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Tunisie : procès du complot contre l’État, le Procès de la Honte

Note préliminaire : Ce poème reprend, actualise et développe, substantiellement, certains passages exposés dans la référence [1].

Le complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, « l’affaire des 17 », au départ, appelé
Par l’implication directe du chef de l’État dans sa genèse et son instruction, occupe une place privilégiée [2], [3]
C’est un procès caractéristique des États de non-droit autocratiques où les pouvoirs ne sont pas séparés
Où le pouvoir judiciaire est considéré comme une « fonction » et le chef de l’État, ministère public ou parquet
Un procès, pour des raisons faciles à saisir, a été, l’année qui a précédé les présidentielles, déclenché
L’information, par le chef de l’État lui-même, à partir du siège du ministère de l’Intérieur, a été annoncée
Où il est allé féliciter, en personne, les équipes qui ont procédé à l’arrestation des premiers accusés
Personnalités médiatiques et politiques, opposants notoires à Kaïs Saïed et à son putsch du 25 juillet
« J’ai personnellement suivi la procédure hier jusqu’à minuit ou environ une heure du matin », a-t-il avoué
Et « ceux qui ont été arrêtés sont des terroristes », a-t-il déclaré, suggérant qu’ils sont, de fait, impliqués
Dans le projet de son assassinat. « L’histoire a prouvé qu’ils étaient des criminels bien avant que les tribunaux ne l’aient fait »
Se prononçant déjà sur leur culpabilité présumée et, « quiconque les acquitte est leur complice », a-t-il ajouté
« Cela s’apparente à une tentative de pression politique sur le pouvoir judiciaire [pour], une condamnation, imposer
Les seuls éléments portés à leur encontre sont des témoignages anonymes affirmant que, un coup d’État, ils préparaient »
Et, en attendant, cela apparaît comme une manipulation destinée à ancrer dans les esprits leur culpabilité
Plusieurs organisations nationales et internationales dénoncent un procès pour étouffer l’opposition, de toutes pièces, monté
Pour empêcher toute contestation, d’ailleurs la plupart des dirigeants des partis politiques en Tunisie sont emprisonnés 
Et ce procès met en évidence la mainmise totale, par Kaïs Saïed sur le système judiciaire, exercée
Le rapport réalisé par le magistrat instructeur n’apporte pas beaucoup d’éclaircissements sur les faits reprochés
Human Rights Watch l’a, soigneusement, observé et a déduit que « ces graves accusations sont vraisemblablement infondées
Et ne reposent sur aucune preuve crédible », « la Tunisie devrait surtout mettre fin à cette imposture », a-t-elle invité
« En libérant immédiatement toutes les personnes arbitrairement détenues dans cette affaire », a-t-elle souligné
Rapport de 161 pages où les propos de « deux gorges profondes », par les noms de code « XX » et « XXX », désignées
Sont les seuls éléments à charge, ne contenant aucune investigation des services de la sécurité et de la sûreté
Dont le travail s’est limité à explorer le contenu des téléphones, ordinateurs et tablettes confisqués [2], [3]
Prouvant que les inculpés sont simplement des opposants à son coup d’État, déclarés, cherchant, leurs rangs, à unifier
Agissant pacifiquement, confirmant qu’ils n’avaient rien à cacher, ayant toujours, à visage découvert, milité
Et que ce procès constitue une tactique du régime pour que les opposants, sous masque judiciaire, soient éliminés
Asphyxiant la liberté politique, d’opinion, d’expression et d’action civile et la politique pluralité
Régime qui a bafoué le concept de la présomption d’innocence, voire, il l’a remplacé par celui de culpabilité [3]
 « Le juge d’instruction aurait lui-même admis qu’il était sous pression, "il s’est plaint qu’il était persécuté parce qu’il était obligé
De mettre des gens en prison" », c’est ce qui est dit dans un documentaire sur ce Procès de la Honte, diffusé sur ARTE [4]
Et dire que Kaïs Saïed a lancé plus d’une fois, lors de ses bains de foule, « je n’interviens, dans la affaires de justice, jamais
Que cela soit clair pour tout le monde », et cela en guise de réponse aux demandes d’aide de mères dont les enfants sont emprisonnés
D’ailleurs, le juge n’a rencontré les prévenus qu’une seule et unique fois et a prolongé leurs mandats de dépôt sans même les interroger
Alors que les chefs d’accusation qu’il a retenus contre eux sont au nombre de 17 dont 9 sont, au terrorisme, liés
Et 6 passibles de la peine de mort : il a passé des mois et des mois sur l’enquête, pendant que les accusés, en prison, croupissaient
Des mois et des mois de soi-disant investigations menées, mais privées d’interrogatoires et de confrontations des inculpés
D’investigations policières de terrain, de filatures, d’écoutes, de collectes de preuves, bref, tout ce qui, d’ordinaire, se fait
Privées d’une enquête fouillée sur les ramifications de ce supposé complot où des vétérans du droit-de-l’hommisme sont concernés
Des vétérans, fine fleur des militants du pays, connus depuis toujours pour leur légalisme, leur pacifisme, leur honnêteté
Leur patriotisme, accusés d’avoir noué des contacts avec des diplomates étrangers dans l’intention de, avec eux, comploter
Dont, des représentants officiels de pays comme la France, les États-Unis, l’Italie, ou encore de l’UE, on peut citer
Mais, aucun n’a été entendu par la justice, malgré les demandes insistantes des avocats de la défense, appuyées
Alors qu’il s’agissait de contacts on ne peut plus normaux entre acteurs politiques ou civiques et représentants de pays étrangers
Cerise sur le gâteau de cette farce, Bernard-Henri Lévy, est, dans ce procès rocambolesque, officiellement impliqué
De propager l’idéologie « maçonnique » par l’intermédiaire du Rotary Club et du Lions Club, il lui est, entre autres, reproché
Sont, aussi, impliqués dans ce procès un Tunisien, hors du pays, isolé, et un autre, depuis des années, décédé
Quant aux partenaires européens qui ont soutenu les dictatures, au nom du consensus anti-islamiste, par le passé
Aujourd’hui, au nom du consensus anti-immigration, ce contre nature soutien aux dictatures, ils l’ont renouvelé

L’issue de ce Procès est vitale pour Kaïs Saïed : l’innocence des accusés, son narratif conspirationniste, invaliderait
Détenus subissant des restrictions draconiennes sur leurs conditions de détention, parce que terroristes considérés
Car, de « complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat » et « adhésion à un groupe terroriste », accusés
Et, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix en Tunisie, déclarés
Accusations passibles de lourdes peines pouvant aller jusqu’à la peine capitale, jusqu’à la prison à perpétuité
Les autorités utilisent la loi antiterroriste pour bénéficier de ses dispositifs répressifs, à l’extrême, poussés :
Généralement, visites surveillées dont le nombre est très limité, courriers espacés de plusieurs semaines et censurés
Privés de toute participation aux activités carcérales, promenades quotidiennes réduites et de petite durée,...
Illustrations tragiques de l’oppression dominante du régime, induisant un climat de peur, voire de terreur, généralisé
Les accusations ne reposent que sur des spéculations, sans indices ; ils n’ont même pas essayé d’en fabriquer
Et le dossier de l’enquête continue à briller par l’absence de preuves concrètes et par diverses absurdités
Et ce ne sont pas tous les médias qui essayent, dans cette insane affaire, de distinguer le bon grain de l’ivraie
Surtout pas les médias publics qui ont été progressivement, de toute voix insoumise, débarrassés, nettoyés
On n’aurait jamais imaginé revenir à ce temps où la désinformation est devenue une banalité
Où l’information n’est ni juste, ni équilibrée, ni, d’une attitude égalitaire envers toutes les parties, accompagnée
Mais, je suis persuadé que la justice confirmera qu’ils avaient exercé leur activité en toute légalité
Que leurs réunions s’inscrivent dans un process démocratique de concertation pour, une alternative au pouvoir, préparer
Pouvoir qui s’est autocratisé, et qu’ils avaient agi pour que les objectifs de la Révolution soient réalisés
Où la seule et unique préoccupation est de voir la Tunisie, un État de droit et une démocratie, rester
Comme je suis persuadé qu’elle dévoilera qui sont les initiateurs de ce Procès de la Honte, qui a comploté
Il faut dire que tout le narratif qui sous-tend l’action politique de Kaïs Saïed est, principalement, conditionné
Par des prétendus forces qui sont hostiles, à lui et au pays, qui, à faire échouer son œuvre rédemptrice, chercheraient
Que son régime s’est posé en confrontation avec presque toutes les familles politiques et civiles organisées
Et que ces affaires judiciaires illustrent une remise en cause de nos libertés fondamentales, et leur fragilité
Dans un climat, par une répression croissante contre les militants, les associations et les partis, dominé
Intimider les associations qui refusent la soumission constitue une tactique pour que tout le monde soit intimidé 
Ce qui se passe est, en réalité, un projet de refonte radicale que, en une phrase, Kaïs Saïed a résumé
Exactement huit ans, jour pour jour, avant son coup d’État, comme réaction à l’assassinat qui venait d’être perpétré
Contre le constituant Mohamed Brahmi. Ce jour-là, devant l’hôpital où sa dépouille a été transportée
Répondant à des journalistes qui lui ont demandé un commentaire sur cet assassinat, il a asséné :
« La situation exige une nouvelle étape : qu’ils s’en aillent tous, avec toutes leurs composantes, opposition comme majorité ! » [5]
Appelant ainsi au départ de la classe politique tunisienne dans son ensemble, afin que le champ lui soit libéré !

Ainsi, voilà bientôt douze ans, des idées d’un certain Carl Schmitt, un constitutionnaliste nazi, il s’était imprégné
Auteur de La théorie de la constitution dont la première traduction en français fut, aux éditions PUF, publiée 
En 1993, œuvre monumentale de référence, traité engagé, qui, avant lui, avait inspiré
Adolph Hitler dont Schmitt fut le conseiller juridique, prônant que la démocratie doit être directe, par la masse, portée
Par « l’alliance mystique entre un chef et son peuple, fondée », que la séparation des pouvoirs, par « l’État "bourgeois" », fut inventée
Constituant, pour l’État, un réel affaiblissement, qui, à la mort, est vouée, pour sauver ce qui reste à sauver
Prônant une gouvernance inédite : « une dictature charismatique » où « la doctrine des libertés libérales est condamnée »
Développant l’idée que les droits fondamentaux « neutralisent » la puissance de l’État et « sapent sa souveraineté »
Soulignant que « le régime fasciste se présente comme une démocratie directe où le rôle du peuple est intensifié »
Qui est érigée « sur la démocratie directe de masse » où les libertés et droits fondamentaux sont hors cité
Faisant parade du fait que « l’État de droit "bourgeois", l’État libéral, doit être, de la démocratie, démêlé »
Prophétisant « que l’État de droit parlementaire est une forme "pseudo-politique", à la disparition, vouée »
Parmi les régimes de l’époque, il « trouve le fascisme italien comme modèle », par des méthodes nouvelles de gouvernement, animé
Où est réalisée une démocratie authentique, directe, puisque, « sur l’alliance mystique entre un guide et son peuple, fondée »
Le considérant seul exemple où la « démocratie humaniste » représentative « avec mépris fut rejetée »
Carl Schmitt avoue que, « fervent admirateur de l’Espagne de Franco et du Portugal de Salazar, [il] est demeuré »
Pays qu’il a constamment considérés comme « les derniers bastions de l’idéal politique qui, le sien, avait été »
Il pense que « tout est dans l’État, et rien d’humain, rien de spirituel n’existe en dehors », comme Mussolini l’a exprimé
« En dehors de l’État, pas d’individu, pas de groupes (partis politiques, associations, syndicats, classes) », avait-il théorisé
« L’homme, pour le fascisme, n’est pas un individu disposant de lui-même, par une loi inspirant une vie égoïste, gouverné » [6]
Notre président, qui ne manque aucune occasion pour, ses connaissances en histoire constitutionnelle en particulier, étaler
Doit connaître Carl Schmitt, car, ce dernier est un universitaire constitutionnaliste qui est d’internationale renommée
Et l’on s’aperçoit, de façon triviale, que, pour le régime qu’il a instauré dans le pays, notre président s’en est inspiré
Et si ce n’était pas le cas, ce qui est peu probable, l’adage « Les grands esprits se rencontrent » serait admirablement vérifié
N’a-t-il pas dit et répété : « nous sommes entrés dans une ère nouvelle de l’Histoire, l’ère des partis est révolue et dépassée »
Car, pour lui, comme pour Carl Schmitt et Mussolini, « les partis sont à la marge, mourants, dans quelques années, leur rôle sera terminé 
Même dans les pays occidentaux, pour la démocratie représentative, c’est l’insucccès », en petit clin d’œil aux jaunes Gilets
Quant à nos libertés que nous avons, par nos combats, sans discontinuité, depuis plus de six décennies, chèrement payées
Depuis le temps qu’il était bébé, à leurs propos, lors d’une interview au journal Al-chari‘ al-maghâribi, il a déclaré
« Toute personne est libre en elle-même (!), je ne suis pas contre les libertés, néanmoins, il faut que la société soit sauvegardée »
Il est porté par une rhétorique anti-système, et, par la complomania, la suspicion, son rôle salvateur, il est hanté [7]
Complomania qui, par ses retombées, contribue à la souffrance de tant de citoyens et leurs familles, ne restant pas au niveau des idées [8]
Comportement poussant à « l’hypersonnalisation » du pouvoir à travers un chef incontesté, seul à gouverner, à s’afficher
De tous ces faits, j’avais averti les électeurs, cinq mois avant les élections présidentielles de 2019, dès le mois de mai [9]

La Tunisie de la Révolution s’apprête à juger des accusés, coupables, par Kaïs Saïed, déclarés
Dès leur arrestation, un certain jour d’un certain mois de février, avant même qu’un juge d’instruction ne leur soit désigné
Bafouant ainsi le concept de la présomption d’innocence, voire, en le remplaçant par celui de culpabilité [3] 
L’un des principes universels de justice qui stipule que « Toute personne accusée d’un acte délictueux est, innocente, présumée 
Jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où lui auront été assurées 
Toutes les garanties nécessaires à sa défense », ce principe de la présomption d’innocence, qui est piétinée par le pouvoir, est tiré
De l’article 11-1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un autre principe basal du droit pénal aussi bafoué
Plutôt du droit de la procédure pénale, c’est celui qui énonce que « L’exception, c’est la détention, la règle, c’est la liberté »
Dans un procès qui restera dans l’Histoire témoin du temps où les pouvoirs, entre les mains d’un seul homme, étaient concentrés
Qui restera gravé dans les mémoires portant éternellement atteinte à notre justice et son intégrité
Confirmant le fait que défendre l’État de droit, la démocratie est désormais, comme un complot, considéré
Que toute opposition au régime, d’où qu’elle vienne, est perçue comme un acte terroriste, une menace pour la sûreté
Intérieure et extérieure de l’État et mérite enquête et notification d’un mandat de dépôt à l’inculpé
Gouvernance par intimidation qui fragilise notre démocratie, par le décret 54, secondée
Redoutable et efficace stratégie, instaurant un climat délétère devenu une arme massive pour attaquer
Toute voix dissonante : une autocensure grandissante, surtout dans les médias et les réseaux sociaux, fut son premier effet
Personne ne pensait dire un jour à ses proches : « vos opinions politiques, évitez, sur ces réseaux, de les étaler »
D’ailleurs, ces derniers mois, nous avions pris la triste habitude de nous réveiller avec l’annonce des derniers arrêtés

Quant à l’économie, enfermé dans sa bulle cognitive il en donne une vision saugrenue, indigente et erronée
N’écoutant que ce que lui dicte son for intérieur, grouillant d’approches venues d’ailleurs qu’il a depuis longtemps adoptées
Faisant fi des avertissements, par la plupart des économistes et des institutions internationales, lancés
Suivant des raisonnements à courte vue qui ont eu suffisamment de résonance dans l’opinion publique pour l’élever
À la magistrature suprême, mais qui sont inaptes pour, les problèmes, pourtant bien réels et nombreux du pays, régler :
Les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau, de l’emploi, des transports, des infrastructures,... sont tous à réparer
Obsédé par des idées fixes sur des comploteurs appartenant à des classes et des organisations, hostiles, considérées
Sur « des cartels qui veulent semer le désordre », sur « les mafias politiques et leurs alliés, dans les secteurs publics et privés »
Et aussi sur « des lobbies [qui] agissent en Tunisie et à l’étranger pour saper la nationale souveraineté » [10]
L’empêchant d’instaurer l’âge d’or, l’âge du Grand soir, de nous faire atteindre le nirvana, dont il ne cesse de parler
Et cela, sans partis, sans associations, sans syndicats, sans FMI, sans experts économiques et financiers
Dans des discours accusateurs récurrents en conformité avec la rhétorique populiste, développées
S’attelant, continûment, à nous diviser entre nantis et pauvres, sincères et traîtres, patriotes et inféodés
Criminalisant la parole critique, ne respectant pas la fonction d’opposition dans ses discours, sur la suspicion, fondés
Qualifiant ses opposants de « ceux que le peuple a rejetés et qui, dans les bras de ceux qui paient le plus, se sont jetés »
De « ceux qui se sont démasqués, discrédités eux-mêmes et dont le voile de la pudeur est tombé, qui ne pourront plus se cacher
Derrière de faux-semblants, leurs artifices s’étant désormais évanouis ». Fustigeant, avec les opposants, les médias, accusés
« De propager le pessimisme et de manipuler l’opinion », dans une rhétorique récurrente où ils sont insultés, diabolisés
Dans un ton discourtois, souvent haineux, agressif, parfois injurieux, indigne de la plus haute étatique autorité
Qualifiant ses détracteurs de propagateurs de « chiffres falsifiés », appelant, des centres de décision, à les écarter
De « misérables ne valant rien cherchant le chaos », affirmant que « se pencher sur leur cas, une perte de temps, serait »
Ce sont des traitres agissant sous les ordres de forces extérieures jouant le rôle de relais pour des analyses biaisées

Et, le comble, il affirme que « ceux qui propagent le discours de la crise, cherchant à semer le doute, devraient, des solutions, proposer
Au lieu de répandre un discours défaitiste et découragé », oubliant que c’est à celui qui détient le pouvoir d’apporter [11]
Des solutions, et non son opposition, ses détracteurs, les médias, les anonymes qu’il a vilipendés, marginalisés
Il s’agit là d’un aveu implicite, sans appel, de son échec, malgré les prérogatives pharaoniques qu’ils s’est appropriées
Échec dû à son entêtement de ne pas sortir de sa logique absolument solitaire de gouverner, à ses choix figés
À son refus d’abandonner sa bulle idéologique et son logiciel du choix de ses collaborateurs confiant les postes clés
À des profils dociles, inexpérimentés, choisis non pour leur compétence ou leurs idées, mais pour leur allégeance et leur loyauté
Alors que le pays regorge d’hommes d’État et d’experts ayant acquis une notoriété internationale qu’il refuse d’intégrer
Afin qu’ils puissent apporter leur contribution à la « phase d’édification et de développement » dont il ne cesse de parler
Les solutions aux diverses crises qu’on connaît existent à condition que notre destin, aux populistes, ne soit pas cédé
Elles sont connues et documentées et furent proposées, depuis des années, par divers acteurs des secteurs public et privé
Mais, mû par son idéologie qui jette l’opprobre sur tout ce qui n’est pas lui, croyant, à son omniscience, il les a rejetées
Il a érigé son soi-disant programme en modèle sans précédent, appelé à transformer l’entière humanité [12]
Se considérant ayant vocation à changer le monde, à proposer à tous une nouvelle Histoire, du ciel, envoyé [9]
N’a-t-il pas dit : « plus d’une fois, je me sens appartenir à une autre planète », dans un discours qu’il a lu, d’avance, préparé [13]
Alors que ce programme n’est pas respectueux de l’État de droit, de la démocratie et des libertés publiques et privées
Porté par un pouvoir vertical, sans aucune stratégie visible, se suffisant à lui-même, totalement déconnecté
S’obstinant à refuser d’associer les partis politiques, les organisations nationales et la civile société
Et, le ridicule ne tuant pas, le président ne cesse d’appeler à l’unité nationale face aux défis à relever
Son dernier appel de ce type a eu lieu ce dimanche, en marge de sa visite à la ville de Monastir où il est allé
Se recueillir sur la tombe d’Habib Bourguiba, à l’occasion de l’anniversaire de sa disparition. Dans la cour de son mausolée
Il a réitéré cet appel, sans oublier de charger ceux qui sont « liées à des réseaux étrangers, que le peuple a rejetés » [14]
Dans ce contexte, il est bon de reproduire un extrait d’un discours du visionnaire Habib Bourguiba sur la responsabilité
De l’homme politique en situation d’échec, plus que jamais d’actualité, que nos gouvernants devraient soigneusement méditer :
« Il faut que le responsable assume son échec. Il fait son choix, et une fois le choix arrêté, il œuvre et milite pour limiter
Autant qu’il puisse les conséquences néfastes qui pourraient être, éventuellement, par son choix, engendrées ; il ne sera pas pardonné
Par l’Histoire, s’il échoue. Celui qui accepte la responsabilité de diriger un parti, un État, une quelconque entité
Ne peut avoir la conscience tranquille que s’il réussit dans sa tâche, et c’est à lui de se débrouiller pour y arriver ; en cas d’insuccès
Il n’aura aucune excuse, quelles que soient les raisons de son échec. il faut qu’il sache tenir compte de toutes les situations et raisonner
Il est responsable du succès, à côté de sa droiture, son intégrité et son honnêteté, c’est à lui d’assurer
Toutes les conditions et résoudre toutes les difficultés pour réussir, sinon, sans appel, son manque de compétence, il aurait montré
Ainsi sont les responsabilités politiques. L’homme politique peut être de bonne foi, sérieux, probe, honnête, intègre, au sacrifice prêt
Mais, il peut conduire sa nation à la catastrophe ; pour lui, ce n’était pas de ses intentions de la conduire à cette catastrophe ; il voulait
La sauver, l’élever, la conduire à la victoire du progrès, mais, c’est à sa faillite qu’il l’a conduite. Pour cet échec, il doit, le prix, payer
Même s’il a le mérite de posséder toutes les qualités du monde telles que la droiture, l’honnêteté, l’intégrité et la probité » [15]

Je disais donc, procès, portant éternellement atteinte à notre justice, qui, dans les mémoires, restera gravé
Rejoignant les grands procès politiques en Tunisie avec un chef d’accusation classique qui a déjà émaillé
La triste histoire de la répression judiciaire, sous les régimes autocratiques passés, contre les oppositions, engagée :
« Complot contre la sûreté de l’État », chef d’accusation magique pour, toute critique, toute résistance, paralyser
C’était contre les communistes, les gauchistes, les perspectivistes, les islamistes, aujourd’hui, contre tout opposé
 Après plus de deux longues années d’attente, les accusés, leurs familles, leurs avocats et le peuple tunisien espéraient
Entrer, enfin, dans le vif du sujet et plonger dans le fond de ce procès emblématique, très attendu, qui a captivé
L’intérêt et les énergies au-delà même des frontières du pays, comme en témoigne la conférence organisée
Par la Fédération internationale des droits de l’Homme et d’autres organisations de défense des droits humains, variées [16]
Ce procès que les opposants attendaient de pied ferme, qu’il avaient voulu public pour que l’opinion soit informée
S’est ouvert, finalement, en l’absence des principaux suspects, qui sont détenus, car les autorités judiciaires ont décidé
Que, pour eux, les audiences se feront en visioconférence, mesure justifiée par un « danger imminent » non précisé
C’est ce qu’a annoncé le Comité de défense des détenus du « complot contre la sûreté de l’État », fin février 
Alors que le jugement à distance n’a pas de base légale dans le code de procédure pénale tunisien et s’est « instauré
[Juste] pour lutter contre la Covid-19, sous forme de décret, par l’Assemblée des représentants du peuple, non voté » [17]
Alors qu’aucun des accusés, pour l’État, pour la société, pour lui-même, pour le procès, ne représente de danger
En leur refusant le droit de comparaître en personne, leur droit à un procès équitable a été bafoué
Car, librement interagir avec leurs avocats ou répondre aux accusations, ils sont dans l’impossibilité
En raison des autorisations préalables requises pour toute intervention et des entourloupettes​​​qu’on pourrait imaginer
Preuve que le régime saïedien n’est pas prêt à se remettre en cause et reste droit dans ses bottes, si besoin en était
Mesure que la société civile dénonce comme une nouvelle manœuvre politique, par ce régime, orchestrée
Pour étouffer la vérité, alors que les présumés comploteurs et leurs familles réclament une audience publique, télévisée
Afin de démontrer au monde l’inconsistance du dossier, la vacuité des accusations et qu’il n’ont rien à cacher
Procès, d’après la défense, complètement « vide construit sur le sable d’un complot, de toutes pièces, monté »
Afin que le peuple sache qui complote contre qui, pour que cette affaire soit, avec tous ses dessous, au grand jour, révélée
Le régime a imposé un procès à distance, procédé, pour un procès de cette envergure, inapproprié
Qui revêt une importance capitale pour un pays dont la transition démocratique est encore loin d’être achevée
Dont le déroulement sera un test crucial pour la crédibilité des institutions, la judiciaire, en particulier
Qui, de jour en jour, paraît perdre un peu plus sa maigre liberté, se transformant en une institution télécommandée
Et dont l’issue est vitale pour le pouvoir en place qui ne fait que, aux complots, aux conspirations, quotidiennement, crier
Procédé qui dénie aux comploteurs présumés la possibilité d’être face à leurs juges et, les yeux dans les yeux, de les regarder
Qui en dit long sur la nervosité et le manque de sérénité du pouvoir dans ce procès qu’il a, de toutes pièces, monté
Et qui est destiné à éviter la confrontation directe des accusés qui, remettre en cause le récit officiel, pourrait
Le refus d’assumer un procès présentiel est un aveu de faiblesse du régime qui a, son narratif habituel, discrédité
Dans un contexte politique et social fragilisé, ce procès, des répercussions sur notre devenir, induirait
Son émergence s’intègre dans la terrible vague d’arrestations abusives, sans précédent, qui, ces derniers mois, a touché
Journalistes, personnalités politiques, défenseurs des droits humains, influenceurs, activistes de la civile société,...
Ou encore des citoyens lambda, pour un simple post, un simple commentaire, des réseaux sociaux, anonymes usagers
Vague d’arrestations dont le but est de spolier les Tunisiens de leurs droits politiques, civiques, de penser autrement, de critiquer
En outre, une trouvaille du président Kaïs Saïed censée, « des milliards de milliards » de dinars dans les caisses des finances publiques, injecter
A débuté avec l’incarcération de plusieurs hommes d’affaires sous diverses accusations, avec la croyance qu’ils pourraient négocier
Un arrangement via la réconciliation pénale. Trois ans après la publication du décret d’application de cette idée
Ces hommes d’affaires sont encore emprisonnés, les travaux de la commission, pour cette réconciliation, créée
Restent flous et la moindre odeur des « milliards de milliards » escomptés par le président n’a pu être, jusqu’à ce jour, détectée [18]
Pendant ce temps-là, l’économie tunisienne souffre d’un manque d’investissement et son climat ne fait que se dégrader

La première audience de ce Procès de la Honte s’était tenue le mardi 4 mars 2025, au cours de laquelle les débats ont porté [19]
Essentiellement sur la demande des avocats de la défense pour la comparution présentielle des détenus emprisonnés
Dans une salle bondée de soutiens des prévenus qui ont scandé « Non à une justice qui obéit aux ordres ! Liberté, liberté ! » [20]
Les accusés en détention ont refusé la visioconférence, excepté un qui porte en lui l’absurdité de ce procès [21]
Après cinq heures de prise de parole des avocats de la défense, qui était une centaine, cette première audience a été levée
Avocats qui ont tous dénoncé une mascarade judiciaire et le procès, au 11 avril 2025, a été reporté
À la veille de cette date, la tenue à distance de toutes les futures audiences liées à ce procès fut, par la justice, confirmée [22]
Réitérant comme motivation, encore et toujours non explicitée, « la présence d’un "vrai danger" », alors que la défense, les accusés
Et leurs familles s’y sont, à plusieurs reprises, opposés ; ce qui éloigne un peu plus encore les prévenus d’un équitable procès [23]
Et soulève des interrogations quant aux droits des accusés : s’agirait-il d’une énième manœuvre pour étouffer la vérité ?

« La détérioration des conditions socio-économiques et un marché du travail bloqué ont déclenché
Des vagues de manifestations, avec une augmentation de 140 % par rapport à l’an dernier »
« Sur la base de l’échantillon de suivi de l’Observatoire social, le mois de février a enregistré
Dix cas de suicide. Bien qu’il soit difficile de déterminer les motifs qui poussent les jeunes à s’automutiler
Et à choisir le suicide comme option de vie, les conditions économiques figurent parmi les raisons supposées
À l’origine des incidents suicidaires ». « Au lieu de cela, des théories de complot ont rapidement émergé
Parmi les partisans du président Kaïs Saïed, accusant les victimes d’être des agents de l’étranger
"Prêts à brûler le pays pour leurs propres intérêts ", comme, la députée Syrine Mrabet, l’a déclaré
Aucune enquête n’a été officiellement ouverte sur aucun de ces incidents pour, les raisons, en déterminer »
Malheureusement, cette thèse conspirationniste n’a pas tardé à être, par notre suspicieux Président, adoptée 
Car, « [cette] récente vague de mouvements sociaux et de suicides par immolation, suspecte, il l’a jugée [24]
"Tout cela, avec le début du procès dans l’affaire du complot contre la sûreté de l’État, a coïncidé 
Pas besoin d’en dire plus " », a-t-il clairement affirmé, lors d’une réunion du Conseil National de Sécurité
Dans un discours, bruyamment et soigneusement prononcé, puisque lu, qu’il a explicitement, au peuple tunisien, adressé [25]
Discours dans lequel, d’autres tentatives de déstabilisation qui ont précédé le début du dit procès, il a évoquées 
Telles que les ruptures organisées dans l’approvisionnement régulier de certaines denrées de première nécessité
Les tentatives d’empoisonnement, les barrages routiers, les jets de pierres, pendant la période de rupture du jeûne, coordonnés 
Quotidiennement, environ, à la même heure, à 23 h 15’, a-t-il précisé, les réunions suspectes à l’étranger
La persistance de « bandes criminelles au sein même des institutions publiques », affirmant qu’avant lui, les lois ont été promulguées
Sur instruction de réseaux de corruption, soulignant que certaines décisions ont été, par des influences étrangères, imposées
Il a ajouté que les « lobbys de la corruption et leurs agents » visent la primature pour étendre leurs activités
Il a conclu en renouvelant son ferme engagement à poursuivre la bataille contre la corruption, à déjouer
Les complots et à garantir que chaque citoyen puisse avoir accès à ses droits dans un cadre de justice et d’égalité
« Il ne pourrait y avoir de justice sans la séparation des pouvoirs » lui retorqueraient les prévenus du dit procès
Quant à moi, c’est vers Senda El Rjaibi, 13 ans, Ahmed Khlifi, 26 ans, et tous les autres auto-immolés
Quelles que soient les raisons de leurs passages à l’horrible acte, ainsi que vers leurs familles, que vont mes pensées

« Le modèle tunisien est amené à paraître comme un nouveau système capable de transformer l’humanité »
Ne cesse de déclarer, tous azimuts, notre président à qui veut l’entendre, en parlant du régime qu’il a instauré [12]
Alors que la Tunisie a perdu l’aura qu’elle avait et son image à l’international s’est détériorée
Marquée par son instabilité : en l’espace de trois ans, trois ministres des Affaires étrangères se sont succédés
Et cinq chefs du gouvernement en cinq ans, du jamais vu dans toute notre Histoire : ces postes, il les gère par CDD [26]
Nombre égal à celui de l’ère des trente ans de Bourguiba, quant à celle de Ben Ali, à seulement trois, s’est limitée
Et, depuis son coup d’État du 25 juillet, elle apparaît, sur la scène diplomatique, de plus en plus isolée
Qui plus est, par les instances et organisations régionales et internationales, plus d’une fois, elle fut épinglée
Pour ses manquements en matière de respect des droits de l’homme et de l’indépendance de la justice, en particulier
Parmi lesquelles, le Comité des droits de l’homme de l’ONU, Amnesty International, Human Rights Watch, on peut citer
La FIDH, les mécanismes des rapporteurs de l’Union européenne, auxquelles on peut, entre autres, ajouter
Sans oublier la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), pour une question d’actualité [27]
En effet, par ses jugements, et à trois reprises, la marche de Kaïs Saïed vers la dictature, elle l’avait dérangée [28] 
En 2022, plusieurs textes, dont le décret 117, imposant son autocratie, illégaux, ont été déclarés
Décret dans lequel il s’arroge tous les pouvoirs – exécutifs, législatifs et judiciaires – rendant jaloux tout dictateur du passé
En les jugeant contraires à l’article 13 de la Charte africaine, conduisant à une concentration des pouvoirs exagérée
Très clairement contre les mesures exceptionnelles que Kaïs Saïed a prises depuis son coup d’État, elle s’était prononcée
La levée des obstacles juridiques et politiques à la création de la Cour constitutionnelle, elle avait exigée
Et, jusqu’à ce jour, Kaïs Saïed se montre non pressé pour sa création, anomalie qu’il semble souhaiter faire perdurer [29]
Puisqu’il n’en parle jamais et, qui plus est, dans la Loi de finances 2025, aucun budget ne lui a été alloué
Car, sûrement, il appréhende qu’elle soit un contre-pouvoir, un garde-fou, un contre-poids institutionnels prévenant ses excès
Risquant de mettre en péril son pouvoir absolu, sans aucun contrôle légal, que, depuis bientôt quatre ans, il a installé
En 2023, des mesures urgentes pour préserver les droits fondamentaux des prisonniers politiques, elle avait ordonnées
En 2024, l’annulation de la révocation arbitraire de 57 magistrats par Saïed, elle avait intimée
Dont 49 pour qui l’arrêt du Tribunal administratif demandant leur réintégration n’a pas été appliqué
Ainsi, pendant l’ère Kaïs Saïed, la transition démocratique, en installation de sa dictature, elle fut transformée
Et, régulièrement, lesdites instances et organisations régionales et internationales essayent de la contrecarrer 
Pour limiter les dégâts certains qui suivront la fin du Procès de la Honte, il a décidé, dans la plus grande opacité, de se dégager
De la Cour africaine des droits de l’homme et des Peuples. Aussi, le 3 mars, l’État tunisien a déclaré avoir retiré
La possibilité aux individus et aux ONG de saisir cette Cour ; déclaration « prise en catimini, révélée
Deux semaines plus tard à la faveur d’une fuite, comme si l’exécutif, à minimiser l’impact de ce renoncement historique, cherchait
Alors que de nombreux États africains avancent dans la reconnaissance et le respect du droit, [nous prenons] le chemin opposé
Refuser de se soumettre à la justice, c’est non seulement se croire au-dessus des lois, mais aussi assumer pleinement l’impunité » [30]
C’est un retour en arrière sur l’un des acquis de la transition démocratique, un revers majeur dans le domaine des droits et libertés
Un reniement des engagements pris par la Tunisie qui, de se soustraire aux mécanismes de reddition de comptes, lui permet
À un moment où elle est, pour la multiplication des procès liberticides, politiques et d’opinion, de plus en plus critiquée
Le Procès de la Honte n’étant qu’un parmi tant d’autres qui sont planifiés pour, de nos droits politiques et notre action citoyenne, nous spolier
Ainsi, parce qu’ils ont aidé des migrants par des actions associatives ou des propos de soutien, des citoyens se sont retrouvés
En prison, accusés, entre autres, de blanchiment d’argent ou d’infractions aux lois relatives à l’hébergement des étrangers [31]
Notre retrait de la CADHP est un retour en arrière sur l’un des acquis de la transition démocratique, je disais
Décision unilatérale qui nous isole continentalement et, par rapport aux autres pays africains, nous fait reculer
Qui nous prive d’un mécanisme judiciaire indépendant essentiel dans la lutte contre la tyrannie, la dictature et leurs excès
Car, l’accès à la Cour africaine des droits de l’homme représente le dernier recours en justice pour ceux qui, dans leurs droits, ont été lésés
Constitue une protection subsidiaire pour les citoyens contre les abus d’un pouvoir qui a rejeté, en tant qu’autorité
Indépendante au niveau national, le pouvoir judiciaire, comme le montre la guerre contre le Tribunal administratif, menée
Quant à sa réaction aux condamnations de l’ONU, ne pouvant pas rompre, c’est par un superbe déni qu’il lui a répliqué [32]

S’opposer au pouvoir en place, avoir des attitudes critiques à son égard, une solution pour le renverser, rechercher
De manière légale, pacifique, pour faire revenir la démocratie, n’est pas un crime, c’est un droit, c’est un devoir, je dirais
L’opposition a le devoir d’offrir une alternative crédible à la majorité avec un projet de société
Bien ficelé ; pour offrir cette alternative, elle doit se préparer elle-même à l’exercice durable des responsabilités
En démocratie, la vie politique s’enrichit de la libre concurrence entre de véritables politiques projets
Qui doit s’exercer dans des conditions de liberté, d’égalité, de transparence, dans le respect de la pluralité [33]
Maintenant un contre-pouvoir, par les principes généraux de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme, inspiré
C’est précisément dans ce cadre que les faits, reprochés par la justice aux accusés du Procès de la Honte, sont intégrés

Salah HORCHANI

[1] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/090125/tunisie-14-janvier-2011-14-janvier-2025-la-revolution-nous-appelle

[2] https://inkyfada.com/fr/2023/03/24/complot-surete-etat-dossiers-opposition-tunisie/

https://www.ohchr.org/fr/press-briefing-notes/2025/02/tunisia-end-all-forms-persecution-opponents-and-activists 

[3] Voir la vidéo suivante, et, plus précisément, de la minute 33 : 20 à la minute 44 : 50, pour les déclarations de Kaïs Saïed citées dans le texte.

https://www.youtube.com/watch?v=jZMlY80aEuc

[4] Tunisie : le procès des opposants politiques

[5] https://www.businessnews.com.tn/quils-sen-aillent-tous--dixit-kais-saied-video,534,39620,3

[6] in B. Mussolini Enciclopedia italiana (Rome, 1934) t. XIV art. Fascisme, p. 847.

[7] https://www.tunisie-actualite.com/empoisonnement-de-kais-saied-au-pain/Articles_18300_625437_0_1.html

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/tunisie/tunisie-tentative-dempoisonnement-du-president-kais-saied-une-enquete-ouverte_4274749.html

https://lapresse.tn/2021/11/04/decouverte-dun-tunnel-en-cours-de-construction-pres-de-la-residence-de-france-a-la-marsa-a-t-on-evite-le-pire/

[8] Voir, par exemple, le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/241124/tunisie-liberte-pour-les-prisonniers-d-opinion-victimes-du-regime-du-25-juillet

[9] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/280519/elections-tunisiennes-2019-dis-leur-eya-dis-leur (publié le 28 mai 2019).

https://www.)facebook.com/photo/ ?fbid=542966813142719&set=a.120896128683125 (publié le 17 juin 2019).

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220919/tunisie-mais-qui-est-kais-saied-favori-de-la-course-au-palais-de-carthage (publié le 22 septembre 2019).

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/131019/elections-tunisiennes-voila-ou-nous-conduit-la-desunion-des-forces-modernistes (publié le 13 octobre 2019).

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/080921/tunisie-monsieur-le-president-kais-saied-de-votre-systeme-n-en-veut-pas (publié le 8 septembre 2021).

[10] https://www.facebook.com/pageofficielleRTCI/posts/rtci-news-tunisie/1436318417675430/ 

https://www.webdo.tn/fr/actualite/national/kais-saied-fustige-des-cartels-qui-veulent-semer-le-desordre/207901 

https://www.tunisienumerique.com/kais-saied-annonce-une-guerre-sans-relache-contre-les-mafias-et-les-lobbies-qui-nuisent-a-la-tunisie/

[11] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1072904374868162&set=a.247622740729667

https://www.businessnews.com.tn/kais-saied-ne-veut-plus-de-critiques-il-veut-des-solutions,519,146669,3

[12]https://www.facebook.com/photo/?fbid=442313604593912&set=a.247622740729667%20

Voir aussi les références [1] et [8] ci-dessus.

[13] https://www.facebook.com/reel/1450659562579706

[14] Voir, par exemple, les liens suivants :

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/674928201677420/

https://www.businessnews.com.tn/kais-saied--aucun-nouvel-accord-de-readmission-na-ete-signe-avec-litalie,520,146721,3 

[15] Voir la vidéo suivante - discours du président Bourguiba à l’occasion du dixième anniversaire de la proclamation de la République, le 25 juillet 1967 - de la minute 5 : 10 à la minute 12 : 25.

https://www.facebook.com/143117465750409/videos/3953910058070447

[16] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1897963337643053&set=a.120896128683125

https://www.youtube.com/watch?v=dr6XCCNdzCE

[17] https://www.businessnews.com.tn/proces-a-distance--afif-jaidi-remet-en-cause-la-legalite-de-la-pratique,544,145900,3

[18] https://kapitalis.com/tunisie/2024/04/03/tunisie-kais-saied-et-les-milliards-de-milliards-spolies-au-peuple/

https://kapitalis.com/tunisie/2022/08/02/tunisie-kais-saied-et-lantienne-de-largent-de-la-corruption/

[19] https://orientxxi.info/magazine/en-tunisie-un-proces-aussi-politique-que-kafkaien,8082
 
https://www.middleeasteye.net/news/tunisia-trial-alleged-plot-against-state-decried-travesty-justice-repress-opponents

https://www.facebook.com/mbarki.noureddine/videos/2093237131122548

[20] https://www.facebook.com/awatef.dziri/videos/622380167236790/  

[21] Une preuve de l’absurdité et de l’injustice du Procès de Tunis, le Procès la Honte :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1909887076450679&set=a.120896128683125

[22] https://lapresse.tn/2025/03/29/le-tribunal-de-premiere-instance-de-tunis-les-audiences-du-mois-davril-se-tiendront-a-distance/

[23] https://www.facebook.com/chayma.issa.334080/videos/992989526142556

[24] https://www.middleeasteye.net/news/tunisia-rise-protests-shows-explosive-discontent-saied

https://information.tv5monde.com/afrique/tunisie-le-president-saied-congedie-son-premier-ministre-le-4e-en-quatre-ans-2767123

https://al-forum.org/fr/ost-digital-report-february-2025/

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/21/en-tunisie-le-president-kais-saied-change-une-nouvelle-fois-de-premier-ministre_6584326_3212.html

https://www.facebook.com/photo?fbid=1919769692129084&set=a.120896128683125

[25] Voir la vidéo suivante, de la minute 12 : 45 à la minute 14 : 20, de la minute 15 : 00 à la minute 16 : 35, de la minute 23 :15 à la minute 23 : 45 et de la minute 25 : 40 à la minute 25 : 55.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1159421695724188

[26] https://www.businessnews.com.tn/cinq-efs-du-gouvernement-en-cinq-ans-preuve-totale-de-linstabilite-gouvernementale,519,146292,3

[27] https://www.fidh.org/IMG/pdf/GuideCourAfricaine.pdf

[28] https://inter-lignes.com/la-tunisie-epinglee-par-un-arret-de-la-cour-africaine-des-droits-de-lhomme/

https://www.jeuneafrique.com/1379560/politique/tunisie-kais-saied-epingle-par-la-cour-africaine-des-droits-de-lhomme/

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/04/tunisie-la-cour-africaine-des-droits-de-l-homme-interpelle-les-autorites-sur-le-sort-de-detenus-politiques_6187804_3212.html

https://achpr.au.int/fr/news/communique-de-presse/2024-05-23/communique-de-presse-sur-la-situation-des-droits-de-lhomme-en

https://inkyfada.com/fr/2023/09/22/cour-africaine-democratie-tunisie/

https://mondafrique.com/confidentiels/kais-saied-se-retire-de-la-cour-africaine-des-droits-de-lhomme/

[29] https://www.legrandsoir.info/monsieur-le-president-kais-saied-la-cour-constitutionnelle-vous-tardez-trop-a-la-creer.html

[30] https://www.facebook.com/photo?fbid=1921845968588123&set=a.120896128683125

https://www.businessnews.com.tn/apres-la-cour-africaine-pourquoi-ne-pas-quitter-lonu-tant-quon-y-est,523,146279,3 

[31] Parmi lesquels on peut citer : Yadh Boussrimi, Sonia Dahmani, Saloua Ghrissa, Mohamed Ikbel, Mustapha Jemmali, Mohamed Jouu, Abderrazek Krimi, Sadia Mesbah, Sherifa Riahi, Abdallah Said, Rached Tamboura et Imen Werdani.
Ci-dessous, un beau cortège tunisien dans la Marche des solidarités contre le racisme et le fascisme qui a eu lieu à Paris, le 22 mars 2025, de la place de la République a la place de la Nation :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1920206898752030&set=a.120896128683125

https://www.facebook.com/reel/489193784271067

[32] https://www.legrandsoir.info/persecution-des-opposants-en-tunisie-deni-dans-la-reponse-du-gouvernement-a-l-onu.html

Voir aussi la référence [30] ci-dessus.

[33] https://www.ipu.org/fr/ressources/publications/guides/2016-07/droits-et-devoirs-de-lopposition-au-parlement

»» https://blogs.mediapart.fr/salah-ho...
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Henry Stewart, Londres

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