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Thème : Espagne

Nos médias, la Catalogne de Puigdemont et les traditions violentes et antidémocratiques de l’État espagnol !

Yorgos MITRALIAS
Il est vrai qu’on ne pourrait pas s’attendre à une meilleure couverture de la nouvelle affaire Puigdemont de la part des médias français. Car ça fait des décennies que la presse française de presque toute sensibilité politique, soit passe sous silence les événements souvent historiques qui agitent la Catalogne, soit les présente d’une manière qui ne mécontenterait pas les gouvernants de Madrid également de toute sensibilité, y inclue franquiste. Alors, pour parler du bref retour à Barcelone de Carles Puigdemont après 7 ans d’exil en Belgique, ils le présentent comme quelqu’un « qui fuit la justice » et pas comme un ex-président de Catalogne très démocratiquement élu par les Catalans et destitué de façon plus que antidémocratique et autoritaire par le pouvoir espagnoliste de Madrid. Et aussi, comme « recherché par la justice et la police de son pays » pour « malversations », oubliant d’habitude de dire que ces « malversations » concernent les frais d’organisation du référendum sur (…) Lire la suite »

Le projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar : un défi pour l’Afrique du Nord

Mustapha STAMBOULI

Le projet de tunnel ferroviaire sous-marin de 38 km dont 28 sous la mer entre le Maroc et l’Espagne est remis sur les rails depuis que les relations entre Madrid et Rabat se sont réchauffées. Ce projet offre des avantages économiques, sociaux et de stabilité régionale importants, mais fait face à des défis techniques, environnementaux et politiques. Les tensions entre le Maroc et l'Algérie pourraient limiter l'accès au tunnel, excluant la Tunisie des bénéfices potentiels. La Tunisie doit agir diplomatiquement pour favoriser une intégration régionale plus large et équitable, afin de ne pas être marginalisée économiquement. Une coopération régionale constructive est essentielle pour assurer le succès du projet et garantir des avantages mutuels pour tous les pays du Maghreb.

Le Maroc et l’Espagne s’activent pour la réalisation du projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar qui reliera les deux pays, mais aussi l’Afrique et l’Europe, avant la coupe du monde 2030 qu’ils co-organisent avec le Portugal. Le projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar entre le Maroc et l'Espagne est une ambition partagée entre les deux pays, avec des implications majeures pour le continent africain et européen. Cependant, malgré les efforts déployés depuis sa conception en 1981, sa concrétisation demeure incertaine. Initialement lancé après une déclaration d'intention signée par Hassan II et Juan Carlos en 1980, le projet a connu des avancées sporadiques. En 2023, lors de la 43ᵉ réunion de haut niveau Maroc-Espagne, une nouvelle impulsion a été donnée au projet, mettant en lumière son importance géostratégique pour les deux régions. La ministre des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda Urbain, Raquel Sánchez, a souligné l'importance politique de cette initiative (…) Lire la suite »
Quand les Espagnols sont entrés les premiers dans Paris occupé

Après l’oubli, la reconnaissance Lundi 24 Août...

L'Humanité

À l’image de la « Nueve », célébrée ce soir à Paris, le rôle des combattants républicains d’Espagne a peu à peu réintégré le récit national.
Lorsque Luis Royo-Ibanez entre dans Paris, le 24 août 1944, à bord de son half-track baptisé «  Madrid  », il laisse éclater sa joie devant l’Hôtel de Ville : «  Aujourd’hui Paris, demain les Pyrénées !  »

Ce républicain espagnol de la division Leclerc, membre de la compagnie surnommée la « Nueve » (160 hommes dont 146 Espagnols pour la plupart anarchistes et communistes) avec à leur tête le colonel Raymond Dronne, a tout donné pour la libération de l’Afrique du Nord puis celle de la France. Luis et ses camarades ont débarqué à Omaha Beach. Puis, sous la conduite de combattants de la Résistance, ils ont foncé sur Alençon avant d’entrer dans Paris – déjà largement contrôlé par les FFI du colonel Henri Rol-Tanguy – à bord des half-tracks portant les noms de batailles de la guerre d’Espagne, « Teruel », « Guadalajara », « Brunete » soigneusement rebaptisés pour les cérémonies du lendemain 25 août, « Montmirail »,« Champaubert » ou « Romilly ». Un signe, déjà. Luis et ses copains ne fonceront pas sur Madrid pour combattre la dictature. On leur donnera l’ordre de poursuivre vers l’est. Surtout pas au sud, vers l’Espagne martyrisée par le général fasciste Franco passé sous protection (…) Lire la suite »

Elections madrilènes : le tableau de chasse de Diaz Ayuso

Íňigo SAENZ de UGARTE

Il n’y avait pas que les bars : les Madrilènes ne supportent plus la pandémie et Ayuso leur a donné ce qu’ils voulaient.

Díaz Ayuso balaie la gauche, Pablo Iglesias et la lutte contre la pandémie par une victoire écrasante dans un lieu qui était déjà un terrain favorable pour la droite.

On lui a posé la question pendant la campagne et elle a dû répondre : « Je suis toujours célibataire. Apparemment, la marché est vide ». Laissons de côté l’obsession de certains journalistes qui veulent savoir si les femmes politiques sont mariées ou célibataires, si elles ont des enfants ou non, si elles portent des talons ou des chaussures plates : il ne fait pas de doute que le marché de fiancés politiques d’Isabel Díaz Ayuso s’est accru de façon exponentielle en deux ans, passant de 30 à 65 sièges ; de 22,2 % des votes à 44,7 %. Sa victoire a été si éclatante que le PP n’a pas attendu longtemps pour s’en féliciter. Les principaux dirigeants du parti se sont montrés au balcon de la rue de Génova, siège du parti, pour célébrer ce triomphe, alors qu’on n’avait dépouillé que 52 % des bulletins. Il n’y avait aucune place pour le doute, et il fallait savourer la victoire avant le début du couvre-feu à 23 heures. Il y a quelques jours, le Conseil de la Santé avait levé les (…) Lire la suite »

Le rappeur Pablo Hasel bientôt en prison

T 34

L'état espagnol est une dictature franquiste depuis 1939, avec ravalement de façade par la constitution de 1978. A l'époque tout a changer pour que rien ne change et ceux qui dénonçait l'arnaque finissaient emprisonnés, torturés, assassinés, leurs partis politiques dissouts, leur journaux fermés comme Egin, etc. Ces dernières années suite à l'approbation de la “ ley mordaza ” (une sorte de loi Avia espagnole) beaucoup de chanteurs ont été condamné. Quoi de plus logique dans un état en crise légitimité entre les scandales de corruption des Bourbons et la politique anti populaire des gouvernements successifs ceci lors d'une crise majeure du capitalisme.

Le rappeur Pablo Hasel vient de recevoir un ordre d'incarcération sous 10 jours. Dans un tweet il déclare : Ils m'ont donné 10 jours pour entrer en prison. Au final il n'y a pas eu la solidarité suffisante pour empêcher ceci qui nous affecte nous la majorité qui n'avons pas notre liberté d'expression garantie. Il vont m'emprisonner pour relater des faits objectifs, mais jamais ils ne vont me soumettre. Dans un autre tweet il ajoute : Ils savent bien que je ne vais jamais me soumettre même si je vais en prison, ils m'utilise pour intimider les autres. Ceci est du terrorisme. Avec la complicité coupable d'Unidad Podemos dans le gouvernement tandis qu'ils protège la monarchie, ils gardent le silence qu'ils nous emprisonne pour raconter ce qu'ils font et dénoncer leurs injustices. Qui est Pablo Hasel ? Pablo Hasel est un rappeur communiste persécuté depuis de nombreuses années, sur Le Grand Soir un article parle de lui (Espagne : un rappeur risque 12 ans de prison pour des (…) Lire la suite »
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Cuba Prisoners Defenders, une ONG espagnole ?

Julio FERREIRA
Créée en septembre 2018 en tant que section de l'ONG "Prisoners Defenders", qui, bien qu'elle soit basée à Madrid et inscrite au Registre national des associations d'Espagne, est en fait un instrument créé et dirigé par le Département d'État des EU par le biais de son ambassade à Madrid. Cette fausse « ONG espagnole pour les droits de l'homme » – telle que présentée par la presse – fait partie du cadre subversif avec lequel Washington met un visage étranger pour soutenir l'escalade de ses hostilités contre l'île qui a été annoncée par le président Trump en juin 2017. Son fondateur et président est Javier Larrondo, un homme d'affaires espagnol de parents cubains, qui se présente également comme le représentant en Espagne et en Europe du groupe contre-révolutionnaire Unión Patriótica Cubana (UNPACU), dont le chef est également un employé de Washington, José Daniel Ferrer García. M. Larrondo a été impliqué dans des activités visant à discréditer la Révolution cubaine et ses (…) Lire la suite »

Espagne : la gestion désastreuse de la crise à Madrid

Isabelle MARCHAL

« Tu veux que je reste confiné chez moi quand je reviens d'avoir traversé tout Madrid en métro, avec une attestation de travail, nettoyé tes rues, m'être occupé de ton père malade, t'avoir servi à manger ou déposé sur ton paillasson le petit colis commandé à Amazon ». Les habitants des quartiers du Sud de Madrid, qui seront confinés dès demain, sont sortis massivement, au pied de leurs immeubles, ce dimanche midi. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ils ne manifestent pas pour leur "liberté bafouée par le port du masque" (port du masque largement approuvé et suivi par les Espagnols), ni pour dénoncer le "grand complot" du coronavirus, auquel ils ne croiraient pas.

On est bien loin de tout cela ! Ce dont il est question ici, c'est de la gestion désastreuse de la crise, par le gouvernement régional de Madrid, notamment du budget d'urgence (reçu du fédéral, comme toutes les autres régions) et englouti presque exclusivement aux fins de relancer le secteur privé (grandes chaînes d'hôtels, grands entrepreneurs, éleveurs de taureaux de corrida – qui ont reçu 4,5 millions d'euros – et même l'église !). En revanche... les services publics – en particulier la santé, déjà mal en point, comme chez nous mais en pire – ont été totalement délaissés, alors que cet argent était supposé les renforcer. Peu d'engagement de personnel soignant supplémentaire, à peine 500 enseignants de plus (+0,5%, alors que les autres régions en ont engagé en moyenne 5% de plus, pour pouvoir donner cours à de plus petits groupes par classes), aucun renforcement des transports en commun, bondés aux heures de pointe... Autant dire que les quartiers populaires ne pouvaient (…) Lire la suite »

N’oublie jamais ce 18 juillet !

VPPE
Des vétérans des forces armées ont créé une section espagnole de l'organisation internationale Vétérans pour la paix, née aux États-Unis en 1985 en réponse à la course au nucléaire et aux interventions américaines en Amérique centrale. Veterans For Peace (ESP) a fait sa première apparition publique en mai dernier. Elle se propose de publier des déclarations publiques sur des événements historiques ou qui se sont déjà déroulés et qui sont significatifs par rapport au cœur de l'activité militaire. Aujourd'hui, ils font cette déclaration sur le coup d'État militaire du 18 juillet et sa projection à ce jour, en soulignant les parallèles et l'alarme que la montée de l'extrême droite nous cause et le bon accueil qu'elle reçoit dans les casernes. En tant que vétérans de l'armée, nous dédions cette commémoration : Aux capitaines Fermín Galán et García Hernández, qui se sont soulevés à Jaca en 1930 contre la monarchie, les premiers héros de la (…) Lire la suite »
Adulé du public espagnol, persécuté par la police et la Justice....

Willy Toledo et le droit au blasphème

Maxime VIVAS

(Lire aussi le complément, par Jean ORTIZ)

Accusé d’un crime contre la liberté de conscience, d’un délit contre les sentiments religieux et du crime d’entrave à la justice, Willy Toledo passera au tribunal à Madrid le lundi 17 février 2020.

En septembre 2017, je participais à Caracas à un colloque de solidarité avec le Venezuela (oui, je sais, c’est mal). J’y ai fait connaissance d’un Espagnol nommé Willy Toledo. Pour tout avouer, je n’avais pas pris la précaution de retirer de l’argent avant de partir de France et, sur place, l’affaire s’avérait compliquée. De sorte que, au début de mon séjour, c’est Toledo qui payait mes bières et mes clopes (à l’époque, je fumais. Oui, c’est mal). C’était un joyeux drille, charismatique, en tee-shirt fatigué, vieux jean déchiré et bottillons éculés. Il m’avait dit qu’il était comédien. J’ai pensé : intermittent dans la panade. En vérité Willy Toledo est un grand acteur de cinéma espagnol, une star qui a reçu pas moins d’une dizaine de récompenses, dont deux fois le prix Goya (équivalent des César français et des Oscar états-uniens). Sa fiche Wikipedia en espagnol le présente comme un « actor, productor de teatro y activista politico ». Retenons bien le « activista politico ». (…) Lire la suite »
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En Espagne, la confusion entre exécutif et judiciaire est totale

Après la campagne électorale. Impressions d’Espagne

Rosa LLORENS

« Victoire des socialistes de Pedro Sánchez » : c’était l ’analyse des élections du 10 novembre en Espagne selon France Info ; c’était court, mais tout faux : les partisans du PSOE de Sánchez ne sont pas socialistes et le PSOE n’a pas gagné.

Sánchez avait voulu de nouvelles élections pour renforcer ses positions, au lieu de quoi, il perd trois députés et rend le pays encore plus ingouvernable. Du reste, qui a gagné ? Tous les partis espagnols (sauf Podemos, qui reste dans l'ambiguïté, ni pour ni contre, bien au contraire) ont déclaré la guerre aux Catalans et ont transformé la campagne en une surenchère de menaces contre eux,reprenant les idées et la phraséologie franquistes. Cette guerre implique une dérive de la démocratie, qui ne concerne pas seulement la Catalogne, mais entraîne l'Espagne tout entière vers un régime de plus en plus autoritaire. Il semble que, hormis Vox, tout le monde a perdu. Mais il serait illusoire, faussement rassurant, de rendre responsable de cette situation le nouveau parti d'extrême-droite Vox. La stratégie de la haine contre la Catalogne remonte à la fin du siècle dernier, (bien avant la déclaration d'indépendance de la Catalogne, le 1er octobre 2017), et a été lancée de deux côtés à la (…) Lire la suite »