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Auteur : Jean ORTIZ

Vénézuéla : cap vers le socialisme confirmé

Jean ORTIZ

Une étape importante dans le combat mené en Amérique latine. Est-ce qu’un de nos lecteurs saurait nous dire quels étaient les partis français représentés à ce Congrès ? - LGS

Le troisième congrès du Parti socialiste uni vénézuélien (PSUV) et ses 985 délégués, réunis du 26 au 31 juillet à Caracas, a confirmé le cap vers "le socialisme du 21ième siècle" et la fidélité au "plan de la patrie, 2013-2019" de Hugo Chavez. Ni socialdémocratisation donc ni fuite en avant dans une radicalisation que souhaitaient certains courants "d'ultra-gauche", minoritaires mais actifs. Le congrès a ainsi bousculé les clichés par trop simplistes. Créé en 2006, encore machine électorale plus que parti, parti de masse cependant avec pour le moment peu de "cadres" (une carence inquiétante), le PSUV est un monstre civico-militaire de plus de six millions d'adhérents, naturellement traversé de sensibilités, courants, tendances, hétérogènes, "nationalistes", marxistes, chavistes, réformistes, chrétiennes révolutionnaires, etc., que Hugo Chavez avait rassemblés autour de lui et parvenait à fédérer. Le congrès avait été précédé d'interrogations taraudantes sur le cap à tenir, de (…) Lire la suite »

L’Amérique latine solidaire des Palestiniens sauve l’honneur...

Jean ORTIZ
Un continent sauve l'honneur de ce que l'on appelle souvent hypocritement la "communauté internationale", mauvais cache-sexe de l'impérialisme américain. Qui est aujourd'hui "l'arrière-cour des Etats-Unis" ? Ce fut historiquement le sud de celle qui usurpe le nom d'Amérique. Aujourd'hui, "notre jardin", comme disait Ronald Reagan, ce n'est plus l'Amérique du sud : c'est l'Union Européenne. La preuve par Gaza... Le Chili, l'Equateur, le géant brésilien, le Pérou, El Salvador, viennent de rappeler leurs ambassadeurs en Israël "pour consultations urgentes", en guise de protestation face à "la magnitude des attaques israéliennes" contre Gaza. Mardi, le Pérou et le Chili, politiquement éloignés de Caracas et La Paz, ont manifesté leur "indignation" face à "l'escalade des opérations militaires israéliennes", qualifiées de "châtiment collectif". Les deux pays, tout comme le Salvador, exigent le respect par Israël des "normes fondamentales du droit international humanitaire". Le (…) Lire la suite »

Valls, le VRP de l’ultra-libéralisme

Jean ORTIZ

Mêlez-vous de vos oignons, monsieur Valls ! Ils sont assez pouraves pour que nous n’alliez pas jouer au donneur de leçons libérales ailleurs. Mais pour qui vous prenez vous en vous ingérant ouvertement dans les affaires des Espagnols à propos de la question catalane, déjà bien compliquée sans que des docteurs Diafoirus viennent s’en mêler ?

Imaginons l'inverse : le chef néo-franquiste du gouvernement espagnol s'inquiétant – de l'état de nos banlieues, – de nos médias aux ordres, – des cadeaux "socialistes" au patronat, – de la liberté de manifester en France, et exiger, par exemple, la co-officialité de nos langues régionales... Cela s'appelle de l'ingérence dans les affaires d'un pays souverain et viole les normes de base de la diplomatie. En visite officielle en Espagne ce mercredi, le premier ministre français a déclaré qu'une éventuelle "sécession" (qui parle de sécession ?) de la Catalogne "aurait des conséquences très dangereuses" pour la Catalogne, l'Espagne mais aussi l'Europe. Valls a ressorti les vieux épouvantails des "nationalismes" et des "populismes" qui menaceraient "la construction européenne" ultralibérale. Dans un pays déjà saigné aux quatre veines par la Troïka, le docteur Diafoirus a recommandé d'intensifier "les efforts" (entendez les sacrifices) pour "réduire le déficit public et (…) Lire la suite »

Plaidoyer sémantique pour Israël

Jean ORTIZ

Un citoyen bien informé en veau deux. Je lis tous les journaux qui arrivent jusqu’au désormais Royaume du Béarn, j’écoute télés et radios, et je vous l’assure, rien ne vaut le pluralisme consensuel. Nous avons de la chance, en France, de n’avoir ni parti unique, ni médias clonés, ni pensée unique, ni journalistes perroquets, ni politologues chiens de garde, ni président lécheur de bottes de Washington qui félicite les va-t-en guerre... La France, quoi ! Celle des Lumières, celle la Commune de Paris, de la Résistance, de l’antifascisme, de Zola, de Jaurès, de Voltaire, de Hugo, de Louise Michel, de Rol-Tanguy...

J'en ai assez que l'on accuse à tort et unilatéralement le gouvernement israélien. La sémantique le dément. Israël n'attaque pas, n'agresse pas, ne bombarde pas, ne viole pas le droit international, ne se fout pas de l'ONU, n'écrase pas les populations civiles de Gaza. Face à l'ogre terroriste palestinien, qui dispose de l'arme nucléaire, le petit Poucet israélien : se défend réplique chirurgicalement vise les "islamistes" repousse les barbares contre-attaque agit par légitime défense répond au coup par coup réagit contre l'agression rend la pareille assure sa sécurité oppose le droit à ceux qui le bafouent protège ses citoyens diffère le recours à des armes de destruction massive garantit la paix pourfend les terroristes affronte les intolérants se venge des tirs de rockets résiste à l'occupation réfute la violence aveugle gradue les ripostes s'arme pour respecter les résolutions de l'ONU téléphone avant de tuer des enfants œuvre à (…) Lire la suite »
Comment gagner 32 minutes entre Pau et Bordeaux,

A’liénor, mon amour d’un soir

Jean ORTIZ

Je rêvais d’une autoroute bien à moi, pour moi tout seul, et je sais gré aux élus socialistes et de droite d’Aquitaine, d’avoir exaucé mon rêve.
Hier soir, j’ai emprunté "la nouvelle autoroute" A65 de Pau à Langon, 150 kms pour le tarif modique de 23,20 euros l’aller... et autant le retour.

La moins chère de France pour les automobilistes, celle qu'ils chérissent le moins. J'ai pu zigzaguer à mon aise, ne rencontrant qu'une dizaine d'intrus à moteur et des campeurs sur les bandes d'arrêt d'urgence Je n'aurais jamais cru que cela serait aussi jouissif que de fendre le vent avec ce sentiment aristo de solitude parfaite. Quand on a du blé, que l'on est fonctionnaire, le capitalisme a du bon. Il se fout du "public", mais il rend toujours service aux affaires. Toutes les études préalables avaient démontré la non-rentabilité, l'irresponsabilité de ce projet pharaonique : A65. Qu'importe ! Ils la voulaient leur autoroute les "décideurs", rentable ou pas. Qu'importe ! c'est toujours rentable que d'arroser le BTP . On a construit 160 « ouvrages d'art », dans la plus pure esthétique autoroutière et 15 viaducs, à faire pâlir d'envie ceux qui critiquent le coût des nouveaux stades brésiliens. On a creusé, bétonné, asphalté, pour 1,5 milliards, sans se soucier si cela répondait (…) Lire la suite »
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Camarades cheminots, Monsieur VALLS se prend pour Mme Thatcher

Jean ORTIZ

M. Valls ne gère pas mal le conflit avec les cheminots. Il applique la "stratégie Thatcher", la dame "qui en avait" (la "dame de fer") contre l’ennemi principal de tous les gérants loyaux du capitalisme : la classe ouvrière et les syndicats de lutte des classes.

La brute est entrée dans l'histoire comme celle qui écrasa la grève des mineurs de 1984-1985 (3 morts, 20.000 blessés), cassa les reins au syndicat, qui ferma les puits de mines pas assez "rentables" pour le capital qui n'en a jamais assez, qui vécut une tendre amitié avec Pinochet en cage dorée à Londres à l'initiative du juge Garzon (déchu depuis par le PP-PSOE) et qui fut une pionnière de néo-libéralisme, religion pratiquée par M.M Valls et Hollande. Thatcher voulait rayer de la carte, à tout jamais, toute perspective "socialiste". Une seule alternative, un seul horizon indépassable : le néosocio-ultralibéralisme. Valls-Hollande-Thatcher même combat ? Plus loin, en 1948, lors de la grande grève minière française contre l'Etat-patron, les diminutions de salaire (décrets du socialiste Lacoste) un ministre socialiste vraiment très moche, anticipait Thatcher en s'acharnant contre une profession qui venait de "relever la France". Jules MOCH s'était juré (et ses amis socialistes (…) Lire la suite »
L’abdication négociée du Bourbon désigné en 1969 successeur par Franco, a vu les "élites" serrer les rangs

Abdiquer pour reprendre la main ?

Jean ORTIZ

Depuis quelques années, en Espagne, les manifestations populaires se hérissent du drapeau républicain tricolore. Il y a une petite décennie, la République et son étendard relevaient encore du tabou, et en parler, le brandir, provoquait souvent des réactions agressives. Désormais le choix République/Monarchie est entré pleinement dans le débat citoyen.

L'abdication, le 2 juin 2014, du roi Juan Carlos, négociée avec le parti populaire, de la droite, et le parti socialiste (PSOE), traduit la fébrilité de la monarchie et des classes dominantes espagnoles. En cinq ans, l'image de la monarchie s'est tellement dégradée que, pour la première fois depuis 1975, elle ne recueille l'adhésion que d'un Espagnol sur deux. Selon les sondages du Centre de recherches sociologiques, en avril 2014, les Espagnols notent 3,72 sur 10 le monarque. Tout l'édifice de la "transition", sur lequel repose la domination de l'oligarchie financière, vacille ; devenu obsolète, il appelle une rapide opération cosmétique : l'abdication d'un roi empêtré dans "les affaires", finissant, et l'accession au trône d'un roi jeune, "moderne", accessible, compétent, réformateur... La crise et les saignées imposées par la "troïka" ont provoqué, et suscitent toujours plus, chez le peuple, un rejet majoritaire de la "classe politique", un discrédit des institutions, une (…) Lire la suite »
A vous donner la gastroentérite...

L’hebdomadaire L’express s’est vautré dans...

Jean ORTIZ

L’hebdomadaire L’express s’est vautré dans l’abject, en publiant de larges extraits d’un ixième pamphlet La vie cachée de Fidel Castro, attribué à un ancien garde du corps, qui serait tombé en disgrâce. Il n’est donc pas étonnant que le ton soit violent, dénigrant, revanchard, et rempli d’accusations tellement outrées qu’elles frisent le ridicule. Castro aurait un sosie que le régime promènerait, affublé d’une barbe, pour donner le change. Et tout à l’avenant.

On sait que Fidel Castro aime la pêche sous-marine, et qu'il a été victime de 638 tentatives d'assassinat, selon les archives mêmes de la CIA. Dès 1959, la Centrale a tout tenté, les moyens les plus sophistiqués comme les plus farfelus, pour éliminer ce mauvais exemple d'insoumis. Quoi de plus normal, donc, que Fidel Castro se soit entouré de mille précautions permanentes pour préserver sa vie, et à l'occasion, pour pratiquer son loisir préféré sur un îlot corallien qui ne lui appartient pas, mais a été mis à sa disposition, et sécurisé, par le gouvernement ? Chacun sait également que Fidel Castro changeait très souvent d'endroit pour dormir (aucun ne lui appartenait), sa traque étant permanente, comme l'ont confirmé les archives de la CIA. Il était pour les Etats-Unis l'homme qu'il fallait absolument abattre. La revue Forbes s'est déjà essayée en 2003, 2005 et 2006 à le présenter comme l'une des plus grandes fortunes au monde. Elle a dû faire machine arrière, car l'énormité de (…) Lire la suite »

Marxistes des deux rives

Jean ORTIZ

Le 8 avril un panel de marxistes des deux rives du "charco" (l’océan), se sont rencontrés à Paris, à l’initiative conjointe de l’association "Espace Marx" et de l’ambassade de l’Etat plurinational de Bolivie. Une initiative forte, pertinente et stimulante, présidée par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Les uns et les autres étaient appelés à réfléchir ensemble, à s’apostropher, sur "l’avenir de la gauche européenne" et sur "l’actualité du marxisme".

La rencontre s'articulait autour d'un "grand conférencier" bolivien, le vice-président Alvaro Garcia Linera, l'un des penseurs majeurs de la gauche latino-américaine, connu notamment pour ses recherches sur "marxisme et indianisme", déclinées sous formes de travaux pratiques par la révolution bolivienne. Chacun sait combien en Europe la pensée marxiste est minorée, voire censurée, stigmatisée, étouffée, quasi bannie des universités. Mais elle résiste plutôt bien et se renouvelle, se "questionne", s'enrichit, au nez et à la barbe des nouveaux Inquisiteurs de la pensée unique et du bipartisme. Michael Lowy, André Tosel, Razmig Keucheyan, Etienne Balibar, ont exposé des points de vue décapants, et planté au vice-président bolivien de stimulantes banderilles. De l'autre côté du "charco"... On assiste en Amérique latine, depuis une vingtaine d'années, à un retour en force de la pensée critique, du marxisme et de ses diverses lectures, de la contestation du capitalisme. Il a (…) Lire la suite »

Gros sur la patate

Jean ORTIZ

Il y a longtemps que je n’ai pas déblogué ! C’est que la vie roule tellement vite que descendre du train s’avère difficile, voire périlleux. Avec la constitution du Front de gauche, j’avais cru enfin apercevoir de la lumière au bout du tunnel : c’était un train fou qui venait en face...

Nous sommes des milliers à en avoir tellement gros sur la patate que le cours des pommes-de-terre est aussi bas que la côte de François Hollande. Nous en avons gros sur la patate d'être obligés de nous retenir, par peur de desservir la "cause", alors que çà et là quelques carriéristes parlent et agissent en notre nom, donnent une image frelatée de notre idéal, alors que tant et tant de communistes d'hier et d'aujourd'hui ont mené et mènent la lutte des classes avec altruisme et désintéressement. A ceux-là, qui sont entrés au parti mais chez qui le parti n'est pas entré, comme aimait à le répéter mon guérillero de père, il faut leur crier : "Notre idéal est trop beau pour vous l'abandonner !". Nous en avons gros sur la patate de manquer de lisibilité, à l'heure des grandes échéances, alors que nous restons le parti de la transformation sociale. Nous en avons gros sur la patate de laisser la radicalité (par définition : aller à la racine des maux) à d'autres. Nous en avons (…) Lire la suite »