Article de Jean Ortiz paru le 3 janvier 2017 dans l’Humanité.fr où il publie depuis des années des « chroniques Latines » dont le quotidien fondé par Jean Jaurès assure à juste titre qu’elles « portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... ».
Le constat vaut pour son regard sur la politique française qu’il décortique avec une acuité souvent teintée d’humour et d’impertinence.
Pour ce que vous allez lire ici, il s’est un peu inspiré d’un illustre chanteur (on le voit sur la photo, à gauche de la bouteille de rhum, derrière un cigare et sous un chapeau) qui voulait parfois qu’on l’emmène au bout de la terre (« II me semble que la misère/Serait moins pénible au soleil... ».
Maxime Vivas
(Cet article est le 141ème de Jean Ortiz publié par Le Grand Soir).
Chère Marie-Pierre,
Tu as écrit ce jour mercredi 14 décembre 2016 dans l’Humanité une phrase qui restera historique : « L’unité de la gauche redevient une exigence car perçue comme le seul moyen d’éviter le pire. ». Bravo ! Tu parles d’unité, et pas « d’union ». C’est rassurant ! A la première lecture, je croyais que ton papier était un canular.
Je pleure. Pour mesurer la dimension du personnage, il faut le contextualiser. Cuba est une petite île ; elle n’est pas un morceau de l’ex-empire soviétique qui s’acharne à survivre sous les tropiques.
Nos lecteurs ont pu trouver plus d’une centaine de fois sur ce site des articles de Jean Ortiz. Intellectuel, fils d’un guérillero espagnol, auteur de plusieurs livres, fondateur du prestigieux festival « CulturAmerica » à Pau, chroniqueur à l’Humanité, membre du PCF, iconoclaste et indomptable, il est de surcroît un spécialiste de l’Amérique latine où il a vécu quand il était correspondant de presse. Il n’est guère de dirigeants latino-américains progressistes qui ne le connaissent et ne voient en lui un frère.
La déclaration que vous allez lire nous est parvenue par téléphone, Jean Ortiz étant hospitalisé et dans l’impossibilité de correspondre par un autre biais.
On lira, en complément, la liste des autres communistes qui ont fait le même choix que Jean Ortiz.
Le Grand Soir
L’apocalypse ? Un monde s’effondre ?
Il neige sur le piémont béarnais. La nuit est angoissée. J’écoute sous la couette rouge les médias socio-néolibéraux. L’heure est à la trouille exacerbée. Trump président ! "Le monde libre" a peur.
Oui, on aurait pu construire avec Mélenchon et bien d’autres, d’autres
un pôle ouvert de la gauche de gauche,
un pôle afin de créer un rapport de forces capable de peser sur toute la gauche
Vendredi, 9 Septembre 2016.
Communiste et démocrate français, j’appelle tous les progressistes à ne pas abandonner la révolution chaviste, ses acquis, sa souveraineté nationale, son anti-impérialisme, sa vision et son rôle continental. « ¡Venezuela no está sola ! ».
Les chroniques Latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... Toujours un oeil vif sur l’Espagne et les enjeux sous-jacents du quotidien...
Jamais la France n’aura eu un premier ministre aussi provocateur, méprisant, matamoresque, cynique... Comme Sarko et le FN, il a décidé que les prochaines présidentielles porteraient sur « l’identité », la « sécurité », la « nation », à la sauce ultra réact, reléguant ainsi la question des questions : la « question sociale »...
Le 26 juillet 1953, 123 jeunes révolutionnaires, parmi lesquels se trouvaient Fidel et Raul Castro, attaquent la caserne Moncada, à Santiago de Cuba. C’est un échec. La plupart des assaillants sont pris, torturés et fusillés. Capturé quelques jours plus tard, Fidel Castro doit la vie à l’intercession d’un évêque (*) qui empêche qu’il soit abattu. Traduit devant un tribunal où il assure lui-même sa défense, il prononce sa fameuse plaidoirie : « La Historia me absolvera (« L’Histoire m’acquittera »).
Condamné à 15 ans de prison, il est amnistié en 1955. Le Movimiento 26 Julio (ou M 26-7) (à présent date de la fête nationale cubaine) a été créé pour regrouper les survivants.
Exilé au Mexique, Fidel Castro fait la connaissance d’Ernesto Guevara qui jouera un rôle décisif dans la victoire des guérilleros en 1959 et qui va devenir un acteur clé et un penseur de la révolution cubaine avant de périr en Bolivie.
Jean Ortiz, spécialiste de l’Amérique latine, ancien correspondant de presse (L’Humanité) à Cuba nous livre ici des informations sur les rapports réels entre « Fidel » et « El Che ».
LGS