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Auteur : Jean ORTIZ

L’opération « Sortie » se met en place, et la solidarité gronde peu.

Venezuela : Le crime se prépare

Jean ORTIZ

Le crime se prépare, comme en 1973 au Chili de l’Unité Populaire. La campagne de discrédit, de déstabilisation, contre Caracas, s’accélère avec le déchaînement, l’activisme, des vraies droites, des fausses gauches, et des médias « libres » internationaux.

Pour le chef d’orchestre, les Etats-Unis, il faut reprendre la main en Amérique latine, notamment afin de mettre en place les Zones de libre-échange transatlantique et transpacifique, vastes entreprises de recolonisation. Cela passe par le renversement, « électoral » et/ou insurrectionnel de la révolution vénézuélienne, pièce maîtresse du puzzle émancipateur continental, et dont la chute provoquerait, selon le gouvernement étatsunien, des « effets domino », des réactions en chaîne. Caracas est en effet l’architecte du système souverain d’intégration continentale, insupportable pour les intérêts géoéconomiques de Washington, dans une région qu’il dominait sans partage depuis le 19ième siécle et la « doctrine Monroe » (1823). « L’empire » voudrait en finir avec les « restes du chavisme » : Petrocaribe, l’Alba, l’Unasur, la Celac, les président(e)s Correa, Kichner, Dilma, Morales et Maduro, ces empêcheurs d’impérialiser en rond. Le crime se prépare contre Caracas, la nouvelle (…) Lire la suite »
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Pourquoi j’écris ? J’assume mes « excès »

Jean ORTIZ

Écrire est une manière de résister, de respirer aussi, dans une atmosphère de plus en plus irrespirable et dans laquelle, écrivait Mauriac, « il nous faut pourtant respirer ». Un non-monde en quelque sorte.

Nous avons perdu (momentanément) la bataille des idées contre les « libéraux » (qui le sont fort peu), mais il nous reste la parole contre la victoire (réversible) d’une classe sociale, la bourgeoisie ; elle voudrait nous imposer ses valeurs, ses représentations, sa sous-culture, son totalitarisme idéologique, son prêt-à-penser, son robinet d’eau tiède... Nous vivons des temps de déshumanisation, de criminalisation du langage, de l’engagement militant, de la pensée critique, des « grands récits », des temps de dépossession de l’histoire des peuples, de renversement total de valeurs, où l’homme n’est plus qu’une variable d’ajustement, un kleenex... On sauve les banques, pas les êtres humains... Le droit du fric passe avant le droit de ne pas crever de faim, de se soigner, d’avoir un toit... L’on ne trouve pas 30 milliards de dollars par an, à l’échelle du monde, pour en finir avec la faim... alors que la guerre en Irak a coûté plus de 3000 milliards de dollars... Alors la (…) Lire la suite »
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Après Pasqua, le duoVallshollandais veut « terroriser les terroristes »

Plus culotté que Valls, tu en perds la culotte !

Jean ORTIZ

Le Premier ministre de fer veille nuit et jour sur nous le petit peuple ; non pas qu’il ait mis en place une « loi de renseignement », clone réduit du « Patriot Act » et de la NSA, non non non ; ça c’est pour contrecarrer (« instrumentaliser » disent les « langues de peille » occitanes) le danger et la peur du terrorisme , et donc nous permettre de dormir tranquilles.

Le gouvernement se voit contraint de chasser dans les marécages du Front national, sans aucune arrière-pensée autre que nous éviter les somnifères et nous protéger d’une psychose (qu’il alimente lui-même) et des « barbares ». Décidément tout fait ventre pour que François Hollande apparaisse comme le rempart contre la droite et l’extrême droite au second tour des présidentielles de 2017, comme le champion du « vote utile ». Amnésiques : attention ! Après l’hommage boursoufflé rendu à Pasqua, on peut compter sur le duo Vallshollandais pour « terroriser les terroristes », et laisser en paix les militants anticapitalistes, les mouvements sociaux, les syndicalistes, les cocos et assimilés, les gauchos ; les tous ceux qui en ont plein l’arrière-train , les alternatifs, les accoucheurs d’un autre monde, les « minorités », les Gitans, les « immigrants » qui nous envahissent et ruinent notre pays, alors que tant de « décideurs », de grands patrons philanthropes, de « capitaines (…) Lire la suite »

François Hollande : Déclaration de La Havane (exclusif)

Jean ORTIZ

Dans cette lettre impertinente, notre ami Jean Ortiz imagine un courrier adressé depuis Cuba par François Hollande aux Français et à Manuel Valls.
Un pur délire quasi-gauchiste, hilarant et finalement très politique.
LGS.

Mardi, 12 Mai, 2015 - 06:44 Déclaration de La Havane Mes chers compatriotes Caros compagneros Amis, camarades, concubins, maris sages, femmes savantes... Me voici enfin à La Havane, capitale du goulag tropical, avec danseuses de cabarets, mulâtresses révolutionnairement plantureuses, plages communistes, mais de rêve. Les réalités géopolitiques et l’entêtement de cette île, pourtant si petite, m’ont obligé à reconnaître qu’elle existe, souveraine, à 150 kms des côtes de nos amis Ricains. Je vais donc en profiter pour m’encanailler quelques heures avec ce peuple si coloré, si joyeux, si insouciant... Je me suis essayé à la « salsaaa », mais Manuel m’a vite découragé. Il paraît que la salsa, c’est le mélange... Cette dictature ensoleillée doit sûrement emprisonner les nécessiteux pour les empêcher de demander l’aumône dans la rue. On n’en voit pas... Et elle pousse même le culot jusqu’à soigner gratuitement tout le monde, même ceux qui n’ont pas accès au dollar, alors (…) Lire la suite »
Le parler-vrai de François Hollande

François la gaffe ?

Jean ORTIZ
François Hollande aurait gaffé en assimilant les communistes aux fascistes (pour faire court). Non, non, mille fois non, il a été sincère. Il renvoie l’extrême droite et le PCF, assimilé à « l’extrême gauche », volontairement dos-à-dos, et... balle au centre. Cette théorie de l’équidistance, des « deux totalitarismes », fait florès chez tous les gestionnaires joyeux, zélés, loyaux, nouveaux et anciens convertis, apostasiques, du capitalisme, du CAC 40, de la valse des profits, de la corruption structurelle, des travailleurs kleenex, de la marchandisation galopante, de l’horreur libérale. Remercions François Hollande de ce parler-vrai. Il y a belle lurette qu’il a passé sa pseudo-gauche à droite et que les socionéolibéraux ont renoncé à remettre en cause le capitalisme, qu’ils présentent comme un véritable état de la nature, comme le meilleur (ou le moins pire) des mondes possibles. L’histoire de la social-démocratie, devenue sociolibérale, démontre que son principal objectif (…) Lire la suite »
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Utopie concrète, socialisme, éco-socialisme, socialisme du 21ième siècle, Révolution citoyenne...

Changer de peuple ?

Jean ORTIZ

Notre peuple est ingrat, obtus, crédule : changeons de peuple ! (ironie).
Il a cru au départ que le « Front de gauche » c’était pour de bon, profond, permanent, large ; offensif : un vrai front quoi, une vraie alternative. Pas une sorte de martingale que l’on ressort à chaque élection et qui fonctionne plus ou moins bien.

Aux présidentielles, le Front a « cartonné », grâce notamment à l’énergie des communistes, à l’amorce d’une dynamique populaire, à sa diversité, et au charisme du candidat, J.L. Mélenchon. Passées les élections, le Front a été globalement remisé au magasin des « machins » politiques, comme s’il avait peur de son ombre, comme s’il représentait un danger pour les partis de la gauche de rupture. A ceux qui proposaient de ne pas laisser « retomber le soufflet », d’accueillir les forces nouvelles, jeunes, mises en mouvement, de créer « en bas », partout, des assemblées ou comités de front (à débattre : de gauche, du peuple, de Front populaire ?), informels mais ouverts, vivants, pluriels, dynamiques, horizontaux, sans concurrencer la nécessaire existence de partis, à ceux-là il était fait la sourde oreille. Etait-il si difficile pourtant de mener à la fois une stratégie disons « double », une activité simultanée de parti et de front ? L’une nourrit l’autre, a besoin de l’autre. A (…) Lire la suite »

Les langues amérindiennes et la révolution

Jean ORTIZ

L’universitaire Jeyny Gonzalez Tabarez, de l’Université centrale du Venezuela, spécialiste des langues des « peuples natifs » a croisé, pendant son séjour au Festival CulturAmérica, son expérience avec celle des écoles en langue basque (Ikastola), et des écoles en langue occitane (Calandretas).

C’est la première fois que le Festival latino-américain de Pau abordait la thématique du plurilinguisme. L’identité (mot à la mode), la relation à soi-même, n’est pas statique, figée ; à la fois elle s’hérite et elle se construit tous les jours ; elle peut être la meilleure comme la pire des choses : le repli identitaire, la peur de l’autre, le communautarisme. Si les racines sont indispensables, les feuilles, les branches, les fleurs qu’elles donnent, le sont largement autant. Le plurilinguisme s’inscrit dans ces problématiques. Et il ne s’agit pas que de racines et d’identité, mais également d’ouverture sur les autres et sur cet « autre soi en soi-même » ; au bout du bout : d’une autre culture. S’enrichir de l’autre pour être soi-même, se mélanger, se métisser, être plusieurs en même temps, c’est l’exact contraire du racisme, de l’individualisme, c’est respecter, comprendre, intégrer la(les) différence(s), c’est se délecter, se nourrir, de sons et de mots, de cosmovisions, de (…) Lire la suite »
Des ambassadeurs, des sans grades, des invités de marque déposée, une concierge, des utopistes, seront présents

Le 23 ème Festival latino-américain de Pau et région (18-28 mars 2015)

Jean ORTIZ

Si nous parlez de Biarritz et de Lourdes en Amérique latinoafroamérindienne, les ceux qui ont de la culture et même d’autres qui n’ont rien, savent que ces lieux existent...Mais PAU (« paou » en espagnol), qui se prononce po... comme la poule au pot du bon roi Henri né ici comme le guerrier sur deux roues et pavés Gilbert Duclos Lassalle, comme l’écrivain polarophile Gilles Vincent... Pau, peu connaissaient......Il fallait ajouter : « à côté de Lourdes » et de préciser ; c’est à Pau que François vit apparaître « le centre » au bord du gave, rive droite.. Le centre, les Béarnais, fadingues de ballon, rond et ovale, ils connaissent.

D’année en année, grâce au Festival CulturAmérica, Pau s’affiche dans les milieux politiques de gauche-gauche- et dans les contrées culturelles, de l’autre côté du « charco » : l’océan. C’est que depuis 23 ans, contre marées et vents mauvais, pousse en mars une Quinzaine « latino » rebelle, solidaire et de qualité. La greffe réussie relève quasiment d’une hallucination de Bernadette...sur une terre si consensuelle, si de « juste milieu », si béarnaise disait Bourdieu. De la folie d’Ousse. Et çà marche...Et s’il fallait prendre au sérieux le besoin d’utopie ? Au cours de son histoire tumultueuse, le Festival a fait la nique à de petits messieurs et gentes dames qui le trouvaient « trop politique », qui rêvaient d’Indiens emplumés, folklorisés, et d’un Monsieur Loyal moins loyal. Le Festival est devenu aujourd’hui patrimoine béarnais, ne leur en déplaise... Il a reçu avec l’ « abrazo » militant, notre frère EVO MORALES, lorsque Washington le présentait comme un « (…) Lire la suite »
Retour de Bolivie. Chroniques boliviennes n°4 - Le blog de Jean Ortiz

La CIA nationalisée

Jean ORTIZ
La liste est longue des méfaits, ingérences, violations de la souveraineté, « achat » de dirigeants politiques, espionnage, sabotages, corruption, coups tordus, coups d’Etat, de la CIA en Bolivie. Les Etats-Unis avaient fait de la Bolivie une sorte de protectorat, un pays soumis où l’ambassade de Washington faisait la loi, les gouvernements... C’était avant, avant EVO, avant la souveraineté et la dignité. Selon l’ouvrage très précis et détaillé de Stella Calloni, EVO dans le viseur (ed Punto de Encuentro, Buenos Aires, 2013), dès l’élection de Evo Morales en 2006, la CIA a travaillé à le renverser, notamment par la tentative sanglante de putsch « civico-préfectoral » du second semestre 2008, les manœuvres visant à fractionner le pays en provoquant la sécession des départements « blancs » et riches de la « Media luna ». En mai 2004, avec la complicité du président Carlos Mesa, la CIA avait même installé son bureau au sein du palais gouvernemental, sous couvert de « mission (…) Lire la suite »

Retour de Bolivie. Chroniques boliviennes (N° 2 et 3)

Jean ORTIZ

Nous poursuivons la publication des 6 chroniques de Jean Ortiz qui rentre de Bolivie. Ses chroniques sont également publiées par l’Humanité : http://www.humanite.fr/blogs/un-socialisme-communautaire-567493
Après la première chronique publiée ici : (http://www.legrandsoir.info/retour-de-bolivie-chroniques-boliviennes-no-1.html), voici les 2 et 3.

LGS

2. LE POUVOIR DES MINIATURES Nous atterrissons à « El Alto » et « descendons » des hauts, populeux et ô combien combattifs, à La Paz (environ 3 700 mètres d’altitude !), cet amphithéâtre géant, chaotique, pentu, encore envahi de petits étals proposant toutes sortes de miniatures porte bonheur. SOS oxygène pour remonter les rues ! Au loin, enneigé, le Nevado Illimani nargue les petites choses du haut de ses 6000m... Les « alasitas » (« achète-moi », en langue indienne), la foire annuelle des miniatures, honore l’idole de l’abondance . Les billets de banque modèle réduit, les sexes et préservatifs, minuscules, les diverses potions en petits flacons,« pour l’amour , l’emploi, le travail, la fidélité » , les diplômes universitaires petit format, tous les ustensiles -symboliques- de la vie quotidienne, miniaturisés, offerts à la vente. Les curés les bénissent, à l’eau bénite, comme de bien entendu, et les guérisseurs, les « yatiris », à l’encens. On appelle cela « zahumar », me dit (…) Lire la suite »