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Auteur : Jean ORTIZ

l’ETA désarme

Jean ORTIZ

La seule solution au « problème basque » ne peut être que politique, avons-nous répété pendant des années. Depuis l’annonce unilatérale en octobre 2011, par l’ETA, de son renoncement à la violence, les choses ont beaucoup bougé au Pays basque espagnol.

La gauche « abertzale » (« nationaliste »), Bildu et d'autres formations de gauche, ont pris l'initiative politique ; elles se sont clairement prononcées pour la lutte politique, ont condamné sans ambiguïté « le terrorisme », et ont enjoint l'ETA de renoncer à ses méthodes. De plus en plus isolée, y compris de sa propre mouvance, cette dernière, affaiblie, aurait enfin décidé de déposer les armes. Si tel est le cas, tous les amis du Pays basque, tous ceux qui ont soutenu sous le franquisme la lutte sans répit des Basques contre la dictature et pour la reconnaissance de leurs droits, de leur identité en tant que nation, de leur langue, etc. s'en réjouissent. L'ETA naît fondée par de jeunes marxistes et des chrétiens révolutionnaires pour mener la lutte armée contre le franquisme. Lorsqu'elle a tué « l'héritier » de Franco, l'amiral Carrero Blanco, nous avons sablé le champagne. Lorsqu'elle a basculé dans le terrorisme, nous l'avons condamnée, tout en affirmant que seule une (…) Lire la suite »
Pour les « socialistes », combattre la crise, c’est permettre aux riches de s’enrichir sans limites

Plus que jamais : Front de gauche

Jean ORTIZ

Ce gouvernement est cynique, menteur, politicard ; il se fout de l’éthique, des valeurs de gauche, des salariés, des précaires, des retraités, des chômeurs. Il a la même politique économique et sociale que Sarkozy. Il en rajoute même pour être aussi crédible que la droite auprès des marchés, du FMI, de la Banque centrale européenne... ce qui est gagné depuis longtemps.

Pour les « socialistes », combattre la crise, c'est permettre aux riches de s'enrichir sans limites , en espérant que leur fortune profitera au peuple à qui ils concéderont bien quelques miettes. Les syndicats « réformistes », les médias de marché, se chargent d'assurer la « paix sociale » nécessaire au transfert vers le capital de toujours plus de richesses, de profits, d'allègements indécents de charges et de cotisations sociales (sans contraintes, sans contreparties ). Les gouvernants « socialistes » ne sont pas obligés de (par la gravité de la situation) saigner toujours les mêmes : les salariés, les retraités, les chômeurs, les fonctionnaires, les exclus. Ils ont fait un choix de classe, rallié par conviction le néo-libéralisme, et ils l'assument toute honte bue. Ils font une politique par et pour le Medef. Plutôt le Medef qu'amnistier les syndicalistes victimes de la répression patronale. Plutôt réduire le déjà amenuisé « coût du travail » que celui du capital. Plutôt (…) Lire la suite »
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Washington se heurte aux résistances et aux nouvelles réalités

Les États-Unis mènent-ils une contre-offensive en Amérique latine ?

Jean ORTIZ

En mai 2013, le président Obama prévenait : « L’Amérique latine représente une opportunité incroyable pour les États-Unis. » Durant son premier mandat, les États-Unis, trop occupés en Irak, an Afghanistan, en Libye, relâchèrent un peu la pression sur une arrière-cour qui commençait à leur échapper. L’influence de Washington en Amérique latine a désormais reculé au point de susciter aujourd’hui une contre-offensive impérialiste multiforme. L’empire est désormais en difficulté et son hégémonie contestée comme jamais dans l’histoire ; il n’a pas renoncé pour autant à récupérer le terrain perdu dans une région où plusieurs gouvernements se réclament de politiques post-néolibérales, voire anticapitalistes.

Le cœur de cible de la contre-offensive nord-américaine demeure le Venezuela bolivarien, qu’il faut faire tomber par une stratégie à la chilienne, d’usure et de déstabilisation, de guerre économique, de coup d’État rampant. Cette stratégie, ajoutée aux freins que constituent la corruption, la bureaucratie, l’insécurité, marque des points, perturbe une économie encore trop dépendante de la rente pétrolière et des importations. Le patronat, le secteur privé, la bourgeoisie parasitaire contrôlent encore environ 70 % de l’économie ; ils provoquent des pénuries de produits de base, des sabotages économiques, des hausses de prix injustifiées… Ils les attribuent ensuite sans vergogne et avec tout leur mépris de classe au président Maduro, ce « vulgaire chauffeur de bus », cet « ouvrier incompétent ». Or, précisément, cet ouvrier très politique et compétent, devenu président, a pris le taureau par les cornes et gouverne collectivement, au plus près du peuple. Sa pratique (…) Lire la suite »

Bayrou monte-en-l’air

Jean ORTIZ

On savait François Bayrou capable de toutes les virevoltes, de toutes les cascades politiques, mais de là à être pendu par une jambe aux grilles arrière d’un stade de rugby, de quoi se faire la pau tout seul... fallait-il qu’il nous épatâtes.

Rien n'effraie Saint François de Bordères. Il y a 24 ans, il sauta dans une piscine vide. Il y a quelques mois, il replongea dans une droite bien pleine, qu'il n'avait en fait jamais quitté. C'est que le centre, territoire de nulle part mais de droite, se prête à toutes les contorsions, à toutes les escalades. Il y a fort longtemps déjà, Léonard de Vinci écrivait : "le néant n'a pas de centre, et ses limites sont le néant" Saint François de Bordères vient une nouvelle fois d'en reculer les limites. À chaque campagne électorale notre homme se centre, se concentre, se déjante, se recentre, mais finit toujours par "tomber" chez lui, à droite. Une seule chose nous étonne cette fois-ci : il vient de tomber à gauche, après avoir été pendu par une jambe, au milieu – oui au milieu – d'une grille de 2,5 m de haut. Que voulait en réalité Saint François : prendre à revers la mêlée ? rivaliser avec le père Noël ? se rendre intéressant ? toucher des droits sur un jeu vidéo ? (…) Lire la suite »

Le Président Maduro à l’offensive.

Jean ORTIZ

Sans Chavez, pas de chavisme, ânonnait en boucle l’opposition vénézuélienne. Et de ressasser que "ce qu’il restait de chavisme" ne survivrait pas aux élections municipales du 8 décembre 2013. Mal vu !

Pour la quatrième fois, la MUD, ce conglomérat anti-chaviste qui va des ex sociaux-démocrates à l'ultra droite, a tout faux, même si son étiage électoral reste haut. Le leadership de son présidentiable, Henrique Capriles, du parti "Primero Justicia", l'aile la plus conservatrice de la MUD, ne fait pas l'unanimité. Les chavistes ont mené à l'occasion de ces municipales plus une campagne politique sur les problèmes du quotidien que sur la figure et le souvenir du "comandante". La politique a repris le dessus sur l'affectif. Cette "distanciation" progressive par rapport au "père", a permis à la fois un "travail de deuil" et de mesurer combien Hugo Chavez a bel et bien légué à la gauche vénézuélienne une doctrine politique et un projet de société, non achevés certes, mais inédits, spécifiques, synthétisés dans le "Plan de la Patrie" (2013-2019). Le parlement vient de l'adopter comme un "plan recteur de la République", comme un document quasiment constitutionnel. Cette boussole, (…) Lire la suite »
Le Front de gauche reste encore un "cartel" trop perçu comme électoral, fragile, frileux...

Au front camarades !

Jean ORTIZ
L'air du temps est fétide. Les girouettes tournent plus vite que le vent. La farce politicienne continue. Amusez-vous à lire ce que tel ou tel écrivait sur tel autre il y a encore quelques semaines, décryptez les pirouettes qui n'en finissent plus, les trahisons, les reniements, baptisés désormais "réalisme", "pragmatisme", etc. Ô ! combien ils ont raison ceux qui disent : si la politique c'est ce cirque, je n'en veux pas. Et le plus souvent ils s'abstiennent, vote politique s'il en est. La politique et la démocratie sont perverties, séquestrées, dévoyées. Je sais depuis longtemps qui sont nos adversaires de classe, comment se comportent le patronat, la droite, la social-démocratie... Je sais ce que l'on peut attendre des uns et des autres, et combien il est nécessaire de "no rendirse" jamais, tout en maintenant le cap sur la perspective révolutionnaire du "peuple rassemblé", sur des positions de classe. Mais ce qui m'importe d'abord, ce sont "les nôtres", ceux à qui je fais (…) Lire la suite »
Espagne : Guet-apens policier contre le porte-parole national du Syndicat andalou des travailleurs (SAT)

Diego Canamero Valle, par qui les paysans avaient des terres et les pauvres de la nourriture

Jean ORTIZ

L’homme dont il est question ici vous a déjà été présenté par Le Grand Soir dans une vidéo ("Diego l’insoumis") produite par Jean Ortiz et Dominique Gautier avec le soutien d’Emmaüs-Pau et du Grand Soir.

http://www.youtube.com/watch?v=sKGina3gkc8&list=PLHID5A81I9vCzR_8yxG0iivfNXTEss9IQ&index=6

Pour tout savoir, on pourra revoir également le documentaire "Marinaleda, l’ardente impatience", également produit avec notre soutien.
http://www.youtube.com/watch?v=pId_Ciwuw3Y&list=PLHID5A81I9vCzR_8yxG0iivfNXTEss9IQ&index=14

LGS


Le 21 octobre 2013, vers 19h, le leader syndical des salariés, des exclus, des paysans, des "sans terre" andalous, a été capturé, comme au temps du franquisme, lors d’un guet-apens tendu par la garde civile, à hauteur de Alcala del Rio, alors qu’il rentrait d’une assemblée syndicale à Burguillos.

Le syndicaliste a été transféré comme un malfaiteur à la caserne Montequinto de la garde civile, et sera mis aujourd'hui 22 octobre "à disposition" du Tribunal n°4 de Utrera, d'une justice de classe, qui le poursuit une nouvelle fois sans doute comme à l'accoutumé pour "occupation illégale de terres"(improductives), opérations de réquisition sociale dans des supermarchés. Dans une Andalousie où de nombreuses familles ont désormais faim, où la terre est monopolisée par une poignée de grands propriétaires, où le taux de chômage atteint 37% de la population active (57% chez les jeunes), où des milliers de familles sont chassées de leurs logements par l'éclatement de la "bulle spéculative immobilière", où les banques s'empiffrent, les actions du SAT et de son porte parole, victime depuis les années soixante d'une cinquantaine de procès, de dizaines d'arrestations, d'emprisonnements répétés, d'une véritable chasse à l'homme, sont légitimes. Les pauvres, les chômeurs, les salariés, les (…) Lire la suite »
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Manifestation anti-monarchie historique à Madrid

Jean ORTIZ
Le "Mouvement des Indignés" a fait du chemin, essaimé, mûri... Il est certes divisé, sans doute moins massif, mais dans l'ensemble plus politique. Il n'existe plus à proprement parler en tant que "Mouvement". Il a éclaté en coordinations, plateformes, manifestes, groupes, tendances, mais ils sont de plus en plus nombreux ceux qui s'accordent aujourd'hui pour exiger "l'abolition de la monarchie et la mise en route d'un processus constituant. Une centaine d'organisations de la "société civile", ex ou nouveaux "Indignés", ont créé une "Coordination 28 septembre" large, après avoir engagé un dialogue et un rapprochement avec la gauche... de gauche ("Izquierda Unida", le "Bloc national galicien", les Basques de "Sortu", etc). La "Coordination" appelle ce samedi à une manifestation qui partira de la Moncloa pour se terminer symboliquement "Plaza de Oriente" (où Franco réunissait les siens) , face au Palais Royal. La "Coordination" veut y rester le temps qu'il faudra pour exiger (…) Lire la suite »

Le Venezuela bolivarien affronte une dangereuse campagne de déstabilisation

Jean ORTIZ
Depuis la mort de Hugo Chavez, l'opposition vénézuélienne et les Etats-Unis considèrent que "le Venezuela est à prendre". Une vaste campagne de déstabilisation économique et politique est engagée, assez semblable à celle que connut le Chili de Salvador Allende : sabotages électriques, économiques, violences de rue, organisation de pénuries de produits de base, d'une spéculation tous azimuts... L'objectif de l'opposition est de créer un climat de chaos qui permette à la fois de gagner les prochaines élections municipales, de défigurer l'image extérieure d'un pays qui serait devenu "dangereux", "incertain", "liberticide"... Le grand parti de l'opposition : Fedecamaras, l'équivalent du Medef, flanqué de la droite, de l'extrême droite et de trois partis affiliés à l'ex Internationale socialiste, compte sur cette stratégie pour susciter à terme et si nécessaire, une intervention des Etats-Unis, pas forcément armée. L'autre axe de cette stratégie "à la chilienne" est l'élimination (…) Lire la suite »

Lettre ouverte à l’insupportable Manuel Valls

Jean ORTIZ

Monsieur le ministre,

...Je vous ai écouté à France Inter puis à RMC, chez Jean Jacques Bourdin. Mal réveillé, j’ai cru entendre un dirigeant du Front national. J’ai même un moment pensé que, journaliste bien-pensant, vous interviewez le ministre de gauche J.J. Bourdin.

...Un peu d'eau fraîche sur le visage comme jadis le matin dans les "camps de concentration" d'Argelès, de Barcarès, où furent accueillis nos parents Républicains espagnols, et me voilà lucide. ...Non je ne rêvais pas. Il s'agit bien du ministre hollandien de l'Intérieur, Catalan naturalisé Français en 1982, et pas d'Albert Sarraut ni de Daladier, déjà ministres des barbelés "de gauche" dans les années 1930. ...Il y a en France environ 20.000 Roms, oui vous avez bien lu : "seulement" 20.000, mais si l'on en croit le ministre des "expulsions forcées" (dénoncées par l'agence moscoutaire Amnesty International), ils menacent la sécurité de notre pays, plus que le chômage, les huit millions et demi de pauvres, les coûts ravageurs de l'accumulation du capital, la "Françafrique", les ripoux en col blanc, les vampires du CAC40, les licencieurs boursiers.... Les Roms, les "voleurs de poules", voilà le danger, voilà le nouveau bouc-émissaire stigmatisé pour faire peur au "petit (…) Lire la suite »
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