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Auteur : Jean ORTIZ

Ce n’est pas une claque, c’est un lynchage, une humiliation, une rouste magistrale, un uppercut...

Au front camarades !

Jean ORTIZ

Ce n’est pas une claque, c’est un lynchage, une humiliation, une rouste magistrale, un uppercut de la gauche, un désaveu sans appel. François Hollande, qui se voulait "Normal premier" au point de faire concurrence aux livreurs de pizzas en motocyclette, celui qui déclarait la guerre à la finance, est ce soir tout nu, "en pelotas", et son ralliement joyeux, toute honte bue, au néolibéralisme : vomi par le peuple de gauche.

La sanction est désespérante. Les travailleurs n'aiment pas ceux qu'ils considèrent comme des repentis, et les apostats finissent toujours dans les trous noirs de l'histoire. Le vote de ce soir est d'abord un carton rouge au bilan du hollandisme. Il n'est pas une adhésion tsunamique aux droites, mais un naufrage des espoirs soulevés par des promesses finalement non tenues. Les trahisons aux valeurs de gauche, aux marqueurs de classe, aux intérêts du plus grand nombre, aux besoins des plus faibles, des plus démunis, des exploités, se payent cash tôt ou tard. A force de faire un indécent bisou-bisou permanent avec le patronat, de se vautrer avec le Medef, de ramper devant Mme Merkel, de mépriser les syndicats, d'avilir notre pays, d'en faire une serpillère "transatlantique", de prendre aux pauvres pour donner aux riches, on n'a plus rien de socialiste ni même de social-démocrate. On devient une sorte de nouvelle droite et les gens préfèrent toujours l'original à la pale copie du (…) Lire la suite »

EL SALVADOR : de la guerrilla à la présidence de la République

Jean ORTIZ

Le jeudi 27 mars, je me trouvais à Pau où je devais débattre sur le thème des médias et du Venezuela. Vers 19 heures, Jean Ortiz est passé me prendre à mon hôtel où était également logée une Salvadorienne, invitée du festival CulturAmerica. Direction le restaurant. Là, j’ai assisté au spectacle de Jean Ortiz, poussant son assiette remplacée par un cahier pour une interview impromptue.
J’écoutais cette femme rieuse nous raconter une partie de sa vie, des histoires à faire dresser les cheveux sur la tête et je me disais qu’elle déroulait des pages d’un roman à écrire.
Ce sont les notes prises par Jean Ortiz au cours de ce repas que vous allez lire ci-dessous.
Maxime Vivas

Elle est de "los Nonualcos" NERY DIAZ, et fière de prolonger une histoire rebelle. Cette partie centrale et occidentale du Salvador est la plus indienne (et métissée d'Indien) du pays, le "petit Poucet" du continent. "Petit Poucet". Ainsi l'appela un fabuleux poète , Roque Dalton, au destin tragique et révoltant. Ce barde lumineux, révolutionnaire jusqu'au bout des mots, fut assassiné par ses camarades de l'Armée Révolutionnaire du Peuple (ERP), pour "trahison" : "intelligence" avec la CIA ... et, en toute logique, avec la révolution cubaine !! L'un des dirigeants de l'ERP à l' époque (1975) où fut commise cette infamie, sur la base de fausses accusations, est devenu le prototype du repenti ; il crache obsessionnellement sur "la révolution", le FMLN, Evo Morales, le Venezuela bolivarien, dans les colonnes de l'organe officieux du PSOE : "El País". Elle, NERY DIAZ, aujourd'hui députée salvadorienne à l'activité et aux responsabilités débordantes, est fille de pauvre, de "los (…) Lire la suite »

La plus grande manifestation de l’histoire récente de l’Espagne

Jean ORTIZ

Ils sont de l’avis général près de deux millions, plus disent certains médias, comme la Sexta (une chaîne de télévision nationale). Du jamais vu. Une journée historique "qui ne va pas s’achever ce 22 mars" clame le cortège. Beaucoup ont prévu de rester à Madrid et de camper. Par exemple, mille d’entre eux dans le secteur de Recoletos. Des Assemblées Générales, des opérations symboliques ("faire le siège de la Bourse", etc.) sont prévues pour lundi et les jours suivants.

L'entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l'émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les "marches de la dignité". L'immense tsunami populaire réclame le non paiement de la "dette illégale", la fin de l'austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter "dehors les gouvernements de la Troïka". C'est une mobilisation gagnée "à la force de nos muscles", pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida. Société condamnée Ce qui frappe, c'est la diversité des revendications., et leur convergence contre "un paradigme de société condamnée : le néolibéralisme" pour un syndicaliste de l'UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l'un des "pères (…) Lire la suite »

La solidarité avec le Venezuela n’est pas à la hauteur requise.

Jean ORTIZ
La révolution bolivarienne n'est pas un accident de l'histoire mais bien le fruit d'une histoire nationale, son prolongement. En 1989, un président social-démocrate fit tirer sur le peuple. Le "caracazo" se solda environ par 3000 morts. Ce jour là, le bipartisme (libéral) et l'alternance AD/COPEI, naufrageaient. Les jeunes militaires "bolivariens" qui tentèrent et assumèrent le "golpe" patriotique raté de 1992, voulaient "terminer l'œuvre de Bolivar" et non copier le "modèle cubain". La révolution vénézuélienne n'est nullement arrivée, comme l'on disait jadis familièrement, ni dans les fourgons de l'Armée Rouge ni dans ceux des FAR cubaines. Elle constitue un processus unique, original, endogène. Chavez et le mouvement populaire se sont "radicalisés" dans une relation dialectique d'inter-action, notamment à cause de l'hostilité bornée de Washington (comme à Cuba en 1959, 1960...), et des manœuvres déstabilisatrices orchestrées (ou soutenues) par le "géant du nord" . En 1998, (…) Lire la suite »
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Ils mentent comme des arracheurs d’espoir.

Le peuple et les voleurs

Jean ORTIZ

Nous vivons une époque terrible de "restauration", d’involution sociale, idéologique, civilisationnelle. C’est la revanche des classes dominantes sur 1789, 1936, la Libération, mai 68...

Depuis les années 1970, elles ont préparé minutieusement le terrain idéologique, avec la "Trilatérale", le pilonnage permanent contre les syndicats, l'Etat et les fonctionnaires, les offensives sur le thème des droits de l'homme, des libertés (réduites à la seule liberté d'expression), le matraquage contre le socialisme assimilé au goulag, la thèse des "deux totalitarismes" du vingtième siècle (renvoyés dos-à-dos), que l'on retrouve dans les manuels scolaires et les cours magistraux à l'Université ; le tout sur l'air du : "il n'y a pas d'alternative" au capitalisme ; alors que "oui on peut"... Sur le plan économique, la financiarisation de l'économie, l'assaut contre le contrat social, les "rigidités", les statuts, les conventions collectives, la mise en place de l'individualisation des carrières, des salaires, des services, les primes "au mérite", le management par le stress, par "l'excellence", la "flexibilité", ont provoqué l' affaiblissement du mouvement ouvrier, l'éclatement (…) Lire la suite »
Chronique vénézuélienne de Jean Ortiz dans l’Humanité

Rien de nouveau au Venezuela

Jean ORTIZ

Ce titre peut surprendre, mais en réalité il confirme tout ce que nous avons déjà écrit. La révolution bolivarienne, qui avance dans un cadre électoral, pacifique, démocratique, de pluralisme politique, se heurte depuis des mois à une stratégie "à la chilienne", de déstabilisation politique et économique, par tous les moyens.

La "guerre économique" est le premier d'entre eux. Malgré les nationalisations, la massivité des investissements publics, l'élargissement des secteurs d'Etat, associatif, coopératif, d'économie mixte, le privé reste largement majoritaire. Le puissant Medef local, Fedecámara, ouvertement factieux, "donna" au pays son chef, Pedro Carmona, comme président éphémère lors du coup d'Etat contre Chavez en 2002. Le capitalisme tient les leviers Dans les faits, dans ce Venezuela qui se fixe comme cap le "socialisme du XXIème siècle", "l'agenda socialiste 2013-2019", le capitalisme reste toujours dominant. Il possède encore les principaux leviers de l'économie et peut ainsi provoquer hausse des prix, inflation, spéculation, pénuries de produits de base, etc. Comme au Chili de l'Unité populaire, il s'agit de fatiguer la population pour qu'elle se retourne contre le gouvernement. Pour défendre leurs intérêts de classe, pour ne pas être "déplacées", ces classes dominantes depuis toujours, (…) Lire la suite »

Historique ! L’Espagne devance l’Estonie ! Troïka trouduc !

Jean ORTIZ

Au classement européen des pays les plus inégalitaires, l’Espagne n’est battue que par l’Estonie. Adieu Real, Barça, Ronaldo, Iniesta... Accoudés à la "barra" du vétéran bar moderniste Iruña, Place del Castillo, ou au Mesón de la Navarrería, plus à gauche, les jeunes "abertzales" (nationalistes basques) s’étripent amicalement.

"La Navarre fait partie du Pays-basque (Euskal Herrria)" ; "c'est Rajoy qui ne veut pas la paix". Ils critiquent "l'immobilisme" de Madrid. Les "plus âgés" se taisent, un verre de "tempranillo" à la main. Toutes les formations politiques navarraises ont demandé à l'ETA de se "dissoudre d'urgence". Les jeunes, étudiants – et ils insistent : "de l'université publique" – commentent ce drôle de classement européen ; "les 20 Espagnols les plus riches possèdent une fortune équivalente aux revenus des 20% les plus pauvres". Le classement de l'institut "Intermon Oxfam" préoccupe, mais il n'efface pas complètement "la Liga". Ici "on est de "L'Altlético de Bilbao". Pas de messie pour le budget, mais on se maintient. Lire : Janvier à Pampelune. La troïka plus dangereuse que les toros Les grandes entreprises ne payent quasiment pas d'impôts enrage ("se encabrona") Pedro. 85% des entreprises de l'IBEX (le CAC 40 espagnol) ont des filiales dans les paradis fiscaux. L'enquête ne dit pas si (…) Lire la suite »

Les faits d’hiver

Jean ORTIZ
L'hiver à Pau. "Emma" a de la chance : le jour est court en hiver. Cette Ariégeoise fait la manche près du grand hôtel Intergalaxique. Visage de Macarena et sourire tendre. Elle claque des mains ; elle est "à la rue" comme d'autres sont aux sports d'hiver. Elle ne sait pas que les saisons sont paraît-il causées par "l'inclinaison de l'axe de la terre par rapport à son plan orbital", mais elle n'aime pas l'hiver. La croûte est dure en hiver. Elle fait la manche devant une vitrine pèrenoellisée. Son meilleur compagnon : le sac à dos. Faire la manche, sans boutons manchettes, par les temps de restauration glaciaux que nous vivons, voilà un job flexible et au "coût du travail" nul. Tout bénef pour les héritiers des "maîtres des forges". Qui peut rester de glace devant "Emma" ? A cent mètres de là, la place Clémenceau : une vaste esplanade sans âme, aussi froide que l'hiver au Somport. Clémenceau, le chouchou de Manuel Valls. Depuis des années le brasero d'une locomotive miniature (…) Lire la suite »
Intervention de Jean Ortiz au 60ème anniversaire de "l’appel de l’abbé Pierre-hiver 1954"

¡BASTA YA !

Jean ORTIZ

Le Grand Soir était sur scène avec des interventions de Jean Ortiz et Maxime Vivas, entre autres et celles de Juan Gordillo, maire de Marinaleda, de représentants d’Attac, de CADTM…
Voici le texte de l’intervention de Jean Ortiz.

Le Grand Soir.


Le capitalisme porte en lui un ordre cannibale de l’homme, de la nature, du monde, l’ordre volontairement injuste, sauvage, de nos sociétés.

Oui "Y’en a marre" ! Oui, "y’en a marre" aussi d’entendre ressasser que : "il n’a pas d’alternative" (au système prédateur qui nous opprime). Oui il y a des alternatives, oui, à condition d’attaquer le mal à la racine, d’enfoncer le "mur de l’argent", de partager équitablement le gâteau.

Oui, oui, oui. Je veux un monde sans abbés Pierre, sans Emmaüs, sans "Restaus du cœur", sans charité, sans Hiver 2015. Un monde désirable, comme une mer étale, sans bouées caritatives, sans "paix sociale", sans "partenaires sociaux", sans compétition, sans concurrence, sans hiérarchie, où chacun ne restera pas à sa place, où la place de chacun sera celle de tous. un monde où le pouvoir de tous, l'assemblée de tous, le référendum révocatoire, la communauté des décisions et des biens, la gestion et le contrôle collectifs, le partage et l'égalité des droits et des chances, se substitueront à la ploutocratie, l'exploitation du plus grand nombre, l'aliénation sociale, la discrimination de la femme, du migrant, l'adoration du veau d'or, le festin d'une caste de vampires assoiffés de profits, qui saignent l'homme et la Pachamama, la Terre mère, et qui tiennent le peuple à l'écart, dans une démocratie prostituée en-dictature des marchés. Un monde où l'on chassera tous ceux qui (…) Lire la suite »
Après les présidentielles, des forces nouvelles étaient disponibles, en mouvement.

Ne me prenez plus pour un con !

Jean ORTIZ

Communiste, j’ai mal, et je ne dois pas être le seul.

Qui peut prétendre après la conférence présidentielle d’hier que le parti socialiste et le Président sont encore « de gauche », voire sociaux-démocrates ? La social-démocratie assurait quelques miettes aux travailleurs.

Le « pacte de responsabilité » à l'hollandaise c'est : tout pour le capital, tout pour le Medef, si altruiste, si philanthrope, si prêt à créer des emplois à condition... à condition... et un miroir aux alouettes pour les salariés, pour le travail. Monsieur le Président : quel cynisme d'apostat fier de sa conversion ! Quelle indécence de repenti ! Quelle vulgaire pornographie de « défroqué » ! Quelle servitude assumée ! Quelle désinvolture envers ceux de vos électeurs qui sont attachés aux valeurs de gauche ! « Je ne suis pas un libéral », dites-vous, on vous l'accorde, monsieur le Président, au bénéfice du doute... mais un ultra-libéral : oui. Vous faites sciemment du libéralisme, contrairement à M. Jourdain qui lui faisait de la prose sans le savoir, mais vous êtes tout aussi fasciné que lui par l'aristocratie. Le petit Nicolas et l'héritière Le Pen doivent se taper sur le ventre. Quant au « couple franco-allemand », madame Merkel porte plus que jamais les pantalons, et nous (…) Lire la suite »
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