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Auteur : Jean ORTIZ

Les monstres

Jean ORTIZ
Notre société, notre monde, en crise, produisent des monstres. Pourquoi ? Que faire ? D’abord, ne pas hurler avec la meute, ne pas se tromper de combat. Ne pas en rajouter à des fins d’instrumentalisation politicienne. Des gamins capables de prendre en otage des innocents, de tuer sans sourciller sont des criminels. Ils n’ont aucune circonstance atténuante. Comment en sommes-nous arrivés là, au pays jadis des Lumières, des Droits de l’homme, de la Résistance ? Poser la question sous cette forme, n’est-ce pas en partie lui répondre ? Effectivement, parce que la France, son image, sa politique, ne sont plus tout ce qu’elles ont été ; désormais perçues comme inféodées à Washington, redevenues (ont-elles vraiment cessé de l’être ?) « gendarmes du monde », guerroyant dans des expéditions militaires aux objectifs impérialistes à peine cachés. Qu’est-ce que tout cela peut avoir comme relation avec les crimes de Trèbes ? Cela n’explique pas tout, mais beaucoup... La seule politique à (…) Lire la suite »
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Parlons encore de privilégiés

LE PSG : le Pognon Sainte Gangrène

Jean ORTIZ

Jadis le football se jouait dans les cours de récré et les prairies verdoyantes des villes et villages. On s’entraînait après le turbin. Les sous ? Ils étaient comptés. Le « staff », comme l’on dit aujourd’hui, totalement bénévole, et en avait même souvent de sa poche... Le maillot, on le lavait à la maison.

Je n’ai été que quelques mois un médiocre arrière-droit de l’équipe junior de l’Union Sportive Bastidienne. L’USB reposait sur le dévouement popu de mordus du cuir, instituteurs, ouvriers du textile. Parmi les joueurs, on trouvait de tout... y compris des « bourrins ». Ils étaient bons, eux, les Taillade, les Rouanet, les Molina, les Ribas... Ils avaient même joué la Gambardella. Au village, les fils de pauvres tapaient dans le ballon et les fils de péseux dans la balle de tennis. Les bourges, çà ne se mélange pas. Le match du dimanche, on en parlait toute la semaine. Contre Mazamet ou Saint-Amans, villes de droite, contre Lavelanet, Cazères, les crampons taclaient souvent bas. Tradition oblige. La lutte des classes passait par les semelles ! Le club était municipal... Aujourd’hui le foot se joue à la Bourse,au tapis vert. A ceci près qu’une addition de « mercenaires » ne fait pas forcément une équipe, ni des structures, ni un projet sportif, ni un esprit de club.... Comme tout (…) Lire la suite »

Affaire Renée Lafont : où en est-on ? Lettre ouverte à MM. Macron et Philippe

Jean ORTIZ
L’initiative citoyenne (exhumons les restes de René Lafont et rapatrions-les en France avec l’hommage que la journaliste mérite ») a eu un écho politique important en France (La Dépêche du Midi, L’Humanité, La République des Pyrénées, Sud-Ouest, France Inter...), et en Espagne, où de nombreux médias ont repris la dépêche de l’agence nationale de presse EFE, relayant l’initiative française et son bien-fondé. Nous avions envoyé à l’Elysée, par message électronique, le 11 février dernier (avec accusé de réception de l’outil « écrire au président » ce même jour), une première requête ainsi que l’appel citoyen (voir lien pétition sur « mesopinions.com »). Nous n’avons à ce jour reçu aucune réponse, ce qui nous amène à réitérer notre démarche, avec plus d’insistance, auprès d’un président de la République et d’un premier ministre qui ne sauraient éluder leurs responsabilités en la matière, conformément à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les (…) Lire la suite »
Arrêtée le 29 août 1936 par les fascistes qui tendirent une embuscade à la voiture qui la conduisait...

Ne fusillez pas la mémoire de Renée Lafont

Jean ORTIZ

(Cet article a été publié le 25 janvier et remis en ligne ce jour avec un complément- LGS)

Le corps de la journaliste française Renée Lafont, fusillee le 1er septembre 1936 par les franquistes, doit être exhumé et rapatrié en France, avec les hommages dus à son engagement antifasciste.

Adresse au président Emmanuel Macron suivie d’une pétition).

Monsieur le Président, La journaliste française Renée Lafont, intellectuelle de gauche, romancière (L’appel de la mer, Les forçats de la volupté...), polyglotte et traductrice (notamment du grand romancier espagnol Vicente Blasco Ibañez, auteur lui-même en 1925 de l’essai Ce que veut la République espagnole, et de Alphonse XIII démasqué, la terreur), était également l’une des meilleures hispanistes de son époque. Fusillée par les franquistes au lieu-dit cordouan « Arroyo del moro » le premier septembre 1936, alors qu’elle avait 58 ans ; selon des témoignages convergents, elle gît dans une fosse commune de l’un des cimetières de Cordoue où sont ensevelis plusieurs centaines de républicains « disparus » (plus de 2 000), que leurs noms soient répertoriés ou pas, essentiellement des ouvriers agricoles, des prolétaires, assassinés par les franquistes dans le cadre de leur « croisade » d’extermination contre « l’anti-Espagne ». Que fait le gouvernement français pour sortir de l’oubli et (…) Lire la suite »

Le communisme ou la barbarie. Rosa Luxembourg, déjà, nous mettait en garde...

Jean ORTIZ

Depuis, l’idée communiste a pris du plomb dans l’aile. Les sondages en témoignent. Faut-il pour autant céder à l’air du temps, militer en fonction des sondages ?

Le capitalisme fait montre quotidiennement de sa dangerosité, de son obsolescence, même s’il peut durer encore très longtemps. La crise majeure du système permet de vérifier la pertinence des idées de Marx, de décrypter la nouvelle phase de la mondialisation financière, les dégâts de la « sacro-sainte » loi du marché, du capitalisme mondialisé, qui porte les logiques de rentabilité à un niveau inouï. Le partage de la valeur ajoutée entre travail et capital devient de plus en plus vertigineusement inégal. Le système s’avère incapable de répondre aux besoins fondamentaux de l’humanité ; ce n’est d’ailleurs pas son objectif. Il a affaibli, brisé les liens sociaux, brouillé tous les repères, transformé la société en jungle, plongé l’humanité dans un gouffre abyssal... Si la crise est systémique, elle ne peut donc que s’aggraver. Elle exige de nous, communistes, de mettre en œuvre un processus vers une autre organisation sociale, de caractériser les changements structurels majeurs que (…) Lire la suite »
Georges Ibrahim Abdallah. N° d’écrou 2388/ A 221

Lettre à « Vous ». On fera tout pour te sortir du trou, Georges !

Jean ORTIZ

Je viens de recevoir une lettre d’antan, dorée, de celles que l’on écrivait et envoyait jadis avec amour et un joli timbre. L’expéditeur a pris le temps d’en faire une « pépite » (nov-langue). Il doit l’avoir écrite de son bureau coquet et s’être fait un plaisir d’aller la poster lui-même, en respirant l’air revigorant de ce plateau de Lannemezan souvent en rébellion.

Du fond de ma noirceur, j’envie sa liberté. Il nous souhaite, à lui et à moi, « plein de bonnes idées et d’heureuses initiatives ». Il ajoute « bonne année dans le bonheur et la joie de la fraternité et l’enthousiasme de la lutte et des victoires ». Comme si c’était le thème ! Il y a des gens qui ne peuvent s’empêcher de mettre de la politique partout, de tout politiser. Sans doute pour se faire remarquer. Comme si la politique était affaire de bons vœux ! Cet expéditeur téméraire, au nom bizarre et inquiétant, a osé faire figurer son adresse au dos de la lettre. « Expéditeur : Georges Ibrahim Abdallah. N° d’écrou 2388/ A 221. » La prison, c’est chouette, surtout lorsqu’on a déjà plus que purgé sa peine, et qu’on pourrait être dehors ! Heureusement que la France est un pays où fleurissent et sont protégées les libertés individuelles ! En prison, on a tout le temps d’écrire son courrier, de refaire le monde, d’expier ses convictions communistes, de s’enorgueillir d’être parmi les (…) Lire la suite »
La police de la pensée matraque qu’il n’y a pas d’alternative possible au système...

La rêvolution, camarades

Jean ORTIZ

Révolution, rêvolution, ce n’est pas qu’une question d’accent circonflexe. Le rêve, l’utopie, recèlent une force propulsive, comme de « grands récits » et de grands moments de notre histoire l’ont prouvé.

Guevara ne rejetait pas le « romantisme révolutionnaire » ; il en faisait au contraire l’un des moteurs de la révolution. Sans rêve, l’avenir est obéré : no futur. L’utopie et son frère presque jumeau, le rêve, détiennent une fonction de mobilisation activable à tout moment, inépuisable tant qu’ils restent l’étoile pour des millions d’hommes et de femmes, comme la magie existe tant que les enfants y croient ; une fonction à la fois de critique notamment sociale, d’horizon alternatif. La critique du système exige le rêve, l’utopie, tout comme le rêve et l’utopie portent en eux la critique d’un système, le capitalisme, dont les dégâts posent la question même de la révolution, du communisme. Ne vaut-il pas mieux rêver ensemble que se désespérer seul ? Le père Hugo , prophétique, écrivait : « l’utopie, c’est la vérité de demain ». Sans le rêve et l’utopie, il ne reste que l’impossible gestion d’un capitalisme capable en fait de récupérer même ceux qui croient pouvoir en atténuer les (…) Lire la suite »

Bonnes fêtes, Monsieur le président Macron, le sauveur de la France !

Jean ORTIZ

Joyeuses fêtes, Monsieur « le plus jeune président... ». Vous avez fait, pour l’heure, un parcours sans faute et les sondages en témoignent. Vos soutiens rothchildiens et autres nécessiteux, aussi.
Votre clairvoyance n’a d’égale que celle de M’me Thatcher jadis : il faut que les peuples en bavent pour qu’un jour ils salivent de bien-être.

Vous avez supprimé un marqueur « de gauche », l’impôt sur les grandes fortunes et diminué l’APL, cette niche pour assistés. C’est vous tout craché ! Vous avez imposé à des syndicats « néandertaux », rigides, archaïques, encore accrochés à la vieille lune de la « lutte des classes », une loi travail qui, enfin moderne, permettra de mettre un terme à l’aliénation des patrons, de les libérer de l’insupportable oppression ouvrière et salariée... Ils pourront désormais embaucher et licencier pour réaliser des profits mérités, et finir leur repas aux profiteroles. Bonnes fêtes, Monsieur le président. Grâce à vous, boucler les fins de mois ne sera plus l’angoissante obsession des « premiers de cordée ». Bien vu, seule une société dûment inégalitaire est en capacité de créer durablement des emplois. L’inégalité relève d’une loi naturelle, la pauvreté tombe du ciel, le capitalisme est l’état ordinaire des sociétés humaines. Sans pauvres, nul riche ! C’est donc tout à votre honneur (…) Lire la suite »

Elections en Catalogne : quelle claque pour Rajoy et l’ultra-droite !

Jean ORTIZ

Le néo-franquiste Mariano Rajoy, chef du gouvernement de Madrid, ultra-conservateur et « plus pourri que les égouts de la ville », selon un syndicaliste ami, a reçu une belle claque aux élections catalanes du 21 décembre 2017, imposées précisément par lui.

Savourons donc notre plaisir... Les trois formations « indépendantistes » obtiennent la majorité absolue : 70 sièges sur 135. Mais l’avenir d’une « République catalane » sociale, progressiste, non inféodée à Bruxelles, n’est pas assuré pour autant. La stratégie du rejeton franquiste Rajoy tenait en quelques mots ? Jeter de l’huile sur le feu de la crise aiguisée par lui et « le système », depuis des mois, refuser tout dialogue, toute remise en cause d’une « transition » obsolète... afin de ramasser la mise politicienne. Son parti, le « parti populaire », vomi par les Catalans, arrive en dernier, tout à fait en queue. C’est que « Marianito », ce triste personnage, et ses acolytes, ont réprimé, sans aucune retenue, le référendum du premier octobre 2017, et la déclaration unilatérale le 27 octobre 2017, d’une brumeuse « République catalane »... cognant sur femmes, enfants, vieillards... Tout fait matraque ! Tous des « rouges » ! M. Rajoy a fait en réalité un coup d’État qui ne dit (…) Lire la suite »
Et Edith Piaf, Berthe Silva, Barbara, Brel, Brassens, Ferrat, Ferré, Trenet...?

Hommage national à Johnny Hallyday ?

Jean ORTIZ

Johnny Hallyday était incontestablement un rockeur, devenu une rock star, aimé et adulé par des millions d’hommes et de femmes, de toutes catégories. Un attachement populaire authentique et durable.

Johnny s’est ouvert au blues, et à d’autres influences marquant indéniablement plus d’un demi-siècle d’histoire de la musique et de la chanson en France. Mérite-t-il pour autant « l’hommage national » envisagé par certains, qui voudraient plutôt que « la légende de Johnny » soit pour eux source de profits politiques et financiers ? La première réaction à chaud du président Macron, qualifiant le chanteur de « héros », va-t-elle au-delà du calcul de surfer sur l’enthousiasme populaire que le rocker avait créé ? De quoi dé-olympiser, en apparence du moins, sa froide condescendance envers le menu peuple. Cela n’aurait rien d’étonnant, de telles instrumentalisations sont monnaie courante, et fonctionnent d’autant mieux que l’émotion est grande ; on sait Macron expert en la matière. Si de chanson il s’agit, la France aurait dû distinguer précédemment par un hommage national Piaf, Berthe Silva, Barbara, Brel, Brassens, Ferrat, Ferré, Trenet, etc. Si d’héroïsme il s’agit, combien (…) Lire la suite »
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