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Auteur : Jérôme DUVAL

L’Ukraine aux mains d’oligarques et financiers

Jérôme DUVAL

Dans un pays aux paradoxes extrêmes, les changements vont vite. Au-delà du symbole qui interpelle, quand on déboulonne une statue de Lénine à Odessa dans le cadre des lois sur la « désoviétisation » pour la remplacer par une autre... du héros mythique et maléfique de la Guerre des Étoiles, Dark Vador (!), c’est bien à une plongée dans le laboratoire d’un capitalisme effréné que nous invite l’Ukraine |1|.

Dans la continuité de la fameuse discussion téléphonique piratée entre Olivia Nuland, sous-secrétaire d’État étasunienne pour l’Europe et l’Eurasie d’Obama, et l’ambassadeur étasunien en Ukraine Geoffrey Pyatt, |2| le nouveau président ukrainien Petro Porochenko, en relation étroite avec Georges Soros |3|], poursuit son rapprochement avec les États-Unis et les milieux d’affaires, aux dépens du peuple ukrainien qui s’enfonce dans la misère sous le coup de politiques d’austérité assassines. Le milliardaire Porochenko prend le pouvoir Le 25 mai 2014 ont finalement lieu les élections présidentielles, marquées par une abstention de plus de 40%, qui portent au pouvoir le milliardaire et homme d’affaires Petro Porochenko. Il est un des plus importants commanditaires et organisateurs de la révolution orange et il aurait aussi soutenu financièrement le mouvement EuroMaidan |4|]. Le nouvel homme d’État a construit sa fortune en profitant de la vague de privatisations entre 1996 et 1998, (…) Lire la suite »
Journées de formation sur les audits municipaux Madrid, 31 octobre – 1er novembre 2015.

Les « municipalités du changement » se coordonnent à Madrid contre la dette illégitime

Jérôme DUVAL
À l’initiative de l’eurodéputé de Podemos Miguel Urban, deux journées de formation sur les audits municipaux se sont déroulés à Madrid, dans l’ancien local de la librairie Traficantes de Sueño qui est maintenant devenu un des nouveaux locaux qu’occupent Podemos dans la capitale. Miguel Urban a présenté le déroulement de ces journées de formation et souligné la nécessité d’ouvrir cet espace tourné vers l’action en lien avec les mouvements sociaux. Lorena Ruiz-Huerta, députée de la Communauté autonome de Madrid pour Podemos et présidente de la commission d’audit de la dette de la région a présenté la situation locale et lancé des pistes de réflexion à travers quelques exemples emblématiques. À la région de Madrid, le PP (parti de droite dure du gouvernement Rajoy au pouvoir en Espagne) a perdu la majorité aux dernières élections régionales. Pour la première fois depuis longtemps, l’opposition peut donc avancer en faisant des pactes stratégiques sur certaines questions cruciales. En (…) Lire la suite »

L’Europe en état de non-droit y compris pour ses propres ressortissants

Jérôme DUVAL, Fatima MARTIN
Crise, dette et immigration. Partie 1 Cet article est le premier d’une série de trois sur l’immigration en Espagne et dans l’Union Européenne (UE). Ces articles proviennent d’une étude approfondie sur l’austérité en Espagne à paraître prochainement. L’Union Européenne garantit la libre circulation des capitaux avant celle des personnes L’Union Européenne (UE) garantit la libre circulation des capitaux – renversant les barrières douanières pour le libre commerce de marchandises – avant celle des personnes tant en ce qui concerne les non ressortissants que les propres membres de sa communauté. Telle est, sans équivoque possible, l’information que nous offre le Parlement européen sur l’UE : « La libre circulation des capitaux est la plus récente de toutes les libertés prévues par le traité, mais elle est aussi la plus large, car elle a la particularité de concerner aussi les pays tiers. » |1| Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne L’article 63 du Traité de (…) Lire la suite »

Syriza, Podemos… Restructuration ou annulation de la dette illégitime ?

Jérôme DUVAL, Maud BAILLY

Ce samedi 28 mars 2015, au Forum social mondial de Tunis, le CADTM organisait un atelier intitulé « Syriza, Podemos… Restructuration ou annulation de la dette illégitime ? » et qui comptait sur la participation d’Éric Toussaint, porte parole du CADTM international, ainsi que des eurodéputés Miguel Urban Crespo de Podemos en Espagne, Marie-Christine Vergiat du Front de Gauche en France et Helmut Scholz de Die Linke en Allemagne.

Éric Toussaint : Restructurations de dette : de l’Allemagne de 1953 à la Grèce d’aujourd’hui Des restructurations au bénéfices des créanciers... Eric Toussaint a avant tout précisé la signification de la restructuration de dette à travers différents exemples historiques. Entre 1950 et 2010, se sont succédées pas moins de 600 restructurations de dettes publiques. Seules quelques unes ont été favorables aux pays endettés et cela s’est produit à chaque fois dans des circonstances exceptionnelles. ... contrairement à l’accord de Londres de 1953, favorable à l’Allemagne de l’Ouest Afin d’illustrer ces rares cas, Eric Toussaint a mentionné l’exemple de l’Allemagne occidentale à la sortie de la seconde guerre mondiale. L’accord historique sur la dette allemande signé à Londres en 1953 a permis aux vainqueurs de la guerre d’octroyer une réduction drastique de la dette de plus de 60 % et d’accorder dans l’immédiat un moratoire de 5 ans. Qui plus est, n’ont pas été prises en (…) Lire la suite »

De l’impasse du bipartisme capitaliste à l’émancipation pour le changement de régime

Jérôme DUVAL

Alors que l’Espagne vit une crise humanitaire sans précédent, le mouvement social subit une répression constante d’un régime qui a peur du changement et protège ses intérêts. Le bipartisme, avec le PP (droite libérale au pouvoir) et le PSOE qui alternent au pouvoir depuis la fin de la dictature est fort affaibli par une succession de luttes sociales victorieuses et l’irruption d’initiatives populaires qui mettent en pratique de nouvelles façons de faire de la politique. À n’en pas douter, l’Espagne entre dans une phase de mobilisation qui augure de possibles changements politiques importants.

« Dans les pays gravement endettés, les électeurs européens réagissent au coup d’État oligarchique par lequel les impôts, la planification de l’économie et le contrôle des budgets, sont passés aux mains de quelques cadres désignés par le cartel international des banquiers. » Michael Hudson, 2011 |1|. Les élections européennes de mai 2014 constituent un 1er test pour le gouvernement espagnol depuis l’arrivée au pouvoir du Parti Populaire (PP) en novembre 2012 et marquent un tournant historique pour au moins deux raisons : tout d’abord l’émergence de la nouvelle force politique Podemos dépasse, à la surprise générale, tout pronostic établi par les enquêtes d’opinion et, par la même occasion, on assiste à l’effondrement du bipartisme qui accuse un coup très dur. Élections européenne 2014, le début de la fin de l’alternance bipartiste En Espagne, malgré une participation de 45,85%, les élections au Parlement européen du 25 mai 2014 ont représenté le premier test de l’évolution de (…) Lire la suite »

Projet de loi avorté et irruption de Podemos

Jérôme DUVAL

Alors que l’Espagne vit une crise humanitaire sans précédent, le mouvement social subit une répression constante d’un régime qui a peur du changement et protège ses intérêts. Le bipartisme, avec le PP et le PSOE qui alternent au pouvoir depuis la fin de la dictature, est fort affaibli par une succession de luttes sociales victorieuses et l’irruption d’initiatives populaires qui mettent en pratique de nouvelles façons de faire de la politique. À n’en pas douter, l’Espagne entre dans une phase de mobilisation qui augure de possibles changements politiques importants.

Démission et projet de loi avorté La nouvelle proposition de loi anti avortement du ministre de la justice Alberto Ruiz-Gallardón a suscité la réprobation et l’indignation à l’étranger. En Espagne, elle a été rejetée par une large proportion de la population jusque dans les rangs du PP (Parti Populaire, droite au pouvoir) qui l’a pourtant impulsée. Madrid a accueilli la plus grande mobilisation féministe de l’histoire espagnole le 1er février 2014 quand des milliers de femmes ont rejoint la capitale pour clamer leur liberté à décider de leur vie, contre ce projet de réforme de l’actuelle loi de l’avortement. Un collectif de femmes cinéastes opposées à cette mesure rétrograde et liberticide a réalisé un film magnifique qui raconte cette mobilisation historique dans « Le train de la Liberté » en route pour Madrid. |1| Alors qu’elle devait être approuvée durant l’été 2014, la loi Gallardón est devenue tellement polémique que le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, rêve sans doute de (…) Lire la suite »

Du 15M aux ’mareas’, une histoire populaire ponctuée de luttes

Jérôme DUVAL

Alors que l’Espagne vit une crise humanitaire sans précédent, le mouvement social subit une répression constante d’un régime qui a peur du changement et protège ses intérêts. Le bipartisme PP/PSOE qui alternent au pouvoir depuis la fin de la dictature, est fort affaibli par une succession de luttes sociales victorieuses et l’irruption d’initiatives populaires qui mettent en pratique de nouvelles façons de faire de la politique. À n’en pas douter, l’Espagne entre dans une phase de mobilisation qui augure de possibles changements politiques importants.

Dans un contexte de recul des droits sociaux, de répression violente du régime sous un gouvernement aux ordres des institutions financières internationales (OCDE, Commission européenne, FMI...), grossit une lame de fond d’un peuple indigné réclamant le changement. L’alternance bipartiste où la démocratie se résume au bulletin de vote pour que fondamentalement rien ne change, constitue un fléau à détruire afin d’œuvrer à l’émancipation populaire capable de générer une démocratie réelle sous contrôle citoyen. Les quelques victoires récentes qui s’accumulent au prix de luttes exemplaires provoquent l’espérance d’un changement possible et imminent encourageant l’engagement. Or la mobilisation sociale en effervescence est un processus de création, d’échange et de construction de pensées critiques porteuses de changements. En l’espace de 3 ans, l’Espagne est passée de l’indignation débouchant sur des revendications profondes d’ordre général à la mise en place de structures fédératrices (…) Lire la suite »

Injustice, expulsions et apartheid sanitaire

Jérôme DUVAL

Alors que l’Espagne vit une crise humanitaire sans précédent, le mouvement social subit une répression constante d’un régime qui a peur du changement et protège ses intérêts. Le bipartisme PP/PSOE qui s’alterne au pouvoir depuis la fin de la dictature est fort affaibli par une succession de luttes sociales victorieuses et l’irruption d’initiatives populaires qui mettent en pratique de nouvelles façons de faire de la politique. A n’en pas douter, l’Espagne entre dans une phase de mobilisation qui augure de possibles changements politiques importants.

L’impunité règne Le principe de compétence universelle (« Justicia universal »), établissant la possibilité pour les Cours espagnoles d’être saisies d’affaires concernant des personnes de quelque nationalité que ce soit, en n’importe quel lieu y compris hors de l’Espagne, pour des crimes graves (violations de droits humains, terrorisme, crimes de guerre ou génocide), est remis en question par le gouvernement |1|. La réforme approuvée en mars, retire toute compétence aux juges sur ces questions et permet d’archiver les affaires en cours, ouvrant la voie à l’impunité de responsables de crimes graves qui bénéficient déjà de la protection légale dans certains pays. Les délits en cours d’instruction, tels les cas de génocide au Guatemala (contre Efraín Ríos Montt et Carlos Mejía Víctores pour délits de génocide et tortures commis contre la population maya durant le conflit armé) et au Tibet ; les crimes de guerre à Gaza ; les tortures à Guantanamo ; l’assassinat en 2003 du cameraman (…) Lire la suite »

Espagne : Chaises musicales et corruption

Jérôme DUVAL

Alors que l’Espagne vit une crise humanitaire sans précédent, le mouvement social subit une répression constante d’un régime qui a peur du changement et protège ses intérêts. Le bipartisme PP/PSOE qui s’alterne au pouvoir depuis la fin de la dictature est fort affaibli par une succession de luttes sociales victorieuses et l’irruption d’initiatives populaires qui mettent en pratique de nouvelles façons de faire de la politique. A n’en pas douter, l’Espagne entre dans une phase de mobilisation qui augure de possibles changements politiques importants.

De l’indignation au pouvoir (partie 2) Injustice et corruption Pour l’année 2013, le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) relève 1 661 affaires en cours dans différents tribunaux espagnols pour des crimes liés à la corruption. |1| Dans un contexte d’enchaînement ininterrompu de scandales, le PP croule sous les affaires de corruption. En établir la liste ici serait fastidieux. Mentionnons toutefois le cas de l’ex député du PP, Rafael Blasco, condamné en mai dernier à huit ans de prison pour malversation, délits de corruption, trafic d’influence, contrefaçon et détournement de fonds publics. Entre 6 et 9 millions d’euros de l’Aide publique au développement, initialement destinés à des projets de développement parmi lesquels un hôpital en Haïti après le tremblement de terre de 2010 |2| ou des projets d’extraction d’eau au Nicaragua, ont été détournés. Par exemple, sur 1,8 million d’euros de projets au Nicaragua, seulement 43 000 euros sont arrivés à destination. Le reste, (…) Lire la suite »

Un contexte propice à l’indignation

Jérôme DUVAL

Alors que l’Espagne vit une crise humanitaire sans précédent, le mouvement social subit une répression constante d’un régime qui a peur du changement et protège ses intérêts. Le bipartisme qui s’alterne au pouvoir depuis la fin de la dictature est fort affaibli par une succession de luttes sociales victorieuses et l’irruption de nouvelles initiatives populaires qui mettent en pratique de nouvelles façons de faire de la politique. A n’en pas douter, l’Espagne entre dans une nouvelle phase de mobilisation qui augure de possibles changements politiques importants.

« Une situation pré-révolutionnaire éclate, annonçait Lénine, lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas ne veulent plus, et ceux du milieu basculent avec ceux d’en bas. » En Espagne, sous un gouvernement du Parti Populaire (PP) teinté d’une extrême droite |1| monarchiste liée à l’Opus Dei, la dette poursuit son cours ascendant frôlant les 100% du PIB. L’austérité continue de frapper alors que la fraude fiscale des plus aisés supprime 80 milliards d’euros des recettes de l’État chaque année. |2| Les mesures antisociales aux conséquences incalculables imposées par les créanciers empêchent toute vie digne et condamne la population à la misère dans un pays où l’on parle déjà de malnutrition infantile, où des enfants à jeun s’évanouissent sur les bancs d’école ; un pays où l’on compte près de 6 millions de chômeurs dont une grande partie ne reçoit aucune aide ; où le nombre de foyers dont tous les membres actifs sont au chômage a été multiplié par quatre en cinq ans et est (…) Lire la suite »