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Auteur : Jérôme DUVAL

Les fonds vautours qui dépècent l’Argentine se jettent sur l’Espagne

Jérôme DUVAL, Fátima FATALE
Elliott Management a racheté des crédits défaillants à Bankia et Santander Le fonds vautour NML Capital, qui avec d’autres, maintient l’Argentine au bord de la suspension de paiement, est déjà en train de dévorer la charogne sur le marché espagnol. Elliott Management, fonds opportuniste du multi-spéculateur étatsunien Paul Singer, a déjà récupéré un milliard d’euros en crédits défaillants de Bankia et 300 millions d’euros de Santander. Selon Auraree.com, il aurait payé à peine 50 millions pour les deux portefeuilles. En mars 2013, la presse économique signalait qu’Elliott avait acquis 300 millions d’euros de crédits à la consommation en souffrance de Santander Consumer Finance, avec un rabais d’environ 96%. Le prix payé laisse songeur : près de 12 millions d’euros, selon la presse (Cinco Días). En août de la même année 2013, Bankia, l’entité nationalisée qui a le plus profité du sauvetage bancaire espagnol, ce qui a considérablement élevé la dette publique, informait qu’elle (…) Lire la suite »

Ukraine : le FMI passe en force au Parlement

Jérôme DUVAL

Le FMI poursuit sa route en Ukraine (partie 5) Au cours de cette série, l’histoire tumultueuse du FMI en Ukraine est décryptée avec une attention particulière sur la période post-insurrectionnelle de 2014. Le plan d’endettement approuvé au forceps par le gouvernement non élu à l’issue du mouvement révolutionnaire est une aubaine pour l’institution et lui permet de renforcer ses recettes capitalistes dans l’ancienne Union soviétique.

Afin d’éviter à l’Ukraine de faire défaut sur sa dette, scénario dramatique pour le FMI, celui-ci décide d’envoyer des capitaux afin d’assurer le remboursement aux créanciers et d’appliquer des politiques d’austérité illégitimes. Le 27 mars 2014, le FMI annonce l’envoi d’un prêt compris entre 14 et 18 milliards de dollars (10,2 à 13 milliards d’euros), initiative qui permettra de débloquer d’autres crédits internationaux d’un montant total d’environ 27 milliards de dollars sur deux ans. Tous ces envois d’argent sont conditionnés à l’approbation de mesures strictes et pour être sur que l’Ukraine se plie à ces conditions, le reste des financements internationaux sont subordonnés à l’accord avec le FMI, clef de voûte de ce programme ultra libéral. L’austérité passe en force Une fois de plus, le point de vue du FMI, loin de faire consensus, passe en force. En effet, le paquet de mesures d’austérité exigées par le Fonds est rejeté par le Parlement ukrainien le 27 mars en première (…) Lire la suite »

La réforme sur la répartition des droits de vote du FMI est à nouveau bloquée par son actionnaire majoritaire

Jérôme DUVAL

Le FMI poursuit sa route en Ukraine (partie 4)

Au cours de cette série, l’histoire tumultueuse du FMI en Ukraine est analysée depuis le déclenchement de la crise de 2007/2008 jusqu’à aujourd’hui, avec une attention particulière sur la période post-insurrectionnelle de 2014. Le plan d’endettement approuvé au forceps par le gouvernement non élu à l’issue du mouvement révolutionnaire est une aubaine pour l’institution et lui permet de renforcer ses recettes capitalistes dans l’ancienne Union soviétique. La réforme du FMI est rejetée et le versement pour l’Ukraine approuvé Depuis sa création, la structure du pouvoir au sein du FMI bénéficie aux États-Unis et à ses alliés victorieux au sortir de la seconde guerre mondiale. Profondément inégale, cette répartition du pouvoir qui repose sur la règle « 1 dollar = 1 vote », est de plus en plus contesté par les pays émergents qui veulent leur part du gâteau. Cette querelle exclue de fait les pays pauvres et appauvris, comme l’Ukraine, qui n’ont jamais eu et n’auront pas voix au chapitre (…) Lire la suite »

Ukraine : Le FMI ou l’asphyxie du choix unique

Jérôme DUVAL

Le FMI poursuit sa route en Ukraine (partie 3) Au cours de cette série, l’histoire tumultueuse du FMI en Ukraine est décryptée depuis le déclenchement de la crise de 2007/2008 jusqu’à aujourd’hui, avec une attention particulière sur la période post-insurrectionnelle de 2014. Le plan d’endettement approuvé au forceps par le gouvernement non élu à l’issue du mouvement révolutionnaire est une aubaine pour l’institution et lui permet de renforcer ses recettes capitalistes dans l’ancienne Union soviétique.

Le nouveau gouvernement de Iatseniouk, une aubaine pour le FMI Les événements insurrectionnels survenus en Ukraine en février 2014, offrent une opportunité rêvée pour le FMI de reprendre la mainmise sur la politique ukrainienne, afin d’imposer à la population ses politiques directement issues du « consensus de Washington » (qui désigne la thérapie de choc appliquée à l’ensemble des pays du Sud au lendemain de la crise de la dette du tiers-monde de 1982). Pour l’actuel Premier ministre Arseni Iatseniouk, il n’existerait aucune autre possibilité face aux diktats du FMI. Déjà en octobre 2008, lorsqu’il était alors président du Parlement, Iatseniouk déclarait à propos du programme du FMI : « Nous n’avons pas le choix. Ce n’est pas une question de politique, c’est une question vitale pour l’activité du pays ». |1| Cinq ans et demi plus tard, en mars 2014, Iatseniouk, devenu Premier ministre du gouvernement transitoire, affirme à propos d’un imminent programme d’austérité du FMI : « (…) Lire la suite »
Le FMI poursuit sa route en Ukraine (2ème partie)

Après avoir bloqué son programme en novembre 2009 suite à la décision du gouvernement d’augmenter le salaire minimum, le FMI revient à la charge et impulse la réforme des retraites

Jérôme DUVAL
Au cours de cette série, Le FMI poursuit sa route en Ukraine, l’histoire tumultueuse du FMI en Ukraine est analysée depuis le déclenchement de la crise de 2007/2008 jusqu’au plan d’endettement approuvé au forceps par le gouvernement non élu à l’issue du mouvement insurrectionnel de fin 2013 - début 2014. Dès le début de la crise, en novembre 2008, l’Ukraine figure parmi les premiers pays européen à tomber dans la nasse du FMI, peu après l’Islande, la Géorgie et la Hongrie. Bien après avoir rejoint le FMI en septembre 1992, recommence alors une histoire de souveraineté violée, de politiques imposées et d’asservissement néocolonial. Des sommes astronomiques sont prêtées pour assurer les remboursements des anciennes dettes et en préparer de futures. Et par dessus tout, pour ne rien changer à une politique qui échoue depuis plus de trente ans, le poussiéreux « Consensus de Washington » est appliqué, aux risques et périls d’une population appauvrie, en échange d’un endettement massif (…) Lire la suite »

Le FMI activement présent en Ukraine depuis 1994 ne veut pas entendre parler de hausse de salaire

Jérôme DUVAL

Suite à un puissant mouvement insurrectionnel aboutissant à la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovytch, le nouveau gouvernement transitoire mis en place le 27 février 2014, offre au FMI l’opportunité d’infliger une violente cure d’austérité au peuple ukrainien.

Un mois plus tard et sans même attendre les élections, des négociations opaques avec ce gouvernement non élu aboutissent à l’adoption de politiques ultra libérales en échange d’un prêt du FMI de 14 à 18 milliards de dollars (10,2 à 13 milliards d’euros) dont le premier versement est attendu pour le mois d’avril. Jalonnant les tranches successives de déboursements selon un calendrier confidentiel, l’augmentation des tarifs du gaz, le gel des salaires et des retraites pour les fonctionnaires et bien d’autres mesures visant à bouleverser la politique monétaire et budgétaire, ainsi que les secteurs financier et énergétique, doivent soumettre ce pays au dogme capitaliste promu par l’institution. Pourtant rejeté en première lecture par les députés du Parlement ukrainien le 27 mars, ce programme impopulaire exigé par le FMI, est finalement adopté suite à de fébriles négociations. Au cours de son histoire tumultueuse et malgré certains succès, le FMI s’est toujours heurté à des (…) Lire la suite »

Les Marches de la Dignité convergent sur Madrid

Jérôme DUVAL

En Espagne, malgré tout ce que peut dire le gouvernement en termes de croissance et de relance des exportations, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour manifester son mécontentement.

Pour en prendre une parmi tant d’autres, selon le rapport de Cáritas, il y a actuellement trois millions de personnes qui vivent avec moins de 307 euros par mois. C’est deux fois plus qu’au début de la crise en 2007. Les politiques menées par le gouvernement sont la cause du conflit social permanent, la colère du peuple provoquée par les semeurs de misère au pouvoir ne cesse de croître. Excédés par tant d’injustices sociales, partis de toutes les régions d’Espagne, des militants décident d’entamer une longue marche revendicative sur Madrid. Les « Marches de la dignité » s’élancent dès le 28 février, contre les coupes austères dans le budget appliquées pour honorer le paiement de la dette, dégradant ainsi les services sociaux essentiels. Le Manifeste appelle à la mobilisation contre ce « système injuste mis en place pour assurer une production et distribution inégale de la richesse ». Les slogans « gouvernement de la Troika, dégage ! », « du pain, un toit, du travail pour toutes (…) Lire la suite »

Le Parlement européen questionne (à moitié) la Troïka

Jérôme DUVAL, Fatima MARTIN

L’examen de la troïka réalisé par le Parlement Européen justifie les graves déficiences démocratiques et juridiques de la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) envers les pays soumis au « programmes » de sauvetages financiers qu’ils mènent depuis quatre ans.

Malgré l’intention dissimulée de blanchir la Troïka, le rapport préliminaire du Parlement européen ne peut s’empêcher de signaler de multiples irrégularités. Cette évaluation comprend des questionnaires envoyés aux principaux responsables, qui, en toute impunité, ne répondent pas ou bien ne le font qu’à moitié. Dépendant du Comité des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, le projet de rapport, signé par Othmar Karas et Liem Hoang Ngoc, oublie curieusement et inexplicablement, le sauvetage du secteur bancaire espagnol en juin 2012 représentant jusqu’à 100 milliards d’euros (desquels on dit qu’il a été utilisé 41,3 milliards). Le rapport préliminaire, qui devrait être rendu définitif peu avant les élections européennes, en avril, signale de grandes irrégularités de la troïka, et justifie son action à plusieurs reprises. Parlant de « l’immense défit de la troïka », il défend l’idée selon laquelle « le temps s’épuisait, les obstacles légaux devaient être (…) Lire la suite »

Obstination aveugle de la Troïka pour la croissance... des inégalités

Jérôme DUVAL

Dans la foulée de sa cinquième mission en Espagne, entre le 2 et le 13 décembre 2013, la Troïka – Commission européenne (CE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) – a applaudit le chemin parcouru jusqu’au sauvetage bancaire alors qu’elle continue à réclamer au gouvernement espagnol qu’il poursuive dans la même direction de l’austérité mortifère pour la population.

Concrètement, elle a demandé au gouvernement qu’il approfondisse la réforme du travail en flexibilisant encore plus le contrat à temps partiel, qu’il élimine le mal nommé « déficit de tarif » de l’électricité en le transférant en dette publique à long terme pour tous pendant que les consommateurs continuent à voir leurs factures augmenter, qu’il aborde la réforme fiscale en taxant de façon régressive la majorité de la population qui a le moins, etc. |1| Peu importe que cela fasse vaciller la démocratie et plombe les droits humains, l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, est sortie au troisième trimestre 2013 d’une récession de deux ans, avec une petite mais sacrée croissance de +0,1% par rapport au trimestre antérieur. En dépit du fait que celle-ci ne se répartira pas de manière équitable et que la grande majorité de la population n’en profitera pas, c’est bien ce qui compte pour la Troïka et le gouvernement. Il faut signaler que le fonds de sauvetage (MES) et la Commission (…) Lire la suite »

Le FMI revient à la charge avec les mesures qui provoquent des émeutes de la faim

Jérôme DUVAL, Fatima MARTIN
Quelques jours avant l’assemblée générale annuelle du FMI et de la Banque mondiale, qui s’est tenue du 11 au 13 octobre 2013 à Washington, le FMI est revenu à la charge. Concrètement, en Espagne, après avoir proposé une baisse de salaires qui a provoqué une réaction inhabituelle |1| , il réclame désormais de réduire la liste des produits et services considérés basiques ou de première nécessité qui bénéficient des taux réduits de TVA. Il s’agit bien du même remède qui provoqua les fameuses émeutes de la faim, aussi appelées « émeutes FMI », au Sud de la planète, quand le prix du pain ou de l’essence montait d’un coup en une nuit jusqu’à des prix inabordables pour la majorité de la population. On peut citer entre autres exemples, le soulèvement connu comme « Caracazo » au Venezuela en 1989, lors de la mise en œuvre d’une mesure du plan du FMI qui a provoqué l’augmentation subite du combustible ; ou celui du Pérou en 1991, quand le prix du pain a été multiplié par 12 alors que les (…) Lire la suite »