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Auteur : Jean ORTIZ

Jupi t’es rien ?

Jean ORTIZ

"Nous l’avions dit, le réveil sera rapide, brutal, et beaucoup auront la gueule de bois. Nier qu’on y est serait niais ! Jupi t’es de plus en plus « rien ». Alors, tirons tous ensemble sur le pieu (« l’estaca ») !"

Il se prenait pour le roi des dieux, nom de Dieu... rien moins que Jupiter. Le dieu des dieux romains, nom de Zeus, le Grec ! Dès octobre (un bon mois, bolchévisé) 2016, il se proclamait, du haut d’une Olympe aristo-financière, par anticipation, « jupi-terrien ». Quelle modestie !!! Quelle simplicité !! Etre ainsi aussi proche du peuple ! Mais comment rester les pieds sur terre lorsque l’on a disposé, paraît-il, d’un SMIC par jour comme argent de poche ? Jupi-terrien !! Le plus haut, le plus fort, le plus autoritarien, le plus « hors de portée » des pouilleux si terriens, si dissolus. Le roi de la terre, et des cieux, le roi des hommes, le monarque absolu devenu la plus haute divinité... Absolue. Ab-so-lue. La cuisse de Jupiter fait des miracles ... en trompe-l’œil. Lui et ses marionnettistes de la finance, des médias, ont réussi un coup d’arnaque : avec 15% de vote d’adhésion, ils ont fait main basse sur le peu de démocratie qu’il nous restait. Pour cela, ils n’ont pas hésité à (…) Lire la suite »
Un pays pétrolier qui résiste à l’Empire depuis plus de quinze ans et qui a sorti du néant ses « fils de rien »

VENEZUELA : le bain de sang approche. Que fait la gauche internationale ?

Jean ORTIZ

Il ne faudra pas venir pleurer demain lorsque l’on assassinera, torturera, « disparaîtra », les militants chavistes. Les précédents historiques sont malheureusement nombreux.

Les classes dominantes vénézuéliennes veulent une revanche sociale, liquider la « révolution bolivarienne », ou ce qu’il en reste, afin que le peuple des anciens « invisibles » ne relève plus jamais la tête. L’oligarchie veut que ces « fils de rien », auxquels le chavisme a donné statut et dignité, retournent au néant. On peut émettre des critiques sur la gestion, sur la stratégie du président Maduro. Mais il a été élu, certes de peu, mais élu. Donc légitime. Il propose le dialogue, et a le droit de se défendre contre des émeutiers. La plupart des médias vénézuéliens et étrangers s’acharnent à donner une image chaotique du pays, à mettre sur le dos des chavistes les exactions commises par des groupes violentissimes, masqués, souvent armés, les « guarimbas », qui veulent la guerre civile. L’opposition vénézuélienne n’est pas toute favorable à ce coup d’Etat permanent, qui va déboucher sur un massacre. Mais les secteurs qui dominent cette opposition sont parvenus à la (…) Lire la suite »
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De nombreux mouvements sociaux latino-américains sont nés sous le signe de la révolution cubaine et du Che, saint laïque et justicier.

Vive le Che !

Jean ORTIZ

Extrait de Vive le Che ! (pp. 195-202).
L’INFLUENCE GUÉVARIENNE

Comme aime à le répéter le spécialiste pionnier Michael Löwy, quand le Mur (de Berlin) est tombé, il n’est pas tombé sur le Che. Il est l’une des rares figures révolutionnaires du XXe siècle qui reste présente dans l’imaginaire rebelle.

L’héritage du guévarisme, comme idée révolutionnaire et en tant que résistance irréductible à l’ordre établi, reste vivace dans la gauche authentique, ainsi que dans les mouvements sociaux, les « Sans terre » au Brésil, les « Zapatistes » au Chiapas, les « Masistes » en Bolivie, les « piqueteros » en Argentine... Le socialisme, pour le Che, demeure le projet historique d’une société nouvelle[1], alors que capitalisme est immoral par nature, antithétique à toute morale humaniste et au bien commun. Comment peut-il y avoir accumulation de capital sans exploitation des peuples, sans spoliation, sans prédation envers l’homme et la nature ? Mais parler aujourd’hui de socialisme, après la chute du Mur de Berlin, alors que ce terme traîne une très forte connotation négative depuis l’effondrement du « bloc socialiste », c’est se heurter à une véritable « démonisation » ; pourtant, l’heure est à persévérer dans la reconquête du contenu et même de la sémantique. Álvaro García Linera, ancien (…) Lire la suite »

Je l’ai rêvé, il va le faire.

Jean ORTIZ

Françaises, Français

Je vous ai compris. Je viens de battre le Front National à plate couture. J’ai enfin réglé le problème. Le fascisme n’est plus à nos portes (jusqu’à la prochaine fois). Nous n’avons pas eu à prendre les armes, d’ailleurs mes amis ont montré leur pacifisme aux moments les plus durs de notre histoire.

Plutôt le marché que l’ultra marché. Nous pouvons désormais reprendre le fil, un temps interrompu, de la seule politique possible, le néolibéralisme décomplexé, cette politique qui depuis les « Chicago boys » au Chili de Pinochet a permis à dames et sieurs Reagan, Thatcher, Gonzalez, Sarkozy, Merkel, Valls, Hollande, El Khomri, d’éviter le pire à leur peuple : « l’extrême gauche », le « populisme », le « castro-chavisme », tous ces uberlulus qui croient en ces vieilles lunes de la « révolution » et de la lutte des classes. Moi je suis contre l’affrontement des classes en primaire et en secondaire. Les meilleurs élèves, doués par naissance, doivent le rester. Quant à la révolution, si elle permet à des sans dents de vivre avec dentier et comme un rentier, avec un SMIC par jour, je m’y oppose. Que se mettront les autres sous la dent ? Ne confondons pas « cent dents » et « sans argent ». Ne confondons pas justice sociale et laxisme, progrès et charité, richesse et patrimoine, (…) Lire la suite »
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Appel au désistement unitaire de Benoît Hamon

Jean ORTIZ

Que la gauche soit présente au second tour des Présidentielles, et batte la droite et l’extrême droite, devient possible aujourd’hui si nous redoublons d’efforts et resserrons les rangs.

Nous appelons Benoît Hamon, dont nous ne doutons pas de l’attachement à de nombreuses valeurs que nous partageons, à se désister, ou à trouver une solution pour que les votes de gauche ne s’éparpillent pas au premier tour. Benoît Hamon est loin derrière JM Mélenchon et tout indique que pour les électeurs progressistes, la gauche, dans le combat actuel, est majoritairement incarnée par la campagne et le programme de Jean-Luc Mélenchon, soutenu notamment par le PCF. La gauche véritable, de transformation sociale, de rupture avec le passé, avec le système néolibéral, peut avoir l’occasion historique de l’emporter et demain de gouverner ensemble. Jean Ortiz, Maître de conférences honoraire, Pau Si vous êtes d’accord avec cet appel, faites-le circuler et signer : Nom, prénom, profession, ville/village Retour à jean.ortiz68@laposte.net Lire la suite »

Expliquer le racisme aux jeunes, oui, mille fois oui

Jean ORTIZ

C’est la « Semaine de l’éducation contre le racisme et l’antisémitisme » dans les établissements scolaires. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Mais pourquoi disjoindre racisme et antisémitisme, comme si dernier, tout aussi intolérable et criminel que le rejet des Arabes, des gitans, des homosexuels, des Noirs, des Indiens... n’était pas une forme de racisme ?

Le mot générique « racisme » me paraît pouvoir englober toutes les formes d’intolérance, de refus de l’autre, de négation de l’altérité... En préciser les différentes formes peut nous amener involontairement à hiérarchiser... ou à en oublier... ou à prêter le flanc à l’instrumentalisation. Je hais tout autant le racisme anti-Arabe que le racisme anti-Juif. Sait-on suffisamment que de nombreux Juifs antifascistes, réfugiés en France pour échapper aux persécutions, rejoignirent parmi les premiers les groupes de Résistance de la MOI (Main d’Œuvre Etrangère), des FTP... Pour que la « Semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme » soit tout à fait féconde, il faudrait expliquer aux jeunes : – que le racisme n’est pas l’état normal de l’individu, qu’il ne tombe pas du ciel. Toutes les initiatives de type « reconduites à la frontière », chasse aux « sans papiers », aux migrants, déchéance de la nationalité, double peine, délits de faciès.... vont à l’encontre de la (…) Lire la suite »
L’anticommunisme « scientifique » des franquistes.

Comment affranchir la société du marxisme ? Isoler et éliminer le « gène rouge »

Jean ORTIZ

Le marxisme est une maladie génétique que l’on pourra guérir lorsque l’on parviendra à isoler « le gène rouge ». Le socialisme ne serait quant à lui qu’une « maladie mentale contagieuse ».

Ainsi raisonnaient, pendant la Guerre d’Espagne et les années de l’après guerre, Franco et le Chef des services psychiatriques militaires des armées franquistes, le « doctor » Antonio Vallejo Nágera, psy officiel des fascistes espagnols, nommé, par télégramme de Franco, le 27 août 1938. Et ce « médecin fou »... non ! ce facho, qui n’a rien à envier aux nazis, créa le « Cabinet d’investigations psychiatriques » pour étudier « les racines psychophysiques » du marxisme. Il écrivit « La folie dans la guerre » en 1939, « Enfants et jeunes anormaux » en 1941, « Eugénèse de l’Hispanité », et le « Concerto pour instruments désaccordés. Souvenirs d’un psy », publié en 1984, après sa mort (1960). Vallejo Nágera engagea des recherches et des expériences médicales terrifiantes sur des prisonniers et prisonnières de guerre (une cinquantaine de femmes de Málaga), des membres des Brigades internationales (297), des détenus basques et catalans... Il opérait dans un camp de concentration à San (…) Lire la suite »
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Maduro a marqué des points face à une opposition agressive et majoritaire au parlement

VENEZUELA : en attendant les élections générales

Jean ORTIZ

Quatre ans après la disparition de Chavez, le Venezuela est orphelin de Chavez. Lapalissade ? Non, absence abyssale.
Une majorité de Vénézuéliens désapprouve la politique économique du gouvernement (en a-t-il une ?) et ses conséquences pour la vie quotidienne, surtout des classes populaires.

L’inflation galope à des taux inouïs, le prix très excessif des produits y compris de première nécessité, et la pénurie organisée par les classes dominantes, obligent à spéculer, à recourir au marché noir (« el bachaqueo »), font de la vie de tous les jours une galère pour s’approvisionner ; des queues interminables, de la colère qui gronde... Cette fuite en avant de/dans l’inflation, de la hausse des prix, provoque de fortes tensions sociales. Le gouvernement a décidé désormais de ne plus subventionner les produits mais les personnes (augmentations des salaires...) La gauche du chavisme, du parti PSUV (une énorme auberge espagnole) envisage de possibles explosions sociales. Elle exige des mesures efficaces, l’approfondissement du processus révolutionnaire « en panne », une plus grande politisation, la relance de l’impulsion populaire, la prise en compte des revendications des bases chavistes dont « l’appareil » se méfie... Des militants anticapitalistes ont été mis sur la (…) Lire la suite »
Alerte rouge

La météo l’avait prévu : « alerte rouge aux avalanches » ...de promesses.

Jean ORTIZ

Fringants, maquillés, ils sont tous là ces « hommes neufs ». Ils font leurs premiers pas en politique et sont amnésiques au point d’oublier que les « favoris », lorsqu’ils avaient secrétaires et chauffeurs, et un salaire plusieurs fois supérieur à celui de EVO MORALES, (les Valls, Hamon, Peillon, Montebourg), n’ont pas moufté. Ils ont été ministres du président NORMAL, donc comptables et responsables du bilan cataclysmique.

Ils ne se souviennent pas qu’ils ont peu regimbé, ni rué dans les brancards, ni crié « Non, on va dans le mur ! », ni rejeté les trahisons aux valeurs de gauche (les plans d’aide au patronat qui en a tant besoin par ces temps de grand froid), de démocratie (le 49/ 3), au matraquage des salariés, des manifestants contre l’horreur elkhomriaque... Bref, ils ont perdu la mémoire. Seul Valls assume le bilan, tout en défendant le contraire. L’homme, droit dans ses bottes, ne craint pas le grand écart. Hamon et Montebourg jouent les jolis cœurs. Peillon est en mission commandée. Et les quelques écolos en caution. Les voilà, les sauveurs, comme de jeunes vierges offertes, promettant pour demain ce qu’ils n’ont pas fait hier , alors qu’ils en avaient tous les moyens. Et ils nous voudraient nous endormir, nous tromper encore et encore. Ils devraient s’excuser. L’école ? ils auraient créé les postes promis. Menteurs, par dessus le marché ! Les voilà en « rassembleurs de la gauche »... (…) Lire la suite »
Là-bas comme ici, les changements sociaux sont réversibles

Fin de cycle en Amérique Latine ?

Jean ORTIZ

De nombreux lecteurs, amis, camarades, demandent avec insistance que je dresse un bilan sur l’Amérique latine. Comment s’y risquer ? Ces mêmes militants de la solidarité sont souvent gagnés par la déprime, la gueule de bois, au sujet de la situation actuelle au sud du Rio Bravo.

Il est vrai que nous avons vécu une vingtaine d’années euphoriques, d’avancées révolutionnaires (cette expression me paraît mieux adaptée que « révolution ») jamais vues, un groupe de dirigeants anti-impérialistes exceptionnel, un début d’intégration continentale remarquable, une affirmation internationale souveraine du continent. Tout ceci nous a conduits à survaloriser les processus d’émancipation. Il y a si longtemps que l’Amérique du sud n’était que le sud de l’Amérique du nord, le « jardin », selon Reagan. Je ne regrette, en ce qui me concerne, rien de ce que j’ai écrit. Le terrain, les mouvements populaires, les changements, produisent chez le journaliste engagé (je n’en connais pas qui soient « neutres ») une empathie, un enthousiasme porteurs, solidaires. Les lecteurs souhaitent que je réponde à cette question : « Sommes-nous désormais entrés dans un « nouveau cycle », contre-révolutionnaire celui-là. L’histoire avance-t-elle par cycles ? Débat à n’en plus finir étant (…) Lire la suite »