils ne trafiquent pas.
Pour voir des trafiquants il suffit de regarder le journal de 20H où on en voit pas mal, et sur ceux d’info continue on voit des trafiquants toute la journée.
Par ailleurs ce genre de problématique sert les clichés du FN quand même.

01/09/2016 21:08 par hf

Cendant
Le jour où tu verras mourir tes enfants faute de soins, tu pourras parler de bourgeois.
Ta fixation sur Marx finit par nous gaver.

01/09/2016 21:10 par chb

Quel débat ! J’y rajoute quelques phrases de l’article de Bruno Guigue " France : l’avènement de la démocratie pour rire "

On devrait se demander si le TAFTA est bon pour l’environnement, si la Loi-Travail est favorable à l’emploi et si l’OTAN est utile à la paix, mais rien n’y fait. On doit subir du matin au soir des querelles vestimentaires.
Il paraît que ces bouts de tissu ont une signification qui les dépasse, qu’elle serait fâcheuse, et qu’il faudrait y voir un affichage militant. En admettant que ce soit vrai, notre société est-elle si faible qu’elle n’en supporte pas la vue au point de vouloir tout faire disparaître ?

Le burkini, c’est le cache-sexe d’une démocratie pour rire, la gaudriole dont l’oligarchie nous amuse pendant qu’elle décide à notre place et palpe ses dividendes.

02/09/2016 00:50 par Jean Cendent

Cendant
Le jour où tu verras mourir tes enfants faute de soins, tu pourras parler de bourgeois.
Ta fixation sur Marx finit par nous gaver.

@hf bien
Merci pour ta forte et judicieuse remarque et suis totalement d’accord avec toi.
En attendant de parler le bourgeois jeNOUS te disons adious à @tous.

03/09/2016 07:08 par morvan

Bon, je mentionne juste - puisqu’arrivant derrière une floppée de commentaires balayant de toute part -, que le vocable "bourricot" m’a, moi aussi, fait sursauter. L’âge sans doute. Par contre, je relève la (déjà entendue ailleurs, bien sûr) remarque de vagabond, lequel dit en gros "le pire est que sarko comme valls sont eux-mêmes issus de l’immigration" - car la seule reprise ultérieure de ladite remarque mentionne seulement l’origine "bourgeoise" de valls (et..., ce n’est pas mieux de juger quiconque de par le milieu dans lequel il est né, que de le juger de par le lieu où il est né, non ?).
Voilà donc ma réaction : non, vagabond, ni valls ni sarko ne sont issus de l’immigration 1ère ou xième génération, telle que vilipendée mezzo voce ou avec la grosse caisse dans notre beau pays. L’immigration contre laquelle "ils" ne cessent de raviver une guerre sans fin, les immigrés ou "issus de l’immigration" qui sont pris pour cible permanente, ce sont les femmes hommes et enfants issus des anciennes colonies "françaises" "perdues" - dans leur esprit, "volées". Une partie bien visible, c’est plus simple, de nos concitoyens sera donc maudite - ...voler est très immoral, n’est-ce pas - dans le vertueux hexagone, jusqu’à la nième génération d’une sous-citoyenneté qui ne s’est encore jamais démentie. Je parle de l’hexagone, l’ "outremer" reposant sur des bases tout aussi détestables, mais on y part originellement de pire encore, de l’absence de citoyenneté tout court. La notion de "vol" des "biens français", par des populations soit autochtones soit esclaves y est pourtant bien ancrée aussi = doit-on rappeler l’ex-colonie Haïti, sa déclaration d’indépendance et d’abolition de l’esclavage de 1804, et la "dette" phénoménale, soit en capital, soit en agios, vis à vis des planteurs sucriers esclavagistes métropolitains, acquittée par ce malheureux état à la vertueuse patrie des droits de l’homme jusqu’en 1950 et quelques ?

05/09/2016 12:15 par calame julia

Ouled Riah,
juste pour vous dire merci d’être intervenue. Votre pseudo m’a permis de découvrir des faits que j’ignorais.

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