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Manifestation anti-monarchie historique à Madrid

Le "Mouvement des Indignés" a fait du chemin, essaimé, mûri... Il est certes divisé, sans doute moins massif, mais dans l’ensemble plus politique. Il n’existe plus à proprement parler en tant que "Mouvement". Il a éclaté en coordinations, plateformes, manifestes, groupes, tendances, mais ils sont de plus en plus nombreux ceux qui s’accordent aujourd’hui pour exiger "l’abolition de la monarchie et la mise en route d’un processus constituant.

Une centaine d’organisations de la "société civile", ex ou nouveaux "Indignés", ont créé une "Coordination 28 septembre" large, après avoir engagé un dialogue et un rapprochement avec la gauche... de gauche ("Izquierda Unida", le "Bloc national galicien", les Basques de "Sortu", etc).

La "Coordination" appelle ce samedi à une manifestation qui partira de la Moncloa pour se terminer symboliquement "Plaza de Oriente" (où Franco réunissait les siens) , face au Palais Royal. La "Coordination" veut y rester le temps qu’il faudra pour exiger "l’abolition de la monarchie et la mise en route d’un processus constituant", dénoncer le caractère "archaïque, de classe et anti-démocratique" de la monarchie, "imposée expressément par le dictateur Franco".

C’est une grande première. L’affiche représente un troupeau d’éléphants en marche (clin d’œil à "la chasserie royale au Bostwana"), et porte le slogan : "Echec au roi"
Les autorités entendent "blinder" la place de Oriente et ont déployé un dispositif policier impressionnant.

Selon de récents sondages, les Espagnols considèrent que la monarchie, de plus en plus discréditée, est devenue l’un des premiers problèmes de l’Espagne, et ils la notent 3,68 (sur 10). Ce 28 septembre 2013 fera date.

Jean Ortiz

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