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Auteur : Jean ORTIZ

Le gentil Obama et le coup d’Etat en marche au Brésil

Jean ORTIZ

"L’opération médiatico-judiciaire afin de destituer la présidente constitue un véritable coup d’Etat amerloc, « soft », « institutionnel », du dernier cri : la nouvelle stratégie « new look » des Etats-Unis."

Au moment même où il soufflait le chaud (ou plutôt le tiédas) à La Havane, où il tenait une conférence de presse d’ingérence « démocratique » et amicale, Obama la « colombe » prolongeait d’un an la validité du décret déclarant le Venezuela « comme une menace » et une « situation d’urgence » pour les faibles Etats-Unis (en espagnol « faible » se traduit « débil »). Les troupes chavistes s’apprêteraient à envahir le Texas pour le rendre au Mexique. Caramba !! Le « comandante en jefe » retraité, en vieux sage, après la visite « historique » parce que, entre autre, sans levée du blocus, a remis la colombe Obama à sa place. Fidel Castro a écrit un texte historique dans lequel il affirme que Cuba n’a besoin d’aucun cadeau des Etats-Unis et qu’elle a de la dignité à revendre. Carambar !! Passés les quelques concessions, la reconnaissance officielle, et les effets de manche obamesques, le bon président s’active pour rétablir la démocratie de marché au Brésil, où la présidente Dilma (…) Lire la suite »
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Sauvons l’Humanité !

Lettre ouverte à François Hollande, Président de la République

Jean ORTIZ

Monsieur le Président,

Un jour d’avril 2014, vous allâtes furtivement à Carmaux, rendre hommage à Jean Jaurès, à l’occasion du 100e anniversaire de son assassinat.

Même si vous avez beaucoup muté depuis le discours du Bourget, vous êtes, historiquement, ne vous en déplaise, héritier du patrimoine jaurésien, un patrimoine national, qui devrait être commun à tous les progressistes.

Un patrimoine dont la France peut s’honorer. Comme Jean Jaurès dénonça le « mur de l’argent », vous déclarâtes jadis « n’avoir qu’un ennemi : la finance ». Jean Jaurès est le père fondateur du journal L’Humanité, à l’époque « Journal socialiste quotidien », dont il était le directeur politique. Dans le premier éditorial, intitulé « Notre but », du 18 avril 1904, il écrivait : « C’est à la réalisation de l’humanité que travaillent tous les socialistes. L’humanité n’existe point encore, ou elle existe à peine ». Ce journal national, sans doute le plus ancien de France, quasiment seul journal d’opinion, se trouve aujourd’hui gravement menacé à cause des logiques économiques néolibérales. Vous voilà donc au pied du mur... de l’Histoire. Ne pas réagir au péril de disparition de L’Humanité vous rendrait coupable de « non assistance à liberté en danger ». Rien ne servirait d’être allé à Carmaux si vous n’usiez pas de vos prérogatives pour défendre le pluralisme de la presse, et ce (…) Lire la suite »

L’intense et bref Front populaire en Espagne

Jean ORTIZ

Le 16 février 1936, les élections législatives en Espagne sont marquées par une courte victoire des forces de gauche et républicaines signataires du « Pacte », un programme minimal et réformiste signé un mois auparavant. Sur la réforme agraire, les affrontements se multiplient.

Le Front populaire espagnol reste encore un de ces quasi-silences de l’histoire, qu’il faut faire parler. Pour la droite, ces cinq mois de « Frente crapular » demeurent un cauchemar qu’elle tente d’effacer, de dénaturer. Pour la plupart des Espagnols, ce printemps social, d’accélération des réformes, se révèle encore peu connu. La République victorieuse le 14 avril 1931 déçoit très vite les espoirs de changement social, à tel point que la droite et les secteurs fascisants gagnent les élections législatives du 9 novembre 1933. Dès lors commence la fascisation, l’entrée au gouvernement de l’extrémiste Confédération espagnole des droites autonomes (Ceda), la revanche de classe, la répression sauvage contre les mineurs des Asturies (octobre 1934) et les luttes paysannes, la suspension de la modeste réforme agraire, du statut d’autonomie de la Catalogne, etc. Le Front populaire, bref et intense (de février à juillet 1936), demeure l’objet de caricatures révisionnistes : la violence (…) Lire la suite »
Elections présidentielles 2017

Quelques considérations « primaires »

Jean ORTIZ

Opter pour des « primaires à gauche » revient à s’engager une nouvelle fois dans une stratégie au final « socialo dépendante » . Elle risque d’assimiler les communistes à cette « gauche » qui n’en est plus une depuis longtemps déjà . Si nous sommes peu lisibles, peu visibles, malgré la nécessité aujourd’hui comme hier d’un puissant parti communiste, de classe, c’est que nous avons en quelque sorte renoncé à être pleinement nous-mêmes, antisystème et propositionnels, à refuser radicalement le capitalisme, à rompre avec lui. Rompre, rupture, radicalité... Etre partisan de la révolution, même si le mot a été tant et tant dégradé, n’est-ce pas revendiquer et commencer à construire, par nos résistances, nos pratiques quotidiennes, des relations et des valeurs nouvelles, une société de partage, non cannibale, libérée du marché. Un socialisme d’aujourd’hui, citoyen, autogestionnaire, démocratique, écosocialiste, qui socialise les grands secteurs économiques et les leviers financiers, qui remette en cause le carcan européen, le productivisme sans limites, la monopolisation des richesses... Mais pour cela il convient d’abord de ne pas renoncer aux mots, « socialisme », « révolution », et au sens de la marche. Je ne sais plus qui a dit : Ne pas nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.

Nous vivons des temps inhumains de « contreréforme », des temps terribles pour les millions de « perdants », des temps dangereux de basculement conservateur, où la tentation est grande de diluer le discours révolutionnaire dans l’air fétide et régressif du moment, de s’adapter plus que de « révolutionner », pour tenter de gagner quelques voix... La politique cède le pas à une sorte de campagne électorale permanente dominée par le marketing politique, vide, avilisseur, par la com. manipulatrice, les coups politiques tordus ou pas, le tango des égos... Et le peuple dans toute cette ratatouille ? On se trompe si l’on croit que les sondages doivent être pris au pied de la lettre. La colère gronde dans ce pays et peut éclater sans nous, voire contre nous, assimilés au « tous pareils », à « la caste » comme disent les Espagnols. Les « primaires », ces combats de coqs frelatés, ces rideaux de pseudo-démocratie et d’enfumage sur l’essentiel, cette singerie des « States », accentuent la (…) Lire la suite »
Etre radical, c’est aller à (ou partir de) la racine, aux causes

Les escrocs de la radicalité

Jean ORTIZ

Il y a des escrocs de la sémantique comme il y des escrocs de la mémoire. Tous tentent de dépolitiser, de vider de son contenu de classe, de consensualiser, voire d’éliminer, la mémoire populaire, celle du monde des travailleurs.

Au diable leurs visions du monde, les rapports de classe, les différentes formes de lutte, l’histoire ouvrière, la nécessité de se « connecter » à ce passé, de le faire vivre au présent. Il s’agit de nous priver des outils de compréhension, d’analyse, de maîtrise, de la société actuelle. Et de nous interdire de la transformer. Il en va de même avec la « radicalité ». Etre radical, c’était hier, selon le champ lexical, botanique, physique, politique, etc. aller (ou partir) à la racine, à la nature et aux causes profondes des choses, transformer complètement...Un militant radical, un discours radical, un programme radical, cela équivalait le plus souvent à « révolutionnaire ».Sauf à être membre du parti radical, aussi radical que messe du dimanche. Depuis l’offensive des classes dominantes sur les thèmes pourris de « la guerre des civilisations », du « terrorisme global », « radical » est devenu synonyme de « terroriste ». Les exploiteurs ont gagné la guerre des mots. Si « (…) Lire la suite »
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Le degré moins un de la Politique, la démocratie sondée, incontinente. Dépolitisée.

Soyons primaires !

Jean ORTIZ

Soyons primaires ! Le capital en raffole. Des citoyens primaires, des analphabètes politiques, caricaturaux, clonés, des gugusses manipulables à merci, à la merci des puissants : « primarisés » ! Le dernier must à la mode libérale.

Soyons primaires ! Les « primaires », c’est le degré moins un de la Politique, la démocratie sondée, incontinente. Dépolitisée. Les « primaires » : le summum de la démocratie médiatique (et de marché), à l’américaine. Que (la) le mec plus ultra l’emporte... Paillettes, flonflons (et consciences) payés par de généreux grands patrons. Aux États-Unis, on appelle cela : les « caucus ». Terrible aveu. Ah, les « gringos » ! Soyons primaires, et que le spectacle commence. Et vlan une petite phrase choc, « assassine », un dérapage intentionnel, calculé. Et pour ta poire : une insulte, un coup bas au niveau du slip, une donaldtrumperie... Pour tromper les dingos. C’est écrit. Soyons primaires. « Approchez, venez voir... ». Le cirque, l’étalage, la mousse, l’écume, la vacuité, le paraître, les frasques, les instincts... primaires, pour racoler, racoler, et élire les « primo votants ». Et les autres ? Tiens, tiens, derrière la frime hypocrite, c’est vilain. Et désémantisé, comme ce qui le (…) Lire la suite »
Macron, cynique politicard transgénique, « winner » farci aux milliards, plaide pour sa classe

Les imposteurs exultent

Jean ORTIZ

Les classes dominantes exultent. Elles ont gagné la bataille des idées. Elles ont profité de la crise, leur crise, pour opérer un renversement radical de valeurs, pour crédibiliser leur alternative - ultra libérale - à la crise de leur système : le néolibéralisme. Ils assurent tous deux l’hégémonie de classe, le contrôle social, leur pérennité au pouvoir, l’accumulation infinie des profits...

Elles sont parvenues à faire accepter au plus grand nombre des choix politiques de « restauration » et de régression totale. Elles ont fait basculer le pays dans une société en rupture avec celle qui était globalement la nôtre depuis la Libération. Orwell, Hugo, Zola, Jaurès, les philosophes, les pionniers du mouvement ouvrier, les frontpopulistes, les Résistants, doivent se retourner dans leur tombe. Les classes dominantes ont inversé gaîment les termes de la lutte des classes, alors qu’au même moment, à gauche, certains se demandaient où elle était passée. Ces spoliateurs pleins aux as culpabilisent à fond la caisse les classes populaires, rendues responsables de la situation. Les exploiteurs, les privilégiés, sont désormais ces planqués de fonctionnaires protégés par l’insupportable « statut de la fonction publique », vieille relique communiste, tous ces parasites nantis, bénéficiaires des « minimas sociaux » et qui s’enrichissent en dormant, ces feignasses de chômeurs (…) Lire la suite »

Mon dieu, délivrez-moi de mes cauchemars !

Jean ORTIZ

Je fais des cauchemars récurrents, de ceux qui récurrent même les casseroles les plus sales.
Cette nuit, j’ai à nouveau cauchemardé grave :
Et si F.H. gagnait les primaires chez les « républicains », loin devant Juju et Nico ?

Et si le Medef se donnait pour président un migrant catalan, un étranger, un vrai, un bien intégré, pas ambitieux ni brutal pour deux sous ? Et si l’on proposait des macronis aux pauvres et des macaronis aux autres ? Cette nuit, j’ai cauchemardé grave : Et si au nom de « l’état d’urgence exceptionnellement permanent » nous allions pilonner La Paz, pour le fun ? Et si nous accordions l’asile aux fantômes de Daladier, de Pétain, de Laval, de Papon, de Thiers, de Franco, de Pinochet ? Si au lieu de bombarder la Syrie nous bombardions le PSG ? Il paraît que ceux qui finance(raie)nt le terrorisme aiment aussi le ballon... surtout rond ! Les ronds bien ronds. Les pépètes... et la dèche pour les autres. Cette nuit, j’ai cauchemardé grave : Et si les militants étaient invités, comme en 40, à rejoindre les bois par petits groupes pour s’y reposer, méditer sur la COP21, étudier comparativement le comportement des corbeaux d’aujourd’hui et de ceux d’hier, réfléchir aux bienfaits du (…) Lire la suite »
Il n’y a pas de fascisme « à visage humain »

La « peste brune » à nos portes ? No pasarán ! Si nous faisons ce qu’il faut…

Jean ORTIZ

Ces jours-ci nous mesurons une fois de plus le fort rejet du « système » par des millions d’exploités, le carton rouge aux comportements politiques frelatés.

Combien de fois, nous communistes, l’avons dit et répété : le fascisme -appelons un facho un facho- cela peut commencer par un sourire convenu, un programme faussement « social », une victoire électorale, des frustrations populaires… Et nous savons que cela termine toujours à Buchenwald (pour faire court). « Comment est-ce possible ? », « en France ? », entend-t-on de la part de beaucoup de ceux qui depuis trente ans ont fait et font joujou avec la « peste brune » pour qu’elle serve ensuite de « repoussoir », d’incitation au vote « utile », « au front républicain » derrière eux. Ils ont créé, en caressant les monstres, un climat haineux (« je suis », « tu hais »), asphyxiant, anxiogène, qui ajouté aux crimes terroristes, a chauffé à blanc une opinion publique déjà fragilisée. Ils ont, par calcul, mis en danger la République, « la gueuse », la République des Lumières, la République sociale, préférant le plus souvent la bonne « droite dure » au mouvement social, à la gauche de (…) Lire la suite »
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Venezuela : il y a des nuits maudites...

Jean ORTIZ

Il y a des nuits maudites... Des heures à attendre, inquiet, très inquiet, les résultats des élections législatives au Venezuela bolivarien. 19 millions d’électeurs... 167 députés... A six heures et des poussières, et cinq tasses de café, la télé vénézuélienne nous assomme...

Le président Maduro s’adresse au peuple. L’opposition gagne 99 sièges sur 167, soit les deux tiers... Quelques circonscriptions manquent encore à l’appel. Mais la victoire est nette... Le sang ne coule pas dans les rues comme l’avaient annoncé les intégristes de la charia néo-libérale. Seuls le PSUV et le Grand Pôle Patriotique s’étaient engagés, sur proposition de l’Unasur, à respecter le résultat, quel qu’il soit. Les démocrates putschistes du 11 avril 2002, de la très démocratique MUD, ont refusé quant à eux de s’y engager. Ils ne pouvaient que gagner ; s’ils perdaient, ce ne serait que par « la fraude » de ces tricheurs de chavistes... Managés par Washington et l’Internationale socialiste, ils devaient l’emporter. Peu importaient les urnes ... Ils préparaient ainsi le terrain à un éventuel bain de sang, à un « golpe » violent, si les résultats leur avaient été défavorables. Ces « démocrates » portent la haine des « rouges », des « révolutionnaires » dans leur ADN. Alors : la (…) Lire la suite »